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EAN : 9791091871372
76 pages
Médias & Médiations (30/03/2019)
3/5   2 notes
Résumé :
Vivre avec eux est le récit du destin extraordinaire des ancêtres de l'auteur. Leurs histoires ont croisé et parfois fait, la grande Histoire.



Lorsque le Général Alfred Lemaire est recruté par le Shah d’Iran pour écrire le premier hymne national de la Perse et créer leur pavillon à l'exposition universelle de 1889 à Paris, lorsque Louis Dussol entreprend les grands travaux de développement voulus par Joseph Galliéni, lorsque son Grand... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
La généalogie, un sacré voyage !....

Un grand Merci à Babelio et aux éditions "Médias & Médiations" [ « Aventure humaine » ]…pour ce texte qui m'a passionnée, non pour le détail spécifiques des recherches généalogiques de l'auteur… même si cette entreprise est palpitante : suivre 3 siècles de destins individuels originaux, qui rencontrent la Grande Histoire…entre l'Iran, l'Algérie, Madagascar, dont des courageux parcours féminins qui accompagnent leurs grands hommes !

Ce qui m'interpelle c'est comprendre son propre destin à la lumière de nos ancêtres dont nous sommes inévitablement constitués… cette fameuse discipline : la Psycho-généalogie…à laquelle je m'intéresse depuis un très long moment. de quoi sommes-nous faits ? des questions universelles… qui deviennent d'autant plus captivantes lorsque l'on découvre dans nos aïeux des personnages hauts en couleurs, aventuriers, artistes , tel l'arrière-arrière grand-père de l'auteur, Alfred Lemaire, musicien talentueux, détaché en Perse pour « réorganiser ses orchestres militaires sur le modèle de ceux de l'Europe occidentale ». Alfred arrive à Téhéran en 1868. Il n'a alors que 25 ans et « s'apprête à changer de vie, de pays et de culture » (p . 13). Et l'aventure des "Lemaire "commence …

Pas de hasard… Avec l'histoire de tels aïeux , comment s'étonner du parcours d'Hervé Lemaire qui a passé la majeure partie de sa carrière à parcourir le monde , à être en appétence avec toutes les cultures et leurs différences…?!
Il a prolongé l'esprit d'aventure de ses ancêtres. Ce qui, nous le comprenons, l'a incité à s'intéresser en profondeur à l'histoire de sa famille , sur des générations…

Titre combien excellemment choisi : « Vivre avec eux ». Sans le savoir toujours précisément, nos vies sont nourries, influencées dans nos choix, par les générations qui nous ont précédés…

Pardonnez, par avance, la retranscription un peu longue de deux extraits qui explicitent la démarche à la fois très personnelle de Hervé Lemaire, pour lui et pour offrir comme un vrai présent, à ses enfants l'histoire la plus complète possible de leurs racines…tout en « nous » offrant dans un même temps, nous « lecteurs » une triple immense leçon individuelle, ainsi qu'une leçon d'histoire et de géographie !!...

« C'est lors d'un voyage à Madagascar que l'auteur, grand voyageur depuis toujours, a ressenti l'évidente nécessité de mieux connaître toutes ces ombres bienveillantes qui avaient probablement fait l'homme qu'il était devenu. Sa surprise fut immense.
L'histoire, qui aurait dû n'être que familiale, croisait à de nombreux carrefours la grande Histoire, et même l'accompagnait parfois. Elle plonge le lecteur dans la France du XIXe, ses colonies et son rayonnement mondial « [Préface de Philippe Lavie ]

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« Par une fraîche et belle matinée d'automne, fin septembre 2018, je contemple mon jardin depuis la fenêtre de mon bureau. Mon regard se pose sur le grand tulipier de Virginie qui se prépare doucement à rentrer dans l'hiver. (…)
Cet arbre voyageur me fait penser au caractère nomade qui marque l'histoire de ma famille depuis tant de générations et qui nous a conduits aux Amériques du Nord et du Sud, en Afrique, en Orient, et plus récemment en Asie du Sud-Est et en Asie du Nord. En consultant ses caractéristiques, j'apprends que l'on extrait de son écorce un substitut de la quinine, médicament qui a protégé mes aïeux pendant des décennies contre le paludisme.
Un proverbe chinois nous dit : « Oublier ses ancêtres, c'est être un ruisseau sans source, un arbre sans racines ». A lui seul, ce grand tulipier de Virginie est en train de devenir, dans mon esprit vagabond, un signe, un symbole. Il déclenche mon envie de comprendre comment et pourquoi mes ancêtres ont vécu ce qu'ils ont vécu. (…)
Les pages qui suivent concernent ma famille paternelle. (…)
Pour citer ce beau proverbe dont je ne connais pas l'auteur : « Nous ne pouvons donner que deux choses à nos enfants : des racines et des ailes ». Ils ont tous les trois déjà pris leur envol pour l'aventure : voici maintenant l'histoire de leurs racines. [ préambule de Hervé Lemaire , p. -87]

Un ouvrage très attractif, tant par le récit , que par les abondantes illustrations couleurs [cartes géographiques, photographies anciennes, comme récentes, …retraçant cette entreprise généalogique individuelle des plus colorées et captivantes…nous ouvrant sur le Monde et l'histoire coloniale… Une nouvelle fois, Merci à Masse critique et à l'éditeur
[ « Aventure humaine ] pour cette très intéressante lecture…
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Je remercie Masse critique de Babelio et les éditions Médias & Médiations de m'avoir permis la découverte de ce livre de Hervé Lemaire.
Ce livre conduit le lecteur du Nord-Pas-de-Calais jusqu'à Madagascar en passant par la Perse et l'Algérie. L'auteur établit la généalogie de ses ancêtres.
J'ai trouvé certains passages très intéressants, car l'auteur évoque la situation politique des pays évoqués, les campagnes de travaux, les cultures, et aussi les voyages bien compliqués et fatigants pour les colons. Mais dans son ensemble le livre reste du domaine du privé, c'est une histoire familiale, très intéressante pour les membres de ladite famille mais difficile à suivre pour un étranger. Beaucoup de noms, patronymes et aussi noms de lieux, d'apartés, alourdissent le récit et le rendent difficile à suivre. J'ai perdu le fil malgré l'arbre généalogique, en fin d'ouvrage, car il y a en plus des remariages, naissances hors mariage, et familles recomposées...
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Les chalands mesuerent 30 mètres de long et 5 mètres de large, tout juste étroits pour emprunter les nombreuses écluses sur le trajet. Chaque passager dispose d'une place assise de 45 cm de large! L'aération de la cabine se fait par deux portes, à l'avant et à l'arrière et par des vasistas tous les dix pieds. Il est interdit de descendre à terre, à l'exception du passage des écluses. L'inconfort est à son comble.
Le 8ème convoi comprend 853 émigrants, dont 307 hommes adultes, plus de la moitié issue de la classe ouvrière manufacturière. De Paris à Châlons, les chalands sont halés par des remorqueurs à vapeur ou des chevaux de trait en haut de Seine, et à bras d'homme pour le reste du trajet par les canaux. De châlons à Arles, le transport fluvial s'effectue grâce à la réquisition des petits paquebots à vapeur.
Enfin de Arles à Marseille, les chemins de fer sont utilisés. Le 21 novembre (1848), après seize jours et seize nuits de navigation, le convoi n°8 arrive à Marseille. S'ensuit une traversée de quatre jours sur la corvette à vapeur Le Christophe Colomb, avant que les côtes de l'Afrique du nord se précisent. Voici l'Algérie, le nouvel Eldorado!
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Par une fraîche et belle matinée d'automne, fin septembre 2018, je contemple mon jardin depuis la fenêtre de mon bureau. Mon regard se pose sur le grand tulipier de Virginie qui se prépare doucement à rentrer dans l'hiver. Ses feuilles, éclairées par la lumière encore rasante du matin, se colorent de jaune et de roux.
Cette variété vient d'Amérique du Nord, de l'état du même nom, introduite par Marie-Antoinette, au XVIIIe siècle pour orner le parc de Versailles, à quelques kilomètres d'ici. Il est majestueux.
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A la fin de mars 1946, ce qui n'était qu'une sorte de "jacquerie", ou révolte des paysans, se transforme en une révolte contre l'ordre colonial. Très vite, les insurgés sont rejoints par des paysans du Sud de l'île pour atteindre un effectif de 20 000. Au début de 1947, l'insurrection éclate. Munis de sagaies, de couteaux et de haches, de talismans, de potions magiques concoctées par des sorciers, les insurgés attaquent de nuit les maisons des français et aussi des malgaches travaillant pour l'administration coloniale. Quelque 35 000 colons habitent alors Madagascar. Plusieurs milliers d'entre eux - hommes, femmes et enfants - sont capturés et massacrés.
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Aparté - Août 2018

(...) Je suis touché de rencontrer cet homme qui a passé plus de dix ans de rencontres, de réflexions et de recherches pour mettre en lumière la vie de mon arrière-arrière -grand-père. Il a montré comment Alfred a, par son travail, non seulement révolutionné le domaine de la musique, mais aussi comment il a contribué aux relations politiques et commerciales entre la Perse et la France. (p. 21)
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Mais est-ce bien de remuer le passé, de déterrer des secrets sur lesquels nous nous sommes peut-être construits, de rechercher une vérité que nos ancêtres ont voulu parfois différente?
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