Les petits vieux tombent comme des mouches à Fjällbacka. le premier d'entre eux, Erik
Frankel, spécialiste de la Suède à l'époque nazie, est découvert à son bureau, mort depuis plusieurs semaines. A partir de cette première victime, deux enquêtes vont s'entrecroiser. D'un côté, celle de l'écrivain Erika Falck, qui après avoir trouvé des objets ayant appartenu à sa mère Elsy, et notamment ses journaux intimes datant de la 2nde guerre mondiale et une médaille SS, avait fait appel à ce même Erik
Frankel ; de l'autre, l'enquête de la police de Fjällbacka sur ce meurtre, police dont Patrick, le mari d'Erika, fait partie, bien qu'il soit en congé parental.
De même que les enquêtes s'entrecroisent, le roman se construit sur des allers-retours entre passé et présent : les journaux d'Elsy dévoilent petit à petit les liens qu'elle entretenait avec Britta, Frans et les frères Axel et Erik
Frankel, tous adolescents durant la guerre, et les secrets qui les unissaient.
Camilla Läckberg sait entretenir le suspens dans ce roman, où l'on échafaude des hypothèses en attendant de voir si elles seront les bonnes. Au-delà de l'intrigue policière, elle sait ménager des moments de pause humoristique, notamment avec le personnage de Bertil Mellberg, chef de police sans flair, qui se découvre une fibre paternelle sur le tard.
Le roman a cependant la faiblesse de ses qualités, à savoir un déroulement trop bien huilé, des personnages principaux sans aspérités, et finalement un mobile qui paraît bien fragile pour expliquer tous ces meurtres.