L'Ombre est un mystérieux personnage dans le sillage de ceux qui aspirent à devenir les maîtres du monde. Il veut mettre fin aux chevaux sacrés de sept races qui vivent aux quatre coins de l'univers. Toutefois Natawas, un vieux chamane, connaît l'ancienne prophétie qui révèle des clés de la situation. Samir, Marco et Sophia vont lutter contre cette prévisible hécatombe de chevaux et empêcher ainsi l'Ombre d'accéder à l'immortalité ; afin d'avoir une chance de vaincre ce dernier Natawas leur a attribué des pouvoirs magiques. L'aventure de situe en Islande et la suivante en Afrique de l'Ouest. Ce livre semble convenir à un lectorat de douze à seize ans aimant les mystères et les chevaux, par ailleurs prêt à ne pas connaître rapidement et dans la totalité les explications des phénomènes surnaturels apparus au court du récit.
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livre génial et pleins de mystere
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Le roman n’est guère convaincant et l’on se perd vite dans les ramifications de l’intrigue et son côté trop ésotérique. Difficile en outre de s’attacher aux trois jeunes héros dont on discerne mal les personnalités.
Lire la critique sur le site : Ricochet
– T’es complètement folle ! répéta-t-il, énervé.
– Qu’est-ce que tu dis ? J’entends rien avec ton
moteur ! s’exclama Sophia à l’arrière de la moto.
Tom se faufilait dans les rues étroites de la ville
haute, espérant atteindre les marais avant l’inondation,
mais les pavés étaient glissants.
– Avance ! cria Sophia. Sinon on ne passera pas !
Tom accéléra, soudain grisé par le danger. Il prit la
rue de la Sergenterie en sens interdit et la dévala
jusqu’à la digue, déjà submergée.
– Je vais pas plus loin, affirma-t-il.
Sophia descendit aussitôt et se campa devant lui.
– Prête-moi ta moto ! Je sais exactement où est le
gué. Les chevaux traverseront avec moi, à la nage. Je
les guiderai.
– Tu veux nager devant eux ? T’as vu ta taille,
Poucette !
Tom était furieux. Depuis qu’elle était petite,
Sophia avait toujours l’art de braver le danger et un
étrange besoin de défier la mort.
– Je suis responsable de toi, lui rétorqua-t-il. Je ne
te laisserai pas faire n’importe quoi.
– Et depuis quand ? hurla-t-elle. Je vais les faire
passer. Descends de là !
Elle secoua violemment le guidon de la moto.
Trempée, les cheveux dégoulinant, elle était pitoyable.
– Remonte au lieu de faire des caprices, lui
ordonna brutalement Tom. Soudain, le hennissement
court des chevaux en danger résonna dans la tête de
Sophia. Son coeur se mit à cogner dans sa poitrine.
Prise de vertige, elle chercha un instant sa respiration.
Elle y arriverait ! Elle les ferait passer ! Comme son
grand-père l’avait fait avant elle !
Marco attrapa sa sacoche, prit le journal, le glissa à
l’intérieur d’un de ses bouquins et sortit en claquant
la porte. Il monta à côté de son père. Sa vieille
canadienne sentait le tabac et l’huile rance, quelque
chose d’écœurant. Le bruit du pick-up leur évita de se
parler.
Marco regardait par la vitre embuée ses chevaux
dans les prés. Le froid était venu tôt cette année. Ils
galopaient pour se réchauffer. Marco leur fit un petit
signe de la main. Ils lui répondirent par un étrange
hennissement. C’était un rituel qu’il n’oubliait jamais ;
une façon de se reconnaître, de se dire bonjour
aussi.
Bude tournait les boutons de la radio pour capter la
fréquence de la météo. Il ne remarquait plus la complicité
de son fils avec ses chevaux. Pour lui, ça ne
rapportait pas assez et ça prenait l’herbe des moutons.
Pourtant Jeffy, la mère de Marco, en avait élevé
pendant des années. Marco était monté dessus avant
même de savoir marcher et parfois il se demandait
si, dans une première vie, il n’avait pas été cheval
lui-même. Il se sentait si proche d’eux.
Après l’accident de Jeffy, Bude n’avait pas osé se
débarrasser des juments et des poulains, peut-être en
souvenir de sa femme, peut-être par superstition : on ne
vend pas les chevaux d’une morte. Et puis, tout le
monde savait que Marco y était très attaché. Faire de
la peine au gamin qui venait de perdre sa mère aurait
fait mauvais effet.
Bude rit bizarrement, toussa et jeta son mégot dehors.
- Ils t'apprennent pas ça au lycée ? On finit tous dans le trou. Grouille-toi, je vais pas passer toute l'essence du pick-up à t'attendre.
Marco attrapa sa sacoche, prit le journal, le glissa à l'intérieur d'un de ses bouquins et sortit en claquant la porte. Il monta à côté de son père. Sa vieille canadienne sentait le tabac et l'huile rance, quelque chose d'écoeurant. Le bruit du pick-up leur évita de se parler.
Marco regardait par la vitre embuée ses chevaux dans les prés. Le froid était venu tôt cette année. Ils galopaient pour se réchauffer. Marco leur fit un petit signe de la main. Ils lui répondirent par un étrange hennissement. C'était un rituel qu'il n'oubliait jamais ; une façon de se reconnaître, de se dire bonjour aussi.
Bude tournait les boutons de la radio pour capter la fréquence de la météo. Il ne remarquait plus la complicité de son fils avec ses chevaux. Pour lui, ça ne rapportait pas assez et ça prenait l'herbe des moutons. Pourtant Jeffy, la mère de Marco, en avait élevé pendant des années. Marco était monté dessus avant même de savoir marcher et parfois il se demandait si, dans une première vie, il n'avait pas été cheval lui-même. Il se sentait si proche d'eux.
Ruben réalisa bientôt avec angoisse qu’ils étaient
bel et bien pris dans une tempête de neige et que de
toute façon, au dépôt, à cette saison, aucun chasse-neige
n’était encore en état de marche. Ruben sentait
maintenant que ça patinait, l’arrière du car glissait. Il
pensa aux pneus avant qu’il aurait dû avoir déjà changés,
le phare avant droit aussi…
La lande était devenue un désert blanc dont
émergeaient seulement quelques buissons d’ajoncs
pétrifiés.
« On va être coincés », jugea Marco… Il fallait qu’il
rentre chez lui, ses chevaux étaient en danger.
Soudain, il crut les entendre hennir. Non, il en était
certain : ils l’appelaient ! Le bruit de leur galop fou
envahit toute sa tête, lui martelant les tempes. Il eut
comme un goût de sang dans la bouche et pensa
brièvement à sa mère. Le souffle court, oppressé, il
étouffait.
L’air était lourd, irrespirable. On avait l’impression
que les trottoirs allaient fondre et que le goudron
deviendrait un liquide noir ruisselant dans les caniveaux.
Le 28 n’arrivait pas et Sophia s’impatientait.
Elle voulait quitter la ville. Pourquoi acceptait-elle
toujours de faire des exposés avec des flemmards qui
s’en moquaient complètement ? À chaque fois, elle
devait passer des heures à la bibliothèque pour rien,
ou pas grand-chose. Elle regarda la pointe de ses
boots et se jura que la prochaine fois elle dirait non !
Sophia ressortit de son sac la page 4 du journal, la
défroissa avec le plat de la main et remarqua juste un
détail. Les chevaux semblaient avoir été foudroyés en
plein galop. Quelqu’un, ensuite, avait dû les aligner
dans une sorte de rituel macabre. Mais pourquoi ?
Martine Laffon : La vie de Gandhi au fil de l'
amourSur un banc du
jardin du
musée Rodin,
Olivier BARROT propose une découverte de GANDHI à travers une
fiction "La vie de GANDHI - Au fil de l'
amour" publié chez Albin Michel. BT
illustrations du livre.