AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,11

sur 618 notes
Livre I : le sorcier de Terremer
Livre II : Les tombeaux d'Atuan
Livre III : L'ultime rivage

La première fois que j'ai découvert Terremer c'est à travers un téléfilm quand j'étais enfant. Des années plus tard je me plonge enfin dans ce classique d'Ursula K. Le Guin et je ne pensais clairement pas être aussi happée par les aventures de Ged.
Je craignais découvrir un récit daté. Après tout cette oeuvre a été la source d'inspirations de multiples écrivains, les codes que l'autrice utilise dans ce cycle ne sont donc plus, à notre époque, nouveaux.
Pourtant à aucun moment je ne me suis pas ennuyée et j'ai dévoré ces trois livres d'une traite. Les romans sont assez différents les uns des autres même si l'on y suit toujours Ged lors de ses périples dans tout Terremer. Il gagne en maturité de livre en livre, n'est pas toujours le narrateur, ni le protagoniste principal des aventures qu'il vit.
Le ton dans chacun des récits est donc différent, mais la magie, qui passe par la compréhension et l'utilisation des noms et Terremer, ce monde atypique où l'eau domine, sont un véritable point d'ancrage de livre en livre. Ils sont presque les protagonistes principaux de ces aventures.

Ma seule envie en finissant ce livre ? Lire la suite !
Commenter  J’apprécie          60
Dans ce premier volume du cycle, Ursula K. le Guin installe un monde maritime, constitué d'îles vraiment très nombreuses et de civilisations assez différentes. C'est un monde où cohabitent dragons et humains, où certains hommes pratiquent la magie et quelques femmes la sorcellerie des campagnes, où l'on rencontre pirates et prêtresses, où les rois sont déchus et où les dieux sont peut-être morts.

Moi qui ne suis plus trop attirée par les univers de fantasy, j'avoue avoir été totalement conquise par l'univers instauré par Ursula K. le Guin. J'avais déjà lu, dévoré et adoré L'autre côté du rêve, un "one shot" sur les réalités parallèles très bien mené, mais je n'étais pas rentrée dans les Dépossédés, faute, sûrement, de n'avoir pas commencé au tout début du cycle. La nouvelle de sa mort m'avait donc servi de piqûre de rappel, et je me devais de replonger dans l'oeuvre d'une figure importante de la littérature imaginaire.

Le monde de Terremer est dépeint au fur et à mesure des épopées de l'Épervier, et on y rentre assez facilement, par le biais de la mythologie, des coutumes, des paysages et des personnages qui deviennent vite familiers. La lecture n'est jamais rendue laborieuse par les descriptions, on s'y glisse comme on rentre dans l'eau. Tout au long des trois tomes, on suit le même chemin initiatique et presque chevaleresque du mage et de ses compagnons d'aventure, comme se doit de le faire un bon roman de fantasy, avec ses leçons de vie, ses missions, ses paroles sages et ses cicatrices.

Mais le plus important reste ici la question de la magie et de la séparation homme/femme - un thème fortement marqué qui sera développé tout le long du cycle et qui évoluera en même temps. La sorcellerie est commune aux deux genres mais n'est pas entourée du même aura : d'un côté la connaissance, le langage sacré et la maîtrise de tout ce qui est, de l'autre le bouche-à-oreille, les potions et les petits sorts de bidouillage. On y sent clairement la séparation à peine voilée du clergé et des femmes sorcières du Moyen Âge, bien que celles-ci ne soient chassées que de l'île des mages mais par ailleurs très importantes dans leurs villages.

Et enfin, bien sûr, tout tourne autour de l'Équilibre, très fragile, du monde, qui est respecté dans l'ordre naturel mais qui peut être bouleversé à tout moment par l'action des hommes. En ce sens, le cycle de Terremer appuie beaucoup sur la responsabilité, la morale, la question du Bien et du Mal avec de grandes majuscules, les conséquences, mais aussi la Vie et la Mort. Les héros et héroïnes se retrouvent tou•te•s confronté•e•s à leur part d'ombre, à leurs ennemis, à leurs peurs les plus tenaces, et apprennent à se mettre au service de toute la communauté.

En bref, Ursula K. le Guin tient ici la recette parfaite d'un bon livre de fantasy, et fait preuve d'une plume fluide, équilibrée, ni trop sérieuse et moralisatrice ni trop mièvre ou cliché, tout en l'étant quand même un peu tout du long (ce qui est souvent propre à la Fantasy, Pratchett non inclus). Elle s'attarde assez sur la psychologie et les émotions pour que l'on puisse s'identifier facilement, et se rendre compte qu'un héros c'est aussi parfois quelqu'un qui est parti du mauvais pied, qui s'en est pris plein la gueule, jusqu'à devenir quelqu'un de décent, voire d'extraordinaire. C'est peu dire qu'elle installe une ambiance qui vous prend à 100% puisque j'ai fini par courir acheter les autres volumes et les ai dévorés les uns à la suite des autres - alors même que ce n'est pas tellement ma tasse de thé (enfin, au fond, les dragons ne sont finalement que des dinosaures ailés cracheurs de feu). Les quelques défauts que j'ai pu trouver au début se sont avérés au final une réelle réflexion, analyse et critique tout au long du cycle, alors je n'en parlerai pas plus.
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
Commenter  J’apprécie          60
C'est un monde d'îles, regroupées au coeur d'un immense océan dont nul ne connait les limites. Vastes terres opulentes, archipels éparpillés, îles-cités ou îles-pays, bancs de sable lointains où l'on ne sait ce que deviennent les hommes, îlots sauvages où règnent les dragons... Villes princières et déserts barbares, forêts, montagnes, vergers, visages d'ébène, de cuivre ou d'albâtre, peuplades sauvages ou riches civilisations... un monde à part entière, tissé de mille légendes, dominé par l'équilibre fragile et tout puissant de la magie.
Voici en ce monde l'histoire d'un homme, Epervier, né simple chevrier dans la montagne, qui deviendra le plus grand de tous les mages. Un garçon âpre et fier, avide de savoir, de pouvoir, qu'une cruelle leçon de ténèbres va entraîner sur la voie de la sagesse et de la véritable puissance.
Trois récits, trois courts romans, nous content ici son histoire par fragments, autour de trois grandes quêtes. La première, qui le voit découvrir et apprendre la magie, s'y égarer et chercher à réparer sa faute, concerne surtout lui-même - la connaissance de soi et la confrontation avec la part la plus obscure de son être. C'est un beau récit, qui permet de découvrir Terremer de son coeur à ses périphéries - agréable à lire mais manquant un peu de tension et qui ne m'a pas vraiment passionnée. Beaucoup plus fascinantes sont les deux quêtes suivantes, qui nous entrainent tour à tour dans les profondeurs redoutables d'un temple voué aux Ténèbres, sur lequel une jeune prêtresse apprend tant bien que mal à régner, et dans un voyage aux confins des terres connues, en compagnie d'un prince adolescent, à la recherche d'une faille entre les mondes par où le désespoir et l'oubli menacent d'ensevelir les vivants.
S'il risque de décevoir les amateurs d'action et de rebondissements, Terremer pourra offrir de très beaux moments de lecture à ceux qui aiment voyager dans l'ailleurs, découvrir les mille facettes d'un monde imaginaire, se laisser porter par une ambiance, palper l'épaisseur des choses et des êtres. Les personnages sont intéressants - tout particulièrement Tehar, la jeune prétresse des Innomables, plus que tout autre partagée entre deux tensions, deux tentations contraires, que son immaturité rend d'autant plus difficiles à démêler. Quant à l'univers, il est extrêmement séduisant pour moi qui aime tant la mer et les îles, d'une grande richesse que je suis maintenant curieuse de voir se développer dans les autres textes du cycle.
Excellent conseil de lecture, Caro - merci :-)
Lien : https://ys-melmoth.livejourn..
Commenter  J’apprécie          60
Terremer est un archipel, un univers de fantasy où la mer est aussi importante que la terre et où la magie fait partie du quotidien des hommes. Ged, jeune gardien de chèvres, est prédisposé à la magie. Il va devenir au fil d'une longue initiation et après de multiples aventures, le plus grand sorcier de Terremer, l'Archimage.
Ce volume (700 pages !) réunit les trois premiers livres de Terremer : le Sorcier de Terremer où l'on voit Ged, jeune, aux prises avec un ennemi terrible, L'Ombre, Les Tombeaux d'Atuan où Ged rencontre Tenar, jeune prêtresse recluse dans un monde terrible dominé par les Innommables et L'Ultime rivage où Ged, plus âgé, devenu l'Archimage, est accompagné d'Arren, un jeune prince, dans des aventures où ils croiseront des dragons, le Peuple de l'Eau et où ils traverseront le pays de la mort….
Difficile de résumer ces trois romans tant l'univers décrit est riche, foisonnant, trépidant et en même temps poétique, mélancolique.
Une belle aventure de lecture, un classique de la fantasy.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
Commenter  J’apprécie          60
Ce roman comporte trois parties narrant la vie de Ged à trois stades de sa vie. Il commence par découvrir ce qu'est la magie et à apprendre le nom des choses pour avoir du pouvoir sur elles. Prétentieux et doué, il apprend à ses dépends qu'être un puissant magicien ne signifie pas faire tout ce que l'on souhaite. Il faut agir avec sagesse pour préserver l'équilibre du monde. Dans sa seconde aventure, un protagoniste féminin d'une contrée voisine avec des coutumes différentes prend beaucoup plus d'importance que lui. Et dans le dernier récit, plein d'expériences, il va sauver le monde d'une menace terrible avec l'aide d'une jeune homme. Ged a accompli maints périples dans sa vie qui l'ont conduit à devenir une légende - ses exploits sont ainsi contés - sauf que le lecteur n'a pas le plaisir de les voir en action. J'ai trouvé cela un peu regrettable. Si le premier livre permet de découvrir Ged et de s'attacher à lui, les aventures suivantes ne peuvent que décevoir. Elles sont certes intéressantes mais j'avais le sentiment d'être un peu détachée notamment pour le deuxième livre. J'aurais aimé vivre plus d'aventures aux côtés de Ged et pas seulement quelques exploits importants de sa vie. J'aime beaucoup le style d'écriture de le Guin, on retrouve ici une narration plutôt lente et poétique. J'ai aussi beaucoup apprécié l'univers de Terremer et la magie inventée (connaître le véritable nom des choses, dans le langage de la Création). Je retrouverai avec plaisir l'univers de Terremer (et certains personnages ?) dans les volumes suivants.
Commenter  J’apprécie          50
Voici le lien vers ma critique :

http://lmauget.wix.com/albedo#!Le-Sorcier-de-Terremer-Ursula-Le-Guin/cu6k/56c0cca00cf263687f779a66

"N'as-tu jamais réfléchi au fait que le danger accompagne le pouvoir comme l'ombre la lumière?"

Cette question est assez représentative de ce premier tome d'immersion dans Terremer, une question de complémentarité, d'équilibre dans la nature des êtres et des choses. Tout est un jeu d'ombres et de lumières, l'un ne peut exister sans l'autre (même les ténèbres qui dans ce cas n'auraient plus aucune référence.)


Lien : http://lmauget.wix.com/albed..
Commenter  J’apprécie          50
Terremer n'a pas usurpé sa place au sein des grands classiques de la fantasy. Les qualités du texte ( univers très construit et très complet, système de magie, style de l'auteure, évolution des personnages ...) sont telles qu'elles font oublier le classicisme du scénario. Laissez-vous emporter par Voitloin, la barque de Ged, et vous sentirez presque les embruns marins et le souffle des dragons dans votre cou.

Lien : http://ledragongalactique.bl..
Commenter  J’apprécie          50
Livre 2 : Une nouvelle histoire un plus rythmée que le premier livre, où l'on est plongé dans les coutumes angoissantes des sombres Tombeaux d'Atuan. Même si Ged n'est plus le protagonistes, on le retrouvera assez vite et on s'attachera aux nouveaux personnages. le roman est plein de très belles descriptions des paysages, des sensations éprouvées par Tenar dans la nature et dans l'obscurité, avec une écriture qui met les sens à l'honneur.

Livre 3 : Si j'avais beaucoup (beaucoup !) aimé les deux premières histoires du Cycle de Terremer, c'est véritablement avec ce troisième livre que j'ai eu la révélation. Cette suite n'échappera pas à la lenteur narrative des précédents, comme si le monde de Terremer exigeait qu'on ralentisse son rythme pour y entrer doucement, sans fracas, porté par les vagues ; et pourtant, point d'ennui tout au long de cet étrange voyage. La langue est belle, travaillée sans être ampoulée, exigeante sans être excluante. Terremer est un univers riche, qui foisonne de coutumes, de peuplades aux moeurs passionnantes, de magie, d'aventure, de prophéties, de personnages au grand coeur.
Lien : http://chezradicale.canalblo..
Commenter  J’apprécie          50
A la lecture, il m'est difficile de m'attacher à un personnage principal présomptueux et à l'histoire de par le style d'écriture très rapide. Certaines scènes sont éblouissantes mais elles ne permettent pas au train que souhaite prendre Ursula le Guin de rester en gare. le point positif restera le concept de magie créé par Le Guin dans lequel l'être humain se doit d'apprendre la magie: elle n'est ni innée ni une force naturelle. le livre repose sur la connaissance du véritable nom des choses et des êtres.
(chronique complète sur le blog)
Lien : http://livrement.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          50
Acheté chez un bouquiniste parce que c'était d'Ursula le Guin, Terremer est resté très longtemps dans ma PAL. le livre est apparu dans une liste sur les livres de l'imaginaire à lire sur la plage. Je reconnais que c'était un bon conseil car sinon je pense que je n'aurais pas eu la patience de poursuivre cette lecture, qui ne correspond simplement pas au rythme auquel j'aime lire en temps normal.

Terremer, c'est une promenade tranquille, les quêtes sont un prétexte à cette exploration.
Les personnages sont sympathiques mais je n'ai pas réussi à avoir de l'empathie avec eux. Ce qui m'a le plus dérangé, c'est que chaque livre est le pretexte a une réinstallation, trop longue a mon goût, du décor...cest pour cela que j'ai failli arrêter ma lecture a la fin du 2e livre. Cela aurait été dommage car le reçut du 3e livre est plus rythmé.

Le monde dans lequel on se balade est typique de la fantasy, les personnages aussi, et la mythologie associée assez simple...une agréable évasion estivale...et un rappel du pouvoir (magique) des mots...
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (2062) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2496 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..