Rumeurs de granit

1928, le jeune médecin Corentin le Guern rentre au bercail familial après ses études de médecine à Paris. Il a grand hâte de retrouver sa région natale : La Bretagne. le seul problème, son père n'a jamais accepté son choix de devenir médecin et Corentin n'est plus le jeune homme obéissant et soumis d'avant. Après une dispute sérieuse avec son père, il décide de s'installer à Scaër, petite bourgade situé à quelques dizaines de kilomètres de Bannalec sa ville natale. L'auteur nous immerge dans la campagne bretonne de l'époque. Je ne peux que m'en réjouir ce sont tous des endroits que je connais étant moi même originaire de cette belle région.
Les personnages principaux sont Corentin et la belle Rozen, jeune fille qui attire tous les regards et convoitises. Les mauvaises langues et les jaloux vont mettre des bâtons dans les roues de nos amoureux mais ne dit-on pas que l'amour est plus fort que tout.
J'ai déjà lu quelques romans de Michel Lacombe que j'avais bien aimés, cette histoire est fort simple mais à le bonheur de nous raconter la région, les us et coutumes de l'époque, la prise de l'Église sur le quotidien des paroissiens, et bien sûr le poids des rancunes et rumeurs qui peuvent circuler cherchant à détruire la réputation du concurrent.
Par contre j'ai connu mieux de l'auteur. L'histoire en elle-même se traîne et l'action y est peu présente. L'action ne se présente que vers la fin et le dénouement est très rapide après la lenteur de la narration.
Nos héros sont sympathiques, il est dommage de les présenter sous ce côté mièvre.
Je remercie les Éditions De Borée pour cette nouveauté.

Depuis tout petit, Corentin le Guern rêve d'être médecin ; son père désire qu'il reprenne la quincaillerie familiale prospère. Grâce à l'aide de sa mère, le jeune homme a pu réaliser les études nécessaires à sa vocation. En 1928, après de longues années, il quitte Paris et revient en Bretagne, son diplôme en main. Si Azeline est fière de son fils, son mari laisse éclater sa colère. Une dispute au sujet de la foi consomme la rupture entre les deux hommes. Corentin a une semaine pour se trouver un logement. Une fois encore, sa mère lui offre un salut et il ouvre un cabinet, à dix kilomètres de son village natal.

Les médecins déjà installés sont heureux de ce renforcement d'effectifs. Il gagne assez vite la confiance des patients, pourtant méfiants au début. Un jour, il intervient à la papeterie Bolloré, où un accident s'est produit. Il rencontre alors la belle Rozen, la fille de l'ingénieur de l'usine. C'est un coup de foudre partagé. Quelque temps plus tard, un baiser échangé en public marque le début des ennuis pour le nouveau docteur. En effet, son amoureuse a de nombreux prétendants. Ensuite, il ne va pas à l'église. Enfin, étonnamment, tous ses patients développent des effets indésirables, après l'avoir consulté et suivi ses prescriptions. Sa renommée naissante est détruite et des ennuis judiciaires se profilent.

Corentin est persuadé qu'il est victime d'un complot, motivé par la jalousie. le nombre de suspects est nombreux et exponentiel. Les conséquences sont désastreuses, mais il ne perd pas courage. Il est déterminé à découvrir le ou les coupables et à prouver ses compétences et son respect du serment d'Hippocrate. En raison d'évènements déstabilisants et surprenants, j'ai envisagé les hypothèses les plus farfelues. A chaque nouveau fait, une idée folle et fulgurante s'incrustait dans mon esprit. Je me suis, énormément, attachée à Corentin. J‘espérais ne pas être trahie. J'ai aimé son humanité, son altruisme et sa capacité à supporter les épreuves. J'ai été touchée par la sincérité de ses sentiments, par sa droiture et par ses valeurs. J'ai aimé l'authenticité des personnages. Leurs actes et leurs attitudes, positives ou négatives, sont dépeints avec justesse et nuances. J'ai apprécié cette sensation de véracité. J'ai adoré Rumeurs de granit.

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Corentin le Guern, contre l'avis de son père, mais avec le soutien de sa mère, a fait des études de médecine à Paris. Il revient dans sa Bretagne natale après 6 ans, diplôme en poche. Les retrouvailles avec son père ne se passent pas très bien. Grâce à sa mère, il peut ouvrir un cabinet dans un important village voisin.

Ses débuts sont difficiles. Se créer une patientèle n'est pas évident, guérisseurs et rebouteux ont la faveur des habitants. Et de plus il a avoué être athée…

Cependant, petit à petit les gens se mettent à lui faire confiance. Et il le mérite bien. Il est consciencieux, dévoué, soignant riches et pauvres sans distinction. Un jeune homme bon et charitable qui n'hésite pas à se déplacer dans les fermes les plus reculées, qui ne se sent pas « tout-puissant » parce qu'il a fait des études. Il reconnait même certains talents aux guérisseurs et rebouteux.

Fatalement, ce jeune Corentin va tomber amoureux. Et à partir de ce moment, les choses se dégradent petit à petit…Des patients se plaignent de ses prescriptions… Il va même devoir fermer son cabinet. Qui donc peut lui en vouloir à ce point ?

J'aime beaucoup l'écriture de Michel Lacombe qui arrive à m'immerger dans son histoire. D'emblée, ce jeune Corentin est sympathique, j'ai eu beaucoup d'empathie pour lui. Donc fatalement, l'envie de le suivre, de comprendre est là. L'ambiance de l'époque est bien retranscrite. L'importance de la religion, les mentalités qui commencent à changer, l'influence des « riches », les ragots et médisances de certains, le soutien des autres.

Je ne parlerai pas d'action, mais c'est une histoire que j'avais du mal à lâcher. Elle est « simple » et authentique, un « roman de vie » comme dit l'auteur. Et c'est ce qui nous entraine finalement. Des personnages vivants, réels, remplis de doutes, de craintes, de désirs. Et tout sonne terriblement juste.

Donc oui, un très bon moment de lecture. La seule chose qui m'empêche de parler d'un coup de coeur, c'est le dénouement que j'ai trouvé un peu trop rapide et pas vraiment inattendu. Mais peut-être est-ce parce que j'aurais aimé rester plus longtemps avec les personnages.

Quand un roman évoque la guerre entre rebouteux et médecins…
Nous sommes en 1920, en pleine campagne bretonne. Corentin le Guern est parti faire des études de médecine à Paris au lieu de prendre la suite de son père très fier de la quincaillerie familiale. Lors de son retour au pays, seule sa mère est là pour l'accueillir et le réconforter. Quand l'amour frappe à sa porte, il doit se battre pour pouvoir exercer le métier qu'il a choisi. Y parviendra-t-il ? Devra-t-il s'exiler une nouvelle fois ?
Fidèle lectrice de Michel Lacombe, j'aime trouver dans ses romans l'ambiance d'une époque révolue, les paysages du départements pris comme fond paysager et les connaissances liées à un travail d'antan, ici la fabrication du papier OCB qui concurrençait le JOB.
C'est autour de l'usine de René Bolloré devenue le grand groupe que l'on connait que l'auteur a articulé la principale intrigue du roman, puisque Rozen, l'amoureuse de Corentin est la fille de l'un des dirigeants. Avec des informations précises, nous vivons toutes les opérations nécessaires pour que lins, cordages et autres matières chauffent en cuves et finissent en papier.
L'autre axe choisi concerne l'affrontement qui a toujours existé entre les études des médecins et les pouvoirs ancestraux des guérisseurs. Quand la jalousie et les rumeurs alimentent les conversations des villages, il n'est pas facile de réussir à bien vivre. Ici, les difficultés sont bien relatées tout comme les choix de soins faits par les uns et les autres. L'auteur nous immerge et nous montre ce qu'est un pouvoir paternaliste, une nouvelle féodalité qui ne dit pas son nom. Cette fiction articule autour d'une usine et du labeur de tous les jours tout un monde qui veut s'ouvrir à la modernité.
Amis des romans de terroir, ce livre est sans surprises et dans l'esprit des romans de l'auteur. Vous êtes assuré de passer un moment durant lequel vous apprendrez tout en vous délassant.
Je remercie Virginie et De Borée – Collection Terres d'écriture pour le service presse de « Rumeurs de granit ».

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Et bien encore un roman qui va me trotter dans la tête quelques temps! Que cela a été agréable de voyager dans le temps et en Bretagne avec Corentin le Guern.

👨‍🔬Nous allons suivre l'histoire de Corentin, qui, contre l'avis de son père, mais avec l'aide de sa mère et d'une vieille tante va suivre son rêve et devenir médecin dans un petit village de Bretagne dans les années 1928/1930.
Malheureusement tout ne va pas se passer comme prévu et il va se retrouver victime d'une tourmente avivée par les jalousies et les "on dit".

👨‍🔬Tout au long du livre l'auteur a su nous plonger dans cette époque où se côtoient modernité et traditions, où la différence de milieu social est vive, où la religion est omniprésente, où la médecine n'est pas encore vraiment connue et reconnue dans les campagnes où l'on préfère encore aller voir sorciers er rebouteux.

👨‍🔬J'ai adoré le personnage de Corentin, il est attachant de part son humanisme, son altruisme et son besoin de soigner même les plus miséreux.
La vieille tante est tout simplement craquante et je gage que parmi les personnes qui liront ce livre, certaines penseront à leur arrière grand-mère, aux plats popotés pendant des heures au coin de la cuisinière à bois.

👨‍🔬Et que dire de l'intrigue, sinon qu'elle nous montre à quel point, dans ces petits villages, la rumeur et la médisance pouvaient être assassines.
Combien le poids de la religion guidait les vies.

Vous l'aurez compris je suis tombée sous le charme de ce livre et je ne peux que vous le conseiller.

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