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EAN : 9782919483334
57 pages
L'échappée belle (15/06/2015)
3.75/5   6 notes
Résumé :
Taravana, c'est pour les îliens le mal des profondeurs. Dans ces neuf nouvelles, Le Golvan nous entraîne comme on séduit dans les abîmes de l'humain ordinaire, afin d'atteindre ce qui se joue et vibre entre Eros et Thanatos, le désir et la mort. Taravana ce sont neuf plongées sans palier, rudes ou flottantes, neuf abrupts à descendre vers nos propres abysses pour peut-être, au-delà du malaise, en goûter l'ivresse !
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je n'ai pas été séduite par Taravana. Parlons d'abord des points positifs de ce petit recueil.
Le Golvan a mélangé deux genres qui sont pour moi très opposés : poésie et nouvelles…
Au début, j'ai trouvé intéressant cette poésie en prose car je ne m'y attendais pas.
Le Golvan a enrichi mon vocabulaire en m'apprenant des nouveaux termes et une explication au titre de Taravana. Mais en aucun cas, je n'ai pris du plaisir à lire ces nouvelles sauf la dernière qui pour moi avait du sens et était suffisamment construite pour être agréable.
Les autres étaient trop courtes, pas de fil conducteur sauf en bas de la ceinture…Moi, j'ai été lassée…
Je voulais partir en Polynésie avec un personnage haut en couleur, travesti peut-être mais attachant pas l'explication d'un vibro masseur nippon.
Est-ce que je lirais du Golvan, sincèrement, je pense que non car je n'aime pas trop la poésie en prose…Une préférence pour celle en vers. Puis son style et son sujet prédilection sont tellement éloignés de moi que je n'ai pas éprouvé de plaisir à ma lecture…Dommage !
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Taravana, c'est, ainsi que les pêcheurs de nacres et de perles des îles d'Océanie nomment le mal des profondeurs – l'accident de décompression des plongeurs en apnée. Pour s'être trop longuement et fréquemment approché des fonds marins, l'homme affligé de Taravana, Icare aquatique, s'en est retourné les membres raidis, les sens engourdis et l'esprit dément, sénile avant l'âge. Taravana, ce mot sert plus prosaïquement, chez les Polynésiens, à désigner le type un peu dérangé. D'où sa composition : « tara », tomber et « vana », fou. Deux significations également valables, relevant du registre soit technique soit générique, et que nous retrouvons l'une et l'autre présentes – et même conjointes – dans ce livre.

Taravana... ce titre intervient deux fois : d'abord comme désignation d'une nouvelle – et c'est le syndrome brutalement clinique –, mais aussi de l'ensemble du recueil – incitant le lecteur à scruter, dans chacun de ces neuf récits de vie, le grain de folie des personnages, et en eux agissante, l'attraction destructrice de tréfonds intérieurs.

Nicolas le Golvan nous fait découvrir une galerie contrastée de personnages souvent aux lisières, ayant atteint le point culminant où tout pourrait basculer, et que l'équilibre précaire d'une existence, maintenu coûte que coûte, menace de décomposer irrémédiablement ; – des personnages gorgés de solitude et d'inutilité, ou dont la vie s'est comme figée, et fonctionne à vide ; – qui cherchent à fuir et à s'extirper de ce monde qui les tient si étroitement et qu'ils se sont eux-mêmes construits à l'insu de leur plein gré : carrière professionnelle, attachements amoureux et filiaux, autant de liens qu'ils ont si laborieusement tissés... D'une individualité à l'autre, les points d'usure dans la couture humaine, tels que nous les décrit Le Golvan, varient infiniment, mais nous nous y reconnaissons pourtant : puisqu'ils sont faits de la même pâte que nous.
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Taravana est un recueil de nouvelles toutes aussi différentes les unes que les autres. Je dois avouer ne pas m'être prise au jeu. En effet, je ne trouve pas toutes les nouvelles de qualité égale. Certaines sont bien ficelées et plutôt émouvantes (même si très courtes) alors que d'autres sont incompréhensibles. C'est bien le problème de la nouvelle : ne pas avoir le temps d'installer les personnages signifie qu'il faut aller droit au but, être incisif et percutant, ce qui n'a pas été le cas lors de ma lecture.
Peut-être est-ce car je n'ai pas l'habitude de lire ce genre à part entière ? Je ne sais pas, mais tout ce que je retiens est que ma lecture a été très décousue : j'ai parfois pris un grand plaisir et ai parfois été circonspecte voire complètement désorientée.
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Où l'on croisera un travelo sur l'île de Pâques, un ramasseur de fossiles d'oursin en bord de Loire, une employée de station-service, un conseiller en sextoys... neuf nouvelles, neuf archipels avec leur lot de solitude, ses postures et ses impostures. Attention , écriture à échardes : lisez gantés. (Dave)
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La Loire lorsqu’elle se retire laisse des berges en faux plat, des sortes d’estrans caillouteux, mal rincés, grisâtres, qui sentent la vase fraîche, coiffés de filaments d’algues en mèches folles. Sortir en Loire c’est d’abord quitter le monde, se déprendre de son odeur native, s’en aller sans revenir bientôt, sentir le poil mouillé, le musc et la plume, rien de trop aquatique, des parfums visiteurs.
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Des larmes sous la douche avant de partir à la gare, à contresens ; juste de s’être dit que, à l’échelle d’une vie, ce qui lui sera tombé d’eau sur le corps n’est rien moins que les chutes du Niagara.
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Videos de Nicolas Le Golvan (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nicolas Le Golvan
Rentrée Littéraire Flammarion 2012 - Conférence avec Nicolas le Golvan .Conférence avec Nicolas le Golvan pour la sortie de son livre, Reste l'été.
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