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EAN : 9791092457476
96 pages
Nada (24/09/2021)
4.36/5   11 notes
Résumé :
« Nous avons décidé de faire entendre notre voix dans le concert social et d'exiger notre part de plaisirs au banquet de la vie. Et comme nous ne voulons dépendre de personne, brandissons nous-mêmes l'étendard rouge et partons au combat... sans dieu ni patron ni mari. » Publié à Buenos Aires en 1896, La Voz de la Mujer est le premier journal anarchiste féministe. Dans ses pages, ses rédactrices proposent de fournir aux femmes prolétaires les outils, théoriques et pr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
La Voz de la Mujer est un journal anarchiste féministe publié de janvier 1896 à janvier 1897 en Argentine.
A cette époque, le pays est une terre d'immigration massive. Les Européens fuient la misère et pour beaucoup la répression politique. Des millions d'italiens, d'espagnols, de russes, de français ou de polonais arrivent à Buenos Aires à la recherche d'une vie meilleure. Ils vont vite voir qu'ils ne sont pas arrivés en Terre Promise : inégalités sociales et conditions de travail effrayantes règnent aussi de ce côté de l'Atlantique. La classe ouvrière s'organise, les journaux d'expression anarchiste prolifèrent. Mais ce sont des journaux d'hommes. La Voz de la Mujer devient le seul journal écrit par des femmes pour des femmes.

Ce livre nous offre une sélection d'articles. Ici on traite de questions réduites au silence par les autres publications « révolutionnaires ». Des textes militants, journalistiques ou littéraires, pour faire reconnaitre la spécificité de l'oppression des femmes du peuple. Il est bien évidemment question de l'exploitation des travailleuses mais sa spécificité c'est qu'il dénonce également l'exploitation « domestique ». Les autrices prônent l'amour libre. Non pas comme une revendication de sexualité débridée mais en tant que rejet du mariage. Elles interrogent la notion de famille comme institution obligatoire et qui dans la plupart des cas est source d'asservissement des femmes. Elles sont d'ailleurs très critiques à l'égard de leurs camarades hommes qui prêchent la révolution mais n'ont aucun soucis à réduire en esclavage domestique leurs épouses. Elles abordent également d'autres sujets qui n'intéressent pas leurs compañeros comme le fléau de la prostitution.

La Voz de la Mujer n'aura eu que 9 numéros pour proclamer ce qui est malheureusement une évidence : quand le peuple souffre, les femmes souffrent deux fois plus.

Une lecture des plus instructives agrémentée d'une préface éclairante, de photos d'époque et d'illustrations.
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Très court, ce recueil compulse quelques articles sortis fin du XIXème siècle en Argentine dans une journal communiste-anarchiste, mais aussi féministe : La Voz de la Mujer (La voix des femmes).
L'avant garde du féminisme en Amérique du Sud qui appelait à se rebeller contre... à peu près tout : le patronat, la religion, la condition de la femme, etc...

Ce petit recueil met en avant quelques articles de ce journal et la préface très éclairante sur l'histoire de ce journal est vraiment passionnant.

Petit livret à lire, rien que pour le côté historique, qu'on adhère ou non aux propos (toujours d'actualité) qu'on peut y trouver...
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Si la condition des femmes prolétaires est le sujet principal du journal, il ne se limite cependant pas à cette thématique et aborde également d'autre sujets dans une optique anarchiste plus vaste : lutte contre l'État, I'Église, le capitalisme, la police et l'armée, etc. Partisan de la propagande par le fait, il appelle les travailleuses et les travailleurs à s'organiser pour renverser, par tous les moyens à leur disposition - même les plus violents, les tenants du système autoritaire. (19)
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Aussi, n’oublie pas, chère compagnonne, que tant qu’existent des lois, le capital, des bourgeoises et des bourgeois, des curés et des religions, tu seras toujours malheureuse, tu ne verras autour de toi rien d’autre que la misère et le désespoir. Et, si ce que je dis te convainc, proclame avec moi : «  Vive l’anarchie ! Et que disparaissent à jamais les vampires de la société ! »
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