Décrire ce livre comme un chef d'oeuvre me semble exagéré mais l'écriture est incontestablement puissante et poétique et l'ouvrage se lit d'une traite.lLes personnages de Mohammed Leftah semblent exister au coin de la rue d'à côté, et la lecture des Demoiselles est un voyage en terre nubienne bien plus dépaysant et parfumé qu'un périple physique avec un tour operator. Un auteur à redécouvrir.
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Sans doute son meilleur écrit ("Le déshonneur du capitaine Ni' mat", oeuvre "posthume" (?) est plutôt plat et ennuyeux).
La prose est brillante et on rit à chaque page.
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Le style, le vocabulaire et la formulation des phrases sont géniaux, mais l'écrivain doit avoir une imagination et/ou un style de vie complètement morbide pour pouvoir écrire une telle histoire.
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Récit tragique crue et érotique où se mêle a la fois l horreur ordinaire et sensualité poétique au parfum d’orient : des prostitués de quartier transformées en schérazade qui essaieraient d’endormir leurs macs, bar sordides se transformant en palais des délices sous l’influence de l’alcool et du haschich, filles aux corps en forme d’amande, clients fortunés se prenant pour des sultans du temps passés . Beauté des corps masculins et féminin. L’auteur arrive à sublimer les ordures et mesquineries du quotidien pour nous en faire découvrir la partie la plus sensuelle et sublimes….Les personnages sont pieds et poings liés, tout est joué d’avance et la mort ou le déclin se cache peut –être dans un recoin : le destin va s’abattre sur eux de manière inexorable. Une réédition très rafraichissante en ce début d’année qui charmera les cœurs les plus frileux
Les filles-cicatrices ne pouvaient vivre leurs étranges amours, qui étaient autant de dénis à l'Amour, qu'en gardant au plus profond d'elles-mêmes, sans même en être conscientes, le désir de meurtre. Le désir vital d'assassiner les macs qui les exploitaient, après les avoir humiliées et dégradées.