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sur 400 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ca s'en va et ca revient
ET
C'est fait de tout petits riens ...

Henri Laborit était beaucoup de choses :médecin, chirurgien, biologiste du cerveau humain. Chercheur et vulgarisateur. Ecrivain, philosophe. Ennemi de l'enfermement en catégories et pourfendeur des hiérarchies. Grand amoureux de l'imaginaire qui, seul, permettrait d'échapper aux unes et aux autres.

Ceci ne l'empêche pas de voir l'humain, son vécu, son comportement, à travers les catégories de sa science. Pour Henri, nous sommes nos structures neurologiques. Certaines nous poussent à rechercher le plaisir, d'autres à éviter la souffrance. Pour y réussir, nous cherchons à dominer notre environnement immédiat. D'ou conflit avec ceux qui s'y trouvent aussi. Et émergence inévitable d'hiérarchies pour gérer ce conflit. Seul l'imaginaire - de l'artiste, du scientifique, du drogué ou du psychotique - échappe à cet enfermement. Fuyons donc !

Henri utilise ce schéma basique - la neurobiologie des années 1970 - pour expliquer l'ensemble du comportement humain, individuel ou collectif, maintenant et toujours. Il dit des choses intéressantes sur la vie, l'amour, la lutte, la mort, la société ... et malgré ses efforts pour rattacher ces observations à son modèle, je me demande si elles ne procèdent pas tout simplement de son vécu. de son sens commun. de sa jugeotte.

Un livre écrit dans un style précis et serré, bien compréhensible quand même, où le même schéma d'explication revient encore et toujours. Ca s'en va et ca revient, chantait Clo-Clo en '73...C'est bien, mais je ne vais peut-être pas en reprendre, du Laborit. Mes structures neurologiques m'incitant à éviter la souffrance ...
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Où comment professer des généralités vaseuses sur l'Homme en procédant par induction... à partir d'expériences sur les rats!!! Un seul paragraphe de Canguilhem suffirait à démonter ce chateau de cartes, et Claude Bernard a dû se retourner dans sa tombe.

Une belle illustration des méthodes foireuses auxquelles l'esprit scientiste d'une époque pas si lointaine a pu conduire certains... tandis qu'à la même époque, Popper publiait sa "connaissance objective".

Eloge de la fuite est tout de même ludique à lire, et a malgré tout sa place dans le gigantesque débat sur le déterminisme neurobiologique. Les démonstrations sont faiblardes, mais le propos, lui, plus que jamais d'actualité.
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C'est le film d'Alain Resnais, Mon oncle d'Amérique qui ma boulverser et ma mis sur la piste du livre qui à su complèter ma découverte sur cet façon de réagir à la vie. Je constate que c'est encore valable aujourd'hui. Bonne fuite à tous !
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Le célèbre neuro-biologiste aborde des thèmes de psychologie qu'il éclaire sous un angle scientifique bienvenu, par exemple l'amour, le pouvoir, le travail... Malheureusement, j'ai eu le sentiment de ne rien apprendre de plus et je me suis beaucoup ennuyée. Tout au plus ai-je appris que la fuite n'était donc pas un concept négatif.

Interview de Laborit au sujet de ce livre sur Radio Libertaire : 1, 2.

(les deux liens sont actifs dans le billet de mon blog dont je joins l'URL ci-dessous)
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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