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3,45

sur 5957 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avais envie de lire un classique de la littérature française, mais sans forcément qu'il s'agisse d'une lecture compliquée – je suis quand même un peu en vacances, là !

Ma mémoire m'a rappelé ce livre, qui m'avait donné des frissons, et j'ai eu envie de le relire pour voir s'il pouvait toujours provoquer en moi les mêmes réactions.

Eh bien, le relire des années après permet de le considérer sous un nouvel angle… Certains le trouveront peut-être ringard ou poussiéreux, mais il est d'abord extrêmement bien écrit, dans une langue d'une grande élégance. Je ne me lasse pas, en tournant les pages, de voir comment les femmes de l'époque sublimaient le langage, comment elles recherchaient la beauté, la grâce dans leurs écrits. Mais j'en vois certains venir, qui pourraient être tentés de ne pas le lire parce qu'ils le croiraient trop travaillé : non, non, non, il se lit très bien, et il est suffisamment court pour que vous n'ayez pas d'excuse valable !

Mais ce roman est également d'une actualité brûlante ! Considéré comme l'un des premiers – si ce n'est le premier – romans psychologiques modernes, il pose toute la problématique de nombreux couples : que sont l'amour, la passion, comment vit-on avec ses sentiments et ses attirances ?

Fraîchement mariée, elle ne connait pas la passion avec son mari – alors que, même si le parallèle peut sembler osé, elle cherche, au fond, la même chose que les héroïnes de toutes les new romance actuelles ! Même si elle est dévorée par ses sentiments et son attirance pour monsieur de Nemours, sa droiture et son honnêteté lui imposent d'y résister. Bien qu'il ait été écrit au XVIIe siècle, alors que les moeurs et les coutumes étaient a priori très différents d'aujourd'hui, ce questionnement traverse les temps. le traitement est certes très différent de celui de Cinquante nuances de Grey… mais les aspirations, au fond, sont comparables !

Ce qui me touche le plus dans cette histoire, c'est sans nul doute le terrible aveu qu'elle fait à son mari : on ressent à quel point il lui est difficile de lui annoncer la vérité, non pas par honte, mais parce qu'elle ne veut pas le faire souffrir. Pourtant, l'annonce est d'une grande violence, pour monsieur de Clèves, qui voit son amour rejeté, et qui en conçoit très vite une grande jalousie.

La princesse de Clèves, une new romance très actuelle ? Et pourquoi non ? Une femme, un homme, du désir, des secrets, une impossible histoire… Allez, pas besoin de se creuser longtemps les méninges pour trouver un roman récent qui emploie cette même trame ! Tout cela pour dire que les classiques, cela peut être aussi bien – voire mieux – que les nouveautés ! Alors, et si vous vous laissiez tenter !
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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La Princesse de Clèves est un roman qui a révolutionné la littérature française. Publié anonymement en 1678, il fait parti des chefs-d'oeuvre de la préciosité classique. Ce livre est divisé en quatre parties avec un cadre historique bien défini : la France sous le règne d'Henri II, à la Cour des Valois. le style est agréable, la beauté de l'écriture est incontestable. Mlle de Chartres est une très belle jeune femme qui fait ses débuts à la Cour, elle est très vite courtisée par plusieurs hommes mais le Prince de Clèves étant le premier à avoir remarquer la princesse possède l'avantage. Ils finiront par se marier mais l'amour n'est pas réciproque. Madame de Clèves rencontre le duc de Nemours, elle en tombe follement amoureuse. le roman peut paraître ennuyeux au début à cause des longues descriptions de la vie à la Cour. On peut facilement être rebuté mais il ne faut pas s'arrêter pour de petits détails. Ce livre montre l'évolution des moeurs tout en gardant une certaine moralité avec le désir interdit qui va mener les personnages à la souffrance. LISEZ ce roman psychologique moderne qui est d'une grande qualité !
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Malgré quelques passages fastidieux (les personnages de la cour cités sont nombreux), j'ai passé un très bon moment avec ce roman. Je l'ai largement préféré à La Princesse de Montpensier ou La Comtesse de Tende, certainement parce que l'intrigue est plus longuement développée et bien plus romantique.Paradoxalement, le roman est une illustration très pertinente de l'amour courtois qui règne à la cour de France au 16ème siècle (et auquel tout le monde semble s'adonner) bien que Madame de Lafayette prône la supériorité d'un comportement vertueux sans faille, tel celui de Madame de Clèves.Pour ne rien gâcher, cette histoire d'amour passionnée et toute en retenue est écrite d'une plume précise et élégante qui même si elle date du 17ème siècle, reste très agréable à lire.
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Un classique parmi les classiques. Lu et étudié en long en large et en travers, il y a encore quelque chose à découvrir à chaque page.
Lorsque l'on passe le premier chapitre de présentation, l'histoire roule toute seule. Nous entrons dans la vie de cette Princesse de Clèves et surtout dans ses histoires de coeur. Que rajouter de plus que ces amours courtois vont évolués en amour passion ...
Ce n'est pas un roman de détente pour ma part, mais il reste indispensable à notre culture général.
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Un merveilleux roman, quoique naïf, sur les différentes façons d'aimer. Qu'il s'agisse de l'amour spirituel de Madame de Clèves pour son mari ou de l'amour charnel avec le duc de Nemours, l'amour et la dévotion sont au centre du roman.

Madame de Clèves, récemment mariée, rencontre le duc de Nemours lors d'un bal. Immédiatement, le coup de foudre est réciproque, bien qu'il soit impossible. S'en suit une parade amoureuse du duc de Nemours à l'encontre de la princesse, au détriment de M. de Clèves.

La lecture du roman est très agréable et beaucoup de scènes restent en mémoire, à l'instar de la scène de la rencontre amoureuse, du portrait ou encore de la décision finale de Madame de Clèves, le dévouement étant souvent incompris.
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Au départ, j'ai lu ce livre pendant mes vacances d'été avant d'intégrer ma première année de prépa. J'avais peur de ne pas accrocher au style très pompeux parfois de Madame de la Fayette. Mais en réalité l'écriture est fluide, l'histoire enivrante.
Ma prof de spécialité m'a conseillé de le relire tous les 10 ans car on ne le percevait pas pareil suite à nos nombreuses expériences accumulées.
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J'ai lu ce livre du 29/10/2016 au 06/11/2016.
Un classique de la préciosité à découvrir ;) J'ai pris du temps à le lire car j'étais overbookée donc j'ai été longue mais je le trouvais quand même addictif. Certains le trouvent chiants et longs car il se passe rien. Perso j'ai adoré même si j'apprécie ce genre de choses. J'ai adoré la princesse de Clèves qui, malgré son amour pour Mr Neymour, reste fidèle à son mari.
Son mari, je l'adore car il est très compréhensif et il accepte que sa femme ne l'aime pas jusqu'à qu'il meurt, il l'aura aimé avec passion à en mourir de jalousie. Bref, des personnages si attachants, des décisions très difficiles à prendre et une fin qui est assez triste
Pour conclure, un classique à (re)lire avec plaisir.

Ma note : 8,5/10
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Si j'étais président de la république.......
Si j'étais président de la république, je rendrais obligatoire la lecture de ce roman au lycée, bien sûr et en dernier année de l'ENA.

Avant de vous expliquer le pourquoi de cette provocation, je tiens à être honnête, à vous dire que j'en ai sué à la lecture de ce roman. Déjà, les romans d'amour, c'est pas trop mon truc, de plus, même si la langue est belle, je l'ai trouvé difficile d'accés surtout pendant les premiers trois quarts du livre! Enfin, le suspens n'est pas le point fort du livre (doux euphémisme) et surtout mon côté primaire, voire primate, n'arrêtait de sussurer à l'oreille de la princesse: vas-y écarte les cuisses, qu'on en finisse!

Oui, je sais, je suis vulgaire et grossier envers une oeuvre d'une infinie beauté, envers une oeuvre où la psycholologie féminine est si finement analysée, où les affres de la passion amoureuse sont si parfaitement décrites que l'amour apparait une affaire bien trop dangereuse pour nous , pauvres humains.

Mais ce qui m'a le plus troublé dans ce livre est sa modernité, la brûlante actualité des thèmes que Mme de la Fayette évoque: c'est pour cela que chaque lycéen et chaque homme (ou femme) souhaitant assumer de lourdes responsabilités dans notre societé devrait lire ce roman.
Bien evidemment, un prof de français qui donnerait l'ordre de lire ce roman en trois semaines avec un résumé à la clef irait tout droit au fiasco (c'est ce qui a dû arriver à notre cher Sarko) mais un travail en lecture commune complété par un partage en petits groupes et surtout une actualisation des thèmes abordés devraient considérablement enrichir les élèves.

En effet, l'auteure nous présente, tout d'abord, une mère pétrie de valeurs et voulant les inculquer à tout pris à sa fille:
- qu'est ce qu'une valeur? En quoi est-elle différente d'un principe, d'une règle de vie, une valeur provient-elle forcément d'une religion, de la morale, peut- on inventer ses propres valeurs?
- sa fille absorbe ces valeurs sans critique, sans discernement: comment se distancier par rapport aux valeurs de nos parents, comment faire la part des choses?
Les valeurs de la princesse, honneur, chasteté, sont mises à rude épreuve dans un environnement hostile: la cour où de nombreuses autres femmes sont prêtes à tout pour s'élever dans l'échelle sociale
- imagine que ta valeur fondamentale soit l'honnêteté: tu joues un match de tennis important, tu sers pour la balle de match: ta balle est dehors mais ni ton adversaire ni l'arbitre ne l'ont vu, qu'est ce que tu fais ?
La princesse va se marier avec un homme rempli de qualités mais qu'elle n'aime pas. A priori, cela nous semble complètement dépassé aujourd'hui; si on se met avec quelqu'un c'est qu'on l'aime, même si c'est pas pour longtemps, est ce si vrai? N'y at-il pas d'autres raisons qui poussent les gens à se mettre en couple sans s'aimer? Fuir les parents ou de simples raisons économiques, par exemple? La princesse de Clèves est-elle beaucoup plus ringarde que nous?
Elle tombe follement amoureuse d'un autre homme mais elle résiste et va sacrifier sa vie.
-et nous, quelles sont les limites que nous mettons à nos engagements? Quand "reprend t-on notre parole? Et pourquoi? du sexe, du fric, la gloire?
Tout en étant resté fidèle, elle va avouer à son mari son amour pour un autre, aveu qui fera mourir le prince de Clèves de chagrin. Ce fameux thème de la vérité " on aura jamais de secret l'un pour l'autre, n'est-ce pas ma (mon) chéri(e)? Vérité, courage, idiotie, culpabilité?

Je pourrais encore soulever de nombreux autres thèmes tant ce roman est riche mais je sens que je commence à vous saouler et je m'excuse pour la longueur de ce commentaire mais , c'est plus fort que moi, l'amour m'a toujours inspiré*.


* Et aussi la côte de boeuf

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La princesse de Clèves aime le fringant duc de Nemours qui est passionnément amoureux de sa jeune et belle personne.

Mais l'éducation morale et spirituelle de madame de Clèves lui interdit de vivre l'amour qui la consume. Elle ne peut trahir un mari à qui elle a juré fidélité, qu'elle respecte profondément et à qui elle pense avouer son embrasement coupable. Une retenue et des scrupules qui font exception parmi les nombreuses intrigues amoureuses de la cour d'Henri II.

Madame de la Fayette nous fait suivre chaque instant des sentiments, bouillonnements et déchirements de la princesse, de son malheureux mari et du séduisant duc de Nemours. Elle fait preuve d'une remarquable finesse psychologique pour décrire leur attachement amoureux, et place son intrigue dans un contexte historique parfaitement maîtrisé. Autant de qualités qui font de ce roman une oeuvre exceptionnelle.
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Un monument de la littérature française qu'il faut absolument lire à mon avis, même si ça n'a tout de même pas été un coup de coeur pour moi. Je préfère les romans plus réalistes de Zola ou Hugo à la vie de cour et la préciosité.
Lien : https://sonaltesse.wordpress..
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Quand elle commença d'avoir la force de l'envisager, et qu'elle vit quel mari elle avait perdu, (...)______ qu'elle eut pour elle−même et pour monsieur de Nemours ne se peut représenter.

l´haine
l'amour
l'horreur
l' honte

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