Que m'a-t-il donc manqué pour que je ne parvienne pas à tomber sous le charme de
Couleurs de l'incendie ?
Un tas de nuances...
Je vous arrête tout de suite, n'allez pas imaginer que je suis en manque de nuances grises, ni plus claires ni plus sombres.
Non, il m'a manqué des nuances aux personnages. de ces nuances un peu mystérieuses qui font qu'on ne sait pas pourquoi on s'attache spontanément à tel ou tel protagoniste. Après
Au revoir là-haut et ses personnages très mordants, j'attendais un brasier. Dommage, ce défilé de banquiers, de journalistes, de mauvais garçons, d'entrepreneurs, de petits bourgeois (et des grands aussi) a bien eu du mal à allumer quelques étincelles.
Bon, ne soyons pas si durs. L'amitié de Paul et de sa diva m'a touchée, l'amour de Léonce avec son branque m'a amusée. Mais, je marche à l'émotion et là côté émotion, c'est tombé un peu à plat.
On dit facilement de la revanche qu'elle est un plat qui se mange froid mais tout de même ! C'est plus du tout froid à ce niveau-là, , ça vous glace le dos, ce genre de vengeance. J'en ai même parfois éprouvé un vrai malaise.
Peut-être que finalement
Pierre Lemaître n'est pas un auteur pour moi ?