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EAN : 9782277221524
311 pages
J'ai lu (28/11/2007)
3.95/5   21 notes
Résumé :
Le cadavre était presque réduit à l'état de squelette. Sur quelques lambeaux de chair verdâtre rampaient encore une multitude de choses voraces, grouillement informe de gélatine visqueuse, agitée de convulsions obscènes. Soudain les « choses » parurent remarquer la présence de Whitney, l'exterminateur de rats, et son hurlement de terreur et d'agonie résonna longuement dans les couloirs déserts du métro.

De Whitney, on ne retrouva que quelques os bien ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Moins prestigieuse que la collection Terreur de chez pocket, la défunte J'ai lu épouvante était néanmoins l'une des premières sélections à nous proposer des récits d'horreur, ou tout du moins ce qui s'en rapproche. Dans le lot, il y a bien évidemment des auteurs connus et reconnus, d'autres sont restés des inconnus.
La couverture et le titre accrocheur « L'horreur du métro » m'ont attiré, bien que j'aie déjà eu affaire à l'auteur en lui-même avec son roman plus que médiocre nommé « Fantasma ».

En ce mois de décembre, entre deux fêtes, j'ai voyagé à travers ce roman à New-York, non pas entre les 50 et 52ème rue, mais bel et bien par ses arcanes souterrains. On suit le bas peuple, ces personnes qui font un travail ingrat mais indispensable. Dans les dédales sombres, humides et nauséabondes, on suit le quotidien d'égoutiers. En parallèle, deux inspecteurs sont chargés d'une enquête sur des meurtres dans le métro new-yorkais. le tueur ne brille pas par son originalité – puisqu'on le surnomme le boucher –, mais en tant qu'amateur d'horreur, j'apprécie ces charcutages bien détaillés.
Ce roman me réconcilie avec cette vieille collection, dont les livres sont au format carré. Pour moi, il n'y avait d'épouvante que le nom collé en bas de page sur les couvertures. Je rappelle que les Costello, Masterton, Lumley et autres docteurs en anatomies littéraires sont apparus plus tard. Pour cette maison d'édition, il fallait se contenter de Ramsey Campbell ou bien encore Whitley Strieber, c'est dire si j'ai eu tendance à fuir cette collection.

Bref, revenons à nos moutons. On pourrait découper le livre en deux parties égale puisque dès la moitié du roman, l'histoire prend une autre dimension. La première est la plus fascinante. L'immersion dans les tunnels d'égouts est parfaite. On ressent comme de claustrophobie à suivre ces personnages dans les lieux sombres et étroits. C'est même avec délectation que l'on écoute l'histoire du monde souterrain de New-York, du premier métro à ses endroits cachés, mystérieux et secrets. Il y a bien ces rats qui règnent en maîtres. On assiste à une lutte ancestrale entre les rongeurs et l'humain.
Puis vint la seconde moitié et là, le récit prend une place plus importante sur l'immersion. On suit désormais les deux policiers, dont l'un aura une histoire d'amour avec une belle journaliste – ce qui nous rappelle la fameuse romance entre trentenaires mille fois utilisées par Dean Koontz –, ainsi que des protagonistes peu intéressant.
L'attention apportée par la première moitié a laissé place peu à peu à moins d'intérêt, d'autant plus que l'auteur à tendance a se répéter dans ses questionnements. Toutefois, l'intrigue rappelle un certain chef-d'oeuvre (différent dans son approche) de Graham Masterton. On évoque des mythes celtiques, parfois même grecs voire extraterrestre. Thomas Monteleone nous perd un peu dans l'envie de répondre aux choses qui en n'ont pas forcément besoin.
S'ensuit un final explosif, comme on en trouve régulièrement dans les récits américains. Ça pétarade de partout, mais surtout une allusion assumée aux textes de Howard Philip Lovecraft.

Dommage que le récit s'étire en longueur, surtout sur la fin, parce que je le trouvais vraiment bon. Une première partie excellente qui est gâchée par la seconde moins trépidante. c'est bien dommage. Toutefois, ça reste un bon roman d'épouvante sous fond d'enquête policière. Cela reste toutefois une belle lecture. À lire pour son immersion.
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Cet été, je recherche la fraîcheur des sous-sols, du moins dans mes lectures.
Après avoir dévoré « Métro 2033 » qui se passait à Moscou, je me suis plongée dans « L'horreur du métro » qui se déroule dans le métro de New-York.
Une série de disparitions et de macabres découvertes amènent l'inspecteur Corvino à aller enquêter au sein du métro et plus spécifiquement dans les vieilles stations abandonnées.
J'ai été happée par ce roman qui est tout à fait dans le style de ceux de Graham Masterton.
Petit bémol concernant l'aventure sentimentale entre le héros et une jeune femme, on croirait que ces passages ont été écrits par une gamine de 12 ans tellement c'est niais, mais le reste du roman est haletant et gore à souhait.
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Gare à celui qui traîne dans le métro New Yorkais la nuit, surtout dans les lieux interdits au public. Un serial killer et des créatures bizarres hantent les lieux et techniciens, exterminateurs de "nuisibles" et SDF ont une fâcheuse tendance à disparaître, pour réapparaître assassinés de manière horrible, voire carrément déchiquetés. La police ne sait plus où donner de la tête, les gens étant confrontés à une force occulte qui se nourrit de leurs peurs et phobies.
On n'échappera malheureusement pas aux clichés : le flic marié à son métier et porte un lourd fardeau, la journaliste un peu arriviste mais attachante, le spécialiste féru de rites mystérieux. Bien entendu, la romance point son nez... ce n'est pas ce que je préfère, je la voyais venir de loin et pour tout avouer, j'y développerais même une sorte d'allergie, mais bon.
Amateurs d'horreur et de gore richement détaillés, vous êtes entre de bonnes mains. le suspense est très bien dosé et on se prend très vite au jeu.
Je ne connaissais pas Monteleone avant de tomber sur ce livre, et ce fut une "agréable" découverte. À propos de découverte, d'ailleurs, j'ai trouvé celle des bas-fonds de New York très intéressante. Je ne pousserais pas la curiosité jusqu'à me rendre sur place, n'exagérons rien, mais j'ai apprécié la visite.
En résumé, un bon bouquin qui se lit vite et facilement, sans toutefois être simpliste. L'auteur maîtrise son sujet et nous offre un bon divertissement. C'est le genre de roman que j'aime bien lire entre deux bouquins "prise de tête", quand j'ai besoin de faire une pause.
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Thomas Francis Monteleone n'est pas le plus célèbre des romanciers de littérature fantastique mais il bénéficia de l'engouement pour l'horreur en étant édité à quatre reprises dans la collection “J'ai lu Epouvante”. Il reçut aussi le Prix Bram Stocker pour LE SANG DE L'AGNEAU en 1992.
Typique du fantastique horrifique des années '80, L'HORREUR DU METRO en possède les défauts et les qualités. Pour les réussites citons un rythme soutenu (en dépit de quelques longueurs, les 300 pages auraient sans doute pu être élaguées), une intrigue certes linéaire mais bien construite, cohérente, crédible et efficace, des personnages attachants, des références lovecraftiennes (le Necronomicon, les pierres-étoiles, les goules rodant dans les couloirs du métro, le final cosmique,…), une énigme ancienne (une rame de métro disparue de la circulation au début du XXème siècle) qui soutient le récit et donne envie d'en connaitre les tenants et aboutissants,…On ajoute le mélange de réalisme, d'enquête sordide (avec un mystérieux tueur en série), de descriptions de la vie nocturne new yorkaise et de fantastique « bigger than life ». Ce qui n'est pas si mal.
Au rayon des bémols on pointe par contre le côté très stéréotypé des protagonistes (le flic opiniâtre, la journaliste jeune et jolie, l'expert en occultisme avec ses vieux grimoires, etc.), l'inévitable romance assaisonnée d'une touche d'érotisme (avec la toute aussi inévitable nuit de passion « absolument renversante » où ils atteignent au moins de 8ème ciel), le côté prévisible du récit, les scènes chocs quelques peu plaquées (l'auteur nous présente une poignée d'individus destinés à finir en chair à saucisse) pour fournir le quota de violences sanglantes. Et puis le style relativement passe-partout de Monteleone, fonctionnel mais pas transcendant, le style du « bon faiseur » appliqué mais qui manque un peu de hargne ou de folie pour vraiment plonger le nez dans l'épouvante pure et dure. Ce qui n'était sans doute pas le but de ce roman d'horreur très « grand public » qui vise à donner un petit frisson mais pas à empêcher le lecteur de dormir.
Bref, on pense beaucoup, dans ses défauts comme dans ses qualités, aux romans de James Herbert première manière (façon LES RATS ou FOG), à certains récits de Graham Masterton (ceux rendant un hommage plus ou moins flagrant à HPL) et aux romans (parfois) interchangeables de Dean Koontz dans sa période la plus commerciale (un tiers romance, un tiers thriller, un tiers épouvante). Ou à des films comme C.H.U.D. ou « le métro de la mort ». Finalement il existe pires références.
En résumé, L'HORREUR DU METRO n'est pas un incontournable (loin de là !) mais demeure un divertissement horrifique très correct et plaisant. Publié par J'ai Lu il aurait pu (amputer d'un tiers et remanié avec davantage de sexe et de sang) finir chez Gore. Dans les limites de ses modestes ambitions, le bouquin de Monteleone permet de passer un bon moment

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Nous sommes encore dans "lovecraft like", cela resemble à un bon polar avec un pitch (je fais dans l'anglicisme aujourd'hui) de départ bien construit malgrès certains passages à l'eau de rose (c'est au polar ce que les chanteurs canadiens sont à la chanson fraçaise lol). Les personnages sont épouvablement stéréotypés: une belle journaliste un peu trop curieuse, un flic ouvert d'esprit un prof zarbi... Bref tout les rouages du livre d'épouvante peu contraignant et trés main-stream.
Il est domage que le livre se dévoile trop. On comprend trop facilement le rapport entre les profondeurs de la ville et l'inconscient ou réside l'horreur. Bref pas trés subtile.
La dernière partie du livre bien que trés bourine, entre fusil à pompe et talisman antédéluvien est agréable et se rapproche sur la forme des nouvelles de lovecraft où la rencontre avec le fantastique s'éffectue généralement en fin d'ouvrage.

http://sfsarthe.blog.free.fr

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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
— La mégapolisomancie. (Carter hocha la tête d’une mine sombre.) C’est une théorie mystique compliquée énoncée par un occultisme du début du siècle, un nommée Thibault de Castries dont le livre avait pour titre La Mégapolisomancie. Traduit librement, ce terme signifie à peu près la magie noire urbaine. De Castries était persuadé que quand une ville vieillit, elle acquière une vie métaphysique propre en attirant certaines des formes de vie les plus éthérées de la nature : esprits, démons et autres nébuleuses. Moi aussi, j’en suis arrivé à y croire tout récemment.
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- "Et non, mes chers concitoyens, aucun de ces psychopathes n'a jamais "l'air du type qui...". Les gens ne se rendent pas compte que nous sommes tous "le type qui...". Ils ne savent pas qu'en chacun de nous, un monstre est enfermé. Un monstre avec des crochets et du venin, et du feu dans les yeux. Une chose très ancienne qui se dresse la nuit, hurle à la lune et hante nos cauchemars. Le seul problème est de garder ce monstre enfermé, bloqué sous la trappe qui masque notre subconscient.
La plupart des gens obtiennent assez de la vie - amis, amours, rêves, travail, enfants - pour trouver la force de maintenir cette trappe soigneusement fermée. Mais il y en a toujours quelques-uns à qui cette force manque - à cause d'une enfance difficile, d'une carrière brisée, d'une mutation génétique ou d'un millier d'autres raisons - et le verrou qui maintient la trappe fermée commence à céder.
C'est aussi simple que ça. Une fois que le verrou a craqué, le monstre soulève la trappe, arpente les escaliers, tire sur les leviers, tourne les boutons et nous pousse à faire des choses dont, habituellement, on se contente de rêver."
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- "La plupart des gens se fichent de ce que veut la police dès lors que ce n'est pas après eux qu'elle en a. On est toujours soulagé d'expédier les flics le plus loin possible."
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- "Lorsque le héros tombe sur un truc insolite, il cherche toujours à en découvrir la raison. Et le type qui est capable de flairer quelque chose d'important dans un détail a priori insignifiant est toujours gagnant."
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- "Certains penseurs avaient écrit que la plus grande peur de l'homme est celle de la mort. [...] La plus grande peur devrait être celle de mourir dans l'ignorance, d'être rayé de l'existence sans avoir compris les mécanismes de l'univers, être demeuré à l'écart de ses plus importants mécanismes. Qui avait dit qu'une vie sans pensée ne vaut pas la peine d'être vécue ? Socrate, naturellement."
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