Dans cet essai, André Lebeau apporte comme le précise le sous-titre [ses] réflexions sur la survie de l'humanité.
Dans la première partie, il part sur un constat. La civilisation humaine, comme les autres créatures terrestres, ne vit que parce qu'elle dispose d'air, d'eau et de nourriture. Elle assoit son développement sur la technicité qui ne peut fonctionner que si elle dispose de l'énergie.
Donc sans air, eau ou nourriture pas de vivants. Sans énergie, pas de développement, de progrès et de maintien du niveau de vie actuel.
De ces quatre besoins, l'air est pollué et entraîne le réchauffement climatique. Avec la hausse des températures, le cycle de l'eau et ses caractéristiques évoluent. Ces deux éléments influent sur nos capacités à sustenter une population humaine toujours en augmentation. Quant à l'énergie, elle est à majorité d'origine fossile, ce qui pollue l'air. La boucle est fermée.
Alors que peut-on faire ? Les piste d'André Lebeau, géophysicien de formation, sont la substitution des produits pour assainir l'air et l'eau et la substitution de l'énergie fossile par des énergies non pas renouvelables mais plus rentables, notamment la fusion nucléaire, qu'il ne faut pas confondre avec la fission qui est la technique actuelle de l'énergie nucléaire. A cela, s'ajoute la nécessité d'une gouvernance supranationale qui prendrait le dessus sur les intérêts des états et une maîtrise de l'explosion démographique humaine par une régulation des naissances.
Bon, ce sont des pistes mais qui restent, à mon sens, utopiques. La substitution des produits a déjà débuté. La couche d'ozone n'est plus attaquée. Les engrais possèdent des remplaçants. Cependant, la nécessité d'optimisation de la production agricole impose toujours ses règles, surtout s'il faut nourrir le monde.
L'énergie fossile est toujours amplement utilisée. La substitution par des énergies renouvelables n'est pas suffisante, sauf si nous acceptons de réduire notre manière de vivre. L'emploi de la fusion nucléaire, peu dangereuse et produisant moins de déchets, est encore en phase exploratoire.
La gouvernance supranationale est illusoire car elle demanderait une acceptation par chaque pays de perdre son indépendance. Ce n'est pas gagné. Quant à la maîtrise démographique, c'est un point de vue politique délicat, qui reste, de toute manière, utopique aussi.
Le travail de Lebeau n'est pas négligeable et enrichit le débat. Si la première partie, plutôt orientée sur les constats, est intéressante, la deuxième partie a été lassante. le scientifique s'est perdu dans sa démonstration. Je n'ai pas compris ce qu'il voulait montrer. de plus, il répète ses idées ce qui donne l'impression au lecteur que je suis de tourner en rond. Donc, plutôt bof comme ouvrage.
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Avec acuité, il décortique les relations d'interdépendances tissées entre, d'une part, l'humanité et le système technique aiguillonné par le marché sur lequel elle a posé la civilisation, et la biosphère d'autre part.
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