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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Huit ans après sa parution, La couleur de l'aube est réédité en poche, et c'est une excellente initiative.
Une grande humanité se dégage de ce roman.
Que Yanick Lahens décrit bien son pays ! Dès les premières pages on est pris dans un tourbillon de couleurs, de senteurs, de violence, au milieu d'une population sans espoir, démunie et désorganisée Pour se faire l'écho de son peuple, elle utilise deux soeurs inquiètes de la disparition de leur jeune frère, Fignolé, qui mène sa vie « à fleur de mal ».
Angélique, l'ainée, fait partie des vaincus, des résignés.
Joyeuse, la cadette est tournée vers la vie, la joie, la rébellion.
Leur mère les protège tous trois d'un amour inconditionnel et bienveillant.
Misère, incertitude, violence et peur sont le quotidien des personnages. Paradoxalement, à tous les rêves déçus se mêle la joie de vivre.
L'écriture est poétique et envoutante. Il y a, chez Yanick Lahens comme chez Dany Laferrière, un amour et une désespérance de leur pays qui sont traduits par une écriture forte et poétique. Les lire, c'est s'éprendre d'Haïti, c'est ressentir une compréhension et une compassion sincère pour les haïtiens.
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Une mère et ses deux filles attendent avec inquiétude le retour du fils et frère, jeune militant de l'opposition qui à passé la nuit dehors alors que le bruit des armes résonnent dans les rues. Angélique trentenaire la fille soumise elle même mère et Joyeuse la cadette, sensuelle et révoltée qui croit encore à une vie meilleure vont arpenter les rues de Port au Prince pour tenter de retrouver Fignolé, dans une ville écrasée par la violence et la misère. Nous sommes à Port-au Prince et Yanick Lahens, elle même originaire de la capitale haitienne nous offre un livre magnifique.Dans une langue riche, poétique, Yanick Lahens décrit avec une émotion palpaple à chaque page, la force de ces êtres ordinaires ballotés par les injustices mais qui restent fiers et debouts.
Longtemps les mélopées de ces trois femmes raisonnent dans nos coeurs.
Découvrez ce splendide roman poignant et bouleversant.
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Ce livre a obtenu en 2009 le tout premier Prix Richelieu, décerné par le Club Richelieu International Europe, à un auteur qui a écrit en français alors que ce n'est pas vraiment sa langue maternelle. Depuis lors, elle a fait son chemin et obtenu le Fémina pour un autre roman en 2014.
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Ce beau roman nous introduit dans la vie d'une famille haïtienne. A tour de rôle, les membres de cette famille racontent leur quotidien. La mère, abandonnée depuis longtemps par son homme, adepte du vaudou, est la modératrice du groupe. La fille aînée, Angélique, est comme une petite fourmi, travaillant pour élever son fils et subvenir aux besoins de la famille. La cadette, Joyeuse, obsédée par les hommes, a un caractère plus flamboyant. Le fils, Fignolé (sic !), est un musicien, contestataire et inadapté à la société; au début du roman, on constate qu'il n'a pas rentré chez lui et sa famille craint qu'il ne lui soit arrivé malheur. Il faut dire que, en Haïti, la vie quotidienne est rendue très difficile par la misère, la violence et l'arbitraire des autorités en place. La classe populaire, à la fois malheureuse et pleine d'énergie, survit au jour le jour. Les dieux du vaudou ne sont jamais loin des hommes et surtout des femmes. Ce ne sont pas seulement quelques personnes que nous voyons évoluer dans leur microcosme, mais tout leur environnement. L'auteur rend très bien l'atmosphère particulière qui imprègne la société haïtienne et qui n'existe évidemment pas dans les pays développés. J'ajoute une mention spéciale: j'admire la prose d'Yanick Lahens , qui me semble de toute beauté.
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Haïti n'a franchement pas La couleur de l'aube, titre de ce court roman. L'aube est juste attendue dans l'espoir de passer à une autre journée, de ne plus entendre les tirs au loin, de savoir. Angélique,mère célibataire de 27 ans travaille à l'hôpital de Port-au-Prince. Elle partage un modeste foyer avec sa mère, sa soeur Joyeuse et son frère Fignolé. Ce dernier n'est pas rentré de la nuit or il cache une arme dans la maison et militait pour le parti des Démunis. Il « traîne aujourd'hui un désespoir qui lui brûle le sang. » . Chronologiquement le roman se situe dans les années 80, Baby Doc vient d'être renversé. L'inquiétude et la peur ne se disent pas au sein de la famille. Yanick Laurens va nous la conter avec la voix d'Angélique à la force des images, des tournures poétiques et du dialecte de là bas. La syntaxe du texte n'est pas facile à lire et vous plonge dans une profusion d'allégories qui m'a perturbée. Les croyances populaires, l'hypocrisie de la religion ne suffisent pas à couvrir la violence de l'homme, l'omniprésence de la mort et de la boue en Haïti. « Dieu, s'il a créé ce monde, je lui souhaite d'être torturé par le remords. » ... j'ai bien entendu votre message Yanick Lahens et je comprends votre révolte. Heureusement, j'ai été tout autant touchée par le profond amour exprimé au sein de cette famille caribéenne et la force incroyable des figures féminines.
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