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EAN : 9782378040444
96 pages
MF Editions (20/01/2022)
3.8/5   5 notes
Résumé :
La ville, c'est Brest. Le poste d'observation, ce sont les fenêtres d'un appartement donnant sur la gare, le port. Le spectacle, c'est celui de la vie ordinaire dans son va et vient, ses tout petits changements. Le chorégraphe, c'est le temps qu'il fait.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ici c'est Brest!
La grisaille, la course des nuages, le terminus du Paris Brest, les grues-girafes du port et les découpes laides des silos.
La tour de la gare, les parapluies pressés, les maîtres qui tiennent les chiens en laisse ou parfois le contraire, les joggeuses aux écouteurs et les trottoirs fumants de la dernière averse.
Les imperméables qui cachent les bicyclettes, le train qui peut en cacher un autre, le bus qui s'ébroue comme un chien mouillé, le cri perçant du goéland et le croûton dans le bec du pigeon.
Ici c'est Brest!
Christine Lapostolle éclate ce « temps permettant » en mille poèmes, mille tableaux nuancés qui se peignent jour après jour dans l'embrasure de ses fenêtres.
Elle est la seule à voir « ces nuages gris argent qui tournoient dans le ciel et virent soudain à l'écarlate Vient ensuite un violet intense teinté d'or ». Elle est la seule à frissonner lorsque « les branches dénudées des grands platanes euphémisent la présence du vent en un tangage gracieux ».
Elle est la seule à savoir conjuguer la couleur bleue à toutes les nuances du ciel et de l'eau « bleu scabieuse, bleu agonisant » « bleu métallique » « tout est gagné aujourd'hui par la coloration océanique ».
Sans ambition autre que de coller ses mots à l'instant présent, Christine Lapostolle nous enferme dans un paysage restreint de gris, de grues, de silos avant de libérer notre regard vers l'océan et les bleus du voyage.
J'ai aimé respirer ce quartier de Brest par l'intermédiaire des mots du jour, de ces capteurs sensibles et curieux que sont les émetteurs sensoriels de la poète.
Merci à Masse Critique et à MF éditions pour ce beau recueil.
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Le temps, celui qui passe, celui qu'il fait, celui qu'on voit s'écouler par la fenêtre. Christine Lapostolle est installée sur le boulevard Gambetta à Brest, dos tourné à la ville, surplombant la gare puis un peu plus bas le port de commerce et encore plus bas, la rade avec en face la presqu'île de Crozon. Elle raconte ce qu'elle voit, il n'y a pas d'histoire, juste des bateaux, des grues, des bus et des gens qui comme les nuages ne font que passer au gré des jours, des nuits, des saisons, et elle nous propose quelques descriptions brèves comme ces passages furtifs devant sa fenêtre, une suite d'épiphanies chargées de couleurs et de contrastes, de lumières et d'ombres, d'inconnus de passage, la ville d'aujourd'hui telle qu'elle est, sans fioritures et sans histoires qui viendraient parasiter la simplicité des choses.

Je referme le livre qui m'a accompagné côté sud de la ville, je vis au nord. Il pleut, le ciel est d'un gris uniforme, les cimes des platanes tanguent, le bitume humide est d'un bleu sombre et la pluie a une odeur qui n'existe qu'à Brest. D'ici je ne vois pas la mer, mais je la sens toujours, elle nous appelle inlassablement. Savez-vous qu'on appelle Brest “La Blanche”, comme Casablanca, elle parait grise de l'intérieur, mais quand on arrive par la mer, on la découvre blanche.

Il y a parfois un peu de monotonie dans le propos, mais je dirais plutôt de douce mélancolie, c'est bien Brest avec ce qu'elle a de si particulier, si unique, Temps permettant est un livre de lumières maritimes et terrestres qui se mêlent, un livre du bout du monde, un livre où moi, brestois, je m'y reconnais.
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A Brest, une femme observe la rue depuis sa fenêtre, au fil des saisons.
Les passants, les nuages, la mer, les bateaux, les oiseaux.......
Ce n'est pas un roman.
Pas un recueil de poésie non plus, même si certains passages sont poétiques.
Un ovni littéraire.
La date de parution n'apparaît pas.
Les pages ne sont pas numérotées.
Les caractères d'impression sont bleu gris, comme le ciel et la mer.
J'avoue m'être plutôt ennuyée à cette lecture.
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Merci à masse critique de septembre 2023 pour l'envoi de cet ouvrage. J'ignorais l'existence de cette oeuvre alors que j' ai habité à 300 mètres de l'appartement de son autrice en 2015, l'année de son écriture !
J'ai beaucoup apprécié le ton de ce texte. J'appréhendais de ressentir comme une injonction à apprécier"les petits bonheurs du quotidien" tel une gorgée de bière ou le sel de la vie ;-) Il n'en est rien ! J'ai aimé la poésie. Je qualifierais l'écriture d"impressionniste" . Elle a su décrire l'atmosphère particulière de Brest. Je me suis revue comtempler le méthanier entrant dans la rade.
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Une année, le port, les passants, la météo. Suite de poèmes, entrecoupée de blancs comme autant de silences entre deux scènes, où tout de discrétion, d'absence, d'empathie, le regard de Christine Lapostolle vous emporte dans ce si décisif infra-ordinaire. Depuis sa fenêtre, face au port de Brest, à la précision aussi des teintes de la mer des variations chromatique du ciel, Temps permettant donne à voir et entendre le monde tel qu'il passe.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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