Thérapie de groupe, tome 2 : Ce qui se conçoit bien

Jean-Eudes de Cageon-Goujon, alias Manu Larcenet, n'est plus... L'ex-star de la bédé mondiale, celui que tout le monde s'arrachait et adulait, a chu... interminablement. Comme une merde. Sans idée du siècle, son art ne vaut plus rien et il est aujourd'hui un artiste fini. Aussi a-t-il pris la sage décision de faire un break en allant se reposer à la clinique psychiatrique, "Les petits oiseaux joyeux". Un endroit parfait pour les artistes finis d'autant que le personnel soignant est agréable et hautement qualifié, ses coreligionnaires truculents et la drogue gratuite. Pourtant, ce séjour ne sera véritablement pas une cure de jouvence...

Aux petits oiseaux joyeux, l'on retrouve un Jean-Eudes pas vraiment au top de sa forme ! Entre ses délires, ses névroses, la responsable de l'atelier créatif qui reste insensible à ce qu'il dessine, le psychiatre qui ne comprend rien, son Albatrosman qui connaît des revers et dont les aventures ne semblent passionner personne... Bref, plus rien ne va pour Jean-Eudes ! Malgré tout, l'on prend un malin plaisir à suivre ses élucubrations, ses pensées fantasques, ses délires et ses questionnements. Dans la même veine que le premier volet, Manu Larcenet se remet en question et se pose mille questions. Cet album, très personnel, empreint d'humour et d'auto-dérision, fait montre d'un graphisme des plus variés : style moyenâgeux, comics, western, psychédélique, situation de répétition, passant d'une palette criarde à un noir et blanc profond.
L'on est loin de la page blanche, assurément...

Jean-Eudes de Cageot-Goujon ne semble pas vraiment s'en sortir…

Après l'étoile qui danse, voilà qu'il se frotte à Nicolas Boileau…

La chute continue, vivent les drogues, le western, Francis et les albatros… Car c'était quand même mieux avant !
Lien : https://www.noid.ch/ce-qui-s..

Dans ce second tome on retrouve Manu, il déconne grave. C'est toujours pas la joie mais ça avance, en prenant plein de détour pour retrouver l'inspiration. On se retrouve dans une clinique "pour gros et demi-gros". C'est compliqué de faire rire sur des thème aussi sombre, mais Manu Larcenet y arrive avec brio.

Jean-Eudes de Cageot-Goujon, ce nouveau double de Manu Larcenet, est interné à la Clinique des Petits Oiseaux Joyeux. Toujours en panne d'inspiration créatrice, il partage son temps entre suivi psychologique, dose quotidienne de psychotropes, et atelier dessin (où la concurrence est rude !). L'auteur nous propose une nouvelle série de délires graphiques, itérant sur le poème de l'Albatros ou quelque citation de Nicolas Boileau donnant son titre à ce deuxième tome. Une mise en abyme du processus de création, qui ne manque pas d'autodérision.
Décalé, plutôt drôle et réussi.

Toujours autant de bonheur de retrouver les questions existentielle du héros (pas tant héros que ça d'ailleurs). Larcenet aborde différents styles graphiques sur chaque petites tentative de trouver le récit du siècle et c'est jubilatoire. Ce volume est consacré à son passage en hôpital spy, rassurez-vous, il en ressort mais un troisième tome se profile, il semblerait donc que cela ne va pas si bien que ça !