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Les lames cosaques tome 1 sur 2
EAN : 9782953944730
328 pages
Callidor (10/10/2015)
4/5   9 notes
Résumé :
On le nomme Le Loup, le Père des Combats, l'Homme au Sabre Incurvé... Aventurier et vagabond, Khlit le Cosaque parcourt les montagnes et les déserts d'Asie en guerrier intrépide, ne répondant qu'à l appel du sang et de l'acier. Mercenaire à la ruse légendaire, ce vétéran aux cheveux gris se défait de ses nombreux ennemis aussi bien grâce à son esprit affûté qu'au tranchant de sa célèbre épée. Toujours armé de cette lame que tous redoutent, il sillonne le monde en lo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
La petite structure Callidor lance sous la direction de Thierry Fraisse la collection « Âge d’Or de la Fantasy »… Vous pensez bien que je me devais d’être de la fête ! (en attendant, l’absence des prescripteurs d’opinion se fait cruellement sentir, mais connaissant les bestiaux je n’en suis aucunement surpris…)

Sous la plume d’Harold Lamb traduite par Julie Pettonnet-Vincent, c’est entre la Russie des Riourikides et la Chine des Ming, que nous explorons la frontière entre civilisation et barbarie avec les nomades cosaques, turcs et mongols qui nous offrent moult batailles monumentales et sombres trahisons. Car vint Khlit le Loup, le regard sombre, l’épée au poing, aux accès de mélancolie tout aussi démesurés que ses joies, pour fouler de ses sandales les trônes constellés de joyaux de la Terre… (Ce vétéran de la steppe est le frère caché de Conan ou d’El-Borak (R.E. Howard), à moins qu’il ne s’agisse du père caché de Druss la Légende ou de Dakeyras dit Waylander (David Gemmell) !)


"Khlit" : novembre 1917


"La Gueule du Loup" : janvier 1918


"Tal Taulai Khan" : février 1918


"Alamut" : août 1918


"L’Invincible Guerrier" : octobre 1918



Le grande force du récit vient de son héros en fin de carrière qui mise plus sur sa ruse que sur sa force (car ses stratagèmes sont tous plus réjouissants les uns que les autres ^^)… Khlit le Loup se met en avant, puis se fait oublier, pour que ses adversaires se fassent la part belle, avant de revenir en pleine lumière !
On applique toutes les recettes du western à l’Eurasie du XVIe siècle donc on est dans le eastern ! Et bien que tout cela date de la fin des années 1910, j’ai pourtant eu la furieuse impression que si on passe quelques trucs vintages, c’est presque aussi moderne que ce qui a été écrit autour des années 2010… C’est incroyable, et pour un peu on ringarderiserait les œuvres de J.R.R. Tolkien postérieures d’une génération ! ^^
Impossible de ne pas voir la parenté entre la Sword & History d’Harold Lamb et la Sword & Sorcery de R.E. Howard d’abord, de David Gemmell ensuite. Héroïnes douces mais pas faibles, héros durs mais pas impitoyables, ambiances crépusculaires, alliances de circonstances, trahisons de tous les instants… Ces auteurs piochent aux mêmes sources quand ce n’est pas dans la même boîte à outils ! Vivement le tome 2 intitulé « Le Khan blanc » !!!

L’imprimeur lithuanien Standartu Spaustuve a réussi à nous offrir un libre-objet d’un très appréciable rapport qualité/prix, les illustrations de Ronan Marret bien que pas exceptionnels apporter un plus bien appréciable et la jolie carte de l’Eurasie est une véritable invitation à l’aventure !)… Cela me navre au plus haut point qu’en termes de qualité de travail une Small Press se place bien au-dessus des gros éditeurs dont on taira les noms par pure charité chrétienne.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Les lames cosaques sont deux recueils de nouvelles mettant en scène Khilt un guerrier cosaque vieillissant. le loup des steppes contient des nouvelles courtes alors que le khan blanc est composé de 3 novellas. Si on est avec une succession de formats courts liée à la publication d'origine dans un magazine pulp, les histoires suivent un fil conducteur qui permet de les lire comme un feuilleton.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Khilt. C'est un combattant plutôt âgé, taiseux et qui arrive à gagner grâce à son intelligence. On est loin du monsieur muscle qu'on trouve souvent dans les débuts de la fantasy comme dans Conan par exemple. Il y a un autre point intéressant sur les personnages qui est appréciable surtout dans un texte du début du 20ème. Les quelques personnages féminins rencontrés sont des vrais personnages, bien construits et qui ne se limitent ni à la princesse à sauver ni à la pause fantasme. L'univers mis en place permet de voyager dans toute l'Eurasie en particulier dans les steppes centrales. C'est dépaysant, plein d'actions et de rebondissements et très agréable à suivre. L'écriture/traduction est soignée tout en restant accessible. L'édition française est illustrée ce qui apporte un vrai plus pour l'immersion du lecteur. J'ai préféré les formats plus courts qui sont plus rythmés et surtout où Khilt est plus présent, actif et parti prenante de l'intrigue. Dans les novellas du khan blanc, Khilt vieillissant est moins central et donne l'impression de subir la majorité du temps. Ce dyptique est un exemple de très bon pulp, j'ai passé un excellent moment.
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Le loup des Steppes est le premier tome des Lames Cosaques, à travers cinq nouvelles Harold Lamb nous entraîne dans les pas de Khlit, un guerrier Cosaque légendaire. A l'instar de Robert E. Howard qui s'est inspiré de ces récits pour écrire le Seigneur de Samarcande, ces nouvelles ont été publiées dans un Pulp entre novembre 1917 et octobre 1918. Tout comme dans les aventures de Conan, le récit est essentiellement centré sur le personnage principal.

Bien qu'il y ait des similitudes entre les deux personnages l'univers est différent, les aventures de Conan se déroulaient pendant la proto-histoire, ici l'auteur nous propulse dans une période plus récente de l'histoire, donc plus proche de nous et donc historiquement plus facile à appréhender, notamment par les lecteurs qui s'intéresse au grand Empire Mongol.

Pour les lecteurs même si certains noms ont changé d'appellation, l'univers de l'auteur qui nous entraîne de la Russie Orientale aux portes de la Chine est plus facile à appréhender. Les territoires dans lequel nous entraîne Lamb sont vastes, si la carte en début de roman permet de bien situer les déplacements du héros, certains lieux manquent quelque peu de descriptions, notamment la ville de Samarcande. La grande majorité du récit se déroule dans les steppes, comme l'indique le titre, et dans les bivouacs des différentes armées puisqu'en toile de fond le personnage principal se trouve en plein conflit opposant les Cosaques aux Turcs, Polonais, Tatars et Chinois. L'on aurait aimé visiter plus en profondeur les lieux exotiques rencontrés, ce qui aurait permis de mieux s'immiscer dans la vie de l'époque. Mais le dépaysement reste agréable et change des habituels univers médiévistes.

Les nouvelles sont de tailles différentes, une toute première très courte qui sert essentiellement à introduire le personnage, aux deux dernières qui sont des novellas qui tiennent le lecteur en haleine. Deux novellas avec une thématique qu est encore d'actualité, à savoir la drogue, ces deux dernières nous transporte autant dans le fantastique que dans la fantasy épique. La magie est très peu présente directement dans les aventures mais laisse souvent planer son aura , notamment dans la nouvelle intitulée Alamut. Avec cette nouvelle l'auteur a pris de grande liberté avec l'histoire réelle. En effet la Forteresse des Assassins fut entièrement détruite au XIIIème siècle. Historien de profession, l'auteur a choisi d'axer son récit dans les traces de Gengis Khan et de son épopée faite de nombreuses batailles qui le virent à la tête du plus grand Empire de tous les temps. Plusieurs récits qui mêlent savamment L Histoire à l'imaginaire et au surnaturel.

L'on a découvert au début du roman un héros vieillissant rejeté par les siens en raison de son âge trop vieux pour aller au combat. A l'inverse du héros de Robert E. Howard, son âge lui confère plus de sagesse, d'expérience et s'il règle ses différents cimeterre au poing, c'est toujours de manière réfléchie. En effet plutôt que de se battre et de discuter après, Khlit discute avant avec ses adversaires pour les amener là où il le désire avant de déclencher les hostilités. On a ici un héros très rusé, plutôt renfermé de nature et qui n'a que peu d'amis. Les personnages secondaires parfois plus travaillés à ce qu'on pourrait attendre dans l'héroïc-fantasy sont souvent des antagonistes, pas très souvent brillants, mais efficaces dans leur rôle mais comme on pouvait s'y attendre plutôt caricaturaux et donc fortement manichéens.

Le style de l'auteur est incisif, acerbe dans les dialogues, parfaitement adapté à ce type de récit. Mais l'écriture n'est pas aussi simple que dans bien des romans de ce sous-genre., elle est travaillée et parfois même alambiquée, mais toujours très évocatrice.

Le Loup des Steppes entraîne le lecteur dans une suite d'aventures plus palpitantes lorsqu'on l'on progresse dans les lectures. Une fantasy qui suscite un brin de nostalgie, une marque de classicisme qui manque parfois aux écrivains qui se lancent dans ce sous-genre.


Lien : http://imaginaire-chronique...
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"Le loup des steppes" d'Harold Lamb, c'est un recueil de nouvelles qui nous emmène au XVIe siècle en Asie centrale pour nous conter les batailles et les voyages de Khlit, le cosaque solitaire, depuis la Crimée jusqu'à la frontière chinoise en passant par les steppes mongoles et les montagnes de Perse.
Bien que simple, le récit est toujours beau, bien tourné, bien construit, haletant et nous fait voyager très loin, dans des contrées empreintes d'exotisme et des mystères et légendes de l'Orient, le tout saupoudré d'une touche de fantasy. le personnage de Khlit est attachant et plaisant à suivre dans son évolution tout au long de ses voyages au cours desquels se dévoile un univers dur et violent mais aussi envoûtant et onirique.
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La critique très complète de SFmag, où l'on comprend que Harold Lamb et Robert Howard sont étroitement liés...
Lien : http://www.sfmag.net/spip.ph..
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critiques presse (1)
Elbakin.net
10 novembre 2015
Ce mélange d’érudition et de talent de conteur donne une série de récits haletants et dépaysants, qui raviront les amateurs de Sword & Sorcery.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
- Ce vêtement, murmura le Kurde, est un linceul, Khlit. L'astrologue n'a plus qu'à appeler ses hommes, et il deviendra ta tunique mortuaire. Sauf si tu déclares n'obéir à aucun dieu. Fais comme ton ami et n'oublie pas mon conseil. Ici, ta vie ne tient qu'à un fil et ton épée te sera inutile.
- Bien, dit-il.
Sans le moindre regard pour Rashideddin, il se dirigea vers la pile de vêtements et ramassa un autre linceul, qu'il déposa près du premier. Iba Kabash ne le quittait pas des yeux. Le Dai fronça les sourcils et porta la main à sa dague. Khlit dégaina son sabre incurvé et se campa sur les deux tuniques blanches.
- Iba Kabash, dis à Rashideddin ce que représente ce second vêtement, fit Khlit.
- Quoi... que veux-tu dire ? murmura le Kurde.
- Qu'elle est réservée au premier homme qui tentera de m'abattre, chien ! cracha Khlit.
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Un jour, expliqua Mir Turek, l'Invincible Guerrier fit une halte dans sa conquête du monde. La bête Kotwan apparut à Gengis Khan en vision, et le chef de la horde tatare, qui avait assujetti tous les territoires entre le Khorasan et le Zipangu, ainsi qu'entre le lac Baïkal et la ville persane la plus lointaine, rentra chez lui pour mourir. Gengis Khan était le plus sage meneur d'hommes qui ait jamais vécu. Se sachant aux portes de la mort, il ordonna que l'on signe la paix avec ses plus valeureux ennemis, les Tangoutes et les Song chinois, et que son décès ne soit pas divulgué. Lorsque sa dépouille fut transportée jusqu'à sa tombe, dans les montagnes de Khantai Khan, vingt mille personnes furent assassinées pour lui tenir compagnie dans les ténèbres du Teneri. Parmi elles, celles qui avaient justement creusé le tombeau. De cette façon, selon l'astrologue de Leotung, personne ne put prétendre avoir vu l'endroit où reposait le Maître de la Terre, entre les bras de l'Ange de la Mort.
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Le vent charria une nouvelle vague de hurlements, et Khlit eut l'impression que la vallée était animée et peuplée d'ombres mouvantes. Il comprenait maintenant la signification des hurlements. Des meutes de loups et de chacals, trop nombreux pour être comptés, suivaient la horde kallmark. Ils grouillaient dans la vallée, telles des vermines.
- Tôt ou tard, Cosaque, fit Kefar Choga avec un certain plaisir, tu les rejoindras.
Khlit jeta un bref coup d'œil au Tatar. Ce dernier le considérait avec curiosité, ses petits yeux brillant dans la lueur des torches.
- Et tôt ou tard, l'imita Khlit, beaucoup m'y accompagneront. Oui, les loups feront un grand festin lorsque Khlit au Sabre Incurvé aura abattu son dernier ennemi.
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Au cœur d’Alamut, nous avons brûlé des livres de droits persan ainsi que les codes des Mèdes. Ils étaient certes très anciens, mais pourquoi l’âge devrait constituer un sacrement ? Qu’est-ce qui grave une vieille loi dans l’esprit dans hommes aussi durablement que dans la pierre ? Un prophète a déclaré un jour qui prend un œil pour un œil agit bien, tandis qu’un autre a assuré que celui qui blesse son prochain dans son propre intérêt connaîtra de grandes souffrances. Qui a raison ?
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Des lois se cachent derrière les étoiles, Cosaque, répéta-t-il en dessinant négligemment dans le sable avec son compas. Et je les ai vues. N’est-il pas vrai que lorsqu’un homme fait la somme de ses sagesses, il s’aperçoit qu’il n’en a aucune ? Les poètes disent qu’il n’y a qu’une seule véritable beauté sur terre : celle du pouvoir qu’un homme exerce sur les autres hommes. Les étoiles connaissent les malices et la paresse des hommes. Celui qui sait les lire en apprend beaucoup
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