Putain, quelle claque ! Quelle expérience ! Jamais vécu un truc aussi fort avant ce soir. Putain, ce Laphroaig, la grosse claque. Et cette carcasse, grasse en plus. Dérangeant. Mais merde, c'est pas une BD, ça, c'est beaucoup plus. Tellement plus que j'ai dû sortir ma meilleure bouteille. Histoire d'honorer l'histoire à sa juste valeur.
« Donc, en une nuit, tu passes d'écrivain à SDF ?
Un accident d'ascenseur social ?
Pas SDF ! CLOCHARD. le premier subit quand le second choisit… »
J'le sens pas ce sale type avec toute cette graisse qu'il transporte. A la limite de l'écoeurement qu'il m'en ferait gerber mon tourbé. Comment s'infliger ça. Comment en arriver à une telle extrémité. Putain, quelle vie de merde, il doit s'trimballer. D'hôpitaux en délires psychiatriques, jusqu'aux portes de la cellule, celle-là pas capitonnée. Carole est morte. J'ai un suspect : Polza Mancini, ce gros et gras du bide et gras du cou que j'me demande s'il est vraiment débile ou parfaitement farfelu. Les deux certainement. Juste parce qu'il est différent. La différence, voilà un sujet qui fait réfléchir.
Putain, j'ai dis pas de glaçon dans mon verre !
Chef, on l'place en garde-à-vue ? Il va avouer, faites-lui cracher le morceau. Je suis sûr qu'il a tué cette nana… En attendant, sers-moi un verre, j'ai l'estomac tout retourné. Cette graisse qui vibre devant moi, putain je m'y fais pas. En plus, il schlingue genre pas lavé depuis six mois. Putain, il arrive ce verre !!! Tu veux que j'gerbe sur le clavier ou quoi ?
Des dessins en noir et blanc qui paraissent si simples et si grossiers et pourtant des tonnes d'émotion passent à travers le regard de Polza. A en sortir une petite larme de mon coeur s'il n'était pas aussi chargé de rage et d'intérêt à suivre cette sombre et noire et obscure et profonde histoire. Noir tout est noir sauf au moment où il est exposé au Blast.
Au quoi ?
Le Blast ! Ne me dis pas que tu ne connais pas cet état-là ? Laisse tomber la coke. Prends un Laphroaig et tu ressentiras ce moment de grâce qu'est le Blast. Un monde tout en couleur, voire carrément psychédélique.
Arrête, te fous pas de ma gueule !
« … ça correspond à l'effet de souffle, l'onde de choc d'une explosion… Une explosion, c'est une onde de surpression… Si elle se propage plus vite que le son et qu'elle entre dans votre corps, elle provoque des dégâts internes considérables.
Vous vous retrouvez alors avec cette surpression d'un côté et la pression atmosphérique de l'autre… suspendu pendant une fraction de seconde, détruit de l'intérieur avant même que la chaleur ou les débris ne vous atteignent…
Le blast, c'est cet instant-là. »
Bon, alors là, c'est le moment où je rend hommage à quelques grands babeliotes. Pas les plus grands ! Faut pas charrier non plus. Juste quelques-uns qui gravitent autour de moi et qui voudraient bien boire un verre avec un bison... Mais bon, qui c'est que ça intéresse ici, des babeliotes de renom. Personne... Alors je passe cette partie uniquement accessible sur le blog... Et retour à mes impressions, mes sentiments (sur le bouquin pas sur les babeliotes de renom)
Mais merde, c'est même plus un roman graphique, ça, c'est beaucoup plus. Tellement plus que j'ai dû finir ma bouteille. Histoire d'honorer le Blast et Polza. Putain, faut que je rachète une nouvelle bouteille avant d'attaquer le second tome. J'veux comprendre, j'veux me bourrer la gueule et gerber ensuite, j'veux ressentir le BLAST !
« Je n'avais pas la moindre idée de l'endroit où je me trouvais… Quand comme moi, on ne conçoit de boire que de façon démesurée, c'est là un effet secondaire tout à fait normal… »
« Blast 1- Grosse Carcasse », aussi puissant qu'un Laphroaig tourbé. C'est peu dire…
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