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sur 10991 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En ces temps de relents racistes nauséabonds et d'intolérance qui s'insinuent dans notre pays comme de violences policières aux Etats-Unis, il est bon de lire ce roman publié en 1960, en plein coeur de la lutte pour les droits civiques des Noirs. Un hymne lucide à l'humanisme, à l'amour paternel et fraternel, un roman d'apprentissage plein de fraîcheur et qui ne renferme pas que de bons sentiments.
Unique livre publié par Nell Harper Lee (à part une suite en 2015), «To Kill a Mockingbird » fut couronné par le prix Pulitzer en 1961 et vendu à 40 millions d'exemplaires. L'action se passe entre 1932 et 1935 dans une petite ville d'Alabama, encore blessée par la Grande Dépression et toujours marquée par la défaite de la guerre civile et l'émancipation des esclaves.
C'est la chronique tendre et drôle d'une petite fille délurée – Scout – et de son frère Jem, à peine plus âgé qu'elle, élevés par leur père Atticus, avocat et représentant à la Chambre des députés de l'Etat. Cet homme est la probité incarnée. Issu d'une jadis riche famille blanche, il se situe bien entendu dans la bonne bourgeoisie de la cité, où tout le monde se connaît depuis plusieurs générations.
Atticus est désigné d'office pour défendre l'indéfendable : Tom Robinson, un Noir, est accusé d'avoir violé une Blanche, crime passible de la chaise électrique. Cela suffit pour qualifier Atticus d'« ami des Nègres » et le mettre, lui et ses enfants, au ban de la microsociété bien-pensante de la petite cité de Maycomb, d'autant plus qu'il s'interpose pour éviter à son client un lynchage avant le procès.
A l'audience, l'avocat, rigoureux et talentueux, montre à quel point l'accusation est mal étayée. Faufilés dans la salle du tribunal, Scout et son frère, toujours accompagnés de leur copain Dill, suivent attentivement les débats. La délibération du jury s'éternise : bien évidemment, le résultat était écrit d'avance mais Atticus Finch est le seul homme à contraindre un jury à délibérer aussi longtemps. Cela est déjà, selon lui, un pas en avant. Tom Robinson néanmoins est condamné à mort mais Atticus espère renverser le verdict en appel. Tom n'attendra pas la fin de la procédure, il sera tué en tentant – c'est ce que déclarent ses gardiens – de s'enfuir. Cependant, la vengeance à l'encontre d'Atticus, qui a osé mettre en doute le témoignage de la famille de la victime, n'est pas close …
Voilà un livre émouvant, dense, fluide, accessible à tout niveau de lecture, construit comme un thriller, qui doit être lu par chaque homme et femme, chaque adolescent, un ouvrage aussi fondateur que « Inconnu à cette adresse » de Kressmann Taylor. Au moment où la violence interraciale corrompt les nations civilisées, apprendre à reconnaître le bien du mal et la justice de l'intolérance est un objectif qui n'a pas pris une ride. Harper Lee, décédée en février de cette année, aura au moins connu la satisfaction de voir Barack Obama accéder à la Maison Blanche …
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Je me suis ennuyée pendant toute la première partie du livre jusqu'au procès, à partir de là le rythme s'accélère et j'ai beaucoup aimé la seconde partie. Un joli conte initiatique qui bien évidemment à l'époque où il a été écrit a fait scandale. La façon dont le père élève ses enfants est contraire à la morale bien-pensante et à la religion très présente dans cette région du Sud des USA. de plus la haine contre les noirs est omniprésente dans le roman et l'injustice criante. Il faudra des années pour changer un peu tout cela et encore. Ce livre pourrait être le témoignage de n'importe quelle petite ville rurale en 1960 dans le Sud des Etats-Unis.
C'est vrai qu'il y a bien des mystères et cela collabore à l'atmosphère de conte. le personnage de la romancière est elle aussi très mystérieuse et c'est peut être ceci qui m'a le plus intriguée (son seul livre publié). Les quelques notes en fin de roman sont une idée de roman à eux seuls. Ce livre m'a beaucoup fait penser à la couleur des sentiments. Je pense qu'il fallait être bien courageuse pour écrire ce genre de livre en 1960.
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"Tirez sur tous les geais bleus que vous voudrez, si vous arrivez à les toucher, mais souvenez-vous que c'est un péché que de tuer un oiseau moqueur. "

Véritable monument de la littérature américaine, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur est un livre qu'il faut avoir lu au moins une fois dans sa vie. Malgré certaines longueurs et des références historiques parfois décourageantes pour un lecteur français, ce livre est un incontournable en ce sens qu'il dépeint l'Alabama profondément ségrégationniste des années 30 et éclaire le lecteur sur la difficile accession à la justice et aux droits civiques les plus élémentaires de la population noire américaine.

Le procédé narratif utilisé par Harper Lee qui consiste à placer le lecteur à hauteur d'enfant n'a rien de bien original. de nombreux auteurs s'y sont déjà essayés avec succès mais tout le talent de Harper Lee réside dans la double voix qu'elle donne à son personnage. Il représente à la fois la nostalgie de l'enfance d'Harper Lee (la dimension autobiographique est flagrante !) et son porte-parole dans son combat antiségrégationniste. Dans une Amérique profondément marquée par la ségrégation (n'oublions pas que le roman de Harper Lee a été publié en 1960, à l'époque des manifestations autour des droits civiques aux États-Unis), son choix de faire parler une petite fille n'a rien d'anodin ! Utilisant la naïveté de cette fillette, elle montre toute l'incohérence et l'hypocrisie de la société américaine de l'époque et confronte le lecteur à l'absurdité des préjugés. Si Scout a la candeur et l'innocence de ses huit ans, elle a aussi bien souvent les mots justes ! le lecteur réalise que le monde n'a besoin de rien d'autre qu'un peu de naïveté et un regard libre de toute pression de la majorité pour devenir plus humain ! C'est un roman à contre-courant des idées dominantes de son époque que Harper Lee a écrit, mais c'est surtout un récit plein de poésie et d'humour décalé, qui vise avant tout à faire évoluer les mentalités ! Malheureusement, en plus de cinquante ans, celui-ci n'a pas pris une ride...

Bien loin de n'être qu'une chronique judiciaire (le procès de Tom Robinson ne représente au final qu'une petite partie de l'histoire), Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur se veut également roman initiatique. le roman d'apprentissage qui décrit l'éveil à la conscience d'une petite fille, son passage de l'innocence à l'expérience. D'une tendresse et d'un humour sans pareils, il ne pourra que séduire l'amateur de roman en lui rappelant ses propres souvenirs d'enfance. le texte de Harper Lee est d'une telle drôlerie et ses personnages sont si attachants (à commencer par Scout, la jeune narratrice que l'auteure à su rendre crédible, sans afféterie ni clichés) qu'on aurait presque l'impression d'entendre parler cette toute jeune fille à la langue bien pendue ! le lecteur, s'il est attendri n'en est pas dupe pour autant ! Oui, Scout séduit par sa candeur mais elle ne trompe pas ! La leçon antiségrégationniste est tirée assez habilement et apprise en douceur ! C'est une très belle leçon sur la tolérance et le respect que Harper Lee a à coeur de transmettre ! Au fil des pages, le lecteur apprend, lui aussi, à ne pas tirer sur l'oiseau moqueur...

"S'il y a qu'une sorte de gens, pourquoi n'arrivent-ils pas à s'entendre ? S'ils se ressemblent, pourquoi passent-ils leur temps à se mépriser les uns les autres ?"

"Moi je pense qu'il n'y a qu'une seule sorte de gens, les gens."

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur est un roman qui a marqué le monde entier par son approche très pédagogique du racisme et de la ségrégation. Poétique, drôle, dramatique, c'est une oeuvre touchante portée par des personnages attachants et pleins d'humanité. A lire si on aime la littérature américaine.
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Je dois dire que je ne comprends pas l'engouement massif pour ce livre . Imitation, mode de l'époque?..Bref, On y parle des jeux de l'enfance, des commérages, d'un père distant et rigide, de l'éducation publique absurde, puis de la loi en cours et du racisme, mais franchement que tout cela est lent, blablateux. Nombre de livres sur ces sujets sont infiniment plus intéressants...
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J'ai apprécié la lecture de ce livre, mais j'avoue avoir été un peu déçu par rapport à ce que j'en attendais. Je pensais que le procès aurait occupé une place plus importante, vu le résumé. Mais le point fort du livre, est que l'auteur nous d'écrit cette histoire du regard incisif de la petite Scout, sur l'hypocrisie de la société, sur les relations humaines, entre les différentes classes sociales, entre les blancs et noires. Cette petite Scout est trop attachante, elle apporte gaieté, sourire, dans cette histoire qui aurait pu être plus déprimante sans elle et son frère Jem. Un livre qui nous donne une très belle leçon d'humanité.
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j'ai piqué ce livre de ma pile a lire on dit que c'est le meilleur livre est que on doit le lire au moins une fois dans sa vie donc j'ai tenté le coup et j'ai constatais que il manque de chronologie, les personnages ne sont pas bien developpés
ce livre me fait pensé au malheur de sophie de la contesse de segur mais en version rigide, et moins enfantin y'a certe de la sagesse dans ce livre c'est tres moralisateur ce qui m'a plu dailleur mais a chaque lecture je me sens tendu c'etait pas une lecture fluide et souple donc voila c'est un bon livre c'est tout sans etre excellent .ca parle de la vie en alabama au sud des etats unis elle l'a appellé " ne tirer pas sur l'oiseau moqueur" puisque loiseau moqueur c'est un oiseau tres prisé et ca represente cette partie des etats unis le livre est raconté par scout decrivant ses aventures et son comté le maycomb elle etait fille plutot garcon manquée vu que sa mere etait morte la laissant petite
la partie que j'ai aimé c'est l'audience de tom un noire qui a eté jugé a tort pure manipulation d'un pere incarnant le diable nomé bob ewil. tom a ete tres bien defendu mais helas le systeme est plus fort que les moeurs mais atticus finch ne faisait pas parti du systeme pouri d'alabama, il defendait le noir innocent avec ardeur et competence dailleur atticus finch "pere de scout" apparait comme un personnage bien, respectable et noble dailleur il disait a sa fille : " la seule chose qui ne doive pas ceder a la loi de la majoritéest la conscience de l'individu"
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Voici un best-seller qui ne m'a pas vraiment convaincu. Ce livre nous transmet un message très conventionnel et très basique : « ce n'est pas bien d'être raciste parce que les noirs sont des hommes comme chacun de nous ». C'est certain, mais n'est-ce pas un peu simpliste ? En contrepartie l'auteure nous plonge dans le personnage du noir très caricatural : ils sont tous bienveillants, aidants, sympathiques, bien élevés, respectueux de leur prochain. La première partie, avant le procès, m'a carrément ennuyée. Tous ces problèmes de voisinage et ces personnages un peu déjantés ne m'ont pas convaincu. Par ailleurs, j'ai mis un certain temps à percuter que c'est de leur père que les enfants parlent lorsqu'ils l'appellent par son prénom ! Est-ce la façon d'élever les petits américains dans les années 30 ? Un peu surprenant ! La deuxième partie, le procès proprement dit, m'a un peu plus retenue. Harper Lee y aborde les points principaux : la ségrégation raciale et l'égalité entre les hommes quelque soit leur couleur. En définitive, seule son écriture pleine d'humour a sauvé ma lecture.
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Pas simple d'écrire un avis quand on est à contre-courant. je ne vois qu'une majorité d'avis enthousiastes, c'est même un chef d'oeuvre pour certains, et c'est vrai que c'est suite à une de ces critiques que je me suis intéressée à ce livre.

J'ai trouvé le style brouillon, certains passages ont nécessité une re-lecture pour une meilleure compréhension. le sujet de ce roman est la ségrégation dans le Sud des Etats-unis en 1935, et pourtant je ne retiens que les jeux et l'insouciance des enfants, leur liberté. Scout, 8 ans, raconte avec ses yeux d'enfant, son quotidien.

Sur le même thème, j'ai préféré "la couleur des sentiments". Agréable à lire, mais pas une lecture que je vais garer en mémoire
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Un livre qui parle du racisme, de la justice (qui n'est pas la même si on nait noir ou blanc) ou de l'injustice .Un livre sur les valeurs de la vie.
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On m'avait présenté Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur comme un grand classique, un chef d'oeuvre, un de ces romans qu'il faut absolument avoir lu dans sa vie. Je m'y suis donc collée. Bon, ben franchement, ce n'est pas mal mais il n'y a pas de quoi se rouler par terre. L'action (ou plutôt l'inaction) se passe dans l'Alabama des années 30. Scout, la narratrice a huit ans et on père (le trop parfait Atticus Finch) est commis d'office pour défendre un homme noir accusé d'avoir violé une femme blanche. Avant d'en arriver là, il faut se farcir 200 pages de descriptions sur la vie étriquée du comté de Maycomb, aussi insipides qu'un programme socialiste aux élections européennes. Pendant 4 chapitres, Scout, son frère et un autre enfant (personnage absolument inutile) se posent des questions sur un voisin invisible. C'est passionnant... D'ailleurs, on fait connaissance avec tout le voisinage et on apprend des choses essentielles comme le fait que Miss Machin adore le jardinage. Il y a de temps en temps des péripéties palpitantes qui nous font dresser les cheveux sur la têtes: un chien enragé passe dans la rue et la maison d'une des voisines prend feu. Bref, après 200 pages d'un ennui mortel, on en arrive enfin à l'Affaire et, là, oui, c'est bien. Mais dans le genre roman sur les relations Noirs/Blancs dans le Sud des Etats-Unis, j'ai largement préféré La Couleur des sentiments (bien plus drôle) et la Putain respectueuse (bien plus percutant.)
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