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Régis Lejonc (Autre)Gilles Baum (Autre)
EAN : 9782372730914
28 pages
Des Elephants (17/09/2020)
4.25/5   16 notes
Résumé :
Le musée ferme ses portes. Il n'a plus d'argent, il n'intéresse plus personne. Pour la dernière fois, le gardien Edson Arantes fait tinter sa cloche. On ferme, "Fechamos ! ". Qui sauvera de l'oubli la grande météorite, la collection de papillons, le crâne du premier Homme, les masques ticunas ?
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
La dédicace nous intrigue, celle dédiée au Musée de Rio de Janeiro.
Nous googlons, évidemment.
Allo, Wiki?
"... le 2 septembre 2018, vers 19 h 30 heure locale, un incendie s'est déclaré dans le palais de Saint-Christophe, lequel héberge le Musée national du Brésil, à Rio de Janeiro.
La perte sur le plan du patrimoine historique et culturel est considérable — « incalculable » selon les termes du président brésilien Michel Temer —, les collections du musée comptant en effet quelque vingt millions d'objets. Aucune victime n'est à signaler...
La police fédérale annoncera le 4 avril 2019 que l'incendie a été provoqué par un dysfonctionnement de la climatisation dans l'auditorium, et qu'il s'est propagé rapidement en raison d'un manque d'équipements de lutte contre les incendies..."
Merci messieurs les pompiers, merci Wiki.
Quelle perte pour L Histoire et le patrimoine!.

"... En Afrique, quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
UNESCO, 1960.
Cette phrase est attribuée à Amadou Hampâté Bâ..". Alors, vous pensez, ce que représente la perte d'un musée, même si elle ne supplantera pas la valeur d'une vie humaine.

Ce préambule offrira les grands honneurs à ce qui va suivre.
" Nos fechamos" ( nous fermons).
Le vieux gardien Edson Arantes nous accueillera, nous, lecteurs, pour nous fermer la porte au nez.
Pas intentionnellement, non, juste parce que c'est l'heure.

Non seulement nous assisterons à une fermeture de la soirée mais en plus, il s'agira peut-être d'une fermeture définitive.
Le musée, comme dit dans le récit, n'a plus d'argent.
En dépit de la forte émotion qui se dégagera des premières pages, nous invitant à la suite du vieux gardien dans ses dernières inspections pour chasser le public, nous comprendrons vite où cela nous mène, l'autre thème de l'histoire.
Cette histoire arrive en effet à point, dans une actualité mondiale où l'action de l'Art et la Culture est encore rediscuté comme apport essentiel.
Dans les premières pages, on nous dit que les couloirs du musée sont depuis un moment déserté.
L'auteur est habile, transitant une belle émotion sensible au travers du vieux gardien dont on imagine le parcours ici, depuis des années. On nous parle aussi de son travail d'accueil, il aime les gens et il aimait son travail, c'est certain.
Malgré le caractère un peu dramatique, on profite de superbes illustrations de Régis Lejonc, d'un réalisme charmant à hauteur d'enfants.
Cette situation fera peut être aussi écho chez certains professionnels du livre, regrettant la belle époque où sur les dernières heures de fermeture, l'annonce de fermeture devait hélas
bouter le public hors de l'établissement, les bras chargés des souvenirs de leur passage.

Et bien, sachez, chers jeunes lecteurs, que l'auteur Gilles Baum n'aura pas dit son dernier mot.
Il nous imaginera dans la foulée de la fermeture du lieu une nuit des pirates, une visite ultime et exceptionnelle où chacun pourra choisir le souvenir de son choix, sans date limite d'emprunt.

La perspective devient fantastique, bien différente des histoires que certains médias ont pu véhiculé dans la vraie vie, de tristes épisodes où le public casse et brûle la Culture.
Gilles Baum réinvente la fin du tragique incendie du musée de Rio de Janeiro et on préfèrera bien évidemment très nettement cette version qui ne crèvera pas les coeurs.
Le monde d'"Après le musée" sera surprenant, relativisant aussi du coup pour la vraie vie, l'action insolite et peu conventionnelle de certains personnages historiques qui feront de la prison pour de grandes idées essentielles.
Cela amènera forcément le concept de l'activisme auprès des jeunes lecteurs Pré-ados, mais sur une perspective non-violente puisqu'elle est guidée par le sens de la préservation et de l'amour des richesses de notre planète.
Parfois, cette mission peut s'opposer au manichéisme ferme de la loi, cela existe, cela arrive.

C'est un livre doux et fort pour plusieurs publics de générations différentes.
Une belle surprise.
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Fechamos est un album, mais un album pour grands !
Il est de ces ouvrages dont on ne sait pas toujours à qui ils s'adressent et quels lecteurs les rencontreront vraiment… Est-ce qu'ils parlent le langage de l'album, celui de la bande-dessinée, ou les deux ? Sont-ils pour les enfants, les grands enfants, les ados, les adultes, ou un peu tout ça à la fois ?
Dans ces livres là cependant, on trouve de petites pépites pour toutes et tous et ‘Fechamos' en fait partie !

L'album s'ouvre sur une page ou l'on surplombe, depuis l'immense statue du Christ, la baie de Rio de Janeiro. Puis l'on se rapproche, case après case, du musée national et de son gardien à la barbe blanche : Edson Arantes.

Ce livre nous raconte à première vue une une histoire de dernières fois : dernier tour de garde, derniers sons de cloche dans les couloirs vides, derniers visiteurs : le musée ferme, faute d'argent et de public. L'album pourrait s'arrêter là… Si Edson, malicieusement, ne ré-ouvrait pas en secret une toute dernière fois après la tombée de la nuit les portes à ses habitués…

Dans notre réalité à nous, lecteurs, lectrices, le 02 septembre 2018 le Musée National de Rio de Janeiro a brûlé, et une partie de ses collections avec lui. Dans Fechamos, la fiction rejoindra t-elle ce morceau de l'histoire du Brésil ? Je ne veux pas vous en dire trop, car je vous souhaite de lire cet album, qui réenchante et réinvente l'histoire, pour notre plus grand bonheur !

J'aime cet album d'amour pour ce qu'il raconte, ses illustrations (de Régis Lejonc) sont très fortes, et les couleurs superbement travaillées : l'ambiance crépusculaire en début d'album fait place à la nuit, puis éclate sous le soleil du Brésil le lendemain matin. Je l'aime aussi pour son propos, le texte de Gilles Baum qui résonne longtemps en nous, et pour l'écho qu'il fait à notre actualité où les musées sont tous fermés. Enfin, je l'aime pour son grain de folie, et les interrogations vieilles comme le monde mais toujours très actuelles qu'il apporte avec lui : que sont les musées, que sont les objets qui s'y trouvent, et quelles places occupent-ils dans la vie des gens d'un pays, dans leur histoire, dans leur mémoire, et dans la société ?
Je ne peux que vous conseiller: lisez-le, lisez Fechamos, pour vous, vous tout seul ou avec vos enfants, vous pourrez ensuite en parler, y réfléchir, et y rêver, longtemps...
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Coup de coeur

Gros coup de coeur pour cet album à l'esthétique atypique et au message fort.

Rio de Janeiro. Ce soir Edson Arantes a le coeur lourd. le vieux gardien passe dans les couloirs, faisant tinter sa clochette, "Nos fechamos". Ce soir le musée ferme ses portes... et n'ouvrira plus.
Pas assez d'argent, pas assez de visiteurs. La collection de papillons, la météorite, les dinosaures n'intéressent plus personne. Sauf une poignée d'habitués.
Edson Arantes a le coeur lourd mais il espère. Quelques mots tracés dans la poussière d'une vitre et peut-être que les oeuvres vivront... ailleurs, autrement...

Le point de départ de cette histoire est réel, l'incendie du musée de Rio de Janeiro mais l'auteur nous raconte une histoire universelle.

L'art, la culture, le patrimoine...
Tout ce qui fait notre Histoire.
Leur lente disparition faute de moyens, de visiteurs, d'intérêt du public.
Et pourtant c'est ce patrimoine qui fait notre humanisme.
Nous n'avons jamais eu autant besoin de la culture. Celle qui ouvre aux autres, au monde. Celle qui permet de devenir meilleur, de se confronter à d'autres points de vue, à apprendre du passé.

Le texte dit peu et tellement à la fois entre ses lignes.
Cet album m'a bouleversée !
Il dit le drame de voir disparaître la culture mais il est également espoir. Il y aura toujours quelqu'un pour sauver le patrimoine, faire vivre l'art et transmettre le Beau et L Histoire.

L'esthétique de cet album est différente de ce à quoi les enfants sont habitués peut-être, plus "matures", mais les illustrations sont sublimes et il est tellement important - selon moi en tout cas - de les ouvrir à tous les styles. C'est la diversité qui construit.

Emmenez vos enfants au musée, au théâtre, écoutez ensemble de la musique, visitez les lieux de culture, lisez-leur des livres. Vous les rendrez meilleurs...

Un petit bijou à découvrir dès 9 ans.
Lien : https://demoisellesdechatill..
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L'histoire c'est une fiction, nous prévient l'auteur et c'est bien dommage ! #fechamos un album de #gillesbaum illustrée par #regislejonc aux #editionsdeselephants prend le départ d'un fait réel, l'incendie en 2018 du #muséenationaldubrésil à #riodejaneiro pour nous narrer une fable d'#espoir , d' #entraide , de #culture. Et bien sûr, nous voudrions ô combien ne s'agisse pas là que de fantasie.
Un #bd bouleversant, qu'on lit vite mais qui nous reste bien à l'antérieur. Merci à ses auteurs.
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Une petite pépite que cet album avec ses illustrations comme des vignettes un peu désuètes. quant à la thématique, c'est magique de mêler ainsi la fiction avec un événement aussi puissant et emblématique que... je n'en dirai pas plus pour ne pas divulgacher... Beaucoup d'implicite dans cet album, une pépite !
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critiques presse (1)
Ricochet
04 mars 2021
Une histoire incroyable, jusqu’au-boutiste par la justesse du ton et la beauté des illustrations, remplie de magie, de nostalgie et d'espoir. Une pépite !
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Edson Arantes est soulagé : ils sont là. Ils sont une poignée, toujours les mêmes, les habitués du palais. Ils ont répondu à l'appel, au petit mot discret écrit au doigt sur la poussière des vitrines.
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Videos de Régis Lejonc (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Régis Lejonc
Avec l'auteur Jean-Claude Mourlevat et le comédien, interprète en langue des signes française (LSF), Samuel Hibon.
Avec la séquence En cuisine La creme de la litterature jeunesse devoile ses recettes. Avec l'illustrateur Régis Lejonc.
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