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EAN : 978B0BW9Q7S96
444 pages
Librinova (20/02/2023)
4.58/5   26 notes
Résumé :
C'est le long week-end du 15 août, la canicule sévit et la SNCF fait grève. Rose – 83 ans – n’aurait pu choisir pire moment pour mourir. Pour couronner le tout, elle a récemment modifié son testament qui a disparu.

Retrouvailles familiales et cohabitation forcée dans la maison familiale – Shalamar –, à la recherche du testament égaré. Chaque pièce est prétexte à raconter et se remémorer un instant de leur passé. Tout cela sous l'œil de Lucie, la jumel... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Un 15 août en Lorraine. Rose, 84 ans, vient de mourir dans la maison familiale de Shalamar; mariée trois fois, veuve trois fois, elle laisse derrière elle quatre enfants et leur famille ainsi que sa jumelle Lucie. le notaire leur annonce que Rose est venue chercher son testament dans son étude mais qu'elle ne l'a pas ramené. Lucie et ses neveux et nièces doivent donc partir à sa recherche. le roman se déroule sur une semaine entre le décès de Rose et son enterrement.
Nous découvrons à l'occasion de cette fouille, à la fois Lucie et les enfants de Rose mais aussi la maison. D'éléments disparates, les membres de la famille unis dans le chagrin, vont devenir une vraie famille : les secrets sont révélés, les rancunes de l'enfance sont exprimées, les masques tombent et chacun dévoile qui il est vraiment, une belle personne. Tous les membres de la famille sont liés par des souvenirs communs, des rites et surtout par Shalamar.
La maison joue un rôle essentiel dans le roman; elle recèle des secrets mais elle a surtout le parfum de l'insouciance de l'enfance, d'une douce nostalgie. La très belle couverture en donne une image qui donne envie d'y pénétrer. C'est elle qui relie les individualités, qui cimente la famille.
Ce roman est apaisant car il donne une image positive de la famille, ce soutien quand tout s'écroule, même si elle est un peu trop idéalisée à mon goût. Une fois qu'on a trouvé ses marques au milieu de la pléthore de personnages, la lecture devient fluide et agréable. La découverte de secrets familiaux donne du piquant à l'histoire.
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Il n'est pas si fréquent de lire un roman dont l'héroïne est une octogénaire, et ma première remarque est pour saluer ce parti pris original et très bien traité. C'est du point de vue de Lucie, la jumelle de Rose tout juste décédée à 84 ans, que nous abordons ce texte, très bien écrit, avec beaucoup de finesse dans la caractérisation des personnages. Roman familial dont le fil rouge, du moins dans la première partie, est constitué par la recherche du testament, ce récit décrit les relations des différents protagonistes : outre Lucie, nous faisons connaissance avec les 4 enfants de Rose et leurs propres enfants, ainsi que les conjoints de ces derniers, tous réunis, avant l'enterrement, dans le domaine de Shalamar, où résidait Rose depuis toujours, avec sa jumelle. A travers des moments quotidiens anodins, des repas, des discussions à bâtons rompus, on découvre peu à peu le fonctionnement de cette famille dont le lien indéfectible tourne essentiellement autour de ce lieu, de cette maison symbole de leurs retrouvailles récurrentes.
Mais comme dans toutes les familles, il y a ici aussi pas mal de fantômes dans les placards. Et les personnalités de chacun ne sont souvent que des apparences, des étiquettes collées par les autres dont on ne parvient plus à se défaire. Au cours de ces jours de canicule, plusieurs voiles seront soulevés qui redistribueront les cartes et mettront au jour des secrets plus ou moins bouleversants.
Très progressivement, et avec beaucoup d'empathie, l'autrice mène la danse avec des dialogues parfaitement menés, alternant entre la mise en évidence de liens indéfectibles des personnages entre eux, et la révélation de choses tues qui pervertissent depuis des décennies certaines relations entre les membres de cette famille.
De nombreux passages pourraient être transformés en pièce de théâtre, tant les dialogues sont réalistes, mais on ne peut ignorer toutefois l'importance et la richesse des descriptions, que ce soit des lieux (Shalamar est un endroit plein de charme que l'autrice nous restitue au fil du texte avec brio) ou des sentiments éprouvés par les personnages, leurs petits gestes, leurs mimiques.
J'ai pris un grand plaisir à cette lecture, avec l'impression de m'immiscer au coeur de Shalamar, et de recueillir les confidences de ces gens qui nous ressemblent forcément par un trait ou un autre, avec leurs forces et leurs fragilités. L'autrice a choisi de faire passer l'empathie et le pardon avant la rancune et la revanche, et elle le fait avec une délicatesse qui fonctionne très bien, enlevant à l'histoire un côté feel-good gratuit et trop facile, pour ne laisser qu'un sentiment d'accomplissement et d'humanité.
Merci à Librinova pour cette découverte.
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Le personnage principal de ce roman est une superbe maison familiale et cette couverture nous incite à en découvrir ses secrets.
La propriétaire, une vieille dame de 84 ans, vient de décéder. Elle laisse derrière elle, enfants, petits enfants, arrières petits enfants, une soeur jumelle et surtout de très nombreux secrets. La famille va donc avoir un grand week-end pour préparer son enterrement mais surtout pour démêler non-dits et secrets. Chaque pièce de la maison va être le théâtre de discussions, de confessions, de rires et de larmes.

Cependant, beaucoup beaucoup trop de coquilles typographiques et orthographiques qui rendent la lecture moins fluide qu'elle ne le devrait l'être. Quel dommage ! Encore une fois il s'agit d'un livre publié chez Librinova...
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Un bijou de roman profond et sensible qui vous fait vibrer !

On plonge dans l'intimité d'une grande famille avec quatre générations et l'on réalise dès le départ qu'en quelques jours la maison familiale va être le théâtre d'une série de révélations. J'ai vécu la lecture du roman comme un jeux de piste avec beaucoup d'impatience et de curiosité.

Comme dans le premier roman de Giulia Larigaldie « Et la vie reprit à petites foulées », j'ai beaucoup apprécié la finesse des observations et leur retranscription emplie de poésie, créativité et sensibilité, que cela s'applique à la personnalité ou au comportement des membres de la famille ou à des éléments de la nature comme le ciel, des oiseaux ou des arbres. Un pur Bonheur à découvrir ces « arrêts sur images » qui ponctuent artistiquement le récit tel le pinceau d'un peintre.

J'ai été touchée par la mosaïque de situations tristes (deuil, maladie…) et joyeuses (repas chaleureux, jeux) qui cohabitent pêle-mêle allègrement au sein de Shalamar avec une belle victoire finale du positif et des valeurs familiales clefs que sont l'Amour, la bienveillance, le réconfort et le pardon. C'est comme une fresque impressionniste qui partirait d'une ombre et vous conduirait à la lumière à travers un arc en ciel de couleurs chatoyantes.

J'ai adoré la correspondance complice et malicieuse entre les deux jumelles, d'abord par des lettres de Rose écrites avant sa mort puis par des messages de Lucie vers Rose décédée, avec une teneur encore plus riche et plus affranchie, comme si la mort ouvrait des portes subtiles et libérait la communication.

La lecture du roman m'a fait automatiquement imaginer un huis clos similaire avec les membres de ma famille, spécialement celles et ceux qui ressemblent aux personnages de Shalamar, et en imaginant toutes les confidences croustillantes qui pourraient s'y révéler. Après la lecture, vous ne verrez plus votre famille de la même façon ! Il y a un « avant » et un « après » les confidences de Shalamar !

Merci Giulia pour ce beau cadeau qui fait voir la vie en « Rose », Félicitations et tous mes meilleurs voeux pour le troisième roman !

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C'est simple: Je l'adore! J'avais adoré le premier livre de Giulia Larigaldie: “Et la vie reprit à petites foulées” et là, c'est pareil! Avec “Les confidences de Shalamar” j'ai retrouvé cette même joie d'un univers dans lequel on se sent bien, avec des personnages si attachants qu'on n'a pas envie de les quitter lorsque la dernière page du livre arrive. 
L'écriture est jalonnée de pépites d'or, de belles images, originales, poétiques et si bien articulées que, dans ces moments-là, la lecture se suspend dans des instants de bonheur où l'on savoure uniquement la beauté du texte, pour reprendre ensuite de plus belle le fil de notre lecture. Cette histoire est riche en émotions et en suspens, pleine de rebondissements jusqu'à la fin du récit! Entre rires et larmes, disputes et tendresse, c'est une grande saga familiale : la mort d'un être cher rassemble les membres d'une famille pendant un long weekend de 5 jours. La mort qui, comme un tremblement de terre, chamboule tout et demande à chacun des personnages de se dévoiler pour qu'un nouvel équilibre se réinstalle au sein de la famille. le tout sous l'oeil bienveillant de cette vielle et grande maison Shalamar, personnage à part entière qui elle aussi a ses secrets. On sent le café le matin, on entend le vieux bois craquer, on se laisse rêver en regardant les rayons de lumière caresser tout ces objets empreints d'une histoire et embaumés d'amour. 
Mais ce récit, c'est aussi une réflexion très sincère, sensible et émouvante sur la mort et la vieillesse, sur la famille et ses liens de solidarités qui s'étirent et se resserrent au gré des coups et des maux mais jamais ne se cassent. Et puis c'est aussi un questionnement sur la place des traditions et rituels dans la famille actuelle, la place de la maison, récipient de ces traditions et histoires qui forment le gel invisible liant les êtres ensemble. Et comme toujours, il y a la force de l'humour, toujours très présent sous la plume de l'écrivaine, qui donne aux grands drames de la vie un peu plus de légèreté. Voilà encore un beau livre que je vous recommande et vous le devinerez bien maintenant, avec hâte le troisième!
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il n'est pas bon que les choses restent figées, emprisonnées dans un passé qui les étouffe.
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Avancer ensemble dans cette maison magique, Shalamar, la fabrique de ces souvenirs qui tiennent chaud les soirs d’hiver ? Utiliser la peine et la douleur de nos vies, les mensonges, le poids de nos secrets et de nos réticences ; les pétrir avec de l’amour, de la tendresse, de la compassion, et les sublimer pour parvenir ensemble à cet endroit qui ressemblerait au bonheur et à la sérénité ?
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Une maison est souvent composée d’éléments disparates, qui ne vont pas bien ensemble. Mais c’est comme s’ils avaient acquis une patine décorative commune : ils forment un tout, imparfait mais confortable, et plus personne ne songerait à les séparer.
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Elle a le droit de choisir comment elle veut vivre ses derniers moments. Ce n’est pas parce qu’elle va mourir qu’elle doit arrêter de vivre.
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L'amour se manifeste dans nos actes, mais parfois aussi dans nos silences, dans les secrets ou les blessures qu'on n'ose révéler.
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