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Citations sur Diego et Frida (33)

Elle peint, et ce que Diego perçoit dans sa peinture le fascine et le bouleverse. Toutes ses désillusions, tous ses drames, cette immense souffrance qui se confond avec la vie de Frida, tout est exposé là, dans sa peinture, avec une impudeur tranquille et une indépendance d'esprit exceptionnelles.
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Et il affirme cet autre droit, réellement reconnu au Mexique, qui est synonyme de démocratie : « Nous devons
tous reconnaître que, dans la création humaine, quelque chose appartient à l’humanité dans son ensemble, et qu’aucun individu n’a le droit, sous prétexte qu’il en est propriétaire, de la détruire ou de la garder pour son seul plaisir... »
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Pour Diego, cette liberté sexuelle est nécessaire elle est l'aliment même de son art et une des expressions de la révolution. Mais il s'agit de tout autre chose que l'immoralisme antibourgeois imité de la bohème parisienne. Pour Diego, la recherche du cors des femmes est essentielle (...)La beauté du corps féminin, la beauté des modèles, est le symbole de la violence créatrice de la vie, de la réalité de la vie face à toutes les idées et impuissances de l'intellect. Toute sa peinture exprime cette confiance absolue dans la jouissance, dans la force de vie, dans la radiance de la beauté féminine, opposée aux instances de mort et de guerre des hommes.
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L'émancipation de Frida, voilà la vraie révolution qu'elle doit accomplir pour devenir l'égale des hommes et se libérer de l'esclavage de l'amour exclusif.
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Pris par la réalisation des peintures murales du Palais National, dans le tumulte sensuel de la vie et les remous de la politique au jour le jour, Diego peut bien croire au bonheur de Frida dans sa nouvelle vie, son indépendance. Elle-même ne joue-t-elle pas à être heureuse ?
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Pour Diego, en revanche, la peinture est sans nul doute un moyen de conquérir le monde, de séduire, de toucher, de prendre.
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Au pessimisme de Frida répond alors l'enthousiasme de Diego pour qui l'Amérique doit être le lieu de la nouvelle expérience de l'art et le futur champ d'action de la révolution universelle. La beauté de l'Amérique indienne ne sera pas détruite par la laideur du capitalisme, mais, au contraire, devra libérer de nouvelles forces, de nouvelles splendeurs :
"Américains, écoutez moi. Et quand je parle de l'Amérique, je parle de tout le territoire compris entre les barrières de glace des deux pôles. Foutre de vos barrières de fil de fer et de vos gardes-frontières !
"[...] L'Antiquité, l'art classique de l'Amérique, on les trouve entre le Tropique du Cancer et le Tropique du Capricorne, cette bande de terre qui était au Nouveau Monde ce que la Grèce était à l'Ancien. Vos antiquité, vous ne les trouverez pas à Rome. Vous les trouverez au Mexique.
[...] Sortez vos aspirateurs et débarrassez vous des excroissances ornementales d'un style frauduleux! Nettoyez vos cerveaux des fausses traditions, des peurs injustifiées, et soyez complètement vous mêmes. Soyez sûrs des immenses possibilités de l'Amérique : PROCLAMEZ L’INDÉPENDANCE ESTHÉTIQUE DU CONTINENT AMÉRICAIN!"

Diego Rivera, Myself, my Double, my friend the Architect, Hesperian, San Francisco, 1931.
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Parallèlement à la proclamation de l'idéal révolutionnaire, Diego Rivera se sert aussi de cette peinture murale pour laisser exploser à la lumière publique sa foi en la vie, en la beauté sensuelle du corps féminin. (...)
Le corps nu de Lupe Marin offert sur les murs de l'école d'agriculture de Chapingo est provocateur et en même temps cosmique, comme l'étaient les grands nus de Modigliani exposés dans les vitrines de Montparnasse. (...)
En même temps, il n'y a sans doute jamais eu dans l’œuvre de Diego peinture plus imprégnée de religion que celle-là. Non la religion catholique romaine, alliée au pouvoir des reîtres et à l'argent, telle qu'il la représente dans la fresque de Chapingo, toujours disposée à jeter sur les piquants des agaves de corps nu et si doux de la femme indienne, productrice des fruits et de ceux qui les travaillent et dont la peau a la couleur de l'ambre. Mais d'une religion païenne, chthonienne, primitive, la religion de la femme-terre, féconde et généreuse, dont le ventre distendu et les seins gonflés sont les éternels symboles, et qui règne, allongée sur le lit du ciel, bras ouverts, au-dessus de la terre des hommes. Image la plus ancienne et pourtant la plus neuve du monde, que Diego a choisi d'offrir sur le mur du fond de la chapelle, là où, naguère, se dressait l'autel où était célébré un sacrifice devenu parodique.
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Nous devons tous reconnaître que, dans la création humaine, quelque chose appartient à l'humanité dans son ensemble, et qu'aucun individu n'a le droit, sous prétexte qu'il en est propriétaire, de la détruire ou de la garder pour son seul plaisir.
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"l'art des Indiens du Mexique prend son génie et sa force dans une vérité intensément locale : il est lié au sol, au paysage, aux choses et aux animaux, aux divinités, aux couleurs de leur monde. Par dessus tout il exprime l'émotion qui est en son centre. Façonné par leurs espoirs, leurs craintes, leurs joies, leurs superstitions, leurs souffrances".

Diego Rivera, My Art, my Life, op. cit., p.43.
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