Ceci n'est pas un "manga", mais un "manhwa" (à prononcer man-hwa). Et oui, du Pays du Matin Calme, il ne nous vient pas que des chanteurs qui nous propose une chorégraphie équestre délirante !
Maintenant, vous savez qu'un manwha, c'est le nom donné à la bande dessinée en Corée.
Après ces quelques lignes "culturelles", je vais passer à la critique proprement dite de ce deuxième tome qui est une sorte d'adaptation des aventures de Sherlock Holmes en manhwa.
Ma première erreur fut de le lire comme un manga traditionnel... Hem, ici, on commence par le début et non par la fin. Lecture habituelle, en somme.
Réparant mon erreur, je débutai la lecture et je souris en découvrant la rencontre de Watson avec Holmes, à Saint Bart's (l'hôpital St Barthélemy est le plus ancien de Londres) comme dans "Une étude en rouge".
Ici, Watson est prêt à se marier et il raconte sa rencontre avec le détective à sa future femme, Mary Watson.
Une chose est sûre, on sent bien que l'auteur a potassé son canon holmésien, les références sont légions.
L'histoire va lentement, ce n'est qu'après la moitié du livre que nous voyons arriver l'affaire "Un scandale en Bohême".
La lecture m'a bien plu, mais je n'ai pas trop accroché au style du dessin. L'auteur, lorsque les personnages sont silencieux, représente la bouche par un trait en noir gras. Additionné au fin trait censé représenter le pli du menton, et bien, c'est du plus laid effet.
En ce qui concerne les relations entre Holmes et Watson ? J'avoue que j'avais la crainte de tomber dans un récit Yaoi (pas ma tasse de thé, même si j'en ai déjà lu - Glasgow, je te salue).
Bien que l'on sente que Holmes est fort affecté par le mariage de Watson (au point de rêver que Watson l'emmène en voyage !), on peut toujours se dire que c'est son caractère qui le pousse à se morfondre et non le fait qu'il soit "amoureux" de Watson...
Que c'est parce qu'il n'a pas envie de perdre son Boswell, qu'il tient à lui... Parce que Watson est le seul ami et que cet ami le suit dans toutes ses aventures, sans crainte du danger. Ou tout simplement parce qu'il se méfie des femmes, Mary y compris.
De son côté, Watson n'a pas envie d'être remplacé au 221B... et il le fait savoir. Fort ambigüe, leur relation.
Autre bizarrerie, bien qu'ils utilisent leurs noms de famille, ils se tutoient.
Au moins Holmes trouve
Irène Adler "charmante".
Il ne me reste plus qu'à trouver le tome 1 et à voir si l'auteur va nous offrir tout le canon holmésien en manhwa... *yeux qui pétillent*
Lu dans le cadre des Challenges "Thrillers et polars" de Liliba et "Sherlock Holmes" de Lavinia.
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