Randonnée le long de la Méridienne Verte

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" je souhaitais découvrir la France éloignée de ses métropoles , celle dont on parle moins mais que la richesse culturelle rend éternelle . "

Un projet que va concrétiser Flavien le Mouroux en parcourant à pied , sur 1300 km , le méridien de Paris .
Cette ligne imaginaire fut matérialisée en l'an 2000 : c'est la Méridienne Verte . Plantée de milliers d'arbres , elle file depuis Dunkerque jusqu'aux Pyrénées à travers campagnes et cités .

Cet ouvrage bien construit est un récit de voyage avec aussi l'allure d'un topo-guide .
L'auteur propose à la fin , des plans de ses différentes étapes détaillant le tracé , le kilométrage , les difficultés etc...
Le texte est illustré de belles photos bien choisies comme celles d'arbres magnifiques , de chemins ombragés de dentelles feuillues , de monuments divers à l'architecture remarquable ...

La structure du livre est la Méridienne Verte et au fil de la marche , le récit va s'étoffer à la fois d'un ressenti et de données historiques ,géographiques , écologiques , culturelles . On voit de temps à autre apparaître les noms de grands philosophes , d'écrivains , de poètes ...

Il semblerait que la seule rigueur soit le tracé du parcours .
Sinon , les thèmes abordés s'articulent dans un vivant désordre , trahissant les pensées vagabondes du marcheur: une phrase vous transporte au XIIIème siècle devant un château , la suivante va s'attarder sur un vieux chêne puis , peut s'en suivre un commentaire sur la rencontre d'un quidam pour enchaîner sur un petit exposé de biologie pour finir sur un paragraphe plus technique avec de judicieuses observations bien utiles aux marcheurs.

Ainsi , s'égrènent ici et là , l'identité des petites bourgades , voir des lieux-dits . Ces noms , au prime abord , utiles seulement aux marcheurs ou aux locaux , m'ont pourtant séduite par leur musicalité qui fleure bon la France profonde et leur seule évocation permet de régaler les amoureux du terroir: ça donne des fourmis !

L'auteur a peaufiné l'aspect utilitaire de son livre .
Pourtant , il va bien au-delà et à mon humble avis , il a grandement mérité l'honorable titre " d'écrivain -marcheur" , même s'il sen défend .
C'est bien écrit , vivant , lumineux ,sans prétention , parfois piqué d'humour bon enfant .
Cet agréable voyage , je l'ai fait avec "un compagnon de route " sympa , d'une grande ouverture d'esprit sachant partager une solide culture générale .
Un bonheur , je me suis régalée !
Certains chapitres ont ravivé des souvenirs de randos , d'autres m'ont donné des idées .
Enfin , c'est avec la nostalgie de fin de voyage que je referme ce livre que je n'aurais peut-être pas lu sans l'offre de Masse Critique .
Alors , grand merci aux Editions Favre et à l'équipe de Babelio .

J'avais reçu ce livre grâce à Masse Critique (que je remercie au passage), imaginant le lire un peu par petites touches, comme un guide touristique, en parallèle de mes autres lectures romanesques. Mais dès que j'ai calé mon pas à celui de l'auteur, je suis allée au bout de la randonnée avec un plaisir émerveillé.
Car il ne s'agit pas d'un guide touristique, mais d'un vrai et beau récit de marche. A l'écriture aussi fluide que le pas. Au regard aiguisé et ouvert sur les autres, les paysages, les bâtiments et le sentiment historique que l'on peut éprouver parfois en passant dans des lieux qui ont vu se dérouler des heures sombres ou glorieuses du passé.
J'ai vraiment découvert la rigueur que ce projet a nécessitée. Eh oui, traverser la France à pied, ça ne s'improvise pas. Et il est sympathique Flavien ! Il endosse et assume son personnage de marcheur, parfois un peu cradingue et vagabond au gout des gens pas toujours braves. "Non les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux". Parce qu'un gars tout seul, qui décide de partir de Dunkerque pour rejoindre l'Espagne, c'est tellement original qu'on se dit qu'il est un peu dingue. Mais doux dingue.
J'ai de l'admiration pour son organisation et surtout sa capacité à tracer sa route, le long de cette méridienne qui n'est pas toujours ni très bucolique, ni très évidente à suivre, faute de fléchage à jour.
J'avoue de mon côté marcher régulièrement et envisager les Chemins de Compostelle ou de Stevenson, mais la Méridienne m'inquiète un peu, eu égard à mon sens de l'orientation quasi inexistant. Et puis comme je suis une aventurière un peu tiède, l'incertitude du lieu pour dormir le soir refroidit un peu mes ardeurs aussi.
Pour en revenir à ce récit, il est littérairement très agréable. Rappelant le Remonter la Marne de Jean-Paul Kauffmann, dans la démarche (sans mauvais jeu de mots), bien qu'un peu moins didactique.
Quelques jolies citations, réflexions sur la marche, la vie, l'histoire, ponctuent la marche, sans jamais tomber dans le pontifiant.
C'est apaisant, dépaysant.

Alors faut-il entamer cette marche ? Oui. allez-y. L'avantage de la lecture c'est que vous n'avez pas de sac-à-dos à porter...Pour ceux qui aiment les récits de marches, vous pouvez aussi remonter la Marne avec Jean-Paul Kauffmann ou aller marcher avec Sylvain Tesson, plus cynique et moins conventionnel.

Merci aux éditions Favre et à Babelio pour ce partenariat.

L'auteur, p. 145, s'adresse à son lecteur et précise que "cela peut être par hasard ou par erreur" s'il a choisi ce livre. Je confirme. Je ne m'attendais pas tout à fait à ce que j'ai trouvé.

Ce livre, c'est avant tout le parcours d'un homme à travers la France, le long de cette fameuse méridienne verte que je ne connaissais pas avant de lire cet ouvrage. A la fin du livre, l'on peut trouver les différentes étapes de son périple (pratique pour ceux qui cherchent des idées de randonnées, selon les différentes parties de la méridienne). L'on découvre à la fois des lieux, des paysages, tout ce que l'on n'a pas forcément le temps de voir parce que le temps du voyage et le temps de la marche sont deux temps différents. Les photos (les crédits photos sont aussi à la fin) illustrent parfaitement les lieux qui nous sont décrits.

Voyager, c'est faire avec le véhicule choisi. Marcher, c'est faire avec son corps, tout son corps, prendre le temps de voir, de réfléchir, ou au contraire laisser vagabonder ses pensées. C'est penser aux différentes étapes, aux provisions nécessaires, à la fatigue qui tombe quand on ne s'y attend pas. C'est aussi partager la route, faire attention aux animaux (vaches, moutons...) qui regardent les marcheurs passer et rencontrer des chiens qui ne sont jamais méchants d'après leurs maîtres. C'est traverser des lieux chargés d'histoires, parfois presque oubliés. C'est faire des rencontres aussi.
Un livre pour ceux que l'expérience d'une randonnée de longue haleine tente.

PS : p. 242, j'aimerai qu'une correction soit apporté. Non, Jaurès n'a pas lutté contre la montée du nazisme, ni n'a été assassiné à l'aube de la Seconde guerre mondiale.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..

Il est des randonnées mythiques telles que bon nombre des GR en France mais la traversée de l'Hexagone du nord au sud en longeant la Méridienne verte reste un sacré défi que peu de personnes ont encore entreprises.

C'est le récit de ce périple qu'à réalisé Flavien le Mouroux et qu'il nous partage dans ce beau témoignage de chacune de ses étapes.

N'y attendez pas un guide strict du mode opératoire, mais, bien que chaque étape soit cartographiée en annexe, plutôt un partage de ses découvertes, descriptions, réflexions sur la richesse des territoires traversées, de rencontres furtives et parfois improbables, et bien entendu aussi un partage des modalités et moyens mobilisés pour y parvenir.

Malgré son épaisseur, le livre est agréable, se lit très facilement et l'on accompagne l'auteur en se prenant à s'imaginer marcher ses côtés.

Une lecture qui permet de s'évader, redonne envie de marcher et nous fait découvrir quelques recoins de la France loin des spots touristiques habituels.

Nous vivons dans un beau pays et Flavien le Mouroux nous le rappelle avec humilité et beaucoup de rappels historiques enrichissants.

Prenez le temps de le lire, ou de randonner, ou les deux, car comme le dit l'auteur, le temps passera de toute façon.