C'est une curieuse découverte que j'ai faite dans une boîte à livres, attirée par cet auteur lorrain que je ne connaissais pas et ce titre qui m'évoque les toiles d'araignée...
Je pensais y lire un récit de la vie ouvrière au temps des aciéries mais si le contexte peut s'y référer, le contenu en est bien plus complexe et mystérieux.
Le narrateur soliloque, en pleine crise existentielle, dépression marquée par le deuil de sa regrettée Marthe et une culpabilité symbolisée par cette araignée dans sa chambre qui le hante nuit et jour.
J'ai surtout été marquée par la langue et l'écriture recherchée, poétique et acide, un amour des mots mais aussi une logorrhée verbale typique d'un spleen romantique. Je n'en ai lu que la moitié car il n'y a pas réellement d'intrigue mais je reste marquée par ce texte.
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Bien qu'indéfiniment tourmenté, je suis plus à mon aise seul avec moi-même que seul parmi les gens. (p.19)
Les uns sont convaincus de n'importe quoi, les autres convaincus du contraire. Foi ou nihilisme. Pas d'intermédiaire. Pas de croyances vaporeuses ou d'athéisme coercible. (p.12)
...l'inexplicable attitude de l'homme envers l'homme, son frère de formes et son ennemi d'interprétation. (p.11)