J'ai découvert dans les critiques d'un de mes coups de coeur "
La couleur des sentiments" de
Kathryn Stockett que l'on faisait souvent référence au roman "
Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur". J'ai donc voulu découvrir ce livre qui était présenté comme un monument de la culture américaine.
Effectivement, beaucoup de thèmes communs comme le racisme et l'injustice, les lient mais je trouve l'ambiance différente.
Harper Lee nous décrit avant tout le regard d'une enfant sur le monde qui l'entoure. En 1935, dans l'Alabama,
L Histoire n'est pas terminée et les préjugés règnent en maître dans l'esprit de la "bonne" société puritaine. Scout, plutôt "garçon manqué" que petite fille modèle, n'a pas sa langue dans sa poche et n'hésite pas à poser à tous ces adultes enfermés dans leurs carcans, les questions qui dérangent. Elle va découvrir que celui qu'elle juge plutôt "vieillot", son père, est l'incarnation même de la droiture et que dans la vie, il faut aller au bout de ses idées. Même si parfois, la cause est perdue d'avance, c'est malgré tout un petit pas de plus vers un monde de tolérance.
L'ambiance un peu languissante de cette Amérique au temps de la Grande Dépression au début du roman m'a un peu découragée. Mais je reconnais que je me suis laissée vite prendre par l'histoire principalement au moment du procès. J'y ai cru, moi aussi, les preuves étaient là mais les préjugés ont remporté la partie.
Ce récit qui aurait pu être larmoyant gagne en légèreté grâce à l'angle de vue choisi par l'auteure, les yeux de cette fillette hors du commun. J''accorde aussi une mention spéciale à l'institutrice dont les réflexions parfois naïves m'ont bien amusée.