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sur 1643 notes
D'après G.-M. Valtour« Les imbéciles rient des dents, les simples rient des lèvres, les gens communs rient du ventre, les gens d'esprit rient des yeux, les génies affectent de ne pas rire. » et apparemment pour Lafon les communistes ne rient pas du tout même quand ils font de la gymnastique Elle-même glousse un peu jaune lorsqu'elle évoque cette dictature communiste du moins celle du père et de la mère Ceausescu
Petit père et petite mère des peuples de Roumanie

D'emblée disons-le ce bouquin n'est pas un roman, ni un roman historique romancé d'ailleurs. Ce n'est pas non plus un essai.Il y a de la fiction, il y a des données factuelles historiques et des données d'archives , il y a des données personnelles de Comaneci, il y a de l'épistolaire il y a la réflexion (mais comment dire...)de Lafon et quelque peu de reportages Bref on ne sait pas trop ce que sait et c'est gênant

On sent toutefois une volonté de griser à l'extrême ce pays,pays de l'Est froid, noir, humide, laid et tout ce qui y touche comme il est de bon ton de le faire en occident (par ex la maîtresse de BRECHT prix Goncourt) et qui provoque, c'est une surprise mais pas vraiment , la désapprobation de Comaneci

On ne sait pas réellement de quoi parle ce livre. de Comaneci fillette déesse de la gymnastique adulée des foules ? de Comaneci jeune adulte qui essaye de se faire une place dans un régime pourri ? de l'enfance brisée d'une fillette endoctrinée et transformée en machine ? de Béla Károlyi. entraîneur hors norme, véritable ogre mangeur de fillettes ? du régime communiste ? Des dictateurs roumains ? Des roumains ?
D'elle-même qui a vécu en Roumanie ?
On ne sait pas très bien si Lafon a de l'empathie pour Comaneci et pour laquelle et si Lafon met en doute les propos de Comaneci Si elle se fie à des archives qui sont quand même communistes et cela sous-entend beaucoup de choses Si Lafon semble mieux connaître le genre humain , le genre communiste et roumain mieux que quiconque et surtout des intéressés?

C'est donc un reportage un peu passé sur la Roumanie de communistes qui ont pas souvent rigolé Un reportage sur une fillette qui a apporté un niveau de perfection jamais vu en gymnastique et sans doute inégalé aujourd'hui Un reportage sur une fillette qui donné du baume au coeur à toute une population et ce n'est pas grand chose mais ce n'est pas rien pour ces roumains sous la coupe de psychopathes politiques

C'est aussi et c'est étonnant des réponses sans équivoque de Comaneci aux interrogations de Lafon réponses qui sont fort sensées et en contradiction avec la volonté de cette dernière de tout noircir

Un livre a charge quand même me semble-t-il
la quatrième de couverture ne nous donne même pas le nom de cette gamine qui est dit-on « miraculeuse » Que viennent faire ici les miracles chez cette communiste qui a priori est athée ? Drôle d'entrée en matière ! Et ce pour une écrivaine libertaire !
Son acharnement ( à Comaneci) et la discipline au travail, de son corps , de ses figures gymnastiques ne seraient qu'un don de dieu ?
Lafon est allé faire les poubelles de l'histoire roumaine et de Comaneci mais elle a quand même trié les ordures les moins propres pour en faire un bouquin trente ans plus tard quand les plus jeunes lecteurs d'aujourd'hui ne savent même pas qui a été la luciole Comaneci
l'historien Stejărel Olaru, a écrit un livre « Nadia et la Securitate » sur Comaneci nom de code « Corina » d'après des dossiers déclassifiés Béla Károlyi. y est vu comme un très violent manager qui insulte ses gymnastes, les laisse mourir de faim et ne leur donne pas de soins Comaneci est présenté comme une victime du régime ».On est assez loin du « père » dont Comaneci et Lafon parlent souvent ici
Ah la légende On ne saura jamais vraiment mais une chose est sur: quand on regarde Comaneci exécuter ses figures même sans rien connaître à la gym on comprend ce qu'est la perfection Et puis quand même si elle sourit !
En fait c'est plutôt un conte de fée : la fée Comaneci
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J'ai adoré ce roman, fiction biographique sur Nadia Comaneci, gymnaste star de la fin des années 70.
Il réunit tous les sujets qui me passionnent : les dessous du sport de haut niveau, et son utilisation politique ; l'histoire contemporaine, ici la dictature roumaine ; et la dimension du corps, le corps torturé, adulé et détesté. Car la gracile Nadia n'aura pas éternellement 14 ans...
J'ai adoré le fond mais aussi la démarche. L'auteure s'est appuyée sur des faits historiques, des archives, des témoignages et sur l'autobiographie - largement contestée - de la gymnaste elle-même.
Elle a ainsi construit un récit solide, entrecoupé de dialogues imaginaires mais pertinents sur les zones d'ombre du parcours de Nadia. Restituant ainsi l'ambiguïté du personnage, et de son entourage.
J'ai enfin adoré la plume vigoureuse, à la fois saccadée et parfaitement fluide. Une approche qui sait mettre l'accent sur les failles et les détails signifiants. Une très belle écriture qui m'a conduit à dévorer en quelques heures ce roman.
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Je n'ai connu ni l'époque Comaneci, ni la guerre froide, mais ce livre restitue assez bien l'ambiance générale de ce contexte : d'un côté la magie, la beauté, la perfection, le dépassement de soi... et de l'autre la dictature, les restrictions, le contrôle drastique des corps et des pensées...

L'auteure a adopté un procédé qui évite néanmoins les jugements à l'emporte-pièce concernant la Roumanie des années 80 : offrir le point de vue de Nadia, nettement plus nuancé que celui d'un Occidental lambda qui regarderait tout ça de haut, comme elle se plaît à le rappeler.

Les passages concernant l'apparition de la puberté chez les jeunes gymnastes m'a vraiment troublée, car elle est vécue comme une tragédie qui fait d'elles des "monstres", ce qui n'est pas démenti par les critiques sportifs qui se permettent des réflexions odieuses sur le physique des jeunes filles. On retrouve là un attrait pour la "pureté" enfantine et un dégoût misogyne qui font passer l'envie de regarder des compétitions de gymnastique...
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J'ai sorti ce livre pendant la première semaine des Jeux Olympiques de Tokyo, alors que la Gymnastique artistique était au programme. Il a eu beaucoup de succès à sa sortie en 2014 et depuis le temps que Lola Lafon me l'a dédicacé à la Foire du livre de Bruxelles, c'est une fameuse sortie de PAL. Mais ma lecture ne m'a pas emportée, contrairement à ce que je pensais. Pourtant d'habitude, le mélange de fiction et de non fiction ne me dérange pas trop. Ici, Lola Lafon – qui a passé son enfance en Roumanie, raconte la vie de Nadia Comaneci, la jeune gymnaste prodige qui a fait sauter les compteurs des JO à Montréal en 1976 et a ébloui le monde entier, à une époque où la télévision prenait beaucoup moins de place que maintenant. Elle raconte cette vie en mettant en scène une admiratrice qui veut écrire la biographie de la championne et combler les trous de la réalité et qui se fait confirmer ou rabrouer par Nadia elle-même. Au passage, elle évoque évidemment la rudesse de l'entraînement, la faim obligée, les blessures réelles ou redoutées, la récupération par Ceaucescu de l'image glorieuse de la gymnaste, la réalité du régime roumain (avec sa fameuse police secrète la Securitate) qui, pourtant, jouissait d'une image favorable à l'Ouest avant la chute du mur de Berlin. Et bien sûr, l'évolution de Nadia Comaneci elle-même : le corps de cette athlète exceptionnelle, dressé, affûté par son entraîneur alors qu'elle est encore physiquement une enfant et qui, avec la puberté, perd de sa grâce originelle et est jeté en pâture aux commentaires aussi féroces qu'ils ont été dithyrambiques ; la tête, l'esprit de Nadia qui, avec la venue de l'âge adulte, semble accepter sa récupération par le régime mais subit la surveillance, les interdictions de quitter le territoire, la relation forcée avec le fils du dictateur. Une ambivalence des sentiments que fait bien ressentir Lola lafon, mais où est la vérité ? Ce mélange de fiction et de non fiction est vraiment très troublant. Peut-être aussi parce que la romancière veut aborder de très nombreux sujets à travers le personnage de la gymnaste ?

Je me suis dit que ce roman est un peu comme une oeuvre d'art contemporain : les émotions artistiques ne sont pas spontanées, il faut faire un effort intellectuel pour comprendre la démarche. Ici rien n'est fait pour rendre sympathique le personnage de Nadia Comaneci, qui peut émouvoir, tout comme le destin de ses petites camarades gymnastes et celui du peuple roumain. Je reconnais la patte de la romancière mais sa démarche – tout aussi ambivalente que son personnage principal et donc intelligente – n'a pas emporté mon adhésion. (Si quelqu'un a des éclaircissements à m'apporterpour ma gouverne, qu'il ou elle n'hésite pas !) Par contre, la médaille d'or olympique de la Belge Nina Derwael aux barres asymétriques m'a mis des étoiles plein les yeux ce dimanche 1er août (peut-être ai-je mieux compris sa valeur et tout le travail que cela représente grâce à la lecture de ce roman 😉 )
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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J'ai découvert une gymnaste talentueuse, une adulte plutôt désagréable. Mais je ne suis pas mécontente de ma lecture qui fait découvrir un autre visage de la Roumanie sous Ceausescu et interpelle le lecteur sur l'utilisation du sport en politique.
L'écriture est fluide, bien que pas exceptionnelle. C'est un livre qui se lit vite, intéressant, inoubliable ? (seul l'avenir le dira), un livre à lire pour son côté au moins biographique à défaut de son écriture.
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La petite communiste qui ne souriait jamais, est mon livre préféré de Lola Lafon jusqu'à présent. Se roman se base sur le personnage de la gymnaste roumaine Nadia Comaneci. Cette gymnaste à réellement exister et ce livre est une fiction biographique où le réel et l'imaginaire se mêlent.

Nadia Comaneci, roumaine, est la première gymnaste à obtenir 10 sur 10 aux JO de Montréal de 1976 à 14 ans.

Cette gymnaste est le prodige de la société communiste roumaine. Elle entretiendra une relation trouble avec les membres de la famille Ceausescu à la fois star, et jeune fille perçue comme une menace car voyageant à l'étranger.

Le roman va par le biais du sport s'intéresser aux deux « systèmes » mis en opposition par la guerre froide, et plus particulièrement à la dictature roumaine.

Encore une fois j'ai apprécié le style de l'autrice à la fois vif, tranchant et en même temps fluide.
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Elle a 14 ans quand elle remporte trois 10.00 auns épreuves de gymnastique aux J.O. de Montréal. C'est unique à ce niveau de compétition. Mais qui est Nadia Comaneci?

La narratrice, fascinée par cette époque et cette gamine, enquête. Les rapports avec la Nadia adulte sont compliqués. L'enquêtrice voudrait respecter une certaine chronologie, mais Nadia a des choses à livrer, des choses à taire, des stéréotypes qu'elle ne veut plus entendre venant de l'Occident qui réécrit l'histoire avec ses yeux.

Finalement, l'histoire de Nadia se déroule, tumultueuse, brisée, merveilleuse, courageuse, fascinante, navrante.

La Nadia que nous livre Lola Lafon dans cette biographie fiction c'est tout ça à la fois.

C'est aussi l'occasion de découvrir ou redécouvrir la Roumanie d'avant 1989. L'horreur absolue de la politique des grossesses 😱

La performance littéraire est de haut vol!
N'ayant pas été convaincue par la construction de “Chavirer”, je suis heureuse d'être retournée à la rencontre de cette autrice. C'est du grand, du très grand.

Vous êtes sûrement très nombreux et nombreuses à l'avoir lu, mais si ce n'est pas le cas, c'est vraiment un livre à mettre sur votre PàL.

NB: Je confirme, j'ai en horreur le sport de compétition. Si j'étais présidente du monde, je l'interdirais pour les enfants.
Lien : https://carpentersracontent...
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Lola LAFON. La petite communiste qui ne souriait jamais.

Bien des années ont passées et aujourd'hui qui se souvient de cette petite communiste qui ne souriait jamais : Nadia Commaneci, une gymnaste qui a obtenu la note suprême aux JO de Montréal. Roumaine, elle a vécu sous le règne des Ceaucescu . Lola Lafon nous retrace son parcours, ses peurs, ses angoisses, ses joies, sa satisfaction de réussir, non pour elle, mais pour son peuple. Quelle vie a eu cet enfant ? Elle n'avait pas fini sa croissance. Elle n' avait même pas quinze ans lors de ses premiers jeux, à Montréal, au cours de l'été 1976. Elle est née le 12 novembre 1961, à Onesti, en Roumanie.

C'est avec stupeur que j'ai appris les véritables tortures que lui a imposé son entraineur, afin de crever le plafond de la notation, de sidérer le jury. C'est une petite fille mesurant moins de 1,50 mètre et pesant moins de 50 kg. Des repas allégés, un régime draconien, pas de sucreries, des nuits très courtes et des heures, des heures de gymnastique, sur la poutre, sur les barres parallèles, des sauts en avant, des sauts en arrière, des jours, des semaines, des mois de répétition. Que d'abnégation ! Mais le temps de l'adolescence s'achève et nous avons une jeune fille qui apparaît. Elle perd de la souplesse: elle grossit, elle grandit comme toutes les filles. Adulée, adorée, portée aux nues du sport, la chute sera inévitable. Parviendra-telle à échapper à la surveillance dont elle est victime et pourra-telle s'expatrier, fuir la vindicte populaire et que fera-t-elle de sa vie ? Se construira-telle une nouvelle vie, enfouissant dans sa mémoire sa notoriété ?

Tout en suivant les heures d'exercices de cette petite fée, nous vivons la vie des roumains, sillonnons les routes, les campagnes de ce pays communiste, encore au moyen-Age dans les années 1970. Une page d'histoire dans la légende de Nadia. Un bon récit de Lola presque une biographie. Je vous conseille de lire son denier roman : « Chavirer ». ( 17/04/2021)

Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Je fais un parallèle entre la situation que nous vivons actuellement et la vie de Nadia. L'acceptation de se plier au système est centrale dans la vie de Nadia, comme pour nous en ces temps de Covid. Nadia, a du subir en plus d'être une représentation de la pureté. En effet, sa virginité était portée en étendard pour symboliser la virginité idéologique d'un système.
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Je me souviens de Nadia Comaneci, pour avoir vu les images retransmises à la télé. Ce devait être en 1980, lorsqu'elle concourrait aux JO de Moscou. J'étais fascinée devant les prouesses de cette jeune gymnaste qui devint, du jour au lendemain, mondialement connue. Cette jeune fille qui, c'est vrai, ne souriait jamais ou si rarement.

Après avoir eu accès aux archives de l'Etat, Lola Lafon s'est entretenue pendant de longs mois avec Nadia C., aujourd'hui résidant aux Etats-Unis. Ce roman, basé sur les faits réels vécus par Nadia C. nous conte son histoire depuis sa petite enfance jusqu'à son passage à l'Ouest, de Roumanie aux Etats-Unis en 1989 et les premiers mois qui ont suivi. Oui, sa vie vaut bien un roman.

Tout débute en 1969 lorsque Béla et son épouse remarquent cette fillette de 7 ans et convainquent les parents de les laisser s'occuper d'elle, alors qu'ils ne sont ni l'un ni l'autre entraîneur, ni même professeur de gymnastique. Les compétitions junior sont entamées un an plus tard. En 1972, du haut de ses dix ans, la petite Roumaine se fait remarquer face aux Soviétiques et aux Allemandes de l'Est, plus âgées et pesant 20 kg de plus. Nadia travaille sans relâche et veut la perfection. En 1976, âgée de 14 ans, Nadia C. sera la perfection aux JO de Montréal, où les compteurs n'étaient pas programmés pour afficher un 10, note qu'elle obtiendra dans chaque discipline de gymnastique !
Petite fille, petite princesse de Bela, elle deviendra également celle de Ceausescu, le dirigeant despote de Roumanie. En effet, grâce à elle, la Roumanie sera localisée sur la carte du monde par tous les occidentaux, pays jusqu'alors méconnu d'eux.

Sur fond de l'histoire communiste, nous suivons l'incroyable ascension de cette gymnaste dont le petit corps se transformera en corps de femme et sera l'objet de tous ses tourments. Tourments aussi pour son coach Bela, un drôle de coco celui-là !! Tourments pour la presse qui, après l'avoir portée aux nues, l'appelant la petite fée, la désignera ensuite comme un monstre.

Outre l'envers d'un décors méconnu qu'est le sport professionnel, c'est toute la thématique du corps dont il est question dans ce livre.
Admiratives de sa réussite, toutes les petites filles occidentales voudront lui ressembler.
Les privations incessantes et les régimes, la peur d'avoir mangé en cachette parce qu'on en a rêvé la nuit.
Les blessures journalières sans importance, tant que "ça ne saigne pas".
Le choix des mots utilisés par les journalistes pour ne pas offusquer le public...

La volonté, le don d'obéissance, l'endurance feront atteindre à Nadia les plus hauts sommets, mais gommeront tous les aspects d'une enfance normale. Je n'ai jamais oublié son nom, Nadia Comaneci. Je revois son image si fière, un peu hautaine, silencieuse. A t-elle été une sorte de super-héroïne de gym, où la première place des podiums devint son obsession ? A t-elle été une poupée, un pantin manipulé pour l'image qu'elle donnait de son pays ? Même après la lecture de ce livre intéressant, elle demeure pour moi un mystère.
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