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EAN : 9782848052809
240 pages
Sabine Wespieser (04/01/2018)
3.59/5   43 notes
Résumé :
À Port-au-Prince, la violence n’est jamais totale. Elle trouve son pendant dans une « douceur suraiguë », douceur qui submerge Francis, un journaliste français, un soir au Korosòl Resto-Bar, quand s’élève la voix cassée et profonde de la chanteuse, Brune.
Le père de Brune, le juge Berthier, a été assassiné, coupable d’être resté intègre dans la ville où tout s’achète. À l’annonce de la mort de ce père qui lui a appris à « ne jamais souiller son regard », la r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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« Je suis d'un lieu que je ne peux plus toucher, dont je ne peux plus sentir le souffle. » Ce lieu, c'est Haïti, non pas celui des télévisions et de brochures de vacances, pas même celui des journalistes qui viennent conforter leurs lieux communs sur les dictatures, mais celui de tous les jours, avec ses misères, ses injustices, sa corruption, mais aussi ses petits plaisirs au quotidien, ses rêves, sa chaleur humaine… Celui à qui Yanick Lahens avait déjà donné la parole dans Bain de lune. Une énigme, ici encore, sert de fil rouge au récit, une de ces violences quotidiennes sur lesquelles il est sage de ne pas s'arrêter. le juge Berthier a été assassiné. Sa fille Brune, chanteuse au Korosòl restau-Bar, veut savoir par qui, et pourquoi, aidée par son oncle, homosexuel désabusé qui vit reclus dans sa maison où se retrouvent périodiquement quelques amis.
Autour d'eux gravite tout un monde d'amis, de parents, d'amants ou de vagues connaissances. Cyprien, élève du juge Berthier et stagiaire dans un cabinet d'avocats, est l'amant de Brune. le profil idéal pour mener l'enquête, mais il n'espère qu'une chose : échapper à sa condition et gravir les échelons sociaux. Pour cela, il vaut mieux n'avoir rien vu et montrer patte blanche à la mafia locale. Alors, Francis, le journaliste français envoyé en reportage ? L'enquête, c'est son métier, mais il n'est pas là pour résoudre un meurtre : il rêve de découvrir le « vrai Haïti », conscient toutefois qu'il doit conforter ses lecteurs dans leurs stéréotypes. Et puis, Ézéchiel Estinvil, le poète ; Nerline et Waner, qui militent pour le droit des femmes et la non-violence ; Rony, l'exilé américain ; Thérèse, la veuve du juge… Tous sont prisonniers de leur monde, d'un rêve qui les aide à vivre, d'une histoire douloureuse qu'il est plus urgent d'affronter. « Ici, vivre, c'est dompter les chutes ». le roman progresse par petites touches, petites scènes, qui ont l'air ne n'avoir aucun rapport entre elles mais qui conduisent à leur rythme vers la solution de l'énigme.
On peut trouver cela confus, ou en tout cas décousu. Mais le roman est à l'image du pays : « Ici, il faut tout prendre. » Caractéristique de cette confusion volontaire entre des personnages enfermés dans le même chaudron, l'incertitude des pronoms personnes, le je, le tu et le il pouvant, dans un même paragraphe, désigner la même personne dans un discours direct ou indirect libre, ou dans une apostrophe à lui-même… Passant sans cesse du récit au ressenti et du rêve à la réalité, le lecteur soit s'abandonner au rythme que lui impose la romancière. D'ailleurs, l'énigme elle-même n'est qu'un artifice vite oublié, et vite réglé à la fin du roman. Un crime ? Allons donc ! « le seul crime, sous nos cieux, c'est celui d'être né et d'être sans pouvoir. »
Ce n'est pas dans l'intrigue qu'il faut chercher le fil rouge du récit, mais dans une image, celle du chaudron, et dans un leitmotiv, celui des voitures. le chaudron est l'image de la société haïtienne : « il faut viser l'écume pour ne pas aller racler le fond », est-il précisé d'entrée de jeu. La métaphore est filée tout le long du livre : la vertu du chaudron est de tenir au chaud les uns contre les autres ; regarder en arrière risque de faire retomber au fond ; la promotion sociale se mesure à la puissance du climatiseur, car « au-dessus de l'écume, on ne transpire pas » ; et lorsque la danseuse d'un cabaret chic ôte son slip, le chaudron n'existe plus. La métaphore est parfois un peu trop insistante, mais accompagne l'ascension de Cyprien et apaise ses éventuels remords.
Quant aux voitures, elles incarnent le statut social de chaque personnage. Cyprien saura qu'il est dans l'écume quand il troquera son Audi contre une Porsche. Il en va de même pour tous les protagonistes. La vieille guimbarde borgne est à l'image de Nerline, Waner et Ézéchiel qui s'y entassent ; Jojo Piman Piké, le petit tueur sans envergure, se fait appeler chef, patron ou direk (directeur) au volant de sa Suzuki Vitara, « son bijou, son passeport » ; les voitures officielles aux vitres teintées font la loi, mais qu'importe ? personne ne sait qu'il existe un code de la route. D'ailleurs, la voiture n'est-elle pas le symbole même de l'île, comme le clame une publicité ? « Tu es Audi, tu es Haïti, le pays de la quattro. » Les publicités finissent par « rendre l'improbable tout à fait vraisemblable ». Aussi, quand vers la fin une Audi « traverse une autoroute tout à l'intérieur de Cyprien », on se dit que son pays continue à vibrer tout au fond de lui…
Celui qui, peut-être, donne à ce roman la troisième dimension qui l'empêche de tomber dans l'article de magazine, c'est Francis, l'étranger, qui incarne notre regard sur un monde à mi-chemin du cliché touristique et de l'analyse idéologique. Devant un tel amas d'injustice, de misère, de révolte, il est persuadé que la révolution est proche, et se demande quand elle va éclater, avec ce mélange d'inquiétude et d'espoir de la vivre en direct. La réponse de son guide est une gifle. « Tu ne sais pas, eh bien, moi non plus, Francis. D'ailleurs, commence par la faire chez toi, la révolution, et après, on verra. » Touché ! Nous aussi, alors, nous nous demandons si tout va si bien que cela en France, et quel regard poseraient sur nous les Haïtiens, quels conseils ils nous donneraient… Pour certains d'entre eux, la France reste sans doute le rêve d'un lieu où « les vies ordinaires pouvaient encore être épargnées du fléau ». Non sans humour, le monde occidental leur évoque ces « barbelés-démocratie » importés par les troupes américaines… Fait-il vraiment rêver ? D'ailleurs, le roman se termine sur les attentats du Bataclan. le rêve né des magazines et des télévisions éclate soudain, et peut-être cela permet-il une salutaire lucidité. Car « chaque rêve qui porte sa part d'oubli du monde le détruit à petit feu, en mille morceaux ».
Alors, le rêve d'ascension sociale de Cyprien, le rêve de justice de Brune et de son oncle, sont-ils des pièges qui empêchent de voir le monde en face ? La réponse est dans un livre de Kopano Matlwa invoqué par la romancière : à l'institutrice qui demande à la petite Fikile ce qu'elle veut devenir quand elle sera grande, celle-ci répond : « Blanche, madame Zola. Je veux devenir blanche. » On se moque d'elle, bien sûr, mais n'est-ce pas ce que répondraient bien des personnages de ce roman, et sans doute de Haïtiens, qui rêvent des pays occidentaux ? « Je veux aller du bon côté de l'histoire. Une fois parti, je regarderai l'île à la télévision. M'exprimerai avec discrétion sur la conjoncture. » Quant à Brune, elle vivait dans son propre rêve de gloire internationale quand son père a été assassiné. C'est alors qu'elle a grandi. « Là, sous leurs yeux à tous, elle est devenue une femme. Comme si un arbre avait poussé ses racines tout à l'intérieur. » Alors, si elle finit par partir, c'est en semant des petits cailloux dans toutes les villes du monde pour ne pas perdre le chemin du retour.
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Ce récit de Yanick Lahens semble être à l'image du pays dont elle parle, et qui est aussi le sien, Haïti. J'ai refermé ce livre il n'y a que quelques jours et j'ai pourtant bien du mal à vous en parler. Les rencontres sont nombreuses dans ce livre, l'auteure nous invitant à découvrir Haïti à travers ceux qui créent son identité. Et le visage de ce bout d'île dans la mer des Caraïbes est pluriel. Les jeunes gens que Yanick Lahens nous présente entrent tout juste dans l'âge adulte et cherchent la voie qui sera la leur. Certains veulent vivre leurs rêves et transformer le monde qui les entoure, d'autres n'ont pas cette ambition et cherchent surtout à ne pas s'enfoncer plus encore dans la misère. D'autres, enfin, ont trouvé le moyen de profiter de cet univers de pauvreté et de violence pour s'enrichir et faire régner la terreur.

Dans cet environnement vacillant, les jeunes gens cherchent un peu de stabilité et de sécurité auprès de Pierre, le beau-frère du juge Berthier assassiné. Celui-ci leur apporte des points de repère, l'occasion de parler et de débattre, de manger aussi, quand le quotidien n'apporte pas toujours les calories suffisantes. A travers les personnages du roman, l'auteur nous fait découvrir l'intimité d'un pays, oscillant entre l'espoir et la violence, entre la beauté et la misère.

Mais je suis déçue de ne pas avoir plus apprécié ma lecture. J'aurais voulu me laisser transporter au coeur du Chaudron, ressentir les vibrations et les angoisses des nuits haïtiennes. J'aurais voulu pleurer avec Brune, me révolter avec Ézéchiel. J'aurais aimé rencontrer vraiment Nerline, Waner et Ronny dont je n'ai même pas perçu les traits de caractère annoncés en quatrième de couverture. Je les ai croisés à l'occasion de soirée chez Pierre ou dans un bar de Port au Prince, mais je ne connais rien d'eux.

J'ai le sentiment d'être restée en dehors du récit. Une pointe de fatalité dans le récit m'a donné la sensation d'être une spectatrice trop lointaine. Je n'ai pas eu d'émotions à la lecture de cette histoire. J'en suis navrée parce que j'aurais aimé que ce livre me donne l'occasion de mieux connaître le pays de Mme Lahens. Dommage.
Lien : https://itzamna-librairie.bl..
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Le roman démarre par une sorte de prologue : une lettre que Raymond Berthier a écrit à sa femme car il sait ses jours comptés en raison de son combat contre la violence. La suite se déroule six mois plus tard. "Le juge Berthier a été assassiné, coupable d'être resté intègre dans la ville (Port-au-Prince) où tout s'achète." Je m'attendais à mener une forme d'enquête pour découvrir la vérité sur son assassinat. Si effectivement en refermant la dernière page, je connais les faits, Yannick Lahens, que je découvre à travers ce livre, nous invite à faire tranquillement connaissance de nombreux personnages. Tout d'abord Brune, la fille unique de Raymond et qui a bien du mal à se remettre du décès brutal de son père. Heureusement qu'elle a le chant pour continuer à donner un sens à sa vie. Pierre, le frère de Raymond, contraint à l'exil parce que son homosexualité était mal vue par la petite bourgeoisie haïtienne. Ezéchiel, le poète déterminé à échapper à son quartier misérable. Nerline, militante des droits de l'homme. Cyprien, le petit ami de Brune, jeune avocat qui rêve de s'offrir une belle voiture. Sans oublier Ronny l'Américain chez lui en Haïti, Francis, un journaliste français et Joubert, alias Jojo Piman piké. J'ai parfois eu du mal à m'y retrouver parmi tous ces personnages et en même temps, j'étais tellement sous le charme du style de l'écriture de Yannick Lahens que je trouve très poétique que cela ne me dérangeait pas vraiment. Au bout d'un moment, je me suis laissée bercer par les mots, les images qui me venaient à l'esprit, les odeurs et les saveurs que cela m'évoquait. Il est question de pauvreté, de violence, de corruption, de peur, de prostitution mais aussi d'amour, de chant, de poésie, d'amitié et le tout en 224 pages.
Encore une fois je suis conquise par le choix éditorial de Sabine Wespieser et je viens de réserver Bain de lune à ma médiathèque préférée pour prolonger mon chemin de lecture avec Yannick Lahens.
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Dans la torpeur tropicale d'Haïti, riches et pauvres, corrompus et serviles se côtoient ou s'ignorent.

Incorruptible, le juge Berthier a été assassiné alors qu'il enquêtait sur le meurtre d'un informaticien. 

Dans un roman qui met tour à tour en lumière des personnages de tous les milieux, on croise Brune  Berthier, fille du juge et chanteuse, son amoureux Cyprien, un avocat qui rêve de belles voitures, Pierre son oncle, qui a dû quitter l'île dans sa jeunesse pour courir ses amours loin de ses parents ...

Pierre, malade, est revenu au pays et enquête sur la mort de son beau-frère. Il réunit autour de lui les amis de Brune, Ezéchiel le poète maudit chef de file des manifestations, Cyprien, Ronny l'américain pour qui Haïti est une seconde patrie, Nerline, une militante féministe tandis qu'à leur périphérie rôde Joubert, l'homme de main à la gâchette facile ...

On y verra comment les rêves de chacun peuvent tourner la réalité en cauchemar, comment les rêves de richesse et de belles voitures font perdre la pureté de l'âme, comment les amours naissent et meurent, comment la plastique parfaite et artificielle leurre les hommes avides de sexe ...

Un roman qui m'a plongée dans cette atmosphère poisseuse où la mafia locale n'en porte pas le nom mais use des mêmes méthodes que ses consoeurs italianisantes, où la corruption poilitique et judiciaire risque d'entraver encore longtemps l'espoir d'évolution qui ne peut se trouver que dans l'exil ... 

Un roman qui s'achève sur la tragédie du Bataclan, signe que la violence t l'horreur sont planétaire et que nul n'en est à l'abri. 

Un auteur que je viens de découvrir mais dont je vais m'empresser de rechercher d'autres ouvrages, tant sa prose poétique, fine et délicate m'a plu dans sa description d'un pays aimé et décevant.   
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Haïti : le juge Berthier continue ses investigations malgré les menaces, il sera assassiné. Dans cette île agonisante se côtoient 2 mondes, les riches mafioseux qui ont le pouvoir et les autres. Parmi eux, Brune, chanteuse et fille du juge, Cyprien qui se tourne vers la facilité trompeuse d'une richesse estroquée, Ezéchiel, le jeune poète révolté qui vit dans un bidonville , sa copine, la féministe Nerline et le "sage" Pierre qui va comprendre qui a commandité le meurtre de son ami. Ici, il faut se taire, se soumettre ou s'associer aux trafics et aux meurtres ou partir. Chacun de ses personnages choisit ce qu'il peut avec pour les observer un journaliste blanc, Francis.
Dans une langue poétique et juste, l'auteur donne une image saisissante de son île.
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critiques presse (3)
Actualitte
16 octobre 2018
Après le majestueux Bain de lune (prix Fémina 2014), Yanick Lahens nous offre un nouveau roman au titre intrigant, ambivalent, qui nous emporte aux confins de la beauté et de la force.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LaLibreBelgique
15 février 2018
Yanick Lahens plonge au cœur de la capitale haïtienne dans une langue somptueuse.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeMonde
17 janvier 2018
« Douces déroutes » raconte des personnages en quête de sens dans la capitale haïtienne, où le désir est inséparable de la peur, la vie de la mort.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Brune est partie avec cette photo de son père la tenant sur ses genoux en riant. Jamais douleur ne fut si profonde. Ramassant avec elle, au passage, colère et peur. Et ronces et broussailles et haine. Mais, pardessus tout, la peur. Peut d’être au mauvais endroit dans son lieu natal, peur de ne pas être à la hauteur, peur de mourir avant le temps. Alors Brune a fui ses peurs de toujours. Les nouvelles, elle ne les connaît pas encore. Et ne veut ni les comparer ni les mesurer à celles qu’elle ne connaît que trop bien. Brune rêve de contrées lointaines enneigées, antichambres du paradis, là où le feu n’a pas encore brûlé, même si elle le soupçonne de couver partout. Dans les vertes prairies, dans le vent, sous la pluie, dans les déserts. Mais elle chasse cette idée avec sa voix, qui balaie tout et porte son rêve. Elle sèmera des cailloux dans toutes les villes du monde pour ne pas perdre le chemin du retour, le chemin de l’enfance très loin enfouie.
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Ma petite enfance, c'est une terre loin d'ici. Quand nous étions petits, mère ne nous quittait pas du regard. Elle suivait mes pas jusqu'à ce que je disparaisse au bout de la rue. Et, le soir, ce même regard voilé d'une certaine inquiétude, elle guettait notre retour. Elle continue à nous attendre le soir. Tous les soirs. Cela fait des années qu'il en est ainsi. Depuis l'enfance. J'ai détesté mon enfance. Je la déteste encore. J'ai détesté les chaussures usées jusqu'à la corde, la faim, les morsures de rat la nuit et l'absence de rêves pour enjamber tout cela. J'ai détesté ma petite enfance et, aujourd'hui, je déteste moins ma petite enfance que les histoires qui embellissent la belle enfance des pauvres. Ceux qui n'ont jamais eu faim raffolent de ces histoires.
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Ici, rire est une esquive, la plus douce de toutes. Pour regarder l’amer et le sombre. Pour endormir le malheur ou la douleur d’un sommeil inavouable. Rire pour aplanir le monde et avancer comme dans un songe. p.140
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Tu te trompes mon frère, tu te trompes affirmait Onèl. Tout ce qui nous concerne, nous, les vaincus, est sans importance, n'est pas humain. Nos dieux ne sont pas les bons, notre compréhension du monde est mauvaise, nos croyances sont illégitimes. Je veux aller du bon côté de l'histoire. Une fois parti, je regarderai l'île à la télévision. M'exprimerai avec discrétion sur la conjoncture. Tout excès peut te faire rater des opportunités, petit frère. Je ferai dans le mystère et l'humour. Dans la diversité réussie. Et j'épouserai une Blanche. Oui, une Blanche, jusqu'à la disparition totale du Nègre dans ma descendance... Je n'en voulus pas à Onèl, mais à ce monde qui l'avait à ce point blessé et faisait monter sa rage. p.158
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Brune est une fille des commotions, de la colère et du sang, des vertiges, de l’âpre beauté de cette ville. Brune ne connait que ce concentré de force aveugle, torrentielle, qui fait frémir sa mère chaque fois qu’elle saute à l’arrière de la moto de Mackenson. Brune ne connait rien d’autre. Mère se souvient d’une ville plus tranquille.
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Quel roman, récemment couronné par le prix Fémina, raconte de façon saisissante l'histoire d'Haïti, première colonie à conquérir l'indépendance et pays le plus déshérité des Amériques ?
« Bain de lune », de Yanick Lahens, c'est à lire en poche chez Points.
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