AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,45

sur 5899 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
AAAh ! La Princesse De Clèves ! Combien redoutée, combien détestée, combien honnie par les lycéens ou combien adorée, combien adulée, combien vénérée ! Tout de suite, à l'exception du tout début et de la toute fin, il me faut confesser que j'ai adoré, dévoré, jubilé, savouré ce roman d'amour posé comme une fleur délicate et parfumée sur le canevas superbe des vicissitudes historiques.

Ce roman est majeur et c'est indubitable, n'en déplaise à nos chers lycéens, à nos chers ex-futurs présidents et à ceux qui ne jurent que par la nouveauté, le polar ou la SF.
Madame de La Fayette a créé quelque chose de nouveau pour l'époque, quelque chose qui a révolutionné son domaine.

Pour tâcher d'illustrer le rôle majeur occupé par La Princesse De Clèves dans l'histoire littéraire, je vais tenter quelques hasardeuses comparaisons avec le monde de l'automobile, que je connais fort peu, ou celui du tennis (mon pseudonyme oblige) que je connais encore moins.

Vous pouvez tout à fait, mes chers lycéens, ne pas aimer du tout, ni aucunement goûter les formes délicieusement surannées de cette vieille Citroën qu'on appelle la " Traction ". En revanche, vous ne pourrez jamais nier l'importance que ce modèle a eu sur l'évolution de l'automobile. Avant elle, presque toutes les voitures étaient des propulsions arrière. À partir de ce modèle et depuis lors, presque toutes les voitures sont des tractions avant.

Dans le domaine sportif (Le cas du sauteur en hauteur Dick Fosbury serait probablement encore plus révélateur mais puisque j'ai commis l'erreur de choisir un pseudonyme en référence au tennis, je vais m'efforcer de piocher un exemple issu de ce sport.), évoquons le cas de Boris Becker. On peut (c'était mon cas) ne pas du tout aimer ce joueur.

Par contre, il est indéniable que l'influence de son service a révolutionné le tennis de haut niveau. Il a fait de ce qui n'était considéré alors que comme un "engagement" un véritable "coup du tennis" au même titre que le smash ou le passing-shot. Depuis Becker, plus un joueur qui prétend à la hauteur des classements mondiaux ne peut se permettre d'avoir un service timoré. Je suis bien d'accord que cet étrange service (on avait l'impression que Becker allait pondre un œuf avant de tirer !) ferait peut-être pâle figure aujourd'hui sur un tournoi, mais à l'époque, c'était de la dynamite.

Tel est le cas du roman qui nous occupe aujourd'hui. Sans lui, point de ces quelques joyaux sublimes qui jalonnent l'histoire littéraire ou du moins, il en manquerait certains ou bien ils n'auraient pas le même éclat car une porte s'est ouverte alors. Quelqu'un l'aurait ouverte un jour ou l'autre, mais ce fut Madame de La Fayette et à cet instant précis de l'histoire, ce qui n'est pas sans conséquence. Venue un siècle plus tôt ou plus tard et la face du monde littéraire eût été différente.

En effet, quand je lis Madame de La Fayette, je ne peux m’empêcher de songer aux glorieux héritiers qu’elle a semés de par le monde. Entre le duc de Nemours et la princesse de Clèves il y a la force et l’intensité qui ont fait mon bonheur dans les Liaisons Dangereuses entre le vicomte de Valmont et la présidente de Tourvel, dans les angoisses et les cœurs battants du tournoi je retrouve exactement la même tension que celle qu’éprouve Anna Karénine pour Vronski lors de la course de chevaux, lesquels deux romans susmentionnés sont, de tous temps, parmi mes plus grands coups de cœur vécus en littérature.

Madame de La Fayette s’inscrit dans le mouvement précieux, pas forcément ma tasse de thé au demeurant, mais elle sait le faire avec tact, avec élégance et avec un réel sens littéraire avancé qui élève cette histoire bien au-delà de l’amourette avortée qu’on a tous et toutes plus ou moins connu et qui nous a tous et toutes plus ou moins écorchés. Non, elle touche à quelque chose d’ultime, d’universel, de cristallin, de mythique, de théorique, de supra humain.

Le romantisme et la fièvre gothique puiseront aussi quelque chose de cette vibrance-là mais il y a ici une magie, une féerie sur le thème de l’amour tout à fait exceptionnelle. Tout au long du livre on se pose une question, LA question, la seule qui vaille : Va-t-elle succomber ? Va-t-il la convaincre ? Vont-ils s'aimer comme ils le devraient ?

Tout est bâtit là-dessus (non pas exactement quand même, je résume), c'est sur ce fil tendu entre la raison et la passion qui nous tient en extase. Tout au long du roman, la princesse s'efforce de maintenir sa passion folle, volcanique, magnétique, irrésistible, dans le treillis austère autant que mortifère constitué par la gangue irrésolue mais irréfragable de sa propre raison.

Elle est amoureuse, elle est sublime, elle palpite, elle ne vit que pour ça, mais elle est mariée et elle a des principes. Il est superbe, il est droit, il est noble, elles se l'arrachent toutes, mais c'est elle qu'il veut. Il n'a d'yeux que pour elle, mais c'est un seigneur, il ne veut pas l'avilir.

L'auteur a créé deux joyaux, il lui fallait un écrin. Et là encore, coup de génie Madame de La Fayette, de choisir un truc quelque peu irréel et pourtant ayant existé ; il s'agit d'une cour de roi de France. Certes, rien d'extraordinaire pour cette auteure qui vivait à la cour de Louis XIV, grosso modo un siècle après les événements décrits. Et bien non, pas tant que cela, car même l'étiquette, l'identité, la nature de la cour du roi de France Henri II a quelque chose d'extraordinaire, de suspendu dans le temps et dans l'histoire, et qu'aucune autre période ne saura refleurir.

Sentiment irréel dans un lieu et une époque irréels, pour mieux nous faire sentir le cas limite de la situation où réalité crédible voisine avec légende et mythologie. Roman historique, roman d'amour, tout va pour le mieux, nos cœurs de lectrices aux abois tambourinent aux creux de nos poitrines tendres, on en voudrait encore ou bien s'arrêter là, sur cette impression, quand un dénouement que je juge très inférieur vient, discrètement nous remettre sur les rails de la morale religieuse chrétienne (j'allais écrire " à deux balles ", mais comme je ne m'appelle pas Nicolas Sarkozy, je ne puis me permettre). Ceci vient un peu gâcher la perception globale de l'ensemble, mais rien que pour le frétillement du milieu, ma très chère Madame de La Fayette, je vous remercie infiniment, très au chaud dans mon cœur.

Nonobstant, une fois encore, vous aurez deviné que tout ceci n'est que mon avis, c'est-à-dire, pas beaucoup plus qu'un battement de cil du dernier des pages du dernier des courtisans du dernier soupir du vénérable Henri II, autant dire, pas grand-chose.
Commenter  J’apprécie          23115
Si j'étais président de la république.......
Si j'étais président de la république, je rendrais obligatoire la lecture de ce roman au lycée, bien sûr et en dernier année de l'ENA.

Avant de vous expliquer le pourquoi de cette provocation, je tiens à être honnête, à vous dire que j'en ai sué à la lecture de ce roman. Déjà, les romans d'amour, c'est pas trop mon truc, de plus, même si la langue est belle, je l'ai trouvé difficile d'accés surtout pendant les premiers trois quarts du livre! Enfin, le suspens n'est pas le point fort du livre (doux euphémisme) et surtout mon côté primaire, voire primate, n'arrêtait de sussurer à l'oreille de la princesse: vas-y écarte les cuisses, qu'on en finisse!

Oui, je sais, je suis vulgaire et grossier envers une oeuvre d'une infinie beauté, envers une oeuvre où la psycholologie féminine est si finement analysée, où les affres de la passion amoureuse sont si parfaitement décrites que l'amour apparait une affaire bien trop dangereuse pour nous , pauvres humains.

Mais ce qui m'a le plus troublé dans ce livre est sa modernité, la brûlante actualité des thèmes que Mme de la Fayette évoque: c'est pour cela que chaque lycéen et chaque homme (ou femme) souhaitant assumer de lourdes responsabilités dans notre societé devrait lire ce roman.
Bien evidemment, un prof de français qui donnerait l'ordre de lire ce roman en trois semaines avec un résumé à la clef irait tout droit au fiasco (c'est ce qui a dû arriver à notre cher Sarko) mais un travail en lecture commune complété par un partage en petits groupes et surtout une actualisation des thèmes abordés devraient considérablement enrichir les élèves.

En effet, l'auteure nous présente, tout d'abord, une mère pétrie de valeurs et voulant les inculquer à tout pris à sa fille:
- qu'est ce qu'une valeur? En quoi est-elle différente d'un principe, d'une règle de vie, une valeur provient-elle forcément d'une religion, de la morale, peut- on inventer ses propres valeurs?
- sa fille absorbe ces valeurs sans critique, sans discernement: comment se distancier par rapport aux valeurs de nos parents, comment faire la part des choses?
Les valeurs de la princesse, honneur, chasteté, sont mises à rude épreuve dans un environnement hostile: la cour où de nombreuses autres femmes sont prêtes à tout pour s'élever dans l'échelle sociale
- imagine que ta valeur fondamentale soit l'honnêteté: tu joues un match de tennis important, tu sers pour la balle de match: ta balle est dehors mais ni ton adversaire ni l'arbitre ne l'ont vu, qu'est ce que tu fais ?
La princesse va se marier avec un homme rempli de qualités mais qu'elle n'aime pas. A priori, cela nous semble complètement dépassé aujourd'hui; si on se met avec quelqu'un c'est qu'on l'aime, même si c'est pas pour longtemps, est ce si vrai? N'y at-il pas d'autres raisons qui poussent les gens à se mettre en couple sans s'aimer? Fuir les parents ou de simples raisons économiques, par exemple? La princesse de Clèves est-elle beaucoup plus ringarde que nous?
Elle tombe follement amoureuse d'un autre homme mais elle résiste et va sacrifier sa vie.
-et nous, quelles sont les limites que nous mettons à nos engagements? Quand "reprend t-on notre parole? Et pourquoi? du sexe, du fric, la gloire?
Tout en étant resté fidèle, elle va avouer à son mari son amour pour un autre, aveu qui fera mourir le prince de Clèves de chagrin. Ce fameux thème de la vérité " on aura jamais de secret l'un pour l'autre, n'est-ce pas ma (mon) chéri(e)? Vérité, courage, idiotie, culpabilité?

Je pourrais encore soulever de nombreux autres thèmes tant ce roman est riche mais je sens que je commence à vous saouler et je m'excuse pour la longueur de ce commentaire mais , c'est plus fort que moi, l'amour m'a toujours inspiré*.


* Et aussi la côte de boeuf

Commenter  J’apprécie          1639
La princesse de Clèves aime le fringant duc de Nemours qui est passionnément amoureux de sa jeune et belle personne.

Mais l'éducation morale et spirituelle de madame de Clèves lui interdit de vivre l'amour qui la consume. Elle ne peut trahir un mari à qui elle a juré fidélité, qu'elle respecte profondément et à qui elle pense avouer son embrasement coupable. Une retenue et des scrupules qui font exception parmi les nombreuses intrigues amoureuses de la cour d'Henri II.

Madame de la Fayette nous fait suivre chaque instant des sentiments, bouillonnements et déchirements de la princesse, de son malheureux mari et du séduisant duc de Nemours. Elle fait preuve d'une remarquable finesse psychologique pour décrire leur attachement amoureux, et place son intrigue dans un contexte historique parfaitement maîtrisé. Autant de qualités qui font de ce roman une oeuvre exceptionnelle.
Commenter  J’apprécie          1184
Le Prince de Clèves aime passionnément sa jeune et jolie femme La Princesse de Clèves, en revanche cette dernière n'est pas amoureuse de son mari mais lui voue un respect considérable pour l'amour qui lui porte.
Lors d'un bal donné à la cour du roi Henri II, la Princesse de Clèves et le duc de Nemours tombent passionnément amoureux.
Sans se l'avouer, ils vont vivre chacun de leur côté dans la torture car c'est amour est moralement impossible !

La raison et le coeur se bousculent pour eux et une question se pose ; doit-on suivre son coeur ou sa raison ?
Si la Princesse de Clèves écoute son coeur et laisse vivre sa passion avec le duc, ne risque-t-elle pas d'entacher sa morale voire sa réputation et surtout blesser son gentil mari.
En revanche si elle écoute sa raison, la Princesse s'évite toute culpabilité et honore son mariage, mais ne passe-t-elle pas à côté de l'essentiel...

Les 3 personnages de ce roman vont tomber dans les tourments de la passion.
La passion du Prince de Clèves ne subsiste que parce qu'il sait qu'il ne la trouvera jamais chez sa femme. La Princesse de Clèves prisonnière d'une éducation stricte et religieuse inculquée par sa mère, résiste aux avances du Duc de Nemours par culpabilité. Mais si elle ne succombe pas c'est peut-être qu'au fond elle se persuade que les amours ne durent que si l'être aimé est insaisissable ! Et si le Duc de Nemours réussit à conquérir sa belle, sa passion pour elle s'étiolerait avec le temps.

Madame de la Fayette nous plonge dans ce beau roman psychologique avec délicatesse appuyé par une analyse assez convaincante des dégâts que peut engendrer la passion. Un texte fort d'une qualité littéraire indéniable, très féminin, qui a conquis ma sensibilité et m'a tenue en haleine jusqu'au dénouement.

Mais que serait une vie sans passion, n'est-elle pas le sel de la vie !
Commenter  J’apprécie          1071
La Princesse de Clèves est un roman qui a révolutionné la littérature française. Publié anonymement en 1678, il fait parti des chefs-d'oeuvre de la préciosité classique. Ce livre est divisé en quatre parties avec un cadre historique bien défini : la France sous le règne d'Henri II, à la Cour des Valois. le style est agréable, la beauté de l'écriture est incontestable. Mlle de Chartres est une très belle jeune femme qui fait ses débuts à la Cour, elle est très vite courtisée par plusieurs hommes mais le Prince de Clèves étant le premier à avoir remarquer la princesse possède l'avantage. Ils finiront par se marier mais l'amour n'est pas réciproque. Madame de Clèves rencontre le duc de Nemours, elle en tombe follement amoureuse. le roman peut paraître ennuyeux au début à cause des longues descriptions de la vie à la Cour. On peut facilement être rebuté mais il ne faut pas s'arrêter pour de petits détails. Ce livre montre l'évolution des moeurs tout en gardant une certaine moralité avec le désir interdit qui va mener les personnages à la souffrance. LISEZ ce roman psychologique moderne qui est d'une grande qualité !
Commenter  J’apprécie          661
Une belle histoire d'amour à la cour d'Henri II. Un roman exigeant avec la prise de connaissance du contexte qui a pu rebuter plus d'un lecteur. En effet, lire un tel roman sans avoir entendu parler d'Henri II, de Diane de Poitiers, du Duc de Guise ou de Catherine de Médicis relève, à mon avis, du parcours du combattant.
Mais après avoir franchi ce cap, une fois avoir pris connaissance de cette toile de fond, le récit d'une histoire d'amour "impossible" commence, cette fois-ci très abordable.
La jeunesse (15 ans) et la beauté de Mlle de Chartres, qui deviendra plus tard Mme de Clèves, attirent tous les regards de la cour. Cette nouvelle venue est introduite par sa mère et heureusement protégée et informée de bien des intrigues de cette cour.
Cette dernière arrange le mariage de sa fille avec un homme prévenant, le prince de Clèves. Mais cette princesse, bien que l'appréciant, n'est pas amoureuse de son mari. Premier drame, surtout pour le mari qui en souffre.

Deuxième complication: le prince de Nemours, galant homme qui ne compte plus ses conquêtes féminines, entre en scène et c'est le coup de foudre. Et là ce sont ces deux amants qui souffrent de pas pouvoir se rapprocher sans éveiller les soupçons du mari et de la cour.

On peut imaginer que l'histoire de ce trio amoureux ne va pas bien se terminer. Enfin, tout dépend du côté où l'on se place, de la raison, du point de vue des bonnes moeurs ou de la passion.

Cette oeuvre analyse à fond les tourments de l'amour et sa complexité. L'écrivain, Mme de Lafayette décortique avec talent " L'amour" intéressé à la cour de France qui s'oppose à celui de nos deux (trois) amants. Sans oublier un style d'écriture d'époque qui possède un certain charme, un contexte historique précis et opportun (le parallèle entre les amours de Diane de Poitiers et Henri II et nos deux tourtereaux). Ce livre a tout pour plaire.




Commenter  J’apprécie          490
L'oeuvre est construite autour de l'histoire d'une jeune femme encore ingénue qui découvre la cour, et la passion, oscillant ainsi entre expérience du monde et connaissance de soi. Nous faisant suivre le parcours de son héroïne, Mme de Lafayette nous invite à considérer la société et ses contraintes, mais également à observer les mouvements du coeur, qu'elle décrit avec sobriété et lucidité. le tableau du monde fournit à Mme de Clèves un lien éclairant par rapport à sa propre histoire.

Au début du roman, l'auteure présente de nombreux personnages de la cour d'Henri II, dont la plupart ne joueront aucun rôle par la suite. Ce sont de simples figurants, destinés à crédibiliser le récit. Découvrant la cour, qui joue un rôle essentiel dans le roman, Mme de Clèves découvre le monde et la nature humaine. Les intrigues qu'on lui raconte lui permettent de déterminer sa conduite. La cour offre quotidiennement le spectacle de l'inconstance et de la duplicité, les revirements sont nombreux. La cour enseigne ainsi à se méfier des apparences : « Si vous jugez sur les apparences en ce lieu ci, dit Mme de Chartres à sa fille, vous serez souvent trompée : ce qui paraît n'est presque jamais la vérité ». Mme de Clèves saura en retenir la leçon.

Mme de Clèves ne découvre pas seulement la cour, elle se découvre elle-même en faisant l'expérience de sentiments qui lui étaient jusqu'alors inconnus. L'amour fournit à Mme de Lafayette le moyen de développer son étude de la nature humaine.

Mme de Lafayette a choisi de placer au centre de l'oeuvre le personnage d'une femme qui non seulement ne connaît pas le monde, mais ne se connaît pas encore elle-même. Cette éducation sentimentale montre au lecteur la vulnérabilité et la faiblesse de l'individu face aux passions que la vie lui inspire et que les circonstances atténuent ou exacerbent.
Commenter  J’apprécie          420
Je n'avais pas encore lu ce classique.
C'est chose faite.
J'enchaînerai certainement avec La princesse de Montpensier. Ce n'est pas que je me prenne d'une passion soudaine pour les écrits de Madame de la Fayette mais c'est juste pour faire le tour de la question.


A chaque fois que je lis un classique, j'ai toujours du mal à en écrire la critique et à lui attribuer des étoiles. Je vais juste me contenter d'indiquer ici mon ressenti :

Je n'ai pas aimé ce roman mais j'ai apprécié de le lire.
Le personnage de Madame de Clèves m'a agacée et ennuyée. Je suis allée visionner quelques extraits du film de Jean Delannoy avec Marina Vlady dans le rôle de l'héroïne. Force est de constater que même le personnage joué par l'actrice ( bien jeune à l'époque) est d'une platitude et d'un mortel ennui. Heureusement, l'excellent Jean Marais jouant le rôle du mari "trompé" parvient à donner de la consistance au dialogue et à faire vibrer l'ambiance.

On lit ça et là que ce roman était très avant-gardiste car il est considéré comme le premier roman d'analyse psychologique. Voilà, ça c'est dit.
ça ne lui rend pas grâce pour autant à mes yeux.
Pourquoi ?
Parce que l'amour y est présenté comme un gigantesque drapeau rouge "Attention danger" que l'on déploie devant les yeux des jeunes femmes de la société du 17eme siècle. Que de fois l'auteure emploie le mot "bienséance" !
Ultime recours face à la passion naissante, à l'exaltation des sentiments.

La princesse de Clèves est loin d'être Juliette, et encore moins Iseult.
J'aurais tant aimé qu'elle succombe...au moins un seul instant !
Commenter  J’apprécie          360
C'est quand même bizarre de lire un classique de la littérature française en songeant à un ex-président de la république peu suspect d'être un « littéraire ».
Ce fut le cas avec ce roman dont seul le nom m'était familier et que je m'étais promis de lire lorsque ledit président s'en était plus ou moins moqué. ne serait-ce que pour combler une lacune littéraire de plus.
Cela m'inspire aujourd'hui l'axe me ma critique : le décalage. Je ne ferai pas l'apologie de la langue, c'est tellement grave différent que plein de fois un djeune n'aurait pas la réf.
Alors la meuf, de Claive, elle kiffe un aristo mais comme elle est maquée avec un boloss, un peu cheum, c'est chaud.
Ils s'tournent autour, ont des p'tits crush, ken à droite à gauche comme des dalleux , font des trouples, des quintouples et des cinqouples....
Mais ça pète dans la soie, c'est plein de tiks mais pas en toc...
Les prolos dans tout ca ? Askip y en a pas... Elle s'en balek la Fayotte, avec un blase pareil... pas de problèmes de lové, c'est pas du Cazlab ni du Aloz. Hors de ma vue les Miskine !
OKLM sur leurs canapey, les mythos mettent en PLS les miff des srab.
Le thug de Nemours, veut se la faire yolo comme une tchoin. Quel schlag !
Voilà, puisque ce roman est considéré comme un précurseur de la littérature romantique française, j'ose espérer que ma contribution, à l'instar d'une certaine Aya Nakamura, m'octroiera une place au Panthéon des commentateurs branchés. Y a moyen.
Commenter  J’apprécie          355
Alors là je reste sans voix !
Moi qui pensais que j'allais abandonner au bout d'une trentaine de pages !
Car il y a vraiment vraiment très peu de dialogues (ce que j'aime pas quand c'est descriptif comme La Princesse de Clèves)

J'ai beaucoup accrocher à l'histoire !
C'était pas évident certes à lire mais je l'ai fais !

L'histoire est même pas ennuyeuse elle est captivante !
J'ai vu beaucoup de critiques qui n'aimait pas trop ce livre :)
Bah c'est bien dommage pour vous !

Mon professeur de français comme à chaque fois que je l'ai et qu'il me voit assis devant la salle de cours !
Il me demande
"Qu'es ce que tu lis”

Eh bah il m'a dit oulah beaucoup de personnes l'ont pas aimer !


J'aimerais pas l'avoir au sujet du bac mais quand même c'est rare des Classiques Littéraires qui m'a beaucoup plu !

Je le conseille ;) !
Commenter  J’apprécie          3339




Lecteurs (28497) Voir plus



Quiz Voir plus

La Princesse de Clèves (IV Partie)

Quand elle commença d'avoir la force de l'envisager, et qu'elle vit quel mari elle avait perdu, (...)______ qu'elle eut pour elle−même et pour monsieur de Nemours ne se peut représenter.

l´haine
l'amour
l'horreur
l' honte

9 questions
267 lecteurs ont répondu
Thème : La Princesse de Clèves de Madame de La FayetteCréer un quiz sur ce livre

{* *}