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3,45

sur 5923 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est quand même bizarre de lire un classique de la littérature française en songeant à un ex-président de la république peu suspect d'être un « littéraire ».
Ce fut le cas avec ce roman dont seul le nom m'était familier et que je m'étais promis de lire lorsque ledit président s'en était plus ou moins moqué. ne serait-ce que pour combler une lacune littéraire de plus.
Cela m'inspire aujourd'hui l'axe me ma critique : le décalage. Je ne ferai pas l'apologie de la langue, c'est tellement grave différent que plein de fois un djeune n'aurait pas la réf.
Alors la meuf, de Claive, elle kiffe un aristo mais comme elle est maquée avec un boloss, un peu cheum, c'est chaud.
Ils s'tournent autour, ont des p'tits crush, ken à droite à gauche comme des dalleux , font des trouples, des quintouples et des cinqouples....
Mais ça pète dans la soie, c'est plein de tiks mais pas en toc...
Les prolos dans tout ca ? Askip y en a pas... Elle s'en balek la Fayotte, avec un blase pareil... pas de problèmes de lové, c'est pas du Cazlab ni du Aloz. Hors de ma vue les Miskine !
OKLM sur leurs canapey, les mythos mettent en PLS les miff des srab.
Le thug de Nemours, veut se la faire yolo comme une tchoin. Quel schlag !
Voilà, puisque ce roman est considéré comme un précurseur de la littérature romantique française, j'ose espérer que ma contribution, à l'instar d'une certaine Aya Nakamura, m'octroiera une place au Panthéon des commentateurs branchés. Y a moyen.
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J'avais apprécié cette lecture lycéenne.
La Princesse de Clèves est un magnifique roman sur les tourments de la passion amoureuse. Les sentiments et la psychologie des personnages sont parfaitement mis en exergue par la plume de Madame de la Fayette. Une pertinente réflexion sur le mariage, la parole donnée, les convenances, la crainte de Dieu, la culpabilité, la force psychologique d'une femme, dans le langage précieux et raffiné du XVIIème siècle.
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Version marseillaise : "Faisaient pas les marioles à c'tépoque. Pas touche à la pacholle de la nine!"

Lu et relu et toujours ce même plaisir à cette langue si belle et si fleurie où tout se comprend sans être évoqué. Que comprendre aujourd'hui de ces codes désuets de galanterie? Ces jeunes gens sont touchants sans être naïfs, meurent si jeunes parfois.
La vie à la cour, une vie de fête, de jeux, de chaises musicales amoureuses... et pendant ce temps le peuple... les domestiques... la misère...
Un livre indispensable malgré tout.
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Un classique, certes, mais il faut aimer le romantisme exacerbé...

Ce qui n'est pas mon cas. En effet, une romance qui "traîne" sur la totalité du roman, sans jamais avancer ni reculer d'un iota, n'est vraiment pas pour m'attirer. Cependant, La Princesse de Clèves est un classique de la littérature française et, pour ce seul fait, je ne peux que saluer et remarquer la qualité de l'écriture de Mme de la Fayette, qui possédait un style bien à elle, largement appréciable et hautement qualitatif.

En bref, je n'ai pas aimé le fond du roman, mais beaucoup apprécié la forme. C'est très bien écrit, même si le style "ancien français" ne permet pas toujours de bien comprendre le sens des phrases, et l'intrigue se déroule selon un fil rouge dont l'auteure ne s'écarte jamais.
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Le contexte d'écriture est marqué par la prédominance littéraire de la préciosité. C'est une tendance littéraire que représente Mme de Scudéry et qui est née au XVIe siècle dans le salon de l'hôtel de Rambouillet. Un roman emblématique du courant précieux est L'Astrée d'Honoré d'Urfé. Ce courant fait de l'amour le thème principal -si ce n'est l'unique- du roman et la façon de traiter le sujet est toujours identique : le courant précieux, en s'inspirant des discussions de salon, se propose de répondre à une question de bonne conduite que peut se poser un amant.

La préciosité s'accompagne également d'un idéal : la beauté, l'intelligence, la richesse et la finesse d'esprit des amants sont au coeur de l'idéal précieux d'un amour qui est conçu comme pur et surhumain. En revanche, il est souvent malheureux.
Quoique publié anonymement, La Princesse de Clèves est immédiatement un immense succès et fait couler beaucoup d'encre chez les critiques de l'époque. Même si l'identité de l'auteur intéresse presque tout autant que la qualité narrative, les critiques ne manquent pas de s'accorder sur l'invraisemblance du roman. La tentation de Mme de Chartres de partager à son mari ses pulsions d'adultère est considérée comme une marque de folie. Ces critiques n'ont pourtant pas détourné les lecteurs qui y virent malgré tout un chef d'oeuvre.
La princesse de Clèves représente donc une évolution littéraire majeure en ce que l'oeuvre rassemble des propriétés du roman et de la nouvelle. Il en résulte une oeuvre novatrice en matière d'analyse des sentiments humains.
La tension constante entre le pouvoir de l'illusion et l'effort d'élucidation et d'analyse de la Princesse. le personnage de la Princesse est en quête constante de la vérité et de la lucidité : les analyses sentimentales, les regards rétrospectifs, etc. sont les moyens de cette entreprise euristique. Mais d'un autre côté, la cour consacre la puissance du paraître et de l'illusion. La Princesse est donc le symbole de l'élucidation qui évolue dans le monde du paraître.
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Une relecture merveilleuse. Je n'aurai pas pensé qu'elle m'aurait autant plu après tant d'années passées depuis ma première rencontre avec La princesse de Clèves.

C'est un roman sur la destinée et le fait que les humains préfèrent parfois la facilité de foncer dans le mur plus que '' prendre le taureau par les cornes''.

On est dans un roman tragique, terrible sur de nombreux points. Les personnages sont au comble du pathétique, difficile à appréhender par leur candeur et c'est ce qui nous les rend si appréciables finalement.

On a envie de les secouer, de se languir avec eux puis de se complaire dans la langueur apaisante de la plume.

Un roman à lire et relire !
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J'avais détesté lire et étudier La Princesse de Montpensier de la même écrivaine. Alors quand ma professeure de littérature de terminale m'a demandé de lire ce roman, je n'étais pas très jouasse... Et même si la première moitié de l'oeuvre m'a laissé de marbre, mais j'ai été surpris d'en apprécier la seconde partie.
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Voilà bien longtemps maintenant que je ne m'étais pas plongé dans de la littérature classique et encore bien moins française. J'ai donc profité de la séduisante réédition proposée par Hauteville pour enfin découvrir la plume de Madame de la Fayette et sa célèbre oeuvre La Princesse de Clèves. Au vu des nombreux commentaires concernant cette oeuvre, c'est avec intérêt et crainte que je me suis lancé dans cette lecture dont je ressors globalement convaincu malgré une plume bien plus qu'exigeante.

En effet, le style de la romancière est des plus complexe et alambiqué qui soit et ce, dès les premières lignes de son oeuvre. Sa plume demande concentration et analyse et j'admets que cela a fortement freiner mon intérêt quant aux histoires de cour et de coeur dévoilées. Bon nombre de personnages sont dévoilés et cette dernière laisse peu de répit à son lecteur pour assimiler l'important flot d'informations dévoilé au fur et à mesure de l'évolution de son oeuvre. Bien qu'habituer maintenant aux délicates et anciennes plumes d'antan, celle de Madame de la Fayette m'a ainsi bien donné du fil à retordre malgré toute l'indéniable étendue de son talent. Ainsi, il est vrai que cette oeuvre se veut d'une profondeur et d'une finesse admirable mais cela n'a pas suffit à l'emporter, ni encore moins à m'immerger comme je pensais pourtant l'être.

Le plus regrettable reste les personnages et notre Princesse qui ne sont nullement parvenus à m'émouvoir un seul instant. Quand bien même les portraits réalisés par l'auteure se veulent pertinents, attrayants et profondément établis, ces derniers m'ont semblé parfois fortement exagérés. La grossièreté de certains traits de caractères semble parfois ternir la véracité et l'authenticité de l'étude des moeurs élaborée par Madame de la Fayette. Une étude et une analyse d'ailleurs rendues possibles grâce à l'incroyable richesse de la toile tissées entre les nombreuses et importantes relations établies entre chaque personnage et dont la Princesse de Clèves se veut le protagoniste centrale. Autour de cette dernière gravite et interagit bien d'autres protagonistes essentielles à l'avancée de l'intrigue et j'ai été émerveillé par cet admirable et complexe peinture. Tous détiendront un rôle majeur et essentiel dans cette tragédie et apportera sa pierre à l'édifice.
En ce qui concerne la période visitée, j'admets que c'est ce que j'ai préféré au cours de ma lecture. L'ambiance est retranscrite à merveille et les us et coutumes de l'époque sont fidèlement représentées. J'ai adoré être témoin des nombreuses scènes où les sentiments sont dévoilés avec pudeur a l'image du mode de vie bien loin d'être vertueux malgré toute la mesquinerie et les non-dits inavoués rythmant ce récit.

Grand classique de la littérature française, je ne ne suis pas mécontent d'avoir pu le découvrir à mon tour malgré l'exigeante plume de Madame de la Fayette. Celle-ci demande énormément d'investissement mais offre une fine et profonde analyse des us et coutumes de l'époque dans laquelle j'aurais adoré davantage m'immerger.

Cette lecture a été réalisée à l'occasion du Flowers Books Challenge – 2023 : Catégorie Coquelicot.
Lien : https://mavenlitterae.wordpr..
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Comment partager une critique légitime sur un roman aussi fondateur de la littérature à la française ? C'est sublime, tout simplement. le piège à éviter est de se contenter d'une lecture de surface car alors l'oeuvre paraît imbitable. Elle, la chère Madame de Clèves est insupportable de vertue, lui le beau duc de Nemours est lourdingue dans ses avances. Tout est complètement daté, suranné, surjoué. Mais si on lit "dans le contexte", en admettant que "autres temps, autres moeurs", alors la langue se dévoile et apparaît véritablement sublime, le jeu des quiproquos, de cache cache, d'aveux, de secrets et de symboliques est très bien ficelé façon XVIIeme siècle. La scène avec la canne enrubannée est un passage obligé ! Alors oui c'est précieux, c'est alambiqué, voilà c'est une lecture qui prend du temps et c'est très bien comme ça. A relire !
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Quand elle commença d'avoir la force de l'envisager, et qu'elle vit quel mari elle avait perdu, (...)______ qu'elle eut pour elle−même et pour monsieur de Nemours ne se peut représenter.

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