Jack-Alain Léger avait initialement pensé à intituler son roman "Le Vif du sujet", "Autobiographie d'un autre" ou "Moï" avec un tréma pour désigner sa duplicité. Ce fut finalement "
Autoportrait au loup". On le voit, même dans le choix du titre, l'auteur est plusieurs, ses doubles le hantent (celui de son frère mort, surtout). Avec ce texte, on entre sans détour dans le cerveau d'un bipolaire, avec ses éclats, ses pulsions, ses délires, mais aussi ses hontes et ses regrets. le style est vif, baroque, touchant souvent, drôle toujours. le récit se déploie comme un roman, entrecoupé par des transcriptions de séances psychanalytiques, et des développement sur la littérature, dont une étude d'une rare intelligence sur
Proust et Mishima.