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4,2

sur 5792 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Couleurs de l'incendie ... Pierre Lemaitre eut pu l'appeler Revanche ...
Cette fois-ci, l'intrigue tourne entièrement autour de Madeleine, la fille Péricourt que l'on avait abandonnée à la fin du premier tome, divorcée du capitaine Pradelle.
Le jour de l'enterrement de son père Marcel, le fondateur de l'empire, Paul son fils de 7 ans se défenestre ... pas de séquelle intellectuelle, mais il restera paralysé à jamais.
Profitant du désarroi de Madeleine, Gustave Joubert, le gestionnaire de la banque familiale (et soupirant aigri), et Charles Péricourt, son oncle jaloux, récupèrent à leur profit le patrimoine de Madeleine, aidés par Léonce.
Ruinée et ayant perdu son rang dans la société, elle va entamer sa résurrection et sa vengeance contre ceux qui lui ont nui, aidée par Mr Dupré, l'ancien employé de son ex-mari, et par Léonce à son corps défendant.
Sur le chemin de cette vengeance, Pierre Lemaitre nous fait naviguer dans les cercles journalistiques, industriels, judiciaires et de pouvoir de l'entre deux guerre.

J'ai préféré Au revoir là-haut, mais la réfèrence était très haute !!
La première partie jusqu'à la ruine m'a semblé un peu longue par moment; ensuite, l'histoire de cette femme à la volonté farouche nous prend et ne nous lache plus jusqu'à la fin.
Le style est comme d'habitude riche et agréable, et Pierre Lemaitre nous donne des 'seconds rôles' attachants et cocasses comme Vladi l'infirmière polonaise de Paul, pleine de vie, ou Solange, la cantatrice, qui va faire un pied de nez au nazisme (je suis allé voir si elle avait existé ;-),
ou Léonce la gironde dame de compagnie qui ferait tout pour ne pas le rester ...
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On pourrait aussi appeler ce livre « La vengeance de Madeleine ». Je suis très étonnée de cette répétition de 4 ou 5 étoiles car, en ce qui me concerne, cette suite est une déception par rapport à « Au revoir là-haut ». Paul est très touchant dans son combat permanent pour surmonter son handicap ; Madeleine est sublime dans son rôle de mère attentionnée et surprotectrice décidée à venger son enfant. Elle laisse de côté sa naïveté pour s'attaquer à tous ceux qui ont détruit sa famille et l'on ruiné. Mais……. j'ai été rebutée par les explications comptables trop détaillées (et oui nous sommes dans un milieu de banquiers !), par les passages à répétition ou la politique et le journalisme sont trop présents et assez embrouillés, par les nombreux paragraphes écrits en polonais qui nous interpellent et nous laissent sur notre faim. Pour moi c'est un roman qui se laisse lire mais qui est loin d'atteindre la qualité du premier tome.
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Couleurs de l'incendie prend la suite de "Au revoir là-haut" ; nous sommes au tout début de 1927, 2 ans avant la grande crise. Roman de la vengeance au féminin, la plus cruelle ! Lemaitre met le feu aux beaux atours de la bourgeoisie de la Plaine Monceau sur fond de crise de 29, de décomposition morale à l'aube des bouleversements sociaux de 36, et de la montée du nazisme et de fascisme naissant. Tout le monde se brûle, mais, fait remarquable pour l'époque, c'est une femme qui tire les marrons du feu. C'est réjouissant. Un style époustouflant, un cocktail de véritables scènes de théâtre, d'enquêtes policières, de références littéraires et artistiques, une succession de figures de styles. Lemaitre est un remarquable conteur, façon Dumas, son modèle littéraire ou de Hitchcock, son maître en suspense.
Lien : http://www.culture-tops.fr/c..
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Voici le second tome de la trilogie de Lemaitre, le premier était le Goncourt Au revoir là haut. J'avoue que je n'avais pas du tout accroché sur le premier tome, même s'il était bien écrit, je ne retrouvais pas la patte très particulière de Lemaitre que j'aime tant. Me voilà réconciliée avec cet auteur, ce second opus est accrocheur et on suit avec intérêt les nouvelles aventures de la famille Pericourt. J'ai lu ce roman avec un grand plaisir jusqu'à la dernière page.
Vivement le troisième tome
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Maelström d'entre-deux-guerres (1927-1933)

Les Lilas et les roses
Bouquets du premier jour lilas lilas des Flandres
Douceur de l'ombre dont la mort farde les joues
Et vous bouquets de la retraite roses tendres
Couleur de l'incendie au loin roses d'Anjou
Louis Aragon, le Crève-coeur, 1941

« Elle n'était plus qu'une boule de rancune, animée par une vengeance froide. Inhumaine. » (p. 483). Après la mort en 1927 de son père, le banquier Marcel PÉRICOURT, personnage central de la vie financière du pays, rien, absolument rien - sauf peut-être la condamnation de son mari jeté en prison pour escroqueries dans le premier volume Au revoir, là-haut - n'avait préparé Madeleine Péricourt, héroïne de Couleur de l'incendie, à affronter le maelström des trahisons, désastres financiers et naufrage de sa propre vie.
Pur produit de la haute bourgeoisie des années trente, éduquée pour être destinée au mariage, son père « même s'il l'avait beaucoup aimée, l'avait élevée dans l'idée que pour les grandes choses, elle ne sera jamais à la hauteur. Perdre la fortune qu'il lui avait léguée confirma ce jugement ». Après les orages de la Grande guerre, livrée aux grands fauves de la jungle sociale de l'entre-deux-guerres - « Non, vous avez perdu votre fortune en même temps que je constituais la mienne, c'est tout à fait différent » lui assènera cyniquement Charles Joubert, fondé de pouvoir de sa banque, qui l'a trahie - Madeleine, victime de la manipulation de cours boursiers, va connaître la spirale de la déchéance, la ruine de la maison Péricourt. Mais animée d'une froide détermination, elle se forgera les armes d'une cruelle loi du talion avec nombre de personnages comme instruments de son implacable vengeance.
Au moment de la montée des totalitarismes dans l'Europe des années 30, Pierre Lemaitre dresse le portrait à charge, tout jubilatoire, de l'impudence d'une bourgeoisie balzacienne ou flaubertienne menée par l'argent, l'ambition, l'appât du gain, jalousies, pulsions sexuelles et corruption. Et la galerie des portraits, cinglante, n'échappe pas à la règle. « Hortense avait tenue à être présente auprès de son époux. Cette femme brève de seins, de fesses et d'esprit considérait Charles comme un être prodigieux. », leur filles « souriaient de toutes leurs fausses dents, les joues et la poitrine creuses, les genoux maigres. Excitées par la venue de ce prétendant, palpitantes comme des volailles, elle laissaient s'échapper de leurs lèvres entrouvertes des petits rires étranglés qui trahissaient un désir sexuel rendu obscène par l'incroyable ressemblance qui dupliquait leur laideur ».
Sous le vernis des bonnes manières et de la politesse, une société qui ressemble terriblement à la nôtre, évasion fiscale encouragée par le secret bancaire et l'impunité des banques suisses, dette qui se creuse, impôts tenus pour confiscatoires, « Personne n'avait eu le courage de prendre les mesures contre les pesanteurs françaises », journalistes à la solde, Guillotaux, propriétaire du Soir de Paris qui répond à l'accusation « Vous publiez sciemment des informations mensongères. » « Pas mensongères, là vous allez trop loin, non présentons la réalité sous un certain jour, voilà tout. »
D'une facture toute classique dans la veine des grands romans tourne-pages de la grande comédie humaine, ce livre au confluent de nombre d'influences - en deux parties d'inégale valeur, chute et vengeance, nous en préférons la première - est d'un très bon artisan connaissant l'art du récit, dialogues, discours, descriptions, adresses au lecteur, qui a voulu ici rendre hommage à « son maître Dumas » - en l'occurrence celui du Comte de Monte-Cristo - et qui reconnaît modestement sa dette envers les autres grands de la littérature, « Au cours de ce travail, j'ai souvent été visité par des choses qui venaient d'ailleurs, rien de ce qu'on écrit ne nous appartient réellement. ». A lire.
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Comme j'avais très modérément apprécié " Au revoir là-haut"   ( j'avais même failli en abandonner la lecture … ) , je me suis donc plongé dans « Couleurs de l'incendie » avec un peu d'appréhension .
Eh bien , l' appréhension a vite laissé place à l'intérêt et au plaisir de lecture .
Très bien écrit , intrigue intéressante , des personnages bien campés , un peu d'humour , du cynisme et de l'ironie …
Contrairement à «Au revoir là-haut» , ici , pas de longueurs ni de digressions alourdissant le récit . le contexte historique est celui des années 30 : krach boursier , montée du fascisme . Mais on trouve à l'intrigue des résonances très actuelles ( évasion fiscale , arrivisme ) .
On suit avec plaisir , d'abord le récit de la ruine de Madeleine Péricourt puis en 2e partie , celui de sa vengeance , froide et réfléchie .
Telle Monte-Cristo , elle va abattre , un à un , ceux qui ont causé son déclassement social et l'infirmité de son fils , Paul .
Pierre Lemaître m'a fait passer un excellent moment avec ce roman !
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Cette suite d'au-revoir là-haut n'en est une que parce qu'on y retrouve Madeleine Péricourt, quelques années après le suicide d'Édouard. Pour le reste, Lemaitre nous a concocté une histoire totalement indépendante.

Le roman s'ouvre sur l'enterrement de Marcel Péricourt, patron richissime de la Banque éponyme. Évidemment, le tout Paris est réuni, plus pour voir et être vu que pour saluer l'homme. Et ils vont être servis car c'est le moment que choisit Paul, fils de Madeleine et petit fils du défunt, pour se défenestrer et s'écraser sur le cercueil de Marcel. Il en restera paraplégique.

Madeleine, choquée, sera alors bien plus occupée par son fils, ses interrogations sur son geste et sa culpabilité que par la gestion de sa fortune fraîchement acquise... Je vous laisse imaginer la suite.

Pierre Lemaitre nous offre une histoire de vengeance aux multiples surprises, servie par une plume caustique. Il est bien aidé par cette période d'Entre-Deux-Guerres qui donne un terreau idéal à une bonne histoire : crise financière, montée du fascisme, arrivée d'Hitler et du nazisme en Allemagne...

Le livre est excellemment construit, il y a un peu du Comte de Monte-Christo dans l'inspiration. La plume est travaillée, grinçante, elle interpelle le lecteur directement. La duplicité des personnages apporte son lot de surprises. Aucun n'est manichéen.

Bref, tout est réuni pour un très bon roman.

Alors pourquoi n'ai-je pas plus accroché, moi qui ai pourtant adoré Au-revoir là-haut ? Est-ce parce que je sortais d'un livre Coup de coeur ? Ou parce que le rythme de la première partie est un peu long ? Parce que trop de personnages s'enchaînent dans la narration ? Parce que je n'ai pas compris l'intérêt des scènes avec Solange dans l'histoire, qu'elles interrompaient en cassant le rythme ? Aucune idée... Mais il m'a manqué quelque chose...

Cela ne m'empêchera pas de lire le 3ème opus des Enfants du désastre, car Pierre Lemaitre ne m'a pas déçue.
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On partait de tellement "haut" avec le tome précédent de la saga, que les attentes risquaient de laisser le lecteur sur sa faim. C'est un peu le cas avec la première partie de cette deuxième tome.
Puis la facilité d'écriture de Lemaitre, la description par le menu des étapes d'une vengeance froide, l'analyse des personnages, pas trop nombreux, prennent le dessus et on se surprend à dévorer d'un trait ce gros pavé.
La France des années trente brûle sous nos yeux, l'inclusion de personnages romanesques dans cette réalité historique leur donne une crédibilité impressionnante.
A dévorer comme un policier matiné de biographie sociologique.
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Plus de 400 critiques, je serai brève. Dans ce deuxième tome, on retrouve Madeleine Péricourt (soeur d'Édouard Péricourt, qui se suicide à la fin du précédent, « Au revoir là-haut »). La mort de son père la place à la tête de l'empire Péricourt…Mais sa fortune est convoitée et les drames et complots se succèdent pour la faire chuter. C'est vif, haletant, drôle, émouvant, surprenant: Pierre Lemaître sait raconter des histoires et tenir son lecteur en haleine, ça, c'est sûr. Beau roman, on attend la suite.
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La vengeance, toujours la vengeance...

Une belle suite, qui à mon avis peut être lue séparément.

Intrigue "classique" du héros déchu qui prépare et met en place sa vengeance implacable.
Madeleine Péricourt est cette héroïne, richissime héritière qui sera trahie progressivement par son entourage lorsque la faillite surviendra. Bien que la trame soit sans surprise, les personnages,la plongée très authentique dans l'époque (entre deux guerres), le style de l'auteur, sont bien au-dessus de la moyenne.
Livre très agréable à lire, dans lequel on est immédiatement embarqué et qu'on ne peut plus lâcher.
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