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C'est pendant ses années romaines que Caravage peint une grande partie de ses oeuvres les plus célèbres. Parmi ces oeuvres, La mort de la Vierge, un tableau commandé et refusé par les frères carmes qui estiment scandaleuse la représentation de Marie sous les traits d'une prostituée repêchée morte dans le Tibre. Néanmoins la toile est rapidement achetée par un collectionneur privé, le duc de Mantoue. Car si le réalisme, en quelque sorte la marque de fabrique de Caravage, ne convient pas aux frères carmes il séduit en revanche nombre d'admirateurs dont le jeune hollandais Petrus Paulus Rubens, qu'il inspire. Un réalisme, il faut bien le dire, en corrélation avec la vie de l'artiste au caractère bagarreur condamné plusieurs fois à la prison et s'aliénant un certain nombre d'ennemis irréductibles, tel le peintre Giovanni Baglione. Pour le sortir des situations inextricables heureusement Caravage peut compter sur le soutien de son protecteur et mécène le cardinal Francesco Maria del Monte. Mais celui-ci ne peut plus rien quand le peintre est jugé pour meurtre et contraint de s'exiler à Naples. Caravage ne reverra plus Rome. Quelques années plus tard sur le chemin du retour vers sa ville tant aimée, alors qu'il bénéficie d'une grâce papale, Caravage trouve la mort dans des conditions mystérieuses. Il avait 38 ans.

Alain le Ninèze avec ce Dernier sommeil selon Caravage raconte l'histoire passionnante d'une transgression dans le traitement d'un sujet religieux : la Dormition de la Vierge (son dernier sommeil en présence des apôtres avant sa glorieuse Assomption vers le ciel) transformé par Caravage en un dernier sommeil qui est celui de la mort (d'une prostituée) et non celui d'un prélude à la vie éternelle. le roman d'un chef d'oeuvre qui est également l'histoire de Caravage (tout aussi passionnante) à un moment où sa vie bascule vers le plus sombre, s'appuyant sur les écrits des deux premiers biographes contemporains de Caravage, Giovanni Baglione et Guilio Mancini, ainsi que sur des études récentes consacrées au peintre.

Merci à Babelio et aux Éditions ateliers henry dougier
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Lors de mon voyage à Rome, il y a quelques années, j'ai eu la chance de pouvoir admirer quelques oeuvres du Caravage.
A la suite de ce voyage, je m'étais promis de lire sa biographie romancée « La course à l'abîme » de Dominique Fernandez qui se trouve dans ma PAL.
Ne dérogeant pas à ma réputation de lectrice super dispersée, je me suis tournée vers d'autres lectures et c'est finalement grâce à un autre auteur que je me suis retrouvée à lire un livre retraçant une partie de la vie de ce peintre.
Alain le Ninèze nous fait rentrer dans l'entourage proche du Caravage puisque le narrateur n'est rien d'autre que Cecco del Carravagio, un de ses élèves.
Cecco, sous la forme d'un journal, va nous relater un des épisodes les plus marquants de la carrière du Caravage. En effet, une grande partie de cette histoire tourne autour du célèbre tableau intitulé « La mort de la Vierge » qui date de 1606. Ce tableau, que son créateur a voulu très réaliste, va se voir refuser par les religieux commanditaires du dit-tableau. En effet, une des raisons du refus est entre-autre que Caravage s'est inspiré du cadavre d'une prostitué pour représenter la vierge.
J'ai beaucoup aimé cette histoire, fort courte, car ce petit livre (par la taille, mais non par le contenu), nous fait plonger dans une période fort intéressante de l'histoire de l'art.
Je vais replonger dans ma Pal pour repêcher « Au bord de l'abime », car clairement, j'ai envie de retrouver ce peintre génial, disparu prématurément, puisqu'il n'avait même pas quarante ans lors de son décès.
Encore merci à Babelio pour son opération masse Critique ainsi qu'aux éditions henry dougier pour l'envoi de ce livre.



Challenge ABC 2021/2022
Challenge Multi-Défis 2022
Challenge A travers l'Histoire 2022
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Vers 1601, Caravage avait reçu la commande d'un tableau représentant "La Mort de la Vierge" pour l'autel de la chapelle dans l'église de Santa Maria della Scala au Transtevere. le tableau aurait dû être livré avant la fin de l'année, mais cinq années s'écoulèrent..

Dans une Rome en perpétuel mouvement, Caravage livre enfin "La Mort de la Vierge" en 1606. Hélas, dès le tableau installé dans son autel, celui-ci fait scandale. le prieur des pères carmélite le fait enlever à cause du soi-disant "scandale" : Caravage aurait utilisé comme modèle pour sa Vierge une prostituée retrouvée morte dans le Tigre.

Comme souvent chez le Caravage la lumière est vraie, la lumière délivre la vérité sur la vraie vie, le clair obscur est omniprésent. La lumière ici exhale la mort physique du seul personnage entièrement éclairé, la Vierge, en rien cela renvoie au rituel funèbre comme l'Eglise l'entend.

Alain le Ninèze a travers ce très court roman, et le traitement du scandale nous fait revivre les dernières année du Caravage, les rouages de l'art de la ville Eternelle. Caravage étant déjà un artiste célèbre dans les années 1600, se fait confier de nombreuses commandes. Mais, il est aussi un bagarreur, ce qui fait des dernières années de sa vie un vrai roman d'aventure.

"Le dernier sommeil selon Caravage" est un roman d'art, d'aventure, très rythmé, addictif en tout point, où l'on apprend énormément sur l'art en Italie mais sur la vie et les techniques du Caravage. L'épilogue avec les lettres et les regards croisés sont absolument exquis.

Un petit roman extrêmement bien exécuté, idéal pour ceux qui s'intéresse et veulent découvrir une petite part de la vie du Caravage et de l'un de ses tableaux les plus connus au monde (à découvrir au musée du Louvre) !
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Amoureux des oeuvres du Caravage,j'ai été attiré par cet ouvrage qui met en forme de récit la période cruciale de la vie du peintre où il réalisa "La mort de la Vierge"dont la reproduction accompagne le texte. Basé sur des biographies de qualité ,il raconte ces jours par l'intermédiaire de proches de l'artiste (Francesco Buoneri principalement) ,ses échecs et ses succès artistiques mais aussi ses frasques . Si du point de vue documentaire le texte est intéressant ,du point de vue romanesque il m'a paru plat ,trop désireux de fournir des éléments d'information pour donner vie aux personnages et aux dialogues
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Le postulat de cette collection "Le roman d'un chef-d'oeuvre" selon Henry Dougier est que :
- Certains tableaux ont cette étonnante capacité de nous réenchanter, corps et âme, de mobiliser notre mémoire, notre imaginaire, nos émotions. Mais comment sont-ils nés ? Dans quelles circonstances et à quel moment de la vie de l'artiste ? ;
- Chaque auteur de cette collection raconte la véritable saga d'un tableau en le mettant en scène à l'époque et dans le lieu où il a vu le jour ;
- Ces fragments de notre patrimoine universel sont une source inépuisable d'émerveillement et d'empathie.
Et que face aux violences du monde, à nos peurs, à nos tentations de repli sur soi, la voix des artistes réconcilie, réveille et rassemble. Résonne alors en nous cette quête éperdue du beau. La beauté. Simplement.

Et bien c'est encore le cas avec le volume de cette collection consacré à Caravage et un tableau charnière dans son oeuvre La Mort de la Vierge.
Ouvrage que j'attendais avec encore plus d'impatience depuis un récent séjour à Rome, pendant lequel j'ai suivi "l'itinéraire Caravage" de Dominique Fernandez dans "Le piéton de Rome"

Alain le Ninèze, nous emmène avec Francesco "Cecco" Buoneri, plus connu sous le nom de Cecco de Caravaggio, qui fut l'assistant le modèle et l'ami de Caravage, "à un moment où la vie du peintre bascule dans une "course à l'abîme" titre donné à Dominique Fernandez à sa magnifique et somptueuse biographie romancée.

Ce tableau est une commande passée à Caravage en 1601 pour orner la chapelle de Laërte Cherubini, dans l'église Santa Maria della Scala in Trastevere à Rome.
Les moines souhaitent une représentation de l'épisode de la Mort de la Vierge ou plutôt une dormition. Mais une fois terminé, le tableau est refusé par les moines qui se tourneront vers le peintre Carlo Saraceni pour une nouvelle la Mort de la Vierge plus "académique".

Les moines auraient motivé leur refus du fait du "non-respect" de l'iconographie traditionnelle de ce sujet.
En effet le Maître, se serait inspiré, pour représenter Marie, d'une prostituée qui avait été sa maîtresse et qui se serait noyée dans le Tibre.
Représentée comme une femme du peuple, Marie a un visage d'une telle blancheur qui révèle sa mort, son corsage légèrement dénoué comme un ultime appel d'air mais vain, sa main gauche pend sans grâce dans le vide, tandis que l'autre repose sur son ventre gonflé.
Ses pieds sont nus et sales comme souvent chez Caravage (comme par exemple dans la crucifixion De Saint-Pierre à Santa Maria del Popolo) .
Les objets ont aussi leur importance comme la couverture marron qui évoque le froid mortel, la bassine au premier plan comme pour signifier toute absence d'aspect divin et que le corps de la Vierge subira la toilette mortuaire, et enfin le rideau présent comme un obstacle à l'Assomption.
Marie comme une simple humaine... Et ancrant le tableau dans une réalité, tout sauf sacrée.

Avant que Caravage ne propose cette version du récit de la mort de la Vierge, il était d'usage de figurer ses derniers moments sur terre au travers d'une assomption ou d'une dormition.
Les peintres la représentaient donc soit bien vivante dans une éclatante assomption la conduisant au ciel par des anges, soit comme paisiblement endormie.
Quoiqu'il en soit il fallait bannir les traces ou les marques de la mort. Caravage s'affranchit de ces codes en introduisant une dimension profane à cette scène sacrée. 

De plus il fallait que dans ces représentations classiques soient présentes des personnalités bibliques.
La version de Caravage n'y déroge pas : en effet, Jean est bien présent sous les traits du fils de la maison, en pleurs, au chevet de la mère mourante, un autre apôtre se morfond de chagrin, un troisième a le souffle coupé, tandis que d'autres préfèrent détourner les yeux de cette scène. Au premier plan, une jeune femme semble faire la toilette mortuaire de la Vierge, comme le relate Jacques de Voragine dans "La Légende Dorée".

En résumé, dans la vie de Caravage, il y aura un avant et un après, mais ça c'est une autre histoire, d'autres histoires, d'autres tableaux... D'autres histoires de tableaux...

Le dernier mot de ma critique reviendra à Cecco :
"je suis toujours surpris de la vitesse à laquelle il travaille. Pas d'esquisse préparatoire, il dessine en passant directement les couleurs sur la toile. Jamais non plus de repentir. L'oeuvre naît sous son pinceau comme par miracle, telle qu'elle sera pour les années et les siècles futurs."
Et j'ajouterai pour notre émerveillement
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Encore jeune collection, "le roman d'un chef-d'oeuvre" aux éditions Henry Dougier mérite toute l'attention. le concept est assez simple : raconter, de manière romancée, les coulisses d'une oeuvre d'art.

Après avoir lu "Les scandales d'un naufrage selon Géricault", j'espérais ardemment une arrivée prochaine du Caravage au catalogue... L'attente ne fut guère longue !

Ayant un très fort penchant pour le maître du clair-obscur et eu la chance de revoir récemment "La Mort de la Vierge" dans la Grande galerie du Louvre, je ne pouvais que saliver à l'annonce de cette publication !

Michelangelo Merisi, dit le Caravage (en français), peint en 1606 "La Mort de la Vierge", tableau crûment réaliste quand ses commanditaires s'attendaient à plus de sacré...
Peintre en vogue, un peu voyou, se déplaçant épée à la ceinture - un privilège acquis de l'un de ses protecteurs -, il détonne dans le paysage artistique, à la hauteur de l'effet de ses toiles dans le milieu de la peinture. Nicolas Poussin dira de lui qu'il "est venu pour détruire la peinture".
Pour ce tableau, qu'il n'appelle pas "dormition" mais bien "mort", il fait appelle à une prostituée pour servir de modèle pour la Vierge, et à une "repentie" pour représenter Marie-Madeleine - ce qui choqua moins. D'autres éléments de la composition poseront problème, à (re)découvrir dans le livre.

Sur la forme, Alain le Ninèze réussit son exercice en composant un agréable mélange de formes. Journal intime d'abord, puis correspondance épistolaire, avant de reprendre le chemin du réel en condensant en de courts paragraphes les informations connues sur les différents protagonistes. Puis en laissant la parole à diverses personnalités s'étant exprimées - par oral ou écrit - sur le Caravage, et plus particulièrement sur ce tableau.
Le romancier place de savoureuses formules dans la bouche du peintre, et tout ceci apparaît comme fort vraisemblable.

À lire ou faire lire pour découvrir la vie du maître, ou s'évader à l'évocation des différents tableaux cités au fil des pages.
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Avec ce petit livre de 120 pages, nous entrons dans le monde de Michelangelo Merisi plus connu sous le nom de Caravage. Un récit qui mêle fiction et repères historiques pour mieux nous faire connaître l'histoire d'un des chefs d'oeuvre du peintre italien né en 1571.
En 1606, La Mort de la Vierge, ce tableau que nous pouvons admirer encore aujourd'hui au Louvre, n'apporte pas à son auteur le succès qu'il espérait. Bien au contraire, il déclenche les foudres de son commanditaire tant il ne correspond pas à ses attentes. le modèle choisi pour représenter la Vierge n'est autre que le corps d'une prostituée retrouvée noyée dans le Tibre. Sa peinture ne correspond pas non plus à la représentation de la Vierge telle qu'il était de bon ton de le faire à l'époque.
C'est par la voix de ses deux assistants, Cecco del Caravaggio et Mario Minniti, amis, modèles et/ou compagnons de l'époque que nous sont contées les dernières années de la vie du grand homme. On ouvre ainsi une parenthèse temporelle afin de mieux se représenter ce que pouvait être la vie du Caravage. J'ai beaucoup aimé la forme du témoignage dans le style d'un journal tenu par Cecco del Caravaggio mais aussi de l'échange épistolaire entre lui et Mario Minniti.Un vrai plaisir de lecture, une belle découverte et une réussite pédagogique avec en plus deux rabats qui offrent en illustrations le tableau dans son ensemble ainsi qu'un détail agrandi, ce qui donne au lecteur toute opportunité de suivre les détails et les explications qui sont fournies dans le livre. Un chef-d'oeuvre romancé avec de nombreux repères biographiques et un beau travail de recherches bibliographiques. de nombreuses oeuvres sont citées et pour ma part je retiendrais la spécificité de la technique du clair obscur magnifié par le Caravage. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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J'avais vaguement en cours d'histoire d'art vu des informations sur cette oeuvre de Caravage. Je savais que l'Église avait refusé ce tableau ne répondant pas à ses canons, l'humanité et la vulgarité mortelle de la Vierge étant trop présentes à son goût. Je me souviens dans le cours, qu'il y avait vaguement été question de ce vide que masque cette grande tenture rouge. Et c'est déjà pas mal.

Mais grâce à Alain de Ninèze, qui est - faut bien le dire - très bien renseigné sur le peintre, la profondeur de l'oeuvre comme de l'artiste m'est apparue dans toute sa complexité et sensibilité ; me laissant entrevoir ainsi le lien et la blessure qui unissent l'oeuvre au peintre. du moins si on part du principe que Riccardo Bassani et Fiora Bellini racontent la vérité sur Anna Bianchini en modèle de la Vierge. Car en effet, il semblerait selon ces historiens d'art, que le modèle qui servit pour la représentation de la Sainte Vierge était une prostituée avec qui Caravage a entretenu des liens forts.

Néanmoins, si on découvre dans ces pages la genèse de ce tableau, si on voit dans ces pages un peintre qui peint vite (ça change de Léonard de Vinci !), qui aime à choisir ses modèles dans la rue, un peintre moins imbu de lui-même qu'un Michel-Ange Buonarroti, un peintre avec ses problèmes (et pas des petits !) et son entourage. J'ai pour ma part apprécié davantage le portrait psychologique que l'auteur a dépeint de Caravage grâce à des lettres d'époque. Donnant ainsi, et même si c'est discutable, un fond d'authenticité à ce livre. Certes, le coup du peintre ou de l'artiste torturé, sombre, bourru, qui souffre de la pauvreté ou du quand dira-t-on, et qui connaît mille problèmes avec la loi, c'est à défaut d'être éculé déjà bien connu. Mais le fait est que c'est bien la vie de Caravage, donc on ne peut pas en vouloir à l'auteur de ne pas faire dans l'originalité, surtout que l'écriture ne rattrape même pas ce point. Cependant, il faut bien admettre que sans cela le livre serait passé à côté de l'oeuvre et de l'artiste avec un coeur qui bat. L'auteur ne partageant de surcroît que le minimum, laissant au portrait de l'artiste ce que l'histoire a de silence.

Outre Caravage, soulignons aussi la grande érudition d'Alain le Ninèze qui nous partage son savoir par des petites notes en bas de page mais aussi par le décor et les informations glissaient çà et là dans les paragraphes. Finalement on en apprend autant sur Caravage que sur Rome en ce temps.

En résumé, c'était un livre court à l'écriture pas si fantastique, mais pour tout ce que l'on découvre il vaut la peine d'être lu.

Éditions Atelier Henry Dougier.
Lien : http://voyagelivresque.canal..
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Le récit est sous forme de journal, suivi de lettres. Ecrit par celui qu'on appelle « Cecco del Caravaggio », qui est à la fois son assistant et son amant.
Nous sommes en 1606
Certes pour une « Dormition de la Vierge », il manque la sérénité, les angelots… et la douceur… Lui c'est la mort dans la vraie vie qu'il propose, dans des tonalités foncées et non sous le bleu du ciel… Et cela ne va pas plaire du tout !!! Et de plus le modèle va faire scandale… une prostituée retrouvée noyée après avoir été assassinée…
Pour lui la peinture doit refléter le monde, les êtres et les visages humains. Les personnages représentés ne sont pas des images pieuses. Il montre la vie, la mort… et quand il se représente lui-même sur des tableaux il s'enlaidit « comme s'il voulait figurer le démon intérieur qui le hante »
Le roman nous parle de sa peinture, de ses ennuis avec la justice (assassin, prisonnier, en exil…) , des différents tableaux qu'il a peint, des villes où il a vécu, contraint de fuir de plus en plus loin de Rome,( Naples, Syracuse, Messine) de ses rapports avec d'autres personnes et en particulier avec le peintre Rubens, de sa technique de peinture, de la société qu'il fréquente, des plus importants collectionneurs de l'époque, de la manière de se procurer des oeuvres à moindre coût, de ses modèles, des ennuis qu'il a avec les autorités et la police, de ses fréquentations, de ses protecteurs ( en particulier La marquise Costanza Colonna, épouse de Francesco Sforza), de son exil qui le conduira à la mort.

J'ai eu envie d'en savoir un peu plus sur le Caravage ( et je ne vais pas m'arrêter là) après avoir vu la remarquable série télévisée « Ripley » .
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J'ai découvert cette collection, le roman d'un chef d'oeuvre, avec La femme moderne selon Manet, et je ne m'en lasse pas.
Pour découvrir le Caravage, que je connais très peu, j'ai retrouvé Alain le Ninèze qui raconte cette fois le tableau La mort de la Vierge, exposé au Louvre.

En 1606, la rumeur court qu'une prostituée bien connue du Caravage aurait servi de modèle à la Vierge.
Le point de vue adopté dans le dernier sommeil selon Caravage est celui de Cecco del Carravagio, élève et amant du célèbre peintre.
Il nous relate les faits et gestes de ce dernier depuis le refus de son tableau par les moines qui l'avaient commandé, jusqu'à sa condamnation à mort et sa fuite hors de Rome.
Les quatre années qui suivront, faites d'exils, de fuites, de tentatives de se ménager un retour à Rome sans danger, nous sont rapportées au travers des lettres que Mario Minniti, autre ancien élève de Caravage, adresse à Cecco.

Ce court roman m'a beaucoup plu, il fait vivre le tableau et son peintre, nous plonge dans l'époque et dans les tourments du Caravage.
Le format me plait toujours autant et j'ai passé beaucoup de temps pendant ma lecture à scruter l'oeuvre ou l'agrandissement représentés dans les rabats intérieurs.
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