La situation n'est pas nouvelle : un vieillard libidineux qui se retrouve piégé avec un homme travesti en femme dans son lit. En effet, on retrouve déjà cela chez les Anciens,
Plaute en particulier. Mais si la truculence, voire la scatologie de cet auteur latin concurrence le langage fleuri d'
Aristophane,
Pierre de Larivey "enrobe" si bien le sujet qu'il parvient à lui restituer un semblant de pudeur en disant que la promise étant trop timide avait envoyé son frère "en éclaireur". Ce qui lui permet, par la suite, d'expliquer la ressemblance frappante entre Jacquet et Marie en introduisant un lien de parenté entre eux.
Si les expressions grivoises, ordurières, putassières, etc... faisaient le bonheur des publics antiques (Grecs et Latins), le théâtre français, à l'époque de Larivey, s'oriente vers une scénographie plus subtile, la comédie italienne (Ruzzante) assurant la transition, puis les nombreuses Arlequinades, débouchant sur
Molière et Lesage.