Ce livre est dans la lignée de la série initiée par l'auteur avec le premier ouvrage traitant de l'année 1914 puis se poursuivant sur toutes les années du premier conflit mondial puis les années qui le suivent. Ici il est beaucoup question de l'affaiblissement de notre pays sur la scène international. La France pourtant dans le camp des vainqueurs est exsangue et ne bénéficie pas du soutien de ces alliés dans la question des réparations à exiger le l'Allemagne. de fait, au sortir de la Grande guerre, la France n'est plus une grande puissance. Elle n'est plus maitre de son destin sur le plan économique et financier. C'est la douloureuse prise de conscience par les élites politiques de cet état de fait qui est parfaitement décrite dans ce livre. L'ouvrage est aussi très intéressant concernant l'Allemagne de la République de Weimar. On voit bien , à travers la figure de Stresemann, que celle-ci fait tout pour atténuer les conséquences de la défaite et que la République de Weimar est d'une constitution fragile qui oblige ses dirigeants à moduler leurs discours en fonction des circonstances et des interlocuteurs.
La position ambiguë de la Grande Bretagne au sortir de la guerre et l'émergence des USA comme super puissance d'abord économique sont aussi un des points d'intéret de ce livre.
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Très bien documenté , ce livre ressemble plus à une thèse que à un livre d'histoire. Il y a pour ma part trop de citations. Ce choix apporte une touche indiscutable à l'histoire sans laisser de place à l'imaginaire. le revers de la méthode c'est une lecture un peu fastidieuse. Pour les puristes ou les passionnés d'histoire.
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Cette exploration des années 1920 invite à nuancer les réjouissances qui leur sont souvent associées, montrant que sur cette décennie pesèrent les conséquences de la Grande Guerre.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Surprenantes années 1920, taillées d'un bloc dans nos mémoires qui ne veulent y voir que les exploits de Mermoz et Lindbergh, l'audace de Le Corbusier. l'irrévérence radicale des surréalistes, la liberté de la garçonne et les déhanchements de Joséphine Baker. Le poids des morts n'est invoqué que pour être immédiatement rejeté hors du champ de I'analyse, comme l'objet d'une conjuration, un cauchemar à repousser, la victoire de la pulsion de vie sur les centaines de milliers de cadavres enterrés une bonne fois pour toutes avec un passé terrifiant mais révolu.
Interview de Marko et Jean-Yves Le Naour pour Le réseau comète, chez Grand Angle