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3,65

sur 73 notes
Vous aimez les rompols aux énigmes finement ciselées , dans lesquels l auteur soumet votre intelligence aux énigmes les plus subtiles faisant bouillir vos petites cellules grises ?.................. Hé bien lisez un autre bouquin , dans ce pensum dés qu on l 'aperçoit on connait l identité et les motivations de notre tueur en série c est si évident que l'on se dit Meuh non je me trompe il va y avoir un rebondissement de dernière minute qui va m 'époustoufler. Bernique ! c est simplet du début à la fin , on suit la vie du commissaire Rath ( je vous dit pas comme c est passionnant ! ) dans le Berlin des dernières années de la République de Weimar avant l irruption de la peste brune
ses soucis professionnels, ses amours contrariés , ses investigations à peu prés inutiles comme celles d ailleurs de toute la police criminelle de la capitale teutonne , ses connexions politiques par l intermédiaire de son père et de Conrad Adenauer .Cela tourne tant en rond que pour débloquer la situation il faut faire intervenir vers la fin ( le pavé fait tout de même 720 pages ) sa chérie qui en 2 coups de cuillères à pots nous libère enfin de cette torture et il parait que ce truc est le préambule à une série ...heu non merci Remarquez j aurais pu me douter que c était nul au vu des téléfilms policiers goths si niais que vous connaissez le coupable au générique de début . J exagère ? pti' être mais alors à peine
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Seconde enquête du commisaire Rath dans le Berlin des années 30.
Autant j'avais aimé la 1ère enquête, autant celle ci m'a laissé sur ma faim.
Bien sûr Volker Kutscher maitrise son sujet, le récit est parfaitement mené.
Il s'agit ici d'une histoire qui a pour cadre, le milieu cinématographique berlinois.
Des actrices sont mystérieusement assassinées. le commissaire Rath mène une enquête difficile. Pourtant, je trouve qu'il s'humanise un peu par rapport au volume précédent. Bien que très éloigné d'un Bernie Gunther, tout en auto-dérision, il progresse un peu dans ce domaine.
J'ai été plus gèné par l'histoire en elle même. Celle ci aurait pû se dérouler à Hollywood ou ailleurs, et même de nos jours.
Je trouve dommage que l'auteur n'exploite pas davantage le contexte historique. Nous sommes en Mars 1930 à Berlin : la crise économique et la montée du Nazisme sont les deux grands absents de ce roman. Quelques allusions ici ou là, rien de plus.
L'évoquer n'aurait peut être rien apporter à ce roman.
Pas sûr que cela soit suffisant comme argument, il y a tant à dire sur cette époque.
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Berlin, 1930, trois ans avant la fin de la République de Weimar et l'arrivée d'Hitler au pouvoir. le commissaire Gereon Rath, incontrôlable aux yeux de sa hiérarchie, enquête avec ses méthodes borderline bien à lui et arrondit ses fins de mois en acceptant sans rechigner des missions d'ordre privé, flirtant avec le conflit d'intérêt. On pense immédiatement à Bernard Gunther, le flic berlinois iconoclaste de Philip Kerr, alternant au gré des romans les rôles de commissaire et de détective privé (cf. La Trilogie Berlinoise). Même lieu, même époque, même ambiance.
Brièvement esquissée, la toile de fond historique est cependant peu exploitée. Les nazis et les communistes sont évoqués comme deux partis d'opposition, extrémistes et minoritaires, à renvoyer dos à dos et à surveiller lors des manifestations. le chômage frappe durement après la crise de 29, mais les usines Ford embauchent et l'industrie du cinéma allemand, l'une des meilleures au monde, est en plein essor. le modèle américain semble avoir le vent en poupe : Gereon Rath roule en Buick et écoute du jazz de la Nouvelle Orléans.
Certes, nous sommes en 1930, personne ne peut encore prévoir l'ascension d'Hitler et l'arrivée de la barbarie nazie, semble nous dire Volker Kutscher. Les citoyens allemands, du magnat au concierge d'immeuble, du flic au voyou, sont des êtres policés et extrêmement courtois, tout juste laisse-t-on échapper ça et là le mot juif dans une saute d'humeur. le seul personnage dangereux de l'histoire est un malade mental assassinant les actrices et qui se fera justice lui-même !
Il sera donc intéressant de voir l'évolution des personnages dans les prochains romans. En 1933, qui se ralliera aux thèses hitlériennes ?
Dans ce deuxième roman situé en 1930, les personnages récurrents sont installés : Gereon Rath, son père, son copain, sa petite amie, ses supérieurs, ses collègues et ses sources. Les 667 pages de la Mort muette sont émaillées de références au Poisson mouillé, premier roman de Volker Kutscher. L'idéal serait de lire en premier celui-ci, susceptible d'éclairer certains comportements. La trajectoire de Gereon Rath est en effet dictée par ses amitiés et ses inimitiés, il n'hésite pas à larguer sa petite amie, à tenter de récupérer la précédente, à négliger les ordres de ses supérieurs, à envoyer l'un de ses collègues au tapis, à divulguer des informations à la presse, à cacher certains éléments de l'enquête, à copiner avec les suspects, à utiliser ses relations maffieuses, et contre toute attente, à adopter un chien pour tromper sa solitude. Gereon Rath est un personnage complexe. Tout ceci m'incite donc à lire prochainement le poisson mouillé (depuis hier dans ma PAL).
L'intrigue policière de la mort muette est classique et sans réelles surprises. Tueur en série, chapitres intermédiaires dédiés au criminel, enquête poussive et minutieuse. L'enquête évoluant dans le milieu du cinéma qui aborde son passage du muet au parlant, on pourra regretter l'absence de références aux maîtres allemands des années 20 (Fritz Lang, Murnau, Pabst) qui ont inévitablement marqué cette époque. Volker Kutscher choisit de nous dévoiler l'identité de l'assassin à mi-parcours, donnant ainsi un avantage inutile au lecteur, revendiquant peut-être un style plus mankellien qu'agatha-christien (si j'ose dire) et favorisant le poids de l'ambiance à la profondeur du mystère. Lorsque le rythme s'accélère enfin, dans les toutes dernières pages, Gereon est curieusement mis hors circuit et ne peut participer au dénouement final qui lui sera raconté sur son lit d'hôpital, parachevant ainsi son image d'antihéros non conventionnel.
Malgré une intrigue plutôt faiblarde dans un pourtant volumineux polar, on parvient facilement au bout du récit, avec l'envie d'en savoir plus sur les réactions et l'avenir des différents protagonistes, car ceux-ci seront bientôt confrontés (peut-être dès le prochain roman) à la montée du nazisme et à la seconde guerre mondiale. Auteur et série à suivre, donc.
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Ce deuxième épisode des aventures du commissaire Gereon Rath se déroule entre le 28 février et le 13 mars 1930.

Berlin enterre le jeune héros des SA Horst Wessel dont le poème va devenir l'hymne nazi, l'ambiance au Château Fort, le siège de la police prussienne sur Alexander Platz, toujours aussi lourde entre Rath et son supérieur, le commissaire principal Böhm. Mais le Divisionnaire Gennat l'a à la bonne. Il faut dire que Rath ne laisse pas passer une occasion d'enquêter hors limite. Mais son instinct le trompe rarement.

L'enquête qui lui est confiée porte sur la chute d'un projecteur de cinéma causant la mort de la jeune vedette, en plein tournage d'un film parlant, la grande innovation technologique du siècle. Il s'agit d'un sabotage. Qui avait intérêt à retarder la sortie de cette comédie romantique ? Est-ce un énième épisode de la rivalité farouche que se livrent à coup d'avocats deux producteurs ?

Car Berlin est alors le lieu où il faut tourner : Babelsberg, UFA, Klangfilms, Tobis … Il est question d'un bouleversement artistique majeur qui implique de lourds investissements aussi bien pour les réalisateurs que pour les exploitants de salles et les comédiens (on est loin du film « Chantons sous la pluie » de Stanley Donen), d'affaires de brevets et de licences … alors que dans quelques mois, une grande partie de ces artistes émigreront aux Etats-Unis – mais ça, c'est une autre histoire.

Gereon Rath ne se console pas d'avoir perdu l'amour de Charly, la belle étudiante en droit qui venait faire des extras de sténographie à la Criminelle. Il ne veut pas croire à la version facile d'un éclairagiste criminel. D'autant que de nouvelles victimes sont découvertes : jeunes actrices maquillées et habillées comme pour un tournage, apparemment mortes de mort naturelle mais dont on a retiré les cordes vocales. Cependant, pour le pas affoler la population, la police refuse de parler d'un tueur en série.

Cette enquête où l'on patauge entre culs-de-sac et fausses pistes - va encore coûter cher à Gereon Rath … Comme c'est la loi du genre, il s'en tirera de justesse … mais se fera rattraper par la patrouille et ne coupera pas à une sanction disciplinaire pour avoir joué une fois encore en solo.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Si vous aimez les romans de Philip Kerr, vous serez probablement déçus par Volker Kutscher

En manque de Philip Kerr, manque qui ira croissant vu le décès de cet inestimable auteur, je me suis rabattu sur un roman policier se déroulant dans un univers berlinois de 1930. Malheureusement, le commissaire Rath n'a pas l'humour de Bernie Gunther. L'histoire comporte beaucoup de longueurs qui ont failli me faire renoncer à sa lecture. Mais, bon, ce sont les grandes vacances, il fait chaud et n'ayant pas plus intéressant à lire, j'ai lu l'ouvrage jusqu'au bout.
En dehors du contexte germanique, j'ai plus eu l'impression de lire un roman noir américain qu'une oeuvre policière européenne.

L'intrigue:
Le commissaire Rath enquête sur la mort "accidentelle" d'une actrice connue en passe de devenir une star, Betty Winter, au moment où un bouleversement technologique majeur frappe le cinéma: le passage des films muets aux films parlants. L'accident se révèle être un meurtre. Qui en est l'auteur? Qui en est le commanditaire? Rath enquête. Il est officieusement contacté par un autre producteur qui lui demande de retrouver son actrice vedette, Vivian Franck, qui par ailleurs est aussi sa maîtresse, bien qu'elle ait un petit-ami acteur. le cadavre de Vivian sera retrouvé dans un cinéma désaffecté. Particularité: elle a subi l'ablation de ses cordes vocales !
Le commissaire Rath est également chargé par son père de retrouver, en toute discrétion, un maître chanteur qui s'en prend au maire de Cologne, Konrad Adenauer.
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C'est avec joie que je me suis replongée dans les péripéties de Rath. Je n'ai pas été déçue par ce tome 2. L'enquête est prenante, malgré le fait qu'elle soit très classique. Ce qui compte, ce n'est pas tant les faits que la manière dont ils se déroulent, la façon dont l'enquête est faite. Elle permet, entre autres, au lecteur de cerner davantage Rath. Dans le tome 1, on découvrait qu'il pouvait aller très loin pour une enquête. Ici, il m'a rappelé les policiers de certains romans. Cela ne m'a pas déplu, parce qu'il est épais. C'est un bon policier, mais il est faillible (on se demande s'il tirera des leçons de ses expériences), il n'a pas ce côté super héros qu'ont certains policiers, et qui me tape sur les nerfs.
[...]
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S'il fallait résumer "La mort muette", je dirais qu'il s'agit d'un bon polar mais dont le style s'avère très (trop?) austère. de ce point de vue, et puisque cette comparaison est, somme toute inévitable, je trouve que Volker Kutscher est un peu l'anti-Kerr (sans mauvais jeu de mots s'agissant d'un historien).

Après avoir lu "Le poisson mouillé", j'avais décidé de lire "La mort muette", le deuxième opus . On y retrouve les mêmes forces mais aussi les mêmes faiblesses.

La force du roman est indiscutablement l'intrigue policière. le déroulement de l'enquête est soigné et le récit assez efficace. On voit les contraintes posées par l'existence d'une hiérarchie policière et l'organisation de la police berlinoise de l'époque est bien décrite. L'auteur exploite bien le système des fausses ou vraies pistes et rend bien compte de la démarche de l'enquêteur. Il sait par ailleurs imprimer le bon tempo à l'enquête. L'histoire est plutôt originale tout en restant réaliste (pas de flic qui tombe miraculeusement sur des secrets d'État du type Bernie Gunther). de ce point de vue, la dimension policière du roman est une vraie réussite.

Le petit bémol vient du choix de l'auteur sa tendance à changer de point de vue (un procédé que l'on retrouve dans "Goldstein"). Révéler la perspective du coupable permet de comprendre au fur et à mesure ses motivations mais peut parfois sembler un peu frustrant voire déconcertant.
Toutefois, ce choix de la part de Volker Kutscher est défendable en ce que le récit gagne en tension ce qu'il perd en suspense. Mais je trouve que ces aller-retours entre le policier et le coupable nuisent parfois à la fluidité d'ensemble de la narration.

En revanche, que le style est austère! Et ce n'est pas un problème de traduction! L'auteur a un style (trop) épuré (contrairement à Kerr qui use et abuse des figures de style, il y en a très peu chez Kutscher). Cela peut se défendre par l'usage d'une narration impersonnelle mais cela ne participe pas à améliorer la fluidité du récit.
En conséquence, on a un style très froid qui est très efficace dans le cadre de l'enquête policière mais qui ralentit et affadit le récit dès lors qu'on quitte l'aspect policier à strictement parler pour aborder la vie sentimentale et personnelle du héros.

(par exemple, il revoit Charly, la fille dont il est éperdument amoureux et l'invite au cabaret et ça donne un truc du genre : "ils avaient eu une très bonne place. Dans la loge qui dominait la scène. Sur le programme ils avaient remarqué que le spectacle débutait par Hans&Fritz les deux plus grands humoristes de la capitale. le spectacle était réussi. Tout le monde riait. Surtout Charly. Ah Charly était si belle quand elle riait. Rat avait commandé le repas qu'un garçon était venu apporter dans leur loge: en entrée, une salade de poissons puis en plat principal, un poulet rôti avec des patates. le tout agrémenté d'une bouteille de champagne le repas était délicieux. Charly se délectait. Et Rath était heureux."
J'exagère mais cela revient au final à cela...)

On en vient à l'autre limite de l'oeuvre de Kutscher: les personnages. Ils s'intègrent bien dans L Histoire. Mais on a l'impression que l'auteur campe sur des types: le flic-tête-brûlée-qui fait-cavalier-seul, le père haut fonctionnaire de police volontiers pontifiant en conflit larvé avec son fiston, le commissaire principal un peu borné, la dactylo garçon manqué etc...
Après tout ce ne serait pas gênant si l'auteur donnait un peu d'épaisseur à son personnage principal (qu'il est supposé suivre pendant plusieurs volumes). Mais là encore le style choisi dessert son personnage principal dont le côté tête à claques n'est pas toujours compensé par des côtés attachants susceptibles de faire naître l'empathie chez le lecteur. On le suit. Sans plus. On ne s'attache pas au personnage. On s'y fait...

Quoiqu'il en soit, on ne peut qu'être assez impressionné par le travail minutieux (parfois à l'excès) de reconstitution du Berlin de l'époque, de l'étude de l'organisation de la police berlinoise dans les années 1930 et ainsi que par la bonne facture de l'intrigue policière. Malgré quelques longueurs ici et là (mais qui n'en fait pas ?), on passe un bon moment. J'attends de terminer "Goldstein", le troisième opus, pour me faire une idée plus précise de cet auteur.
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Interpelée je suis en ce début de lecture, le livre commence le vendredi 28 février 1930, le jour où ma maman est née !
Elle à Paramé, le livre débute à Berlin ... juste une coïncidence de date d'un bout à l'autre de l'Europe !
Le yang tao vous connaissez vous ?
Moi pas, une petite recherche rapide répond à ma curiosité ....
C 'est Isabel Fraser qui ramena en nouvelle Zélande les graines de Kiwi, en 1904. le fruit commença à se faire connaître sous son nom chinois, le « yang tao », puis il prit peu à peu celui de « groseille chinoise ». En 1959, les Néo-Zélandais décidèrent d'exporter le fruit vers l'Amérique du Nord.
Voilà pour satisfaire notre curiosité, ce qui était exotique en 1930 ne l'est plus aujourd'hui, le kiwi est un fruit comme un autre et ne permettrait pas de débusquer un meurtrier.
Alors la mort muette est terminée , je suis engourdie par cette lecture comme après une longue soirée passée devant un téléfilm allemand comme un autre, Berlin avant le monstre ( ou les monstres ?) , Berlin quand personne ne croyait que le pire allait arriver.... c'est copieux, trop copieux ? ... c'est une enquête lente, qui se veut parfois distrayante mais comme dans l'ancien temps sans scène d'amour ou de sexe débridé... un suspens qui n'en est pas vraiment un ... tout finit bien dans le meilleur des mondes ... on ne s'ennuie pas mais on s'assoupit, prêt pour partir dans le royaume des rêves sans cauchemar insurmontable.
Lecture pas vraiment indispensable, juste comme une pause qui permet de laisser nos neurones se reposer ... des fois ça fait du bien .. des fois ça ne sert pas vraiment à quelque chose !
Interpelée je suis en cette fin de lecture, le livre se termine le vendredi 14 mars 1930, ma maman est partie de l'autre côté un 14 mars !
Elle à Combourg, le livre se termine à Berlin ... juste une coïncidence de date d'un bout à l'autre de l'Europe !
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Gereon Rath, commissaire de la criminelle à Berlin, a toujours du mal à travailler avec son supérieur hiérarchique Böhm. Par ailleurs, à force de prendre des initiatives individuelles dans le cadre des enquêtes menées sur l'assassinat de jeunes actrices du cinéma, Gédéon ne se fait pas que des amis.
Ce roman policier qui a pour toile de fond le passage du cinéma muet au cinéma parlant au début des années 1930 en Allemagne, permet de réaliser à quel point chaque changement majeur dans l'industrie cinématographique peut fragiliser producteurs, exploitants de salles de cinéma ou acteurs.
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Dans le Berlin de l'entre deux guerres, le commissaire Gereon Rath est appelé sur un tournage: un projecteur détaché vient d'écrabouiller la malheureuse actrice principale, qui tournait ici son premier film parlant. Et voilà justement qu'une connaissance lui demande de, discrètement, rechercher une autre actrice qui a disparu au seuil de la gloire. Pour le commissaire,c'est l'occasion d'une plongée dans le milieu du cinéma en train de se déchirer entre muet et parlant. le prix de l'équipement fait reculer les exploitants, le problème des droits et des brevets tient du casse-tête, et certains acteurs à la gueule d'ange ne sont pas fichus d'articuler...
Le parlant, avenir du cinéma ou tocade?

Étrangement, malgré l'époque, la montée du nazisme et les tensions que connaissaient l'Allemagne sont à peine évoquées et Gereon n'en semble pas plus préoccupé que cela, trop occupé à mentir à ses supérieurs, traiter sa petite amie comme un accessoire encombrant sous prétexte qu'il veut récupérer la précédente et faire, en règles générales, n'importe quoi.
Contrairement apparemment à d'autres lecteurs, j'ai trouvé le commissaire un point faible dans cette oeuvre. le flic solitaire pas suivi par sa hiérarchie, avec un secret familial, des problèmes avec les femmes, et la manie de trop taper dans le cognac, je l'ai rencontré dans 90% des polars écrits ces dernières années.
Pas que la figure ne puisse être intéressante, mais elle n'a rien de très originale!
Le polar en lui-même d'ailleurs souffre un chouïa de ce défaut d'originalité: victimes féminines, quasi que des hommes dans les rôles parlants, les femmes y sont assistantes ou mères ou maîtresses, malgré 20 pages où la petite amie redresse la situation, mais sur quasi 700, disons que c'est une ambiance qu'on retrouve presque systématiquement, sauvée dans certains romans par une intrigue de génie ou une plume affolante, qui manque un peu ici. On pourrait citer le Dahlia noir par exemple, qui malgré certains prémices identiques sait les transcender pour devenir un classique du genre, plutôt qu'un cliché.
L'intrigue en elle-même est solide, sans plus, souffre de quelques longueurs et se trouve pourvue d'un dénouement un peu décevant. Avec cent cinquante pages de moins, cela aurait pu être plus percutant.

Cela peut se révéler un bon polar de vacances, mais pas plus.
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Gereon Rath, comme Bernie Gunther, exerce à Berlin, mais si Bernie est né dans cette ville le 7 juillet 1896, Gereón, lui vient de ...?...

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