Livre sélectionné par le collège de ma fille comme lecture estivale. Une couverture attractive (la photo d'une femme, prise de la taille au mollets, vêtues d'une jolie robe blanche ornée de fleurs brodées, type vieille robe de mariée, sur laquelle s'avance l'ombre inquiétante d'un bras, doigts des mains déployés de façon inquiétante), un titre fantastique pour une collection policière (Heure noire chez Rageot).
Et en effet, on se retrouve dans ce petit roman plongé au carrefour des genres (ajoutons également le côté historique, l'histoire se déroulant en 1850).
Sarah Fisher se réveille dans une bergerie, vêtue d'une robe blanche qui ne lui appartient pas. Elle constate que sa peau est anormalement pâle et réalise soudain qu'elle est morte. Elle se souvient avoir été poussée par une silhouette alors qu'elle cherchait un nid de goélands près d'une falaise. Plutôt que de rejoindre la grande famille des fantômes dans un tourbillon de fêtes, elle préfère devenir une revenante afin de faire la lumière sur sa mort. C'est sous une nouvelle apparence qu'elle revient dans l'orphelinat où elle vivait avant le drame. Elle commence alors à mener son enquête, aidée par une camarade, Jézabel, dont la mère (une certaine Margaret Holmes ! ) a disparu quelques semaines auparavant.
Chantage, trafic de corps humains pour étudiants en médecine, dépouillage de cadavres afin de revendre les bijoux qui les ornent, l'orphelinat tenu par la très bigote Mme Winnipott s'avère plein de surprises. Petit moment nostalgie, la façon dont Sarah est exploitée dans l'orphelinat m'a rappelé une série de mon enfance, Princesse Sarah (coïncidence sur le prénom ?)
Les difficiles conditions de vie n'empêchent pas Sarah et Jézabel de mener l'enquête sans temps mort, profitant même du talent de passe-muraille de Sarah (et oui, il faut bien que ça serve à quelque chose d'être une revenante !) pour se sortir de mauvais pas.
C'est plutôt bien écrit, et la révélation finale n'est pas si prévisible que cela. Un bon petit polar qui plaira sûrement aux jeunes à qui il est destiné.