Prisonnier de mon corps

Merci beaucoup à Babelio et aux éditions Amphora pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la dernière Masse critique et je dois dire: "Quelle claque!"
Ce témoignage est tellement poignant et percutant et tout le long de ma lecture, je me suis demandé comment je réagirais dans la même situation.
Il y a une réelle force dans ce livre. Une force et une énergie dans l'écriture tout d'abord car comme David Ledun l'explique dès le début de son témoignage, il n'a pas le temps ni la possibilité de se perdre en détails et artifices littéraires... On sent à la fois la colère, la haine de la maladie, le sentiment d'injustice et de punition. Pourquoi moi? David Ledun nous fait comprendre avec justesse à quel point l'enfermement inexorable, la perte totale d'autonomie, de mouvement, de parole, de liberté est difficile à concevoir et encore plus à accepter. "Comment parvenir à imaginer l'inimaginable?"
Prisonnier de mon corps est un témoignage magnifique dans lequel l'expression "vivre chaque jour comme si c'était le dernier" prend tout son sens. On est ému du profond désarroi de David imposé par l'absence de communication et par la dépendance aux autres pour les plus petits gestes du quotidien mais on est transporté par la force de l'amour, de l'amitié omniprésents dans le livre. C'est le combat d'un homme fort mais simple, isolé dans son corps mais tellement aimé et entouré.
Ce qui m'a particulièrement marquée, c'est également l'importance du regard, car il ne reste bientôt plus que lui pour s'exprimer. le regard de son fils Simon qui observe son père et qui est inquiet, c'est le premier signe d'alerte. L'absence de regard aussi, à l'instar du médecin qui lui annonce froidement le diagnostic qui va briser sa vie sans même le regarder. La douleur de se voir diminuer peu à peu dans le regard des autres et d'en prendre conscience jour après jour. La réflexion de David sur son passage au fauteuil roulant est d'ailleurs particulièrement poignante parce que sa maladie devient visible aux yeux de tous "Cette fois, cela se voit. Pas dans mes yeux, mais dans le regard des autres." le regard encore lorsque David doit annoncer la nouvelle à ses fils, la peur de l'abandon: "Nos regards se croisent à nouveau, et il voit la peur envahir mon visage."
Mais le combat de David, c'est aussi et surtout de vouloir continuer à voir de la fierté dans les yeux de sa famille. Se battre contre la maladie, gagner un jour, conserver toujours un peu plus de mobilité, ne pas abandonner pour lui-même mais aussi pour sa famille. Pour ses fils qui ont tellement besoin du regard bienveillant et protecteur de leur père, qui le cherche dans chacune de leurs actions, comme par exemple Grégoire qui a besoin de sentir ce regard au moment de marquer un but lors du tournoi de foot destiné à lever des fonds pour leur voyage aux Etats-Unis.
Ce récit est finalement un récit de victoires, toutes celles que David a remportées contre cette "saloperie" de maladie. Un récit fort d'un homme vivant, une leçon de vie.

Dans le cadre d'une masse critique, j'ai lu le livre  "Prisonnier de mon corps " de David Ledun chez @edamphora . C'est un livre que j'avais mis dans ma wishlist depuis sa sortie et j'ai été contente et surprise de le retrouver dans une masse critique.
Je remercie @babelio_ et la maison d'éditions pour leur confiance et cette opportunité de découvrir cet ouvrage.

David Ledun, atteint de la maladie de Charcot, nous livre un témoignage poignant sur son quotidien, sur son combat contre la maladie. Il nous explique aussi comment sa famille a rebondi en créant l' @association_espoir_sla ainsi que la marque @shop_espoir permettant de lever des fonds pour financer la recherche (1€ par article vendu).

Que dire de ce livre !  C'est une belle claque, une leçon d'humilité, de résilience, une ode à l'amour, une ode à la vie mais surtout un récit rempli d'espoir.

Comme le dit David Ledun, cela peut toucher n'importe qui, n'importe quand. Forcément, en lisant ce livre, on tente de se projette en se disant qu'aurais je fait  face à cette maladie si cruelle. Mais difficile d'imaginer réellement ce qu'il vit au quotidien et il est impossible de se mettre à sa place sans le vivre.

En lisant ces mots, l'expression《 Vivre chaque jour comme si c'était le dernier》 prend tout son sens. Alors certes, ce battant est Prisonnier de son corps mais bel et bien vivant avec des rêves et encore des projets comme il nous l'explique si bien.

Un témoignage qui nous réfléchir sur le sens de notre vie et nos priorités.

Pour conclure, j'aimerai avoir une pensée pour ceux qui se battent contre la maladie, à tous ceux partis trop tôt 🌟, mais aussi aux proches des malades dont la présence est indispensable dans ce combat.

Je remercie les éditions AMPHORA, et Babelio pour ce témoignage reçu lors d'une masse critique. J'ai été très touchée par le vécu de David Ledun ! Moi qui ai tendance à penser que lorsqu'on atteint une certaine dépendance physique, on survit plutôt qu'on ne vit, me suis pris une sacrée claque ! David Ledun m'a prouvé que lorsqu'on a encore sa pleine conscience psychologique, on peut encore profiter pleinement de la vie et des gens que l'on aime. Ce témoignage m'a beaucoup appris sur la maladie de Charcot et le vécu des malades atteints, mais aussi de leur entourage. J'ai été bouleversée par l'élan de solidarité dont a bénéficié David Ledun à plusieurs reprises, et par l'amour inconditionnel de sa femme et de ses enfants. Tous sont extrêmement forts, et leur histoire apporte beaucoup de force et d'ESPOIR ! Un magnifique témoignage, positif, plein de vie et jamais larmoyant !