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L'auteur, l'album (150 pages, 2023) :
Christian Lacroix dit Lax est un auteur de bandes dessinées qui signe ses scénarios comme ses dessins.
L'université des chèvres est un très bel album mais aussi un beau plaidoyer pour l'école, la liberté et l'indépendance de l'enseignement, dans une tonalité socio-naturaliste qui rappelle un peu le style Davodeau.
Avant de vous plonger dans l'album, on vous invite à lire la courte postface de Pascal Ory (historien de la culture, membre De l'Académie Française) qui donne tout la perspective nécessaire à la compréhension des histoires qui seront contées.

On aime :
❤️ Les magnifiques dessins aux tons pastels qui n'hésitent pas à s'étaler sur quelques doubles pages. Les paysages de montagnes, du Dauphiné à l'Hindu Kush, sont superbes.
❤️ le scénario très astucieux, façon "la boucle est bouclée", qui réussit à croiser les destins, les géographies et les époques sans que cela paraisse artificiel : de 1883 à 2019, [c'est une longue histoire] portée par un propos parfaitement maîtrisé.

Le contexte :
Cet album est un élégant plaidoyer pour l'école, la liberté et l'indépendance de l'enseignement.
Un discret mais efficace réquisitoire contre tous ceux qui s'y opposèrent et s'y opposent encore : les curés, les conservateurs rétrogrades, les intégristes mais aussi les états qui préfèrent garder la mainmise sur l'accès à la culture ou en exclure certain(e)s.
Avec l'évocation des tueries US, c'est aussi un autre regard sur la présence d'armes à feu dans ces écoles qui devraient rester des sanctuaires, à l'écart des violences de la NRA comme de celles des talibans.

L'intrigue :
En 1833, Fortuné Chabert est "colporteur en écriture" dans les montagnes du Dauphiné.
Son chapeau arbore "les 3 plumes" : la lecture, l'écriture et "la chiffre", celle du calcul, ce qui lui permet de faire l'école dans les villages des hauteurs, c'est l'université des chèvres.
Cette année-là, les lois Guizot vont instaurer un système d'enseignement public (sur lequel le clergé gardera une forte influence, l'école publique devra attendre 1882 et Ferry pour devenir laïque) : c'en est fini des colporteurs en écriture comme Fortuné Chabert. Il part pour la Californie.
Il reprendra l'école, cette fois pour les enfants des tribus Hopis, et finira par s'opposer de nouveau à l'état et aux pensionnats et internats qui visaient à "acculturer" les enfants indiens.
Plus tard, alors qu'aux US triomphent la NRA et le trumpisme, son arrière-petite-fille journaliste, est envoyée pour un reportage en Afghanistan. Son "fixeur" est Sanjar, un instituteur itinérant (un colporteur local donc) chassé des villages à coups de pierres par les talibans : la boucle semble ainsi presque bouclée.
Pour celles et ceux qui aiment les bancs de l'école et les tableaux noirs.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.com/..
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Coup de coeur pour cette bande dessinée qui m'a beaucoup marquée, tant par sa thématique, l'éducation des enfants, que par les différents lieux et époques qu'elle explore : les Alpes, les plaines américaines, les contreforts de l'Afghanistan...

Les dessins sont magnifiques, les personnages tous plus attachants les uns que les autres, et la réalité humaine toujours aussi cruelle. Une très belle ode à l'éducation, teintée toutefois d'un certain pessimisme quant aux récentes violences qui endeuillent chaque année les écoles américaines.

Une splendide bande dessinée et la découverte de l'auteur, dont j'ai déjà prévu de lire les autres ouvrages !
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1833, Fortuné arpente les Alpes par tous les temps. Il suit les mêmes chemins que les colporteurs mais son sac est moins lourd et surtout son chapeau est orné de 3 plumes blanches : la plume de la lecture, la plume de l'écriture et la plume des chiffres. Fortuné apporte l'école aux enfants des hameaux isolés des montagnes, surtout en plein hiver, quand les enfants ne sont pas associés aux travaux des champs. On appelle ce nomadisme d'instituteur l'université des chèvres. Quand la loi impose que les enseignants passent un brevet, Fortuné se met à colporter des livres. Mais arpenter les Alpes finit par le lasser et il part chercher de l'or en Amerique...

Basée sur des faits réels, cette histoire nous balade du XIXeme au XXIeme, des Alpes à l'Afghanistan en passant par les États-unis. Elle défend le même combat : le droit à l'école pour tous les enfants, garçons et filles. Je me suis prise une baffe monumentale mais je ne peux que m'incliner devant la beauté de cet album, devant la force du message mais aussi devant sa fatalité. Raison de plus pour défendre le droit à chacun d'accéder à la connaissance.

À lire absolument !!!
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Je ne sais pas trop quoi penser de cette BD...

Déjà, niveau graphismes, je n'ai pas accroché du tout. le style m'a paru assez vieillot, comme certaines de ces BDs qu'on voyait quand on était petits mais qu'on ne lisait pas parce qu'elles étaient pour les adultes. Personnellement, je n'aime pas ce style. Et les couleurs m'ont parues assez ternes.

Au niveau de l'histoire, je suis mitigée. Non pas que l'histoire était nulle, pas entièrement. Mais j'ai eu beaucoup de mal à accrocher. C'est peut être en grande partie lié à la construction du récit. Il y a énormément de narration, au détriment du dialogue. Au début, je me disais que c'était le temps de poser le contexte, les personnages, que l'histoire démarrerait ensuite et que ça irait mieux. Mais en fait non. C'est comme ça tout du long. du coup j'ai eu l'impression de passer à côté de l'histoire, comme s'il n'y en avait pas réellement en fin de compte.

Je ressors donc de la lecture avec un bilan plus que mitigé.
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Coup de coeur 📖

Un plaidoyer pour l'école et le savoir comme armes contre les sauvages. Suivez les aventures de professeurs itinérants, en France, aux USA, en Afghanistan, qui risquent leur vie et marchent des kilomètres pour que pa connaissance atteigne les hameaux les plus reculés.
Malgré ce magnifique dessin de Christian Lax, la bêtise humaine reste malheureusement trop présente
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Cette BD décrit avec rudesse et poésie en même temps la difficulté de transmettre le savoir aux enfants, quelque soit le lieu et l'époque, face à l'obscurantisme.
A travers plusieurs générations nous suivons des enseignants qui s'engagent corps et âme pour offrir avec passion l'accès à l'écriture, aux mathématiques et aux livres à des filles et des garçons isolés, géographiquement ou socialement.
Le trait de Lax illustre à merveille cette violence des hommes, que parfois les mots ne peuvent décrire.
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L'histoire commence en 1833, où l'on suit un enseignant d'un petit village des montagnes devenir bibliothécaire itinérant. le dessin est superbe, un peu vieillot, l'histoire est originale.
Puis il part aux Etats-Unis. Commence alors, et ce pour toute la BD, le cycle des ellipses incompréhensibles. Hop que jte passe ce passage, hop que jte garde ce bout de dialogue sans intérêt, et débrouille toi avec cher lecteur.
C'est pas grave, on passera, ah ba tiens à un tiers du livre on change d'époque de personnage et puis complètement d'histoires en fait.

Nous voilà dans les Etats Unis contemporains et de temps en temps l'Afghanistan. On suit une reporter "engagée", bon ba si engagée puisque quand son patron lui dit de rien dire sur les tueries de masse dans les écoles américaines, elle ne dit rien ... et se retrouve la case d'après en Afghanistan. Je ne suis pas expert, mais je m'interroge sur les moyens du journal local de la ville de Phoenix, qui envoie une journaliste sans qualification particulière enquêter sur une candidate à une élection locale afghane. Attention au mal de mer ça va "ellipser" sévère désormais.

La fin est une caricature de critique des États-Unis, dressant un parallèle bien dangereux et naïf entre les USA et l'Afghanistan (mon petit doigt me dit que l'auteur préférera quand même faire des dédicaces à New York qu'à Kaboul). La critique des républicains est caricaturale, l'auteur oubliant que si les armes circulent aux USA, c'est tout autant à cause des Démocrates qui, lorsqu'ils sont au pouvoir, oublient tout d'un coup de voter quelconque loi contre la circulation des armes à feu.

Je suis d'autant plus sévère que, à lire la 1ère partie, je m'attendais à lire une Bd "5 étoiles".
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L'on appelait « université des chèvres » le nomadisme enseignant. Comme il n'y avait pas d'école dans bien des villages en France, Fortuné Chabert décide d'aller enseigner de village en village. Puis il part en Amérique ! D'autres enseignants prennent le relais chez les Indiens d'Amérique. Vers la fin du récit l'on se retrouve en Afghanistan. L'école est à nouveau interdite aux filles. Empêcher les jeunes d'aller à l'école, c'est vouloir les garder dans l'ignorance et c'est plus facile de les manipuler. Dans cette BD, les dessins sont remarquables ! HS
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Un très beau roman graphique pour témoigner de l'obscurantisme religieux, quelle que soit la religion, son opposition à l'éducation et à la connaissance.
Un merveilleux plaidoyer des femmes persécutées ou bafouées dans le monde et la preuve que l'ignorance est dévastatrice.
J'ai adoré le personnage d'Arizona.
Le graphisme est fin, subtil, épuré mais expressif.
j'ai adoré
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Fortuné est un jeune instituteur itinérant dans les Alpes à la fin du XIXeme siecle. Il aime instruire les enfants mais il n'a pas son brevet dorénavant necessaire pour être instituteur, alors il devient colporteur puis décide de partir aux USA pour chercher l'or sensé couler à flot. Après de multiples aventures il s'installe dans une tribu Hopi et crée l'université des chêvres qui instruit les jeunes indiens. Il passera quelques années en butte à l'administration américaine qui veut réunir tous les enfants au sein d'écoles indiennes...Des années plus tard Arizona, sa descendante journaliste partira en Afghanistan pour une enquête et y rencontrera Sanjar, instituteur lui aussi, itinérant lui aussi, bientôt en en danger dans un pays opprimé.
Un récit formidable sur l'éducation nécessaire pour libérer les enfants qu'ils soient fille ou indien, afghan ou américain. la discrimination est toujours présente ainsi que la violence. le graphisme de Lax est à la fois épuré et flou parfois mais l'harmonie avec les couleurs est impressionnante. Un plaidoyer pour le savoir pour tous sans angélisme. A lire!
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