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EAN : 9782413000730
144 pages
Delcourt Littérature (07/03/2018)
3.3/5   42 notes
Résumé :
Le professeur Morayo Da Silva s’apprête à fêter son anniversaire, alors elle sort acheter des fleurs. Cette Mrs Dalloway nigériane porte fièrement ses soixante-quinze printemps et ses turbans aux mille couleurs, et aime par-dessus tout retrouver son petit monde dans les rues de Haight-Hashbury, San Francisco, sa ville de cœur depuis deux décennies. On croise ainsi Dawud, commerçant palestinien ; Mike, un policier apprenti-romancier ; Mme Wong, toujours un balai à la... >Voir plus
Que lire après Comme une mule qui apporte une glace au soleilVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Professeur Morayo Da Silva est une jeune dame nigériane de soixante-quinze ans, qui vie à San Francisco. L'ex d'un diplomate avec qui elle fit le tour du monde, elle habite seule au dernier étage d'un vieil immeuble. Un brin excentrique, notre mamie roule en Porsche vintage et Eros est encore et toujours présent dans ses rêves. Quoi de mieux pour défier la vieillesse ! On déambule en sa compagnie dans sa vie et celle de ses proches, dans ses souvenirs aux quatre coins du monde, et dans son quartier multiethnique. Alors qu'elle s'apprête à fêter ses soixante-quinze ans, et décide de s'offrir un tatouage et des baklavas comme gâteau d'anniversaire......

Un livre plaisant à lire, constellé de petites touches d'humour et de références littéraires. L'unique bémol est sa forme narrative un brin confuse. Ladipo Manyika s'amuse malhabilement à changer de narrateurs et la chronologie des événements. Mais bon, c'est une écrivaine encore jeune et sa prose ( v.o.) semble prometteuse.

Remercie ma copine babeliote nuageuse dont la critique m'a fait rencontrer cette écrivaine nigériane qui vit aux Etats-Unis. J'apprécie énormément la littérature nigériane et jusqu'à maintenant jamais déçue. Mais ce livre c'est plutôt de la littérature afro-américaine, où son caractère nigériane est confiné à l'origine de l'écrivaine avec des références superficielles au pays. J'attendais un peu plus, vu le sujet, le titre et la couverture colorée alléchante.

‘Stayin' alive, stayin' alive. Ah, ha, ha, ha stayin' alive.'( Bee Gees )
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Je suis passée complétement à côté de ce court roman ( 138 pages ) qui raconte les tribulations d'une ancienne professeure de littérature à la retraite .
Elle s'apprête à fêter ses soixante-quinze printemps et part s'acheter des fleurs dans les rues de San- Francisco où elle habite depuis une vingtaine d'années. Nigériane, ancienne femme de diplomate , elle a eu une vie intéressante, mais une chute la mènera en maison de repos.
Certains chapitres racontent la vie et les pensées de gens que croise (ou a croisé) Morayo dans sa vie (son ex mari, son voisin, une amie, le cuisinier de la maison de repos, une SDF); ce qui fait qu'on ne s'attache pas au personnage de cette vieille dame, c'est trop court même si ce procédé montre un autre point de vue. C'est très superficiel.
je pourrais dire que si je n'ai pas accroché c'est à cause du rythme très lent, du manque d'action mais ce n'est pas ça : j'avais adoré le roman " Un clafoutis aux tomates cerises" sur le même thème.
Je m'étais fait ma petite idée sur cette histoire, un univers décalé, de l'humour , des réflexions sur la vie pleines de sagesse de la part d'une vieille dame et une ballade africaine dans les rues de San-Francisco, ce n'a pas été le cas. Il y a beaucoup de références littéraires , je n'en connaissais pas le quart …
Je retiendrai de cette lecture , une ambiance légèrement exotique et une jolie image , celle de cette retraitée imaginant avec ses héroïnes littéraires préférées des fins heureuses...
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"Je ne peux pas recevoir que des vieux, sans compter que, chronologie mise à part, je ne me sens pas vieille.
Enfin, c'était le cas jusqu'à ce que je remarque cette raréfaction des jeunes. Et la situation s'est aggravée depuis que j'ai cessé d'enseigner. C'est un des problèmes de San Francisco. Il est plus dur de s'y faire des amis jeunes qu'à Lagos ou à Delhi. Ici, les gens ont tendance à se regrouper par âge." (p. 35)

Emballée par la fantaisie du titre... et par l'évocation de cette "vieille dame indigne"...ex-enseignante, fort sympathique, offrant les couleurs multicolores de ses turbans et de son amour des autres et de la Vie !

Cette enseignante à la retraite, Morayo Da Silva va fêter ses 75 ans au sein de sa ville d'adoption depuis 20 ans, San Francisco... où elle ne déplore que deux choses : ne plus enseigner, ne plus pouvoir côtoyer ses étudiants, et que les jeunes et les vieux ne se mélangent pas !

Heureusement, son amour de la vie, des gens, de la littérature et des livres la sauvent de tous les atermoiements habituels des "retraités", perdus dans leur nouvelle liberté...Elle nous fait partager une belle leçon d'optimisme et de sagesse active !!

Premier roman de cette auteure nigériane, qui a vécu au Kenya, en France, en Angleterre avant de s'établir à San Francisco...

Petit livre plein de joie de vivre, de partages avec les autres. Un texte bienveillant qui s'ajuste au mieux avec notre ami le Soleil, qui revient enfin !

Un roman qui parle aussi de l'apprentissage du "Lâcher prise " ...!

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Pourtant, la couverture est très jolie, graphique, de couleur bleue et jaune.

Pourtant, cela commençait bien «  Je vis dans un vieil immeuble. « Vieux mais solide », notre propriétaire l'affirme. Apparemment, le 500 Belgrave Avenue est si robuste qu'il a résisté au tremblement de terre de 1906. « Pas une seule fissure », dit encore notre propriétaire. de vous à moi, je ne parierais pas là-dessus si l'histoire devait se répéter. C'est pour cette raison que je vis au dernier étage, comme ça, si le bâtiment s'effondre, au moins, ils n'auront pas trop à creuser pour m'en extraire. »

Pourtant, elle est attachante Morayo Da Silva, professeur retraitée, alors âgée de 75 ans, qui porte des vêtements multicolores, qui aime la littérature, qui « invente » des fins plus optimiste des livres qu'elle aime. Mais voilà, avec l'âge, elle part en vrille.

Pourtant, elle rencontre des personnes attachantes, aux vies disparates, qui donne envie aux lecteurs de les connaître mieux. Des pans de vie riches, mais en filigrane, trop courts.

La 2ème partie de ce livre m'a laissé sur ma faim. Je n'ai pas retrouvé la désinvolture du début, trop convenu, et bouquet final, la fin qui ne ressemble à rien.

Mais ce n'est que mon avis.
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« Comme une mule qui apporte une glace au soleil » Sarah Lapido Manyika (10/18, 140pages)
Sarah Lapido Manyika, née en 1968 au Nigéria, a grandi en Angleterre, et enseigne aujourd'hui la littérature aux USA. Ce titre très appétissant, baroque à souhait, est celui de son premier livre traduit en français.
C'est le portrait de Morayo Da Silva, 75 ans, Nigériane, professeur de littérature à la retraite, qui vit seule à San Francisco (une sorte d'auto-portrait en projection de l'auteur dans 25 ans ?). Morayo est une femme attirante, excentrique, qui regrette ses étudiants d'autant plus qu'elle n'a pas d'enfant, amoureuse des livres, attachée à ses tenues vestimentaires multicolores, au joyeux désordre qui règne dans son deux pièces, à sa Porsche dans laquelle elle trace dans les rues de San Francisco - avec la crainte que sa vue déclinante ne lui interdise bientôt la conduite ; bref c'est une gourmande de la vie. Au moment où elle se prépare à fêter son anniversaire avec trois fois rien, une mauvaise chute l'envoie directement dans un hôpital/centre de rééducation/maison de retraite (sic), dans une chambre collective.
C'est donc le portrait par touches successives de ce personnage optimiste, drôle, qui décline mais ne s'abaisse pas, le récit de quelques-uns de ses souvenirs. Elle prend la parole ici en son nom propre comme narratrice d'elle-même, mais différents personnages apportent leurs regards respectifs à la première personne du singulier, offrant d'autres points de vue : son ex-mari -ancien ambassadeur vivant au Nigéria, sa voisine -aidante dévouée mais un peu trop « dirigiste », le jeune cuistot de la maison de retraite qui la fait fantasmer, le mari d'une résidente qui vient voir chaque jour son épouse atteinte de la maladie d'Alzheimer… autant d'occasions de nouveaux courts portraits attachants.
Ce roman sur la vieillesse est plutôt drôle, léger, en tous cas d'un parti-pris optimiste, et j'aurais trouvé le livre un peu court pour son sujet qui méritait sans doute d'être plus fouillé (il est d'ailleurs présenté parfois comme une nouvelle) ; mais j'ai été assez déçu par l'écriture. Les phrases sont souvent lourdes, peu soignées, avec des répétitions, comme un premier jet au brouillon qui aurait largement mérité d'être peaufiné avant d'être publié. C'est surprenant, et surtout dommage ; mon plaisir en a été gâté, et ça questionne ce «prix des libraires sélection 2019».
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Comme vous le verrez, je ne range plus mes livres par ordre alphabétique, ni suivant la couleur des dos, comme je le faisais avant. Ils sont maintenant classés par personnages. Je rapproche ceux, qui, selon moi, doivent se parler. j'ai ainsi placé - Au coeur des ténèbres- à côté du -Regard du roi- et - La Prisonnière des sargasses- juste au-dessus de - Jane Eyre-. Ces deux-là se trouvaient déjà côte à côte, mais j'ai jugé bon de redresser l'ancien déséquilibre colonial en donnant à Rhys l'avantage de l'étage supérieur. (p. 36)
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Je ne peux pas recevoir que des vieux, sans compter que, chronologie mise à part, je ne me sens pas vieille. Enfin, c'était le cas jusqu'à ce que je remarque cette raréfaction des jeunes. Et la situation s'est aggravée depuis que j'ai cessé d'enseigner. C'est un des problèmes de San Francisco. Il est plus dur de s'y faire des amis jeunes qu'à Lagos ou à Delhi. Ici, les gens ont tendance à se regrouper par âge. (p. 35)
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Quand Toussaint m'a demandé à quoi ressemblait l'Afrique, je lui ai parlé de toutes ses merveilles en lui rappelant, comme je le faisais avec mes étudiants, que l'Afrique n'est pas un pays, mais un continent aussi varié, voire plus, que l'Europe. Je voulais qu'il se sente fier de ses origines. Qu'il sache qu'il y a des pays où un homme noir peut marcher librement sans avoir peur à cause de la couleur de sa peau. (p. 119)
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Je n'ai pas l'habitude d'ouvrir ma porte en robe de chambre, mais avec Li Wei [ le facteur ], on se connait. Et puis, on est dans une ville où les gens sortent en pyjama pour promener leurs chiens ou accompagner leurs enfants à l'école.
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Eyes, said the apostle Matthew, are the lamp of the body.
(L’œil est la lampe du corps disait l'apôtre Matthieu.)
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