— Oui, c’est Patrik. Puis il se tut et se retourna lentement vers Erica. Elle était toujours en train de sourire et d’admirer la bague sur sa main, et, quand elle vit qu’il la fixait, elle décocha un large sourire dans sa direction, sourire qui s’éteignit petit à petit face à la tête qu’il faisait. — C’est qui ? dit-elle sur un ton angoissé. — C’est la police de Stockholm. Ils veulent te parler. Le visage de Patrik était grave. Lentement elle se leva et alla prendre le combiné de sa main. — Oui, c’est Erica Falck.
dans sa nouvelle langue. Agnes eut envie de se pencher en avant et de lui coller une baffe en travers de son visage joyeux et souriant. À quoi pensait-il donc ? Croyait-il vraiment qu’elle allait monter à bord d’un bateau pour aller dans un pays étranger avec lui et ses mômes ? Était-il aussi bête ? Pour se retrouver encore plus dépendante de lui, dans un pays qu’elle ne connaissait pas, avec une langue inconnue et des gens inconnus.
— Espèce de… espèce de…, bégaya August en cherchant désespérément les mots. Espèce de traînée !
Qui a dit que l'argent et le bon goût font bon ménage?
Elle tourbillonnait dans l'espace, en chute libre parmi des planètes et des astres qui répandaient une douce luminosité quand elle les dépassait. Des scènes oniriques se mêlaient à des fragments de réalité. Dans les rêves, elle voyait Sara. Charlotte souriait. Le petit corps de bébé était si parfait. D'un blanc d'albâtre avec des mains aux longs doigts sensibles. Dès les premières minutes de sa vie, elle avait saisi l'index de Charlotte et l'avait serré comme si c'était la seule chose qui pouvait la maintenir dans ce nouveau monde effrayant. Et c'était peut-être la vérité. Car la prise solide autour de son index avait été comme la réplique d'une prise encore plus solide autour de son coeur. Un lien pour la vie, elle l'avait su dès lors.
Assise là dans l'obscurité, elle sentit le monstre s'épanouir. Il aimait la substance sèche dans sa bouche. Il la mangeait et se réjouissait.
La joie remplissait son coeur lorsqu'il gagna le coin où il dégageait son bloc pour la statue. Le travail avait avancé avec une lenteur exaspérante pendant l'hiver, car le froid avait souvent rendu impossible toute intervention sur la pierre. Par longues périodes, il avait déjà du abandonner sa tâche dans l'attente d'une température plus clémente et il avait eu du mal à joindre les deux bouts. Mais à présent il allait pouvoir attaquer le gros bloc de granit pour de bon, et il n'avait pas à se plaindre, l'hiver avait apporté d'autres joies.
Les personnes en larmes ont le même effet sur autrui que les accidents de la circulation. Personne ne peut s'empêcher de regarder.
Les personnes en larmes ont le même effet sur autrui que les accidents de circulation.Personne ne peut s'empêcher de regarder.
Celui qui se croit aimé avec le bâton à toutes les chances d'aimer avec le bâton à son tour.