Darkfall

Voyage de l'autre côté de la Manche pour voir ce que nous a concocté Stephen Laws avec Drakfall. C'est mon troisième livre que je lis de lui. La magie à commencé avec « Le veur », un récit prometteur qui m'avait laissé sur ma faim. J'avais poursuivit avec « Le train fantôme » qui fut décevant.
♫ Oh douce nuit, oh sainte nuit nuit ♫. Tout ce passe durant la nuit de Noël. Dans un immeuble, du haut du quatorzième étage, la fête bat son plein. L'alcool coule à flot et tout le monde semble s'amuser. Tout le monde ? Non. Un irréductible concierge s'ennuie dans les profondeurs de la résidence avec pour seule compagnie, une bouteille de Whisky. La chaudière le préoccupe. À l'extérieur, le vent gronde et le tonnerre rugit. Une tempête s'abat sur le pays de sa majesté. Dans un bruit étourdissant, les murs sont ébranlés. Suite à cette détonation, la seule personne encore présente dans la bâtisse est le concierge. Les fêtards semblent avoir disparut, évaporé.

Après ce préambule alléchant, Stephen Laws nous mitonne un petit polar… à première vue. C'est bien connu, la nuit de Noël, c'est comme le 1er Avril, les policiers sont harcelés par les canulars en tous genres. L'appel du concierge les laisse de marbre et s'imagine à une filouterie. Et puis, quelques kilomètres de là, un homme s'écrase sur une serre. Non, décidément, Noël n'est pas une nuit ordinaire pour les policiers de garde. Toutefois, il ne faut pas oublier que Stephen Laws est un auteur d'épouvante, et il excelle dans ce domaine. Il arrive même à concurrencer ses paires. Alors, le récit prend une autre tournure, orienté cette fois vers le Fantastique pour mon plus grand plaisir. le roman ayant bien mijoté, les saveurs horrifiques émoustillent nos papilles.

L'agent chargé de l'enquête se retrouve coincé dans une tempête surnaturelle. Une équipe secrète et spécialisé dans les phénomènes étranges essayent de rependre l'affaire en mains. Comme les appareils électriques ne semblent plus fonctionner, l'inspecteur réfute les ordres. J'ai bien aimé cette petite guéguerre entre les deux officiers. Chacun se cherchent et se chamaillent.
Darkfall est le livre le plus réussit que j'ai pu lire de Stephen Laws. Comme un bon plat qui mijote, le récit délivre lentement son fumet. J'ai été happé par l'histoire.

Le livre est découpé en trois parties. Si la première demeure inégale vis-à-vis des deux autres, elle reste nécessaire à l'histoire. le récit se termine par une chasse à mort où ils pourront compter que sur leur instinct de survie, voir même la chance.
Ce millésime 1992 (1994 pour l'import française) de la cuvée Stephen Laws est un très bon cru. Tous les ingrédients sont là pour nous faire plaisir. Ce livre tient toutes ses promesses. Stephen Laws démontre qu'il est un auteur d'horreur et de fantastique, qui mérite une place dans toute bonne bibliothèque qui se respecte.

Apparu sur la scène fantastique durant les glorieuses eighties, le Britannique Stephen Laws a publié de nombreux romans dont une demi-douzaine furent traduits chez nous. Des bouquins classiques mais efficaces et rondement menés, entre thèmes traditionnels et passages gore, tels LE VEUR ou TRAIN FANTOME. Situé durant la nuit de Noel, DARKFALL place une poignée de protagonistes dans un immeuble pour une soirée de festivités et de beuveries. Mais, suite à une étrange tempête, nos fêtards disparaissent. Que leur est-il donc arrivé ? C'est la question à laquelle une équipe de spécialistes des phénomènes paranormaux va tenter de répondre.
DARKFALL emprunte plusieurs chemins : polar, thriller parano-conspirationniste, action en huis clos, science-fiction et horreur indicible, sans oublier une pincée de romance. Une sorte de croisement entre X-Files et Lovecraft qui rappelle quelque peu le film « Philadelphia Experiment » ou les bouquins SPECTRES de Dean Koontz, BRUME de Stephen King et DEMENCES de Graham Masterton. Il y a pire références.
Malheureusement, si la première moitié fonctionne très plaisamment, la seconde partie du roman parait beaucoup plus routinière. Les réponses ne sont pas toujours à la hauteur des questionnements esquissés dans les précédents chapitres et les personnages semblent trop caricaturaux et clichés pour convaincre complètement.
DARKFALL est une belle réussite durant environ 200 pages puis le roman perd don énergie, son rythme et, pour tout dire, une bonne part de son intérêt. Ce qui avait débuté comme un récit d'épouvante angoissant et tendu devient une sorte de gloubi-boulga science-fictionnel aux frontières de la parodie. Stephen Laws a livré de bien meilleurs romans que ce DARKFALL au final décevant.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..

J'ai mis trop de temps à entrer réellement dans ce roman, même si, je l'admets, le scénario est solide. Cela tient principalement aux personnages que je n'ai pas appréciés un seul instant ... mous, faibles, trop carnassiers par moments, manquant de réflexion ... et puis, tout d'un coup, le ciel se libère (c'est le cas de le dire) et le roman devient plus agréable (surtout quand l'horreur commence réellement) ... les explications sont bien menées, même si fortement extravagantes, la tension monte et la finale explose en une myriade de particules élémentaires ... c'est donc un livre réussi, mais qui porte en lui, au départ, les germes d'une autre histoire moins agréable ...