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EAN : 9782352044321
250 pages
Les Arènes (09/09/2015)
3.6/5   24 notes
Résumé :
Vingt et un écrivains racontent avec passion et humour les livres et les librairies qui ont changé leur vie.

«Les livres forment des ponts entre ceux qui les défendent et ceux qui les écrivent. Des ponts qu'aucune dynamite ne pourra faire tomber. Des ponts qui lient deux rives différentes, jamais opposées.»
Nina Bouraoui

Textes de :
Olivier Adam
Dominique Barbéris
Sophie Bassignac
Jean-Philippe Blondel... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Au retour de quelques jours sous le ciel lisboète...un paquet fort sympathique m'attendait dans la boite aux lettres....
Un ami de très longue date, libraire-éditeur , à la retraite, m'avait choisi ce recueil de textes d'écrivains qui narrent leurs premières amours... envers les libraires et les librairies de leur enfance, et toutes celles qui suivront au fil du temps !...

Ces 21 auteurs formulent avec passion et souvent drôlerie leurs rapports privilégiés avec telle ou telle librairie.

Cette anthologie, en plus de la variété des récits, a , pour moi, eu le mérite supplémentaire de me faire connaître des noms d'écrivains qui m'étaient totalement inconnus, tels Sophie Bassignac, José-Louis Bocquet, Bernard Chapuis, Philippe Fusaro, Philippe Vilain, Serge Sanchez,
Patrice Pluyette, etc.

Une lecture des plus plaisantes, instructives, où chaque écrivain nous fait rencontrer son ou ses libraires préféré (s)...

L'occasion me fut ainsi donnée de revisiter à travers d'autres regards des librairies qui me sont ou m'ont été familières, comme Le Pont traversé, Le Divan, Delamain, Tschann, L'Ecume des pages, L'Arbre à lettres, Le Dilettante, Les Sandales d'Empédocle (à Besançon), Le furet du Nord (Lille), Gallimard, etc
In -fine, nous pouvons retrouver l'index général des librairies citées....


Une couverture chatoyante qui nous invite à une évasion fort sympathique au "pays des libraires et des amoureux des livres"...
En dépit de quelques moments de fortes nostalgies pour certains, qui regrettent certains lieux disparus, ou pratiques "anciennes"du métier, ces récits restent très toniques et positifs...

"Les livres forment des ponts entre ceux qui les défendent et ceux qui les écrivent. Des ponts qu'aucune dynamite ne pourra faire tomber. Des ponts qui lient deux rives différentes, jamais opposées" [ "Séismes" - Nina Bouraoui, p.65)]

Je ne peux résister à nommer un autre ouvrage, hommage aux libraires et aux librairies...qui montre cette "chaîne de conviction du livre", magique...et irremplaçable !

Je voulais nommer l'ouvrage épatant de Patrick Cloux "Mon libraire, sa vie, son oeuvre"

"Il y a une chaîne de conviction du livre. elle est invisible à qui ne sait pas lire.
Dès que plus investi, le lecteur la pressent à chaque niveau. Depuis la librairie d'où on lui parle jusqu'à la beauté intrinsèque de ce petit parallélépipède modeste, riche d'une photo appropriée, d'une vignette
et d'un titre, unique comme son identité. Quant au texte, il peut éblouir, enthousiasmer, émouvoir.On n'en finirait pas. Sans conviction de part et d'autre, rien n'aurait été possible. On apprend en lisant. (p.49-50)"



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Une lecture mitigée, certes agréable, mais qui ne m'a pas plus emballée que cela. Sur 21 chapitres, je n'en retiendrai que trois.

« Un endroit où aller » de Domnique Barbéris qui a pour thème la création d'une librairie à Noirmoutiers, Trait d'Union.

La deuxième, « Un autre jour peut-être » de Mercedes Deambrosis, qui a pour thème, la librairie de son enfance, au Portugal où elle trouvait refuge.

Et enfin la troisième, « Librairie Voyageuse » de Patrice Pluyette qui a pour thème la fermeture d'une librairie.

A vous de voir, car cela n'est que mon avis.
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Ce livre est un recueil de nouvelles,parus aux Arènes, où de nombreux (22) auteurs contemporains nous parlent de leurs librairies/bibliothèques favorites. Beaucoup nous évoquent leurs librairies d'enfance ou d'études. Je me suis vraiment reconnu dans l'obsession pour Gibert Joseph, et dans la malédiction voulant que n'import ou que l'on se perde dans Paris on se retrouve face à Gibert…

Bien sûr mon amour pour ce livre est sans doute au moins en partie du au fait qu'ils parlent de lieux que je connais et que j'aime (je pense surtout aux librairies du quartier latin)…

Aucune nouvelle n'est vraiment en dessous des autres même si bien sur certaines m'ont moins parlé que d'autres. On retrouve des lieu Parisiens mais aussi en province et à l'étranger. On a un peu de tout en somme !

Mon coup de coeur va au « Terrier et le Moulin » de Sophie Bassignac pour l'ambiance « librairies spécialisées » où un univers prend corps entre passionnés. J'aime beaucoup l'idée qu'il existe des bulles où des univers fous existent sans qu'on le sache, et qu'il suffit de pousser la bonne porte pour y entrer.

L'amour des livres est la, comme l'amour pour des lieux qui font notre vie : mine de rien quand on est un gros lecture on passe beaucoup de temps en librairie ! Personnellement je comprends la passion boulimique de nombre de ces auteurs haha ! Par contre je ne me suis pas retrouvé dans le rejet des lieux « universitaires » sans doute parce que j'aime trop mes études sur les livres pour créer une frontière entre mes lectures et… mes lectures !

« Heureusement » les Puf ont presque toujours une place d'honneur dans les biographies de lecteurs qui nous sont présenté.

J'ai aussi apprécié que certains soit libraires : la mise en abîme est plaisante !

Certaines aventure éditoriales racontées nous semble de vrais romans, je pense notamment à celle ou nous observons la naissance d'Album… et sa victoire sur ses voisines !

Je note aussi l'amour de beaucoup pour les livres d'occasion et cette espèce de quête qui nous prend quand on cherche dans les piles et les caisses pour trouver LE livre qui nous plaira au prix le plus acceptable possible !
Apres tout il tient à chacun de nous de faire vivre nos librairies .. Avec un peu de chance j'aurais bientôt de nouveau un bon libraire en bas de chez moi (#YOUPI) et en tout cas je ne suis pas prêté d'arrêter de chiner mes bouquins !

Les textes ont été regroupés sous la direction d'Alexandre Fillon, à qui je tire mon chapeau ! Cet ouvrage est top ! le boulot édito est sobre mais fonctionne bien, et la couverture m'a vraiment beaucoup plu !

Bref c'est du sans faute !
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Avec Alexandre Fillon comme chef d'orchestre, 21 auteurs et autrices partagent avec beaucoup de tendresse et d'engagement leurs souvenirs des lieux et des livres en lien avec des librairies plus ou moins connues, et les villes qui les accueillent.

La lecture de cette compilation m'a enchantée, me ramenant moi-même tantôt dans la petite rue piétonne de Montpellier qui abrita la librairie devenue le refuge de la jeune étudiante que j'étais, tantôt au Pont traversé dont j'ai eu la chance de profiter - travaillant juste à côté - avant sa fermeture. Les librairies d'occasion sont aussi mises à l'honneur ❤

On se sent parfois proches du ressenti de ces auteurs, et parfois moins (les évocations de bibliothèques scolaires et universitaires m'émeuvent plus que certains d'entre eux visiblement!). Cette diversité de vécus et de connexions avec le livre est formidable et nécessaire, pour se rappeler qu'il n'existe pas UN (bon) lecteur mais bien une multitude de profils... tous passionnés!

Pour celles et ceux qui ont des librairies de prédilection, avez-vous déjà pris le temps de (tenter de) quantifier à quel point l'endroit compte pour vous et impacte vos choix de lectures, la fréquence de vos achats etc.?

"Lire, vivre et rêver" nous invite à redécouvrir ses trois verbes qui ne se plient à aucune injonction. Nous nous laissons facilement embarquer dans cette lecture simple, entre douceur et nostalgie.

         《La phrase à retenir》
"Il en va des lieux comme des personnes: on ne sait pas toujours mettre des mots sur une attirance, dire pourquoi ils nous plaisent plus que d'autres".
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C'est en me promenant une fois de plus dans les rayons de ma librairie préférée que j'ai dégoté ce petit ouvrage. J'ai craqué sur le titre du livre et sur sa couverture ornée d'une jolie librairie.

Dans ce recueil dirigé par Alexandre Fillon, 21 écrivains racontent leur amour des livres et des librairies. Tour à tour, chacun se confesse sur l'origine de son goût pour les livres et la lecture. Il y a ceux qui ont commencé à lire grâce à la maison de la presse du coin comme Olivier Adam, ou encore ceux qui lorgnaient déjà sur les occasions chez Gibert ou sur les quais de la Seine auprès des bouquinistes.

Chacun y va de son anecdote et chaque petit récit ne donne qu'une envie: pousser la porte de la librairie en question. Ainsi on visite le Divan, Galignani, La librairie de la Comédie française, Gibert jeune, La Mandragore et bien d'autres. Il y a les écrivains au goût très sûr qui picorent et ceux qui accumulent les livres, dévorant tout et n'importe quoi. Dominique Barbéris m'a donné envie d'aller à Noirmoutier simplement pour me rendre à la librairie le Trait d'union. On se balade au coeur des villes, petites et grandes, au fil des récits, un livre à la main.

Outre la variété des récits, j'ai pu découvrir des noms d'écrivains qui m'étaient totalement inconnus, comme Sophie Bassignac, José-Louis Bocquet, Bernard Chapuis, Philippe Fusaro, Philippe Vilain, Serge Sanchez ou encore Dominique Barbéris.

Cette anthologie est une invitation à découvrir d'autres librairies, d'autres lieux, d'autres villes: un bel hommage aux livres.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Dans commerce, il y a cette notion d'échange. On donne, on donne mais on reçoit tant, beaucoup plus que ce ce à quoi l'on s'attend. On ne sort pas indemne d'un métier tel que celui-ci. On n'en sort pas, en fait. On l'est d'une certaine manière toute sa vie. J'ai beau me dire, cela suffit, cela me prend trop de temps, je n'arrive pas à écrire et c'est en effet cela qui compte le plus au monde pour moi. Ecrire. Donner à lire. Je passe toujours une grande partie de mon temps en librairie. C'est le premier lieu que je visite dans une ville inconnue . Avant l'église, avant le musée ou avant de m'installer à la terrasse d'un café pour profiter de la vue, des passants. Un livre en main. De la librairie du coin. [Ici se racontent la vie, la mort et les miracles de Philippe Fusaro, p.137-138]
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Page 105 – Un autre jour peut-être

Je ne voulais pas être avec ma mère, déjà, mais continuer à avoir cette liberté insensée qu’elle m’a toujours octroyée avec les livres alors que tout le reste n’était que cris, scènes et interdictions.
Et ce jour où seule j’avais franchi la porte de la librairie, une sensation de délivrance m’avait gagnée, qui ne m’a jamais quittée. Délivrance du mal, des obligations, des peurs, de la maladie, de la tristesse, des peines. De toutes les peines, car là où reposent les livres, nul mal ne peut m’atteindre. Dans une librairie on n’est plus en soi, on devient autre, et dans cet autre réside l’unique et universelle liberté.
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Et ce jour où seule j'avais franchi la porte de la librairie, une sensation de délivrance m'avait gagnée, qui ne m'a jamais quittée. Délivrance du mal, des obligations, des peurs, de la maladie, de la tristesse, des peines. De toutes les peines, car là où reposent les livres, nul mal ne peut m'atteindre. Dans une librairie on n'est plus en soi, on devient autre, et dans cet autre réside l'unique et universelle liberté. (p. 105)- Mercedes Deambrosis
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"Aller en ville", où que l'on soit, c'est d'abord aller à la librairie, non ? Certes, il y a également le caviste et le fromager, je le concède...Mais: d'abord la librairie. Soulagement et excitation quand je la trouve. Et promesse qu'il y aura là des gens qui parlent la même langue que moi. Parce que c'est peut-être ça le problème "dans la vie": se sentir si souvent en terre étrangère. Pas inconnue. Etrangère. Qui justifie (et explique) qu'on passe sa vie à "traîner" en librairie, et à lire. Et, parfois, à écrire. (p. 78- Arnaud Cathrine)
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Quand je la remonte, certains soirs d'hiver, et qu'un sentiment de solitude me saisit, ce sentiment des îles, cette impression confuse d'être "loin", accrus du vide des maisons désertées, je sais qu'il reste " un endroit où aller", qu'il suffit de pousser une porte pour trouver, harmonisés dans un léger fond sonore et dans l'odeur du papier frais, la présence humaine et celle des livres - l'une et l'autre si nécessaires.
J'éprouve alors au plus juste le sens profond, et consolant de la littérature, le sentiment qu'elle pourra toujours me sauver. (p. 27)-Dominique Barbéris
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Vidéo de Alexandre Fillon
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Lecture & rencontre
Villes réunit les trois premiers textes de Marcel Cohen. Parus distinctement, ils avaient en commun d'avoir comme fil conducteur un lieu, que l'auteur s'appropriait aussi bien par la description « journalistique » que par la rêverie - prémices à ce qui suivra.
Dans une entreprise littéraire débutée au début des années 2000, Marcel Cohen s'est attaché à rapporter des « faits » qui, assemblées en patchwork, révèlent l'itinéraire d'un homme, les tours et détours de sa pensée. Les Détails poursuivent et prolongent ce travail où le narrateur se livre à une observation méditative de l'existence et de notre temps à partir de l'infinitésimal, du minuscule.
À lire – aux éditions Gallimard : Marcel Cohen, Détails, II. Suite et fin et Villes, 2021.
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