Je remercie Babelio et les Editions Cairn de m'avoir sélectionnée lors de l'opération Masse Critique de Janvier. Cela m'a permis de découvrir ce petit roman : un voyage dans le temps. Pas très loin, à peine plus d'un siècle pour le début de l'histoire, dans une ferme Landaise, ou plutôt dans une métairie Landaise. C'est un peu différent, il y a des obligations.
J'ai souvent lu des romans régionaux couvrant le XIXème et le début du XXème siècle : mais jamais sur cette région. C'est un peu une découverte.
Mais j'ai été quelques peu déçue par ce récit, qui ressemble beaucoup plus à un documentaire qu'à un roman. J'ai découvert les rituels de la vie et des saisons en même temps que le second fils de la famille. Par contre, je trouve que les avis, les sentiments, les rêves des personnages ne sont que peu présentés : peut-être un peu plus dans le dernier quart du roman. Mais cela va si vite.
Pourtant, il y aurait beaucoup à raconter là dessus, mais c'est à peine évoqué :
- le rôle de l'instituteur dans l'éducation des métayers au travers les cours pour adultes qu'il donne au ado sortis su système scolaire.
- les changements opérés dans les familles pendant la première guerre mondiale
C'est toute une société qui a été bousculé dans ses idéaux et dans ses convictions en moins de 50 ans, alors évidemment ça devait bouillonner dans les têtes.
Et ma grosse déception : la façon dont sont présentés les femmes, surtout sur la fin du roman justement, où il est un peu plus question des personnages eux même. Elles ressemblent à des folles hystériques, des gamines immatures, des mégères acariâtres. Et je dois avouer que cela à un peu gâché la fin de ma lecture.
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Il faut le temps de s'habituer au style d'écriture (à la 3ème personne, pas vraiment romancé mais pas non plus strictement documentaire) pour apprécier ce texte riche qui décrit dans le détail la vie des paysans gascons de la fin du 19ème siècle à l'après guerre.
j'ai suivi avec intérêt la vie de labeur de Jean, Émile, Célestine...marquée par les traditions, la religion et par dessus tout : le travail !
Ce roman, qui n'en est pas vraiment un, devrait séduire les passionnés d'histoire ou tout ceux qui souhaitent en savoir plus sur la vie quotidienne de leurs aïeux. J'ai particulièrement été intéressée par l'évolution des relations hiérarchiques au sein de la famille.
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A la métairie, à la belle saison, le travail débute à quatre heures et s'achève à huit heures du soir. Seize heures de labeur ! Il y a de quoi être éreinté et la sieste que tous les paysans s'accordent, après le déjeuner est la bienvenue.