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4,2

sur 5750 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une belle revanche.
Après le suicide d'Edouard Péricourt qui clôt Au revoir là-haut, Couleurs de l'incendie s'ouvre sur un double drame. le hasard, la destinée, la fatalité, la contingence font que la famille Péricourt le même jour perd son patriarche, Marcel, banquier riche et respecté, et voit Paul, son unique héritier mâle grièvement blessé.

Madeleine, la mère de Paul et la fille de Marcel, héritière légitime de l'empire Péricourt va connaître une période sombre où au désespoir de voir son fils handicapé va s'ajouter la banqueroute et le déclassement. Mais Madeleine n'a pas dit son dernier mot. En femme intelligente, elle va remonter la pente et prendre sa revanche sur les hommes qui ont précipité sa chute. Et quelle revanche !

Scandales boursiers, politiques, sanitaires, judiciaires, trafic d'influence, avec un rare talent, Pierre Lemaitre nous plonge dans l'époque trouble des années trente, celles qui préludent à l'incendie qui va enflammer une partie du monde. Par des personnages attachants et inoubliables comme Madeleine et Paul, ou détestables comme ceux qui provoquent leur ruine pour mieux s'enrichir, sur un rythme endiablé, Pierre Lemaitre nous transmet sa passion de l'Histoire parce qu'il joue avec elle (il dit être inspiré par Dumas), et c'est jubilatoire.


Challenge MULTI-DÉFIS 2018
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D'un ton grinçant et avec une capacité de satire au vitriol Pierre Lemaitre propose une fresque comme on les aime. Avec de la maîtrise, du souffle et une belle capacité d'incarnation.

Ecriture survoltée, critique sociale acerbe, personnages haut en couleurs, la suite d'Au revoir là-haut confirme le talent de Lemaitre, qui se penche ici sur les années 1930 avec un travail de recherche époustouflant.

Avec ironie il aborde les problèmes politiques, la crise financière, les bassesses de la III République, l'apparition du fascisme et la montée du nazisme.

La vengeance étant un plat qui se mange froid, l'auteur nous fait déguster chaque étape de la revanche d'une femme démunie que la rancune et l'obstination pousseront à se surpasser.


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J'ignorais qu' "Au revoir là-haut" allait donner lieu à une trilogie. C'est avec enthousiasme que j'ai abordé ce deuxième tome...et cette fois encore, j'ai été conquise!

Conquise par la forme: le lecteur est pris dans un tourbillon d'évènements, un peu comme dans les grands romans d'aventure du 19 ème siècle, il vit en direct, grâce à une écriture fluide et nerveuse, et un ton souvent mordant, tous les rebondissements de l'intrigue. Et il y en a !

Conquise par les thèmes et l'époque: de 1927 à 1944, on suit les renversements financiers, les compromissions politiques, les complots journalistiques, les déroutes bancaires en France, à travers les démêlés des personnages.Le roman évoque essentiellement cet entre- deux guerres inquiétant, où se profile la dictature d'Hitler, où l'espionnage industriel fait rage, où chacun essaie dans ces temps incertains de tirer profit des autres. Car oui, l'argent est ici , comme presque toujours d'ailleurs, au coeur de tous les agissements les plus honteux.

Conquise surtout par les personnages. En premier lieu, Madeleine Péricourt , la soeur d'Edouard, malheureuse gueule cassée du premier tome, voilà le lien...Fille de banquier déclassée et vengeresse, mère louve pour son fils Paul, elle tentera par les moyens les moins avouables de faire du tort à ses ennemis. Mais tous les protagonistes des drames qui se jouent sont passionnants à étudier, et l'auteur nous les rend terriblement vivants, humains, jusque dans leurs bassesses. Léonce, la ravissante intrigante, Vladi, la nounou polonaise au grand coeur...et au corps affriolant de santé et difficile à rassasier , l'immonde et pervers André Delcourt, la cantatrice extravagante Solange Gallinato...se voyant elle-même comme une dinde,et...je m'arrête là, découvrez-les par vous-mêmes!

Sans hésitation, je dis: oui, il faut lire ce deuxième tome, tout aussi prenant , saisissant de vérité et tourbillonnant que le premier! Et dont le titre s'inspire de ces beaux vers d'Aragon, à propos de la seconde guerre mondiale:

" Bouquet des premiers jours lilas lilas des Flandres
Douceur de l'ombre dont la mort farde les joues
Et vous bouquets de la retraite roses tendres
Couleurs de l'incendie roses d'Anjou"


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Ses talents de conteur et la justesse de sa plume font de Pierre Lemaître un incontestable virtuose du roman. Couleurs de l'incendie, son dernier ouvrage, offre un moment de lecture réjouissant, absolument captivant, tant par le rythme et la diversité des péripéties imaginées, que par une tonalité de narration jubilatoire qui colle à ces péripéties.

Comment expliquer alors que je sois resté un peu – un tout petit peu ! – sur ma faim ?

Le livre est présenté comme le deuxième volet d'un triptyque initié par l'exceptionnel Au revoir là haut, prix Goncourt 2013. Est-ce la mode des séries qui incite les romanciers à loger certaines oeuvres dans une unité plus vaste ? Couleurs de l'incendie s'inscrit dans la suite chronologique d'Au revoir là haut, même si les deux fictions sont indépendantes et qu'à l'exception de la brave Madeleine – pas si brave que cela, finalement ! –, aucun personnage principal de l'un n'apparaît significativement dans l'autre.

L'auteur échappe ainsi à la nécessité de définir un cadre, un contexte, des généalogies. Il repart sur des bases connues, en l'occurrence le Paris de l'entre-deux-guerres, terrain de jeu de zigotos peu scrupuleux, hommes d'affaires, politiciens, journalistes, les uns membres de l'establishment, les autres aspirant à le devenir. Scandales financiers, escroqueries, fraudes fiscales, petits arrangements entre presse et politique, corruption à tous les étages, Pierre Lemaître n'est pas tendre avec les moeurs de l'époque. On ne s'étonnera pas d'y voir une peinture satirique de notre monde actuel. Les similitudes sont nombreuses, d'une banque suisse laissant échapper les identités et numéros de comptes de ses clients, aux ennemis de la démocratie cherchant à la détruire par la montée en épingle de scandales.

L'ouvrage comporte deux parties. La première dépeint la descente aux enfers d'une riche héritière, victime d'une série de malheurs familiaux, et de son impréparation aux responsabilités qui s'ensuivent pour elle. L'occasion pour l'auteur de présenter, sur un ton badin, les personnages-clés de l'intrigue, en une comédie humaine cruellement balzacienne.

La seconde partie est consacrée à la mise en oeuvre minutieuse d'une vengeance implacable. Des lecteurs font référence à la plus célèbre des histoires de vengeance, celle du Comte de Monte-Cristo. Pourquoi pas ! le registre sentimental est toutefois nettement moins romantique et glamour que chez Dumas. L'auteur adopte un ton ironique, presque désinvolte. Les méchants seront justement punis, mais les manigances et stratagèmes des vengeurs m'ont paru un peu artificiels, amusants à défaut d'être crédibles. Ils m'ont plutôt fait penser aux facéties de Bibi Fricotin, le redresseur de torts des bandes dessinées de la même époque.

On est en tout cas bien loin de l'originalité, morbide mais géniale, des magouilles aux cercueils et aux monuments aux morts, naguère imaginées par l'auteur. Dommage notamment d'avoir recours à la confection de « faux documents indécelables » pour incriminer un personnage ; un auteur de romans policiers de la carrure de Pierre Lemaître aurait dû trouver mieux.

Intéressantes, en revanche, sont les destinées imaginées en marge de l'intrigue principale. Celle du petit Paul, génie précoce de la réclame, pique ma curiosité ; se pourrait-il que le troisième volet du triptyque lui soit consacré ? J'ai bien aimé, aussi, une improbable Castafiore et son concert à l'Opéra de Berlin, devant Hitler et les principaux dignitaires nazis, dans une uchronie savoureuse, quoique moins explosive qu'Inglourious Basterds.

Autre personnage pittoresque, la sensuelle infirmière polonaise Vladi, fâchée avec la langue française, à qui l'auteur fait prononcer des propos comme : « Wszystko w porzadku ». Vous pensez à un sabir fabriqué pour l'occasion ? Pas du tout, c'est du polonais, Pierre Lemaître ne badine pas avec l'authenticité. Ça veut dire : « Tout va bien ». Ils pourraient être champions de Scrabble, les Polonais !

En dépit du talent et du professionnalisme de l'auteur, Couleurs de l'incendie ne m'a pas fait oublier Albert et Édouard, les flamboyants héros d'Au revoir là haut, merveilleusement mis en image, depuis, par Albert Dupontel. Mais il s'agit quand même d'un très bon roman.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Quatre ans après le succès d'Au revoir là-haut, roman qui lui a valu le prix Goncourt 2013, Pierre Lemaitre publie le deuxième tome de sa trilogie, Couleurs de l'incendie, qui se déroule dans les années 1927-1930. « Couleurs de l'incendie » s'ouvre sur les obsèques de Marcel Péricourt ; sa fille Madeleine doit prendre la tête de l'empire financier dont elle est l'héritière mais le destin va en décider autrement… Madeleine Péricourt, comme la plupart des femmes de cette époque, est peu habituée au monde des affaires, se laisse manipuler par son entourage et va connaître le déclin et la ruine avant de sortir de sa passivité et de reconstruire sa vie. Elle y mettra toute son énergie, guidée par sa soif de vengeance, et en déployant un machiavélisme implacable. Cette vengeance n'est pas franchement morale, et Madeleine n'est pas particulièrement sympathique, mais on ne peut que louer sa détermination.

La maitrise de Pierre Lemaitre rayonne tout au long du roman dans lequel il n'y a aucun temps mort. Dès les premiers chapitres le lecteur est captivé et a envie d'en savoir plus. Avec une écriture lumineuse Pierre Lemaitre nous conte l'histoire d'une vengeance froide et implacable. Il multiplie les incises en interpellant le lecteur et jouant d'une complicité ludique et stimulante afin de l'impliquer dans son long voyage : « Est-ce que vous vous souvenez de… »

C'est très efficace, et « Couleurs de l'incendie » contient tous les ingrédients d'un très bon roman. Pierre Lemaitre démontre que les hommes et les femmes sont capables du meilleur comme du pire selon les circonstances, et jouant avec des sous-entendus fait un parallèle ironique avec notre époque. Par ailleurs, il dresse un tableau assez noir de la presse, mais bien sûr tout cela a bien changé depuis…

Note : ce roman est une suite, il n'est toutefois pas nécessaire d'avoir lu le premier tome de la trilogie pour profiter pleinement des « Couleurs de l'incendie ».
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Madeleine Péricourt n'a pas de veine, son fils Paul encore moins.
Il faut croire qu'ils sont mal conseillés et surtout mal entourés. Ils sont même dépouillés de tout. Et c'est un comble pour la fille du banquier et regretté papa: Marcel Péricourt.

Le thème de la vengeance s'impose peu à peu, sans atteindre les sommets d'un "comte de Monte-Christo" mais reposant sur un scénario solide avec un contexte historique consistant: la crise de 29 et la montée du nazisme.

"Pas de pitié pour les microbes" disait une pub.
Ce pourrait-être la phrase en exergue du deuxième roman de la trilogie "Au revoir, là-haut". Mais, sans surprise.

Car plus manichéen que le premier, j'ai même trouvé que Pierre Lemaitre se Ken Follettisait dans ces "couleurs". Des personnages comme Dupré qui présentent des aspérités - une face sombre malgré qu'il soit à ranger dans les gentils- aurait mérité un meilleur développement.
Par contre, le personnage de Léonce, la jolie gouvernante, m'a paru le plus réussi.

Paradoxalement, dans le premier tome, l'ignoble et pourtant caricatural Pradelle, ne manquait pas de tranchant. Mais là, je n'ai trouvé personne qui arrivait à la cheville de ce personnage emblématique.

Au départ, j'avais apprécié le choix audacieux de Madeleine comme personnage principal. Assumé dans les premiers chapitres , il ne s'affirme pas sur la durée, n'évoluant pas assez à mon goût, comme une héroïne de roman.

Cela dit, le succès est au rendez-vous pour Pierre Lemaître et c'est tant mieux, car malgré mes premières réserves, j'ai toujours accueilli ses romans avec enthousiasme.
Parce qu'ils sont bien écrits, teintés d'ironie et présentant toujours une critique de la société de l'époque toujours valable aujourd'hui.

Et je lirai bien évidemment la suite.
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C'est avec plaisir que j'ai retrouvé le style savoureux de Pierre Lemaître, dans cette suite d' "Au revoir là-haut".
Le vieux Péricourt venant de décéder, l'intrigue se concentre autour de sa fille Madeleine, qui se retrouve à la tête de la gigantesque fortune familiale. S'ensuivent des traquenards de toutes parts pour la déposséder de tout cet argent, jusqu'à ce que Madeleine décide de reprendre les choses en main... à sa manière, et avec la même détermination que son frère.
Le thème essentiel de ce roman est l'argent. Entre krach boursier et montée des nationalismes, Pierre Lemaître nous emmène en balade à travers le Paris du populo et celui des beaux quartiers, dans le sillage d'une femme prête à tout pour retrouver ce dont on l'a lésée. Mais à quel prix, finalement ?
Si la peinture de la France des années 30 m'a plu, je n'ai toutefois pas retrouvé la poésie, ni la fantaisie de l'opus précédent. En outre, du fait des nombreux thèmes secondaires abordés, j'ai parfois eu l'impression que l'histoire se dispersait un peu trop. Mais ce n'est pas pour autant que mon plaisir en a été gâché, car Madeleine se révèle un redoutable stratège, et à travers elle, je ne peux qu'admirer, encore, tout le talent de raconteur d'histoires de Pierre Lemaître.
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5 étoiles pour « Au revoir là-haut «  4 pour celui-ci qui m'a beaucoup plu également mais avec un peu trop de longueurs.
Je ne déflore rien en parlant de vengeance, ce dont il est question dans ce deuxième opus de Pierre Lemaitre. Bien écrit, passionnant mais un rien trop long à mon goût.
Les épisodes concernant la Gallinato sont trop nombreux et par moments on s'ennuie un peu.
Cela dit, j'ai bien aimé et curieusement cela me rappelle (un peu) le roi vert de Sulitzer qui règle ses comptes en prenant son temps.
J'attends avec impatience le troisième tome que cet excellent auteur va nous révéler.
Belle histoire à lire avec beaucoup de plaisir de toute manière !
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Dès le premier chapitre, ça commence en fanfare !
Pierre Lemaitre semble nous annoncer la couleur: il ne va faire ronronner ses personnages, même si on lui accorde d'emblée un succès d'estime après le très réussi Au revoir là-haut.

Nous voici donc à nouveau devant les turpitudes d'une société avide de profits et de reconquête, après la boucherie de la Grande Guerre. Par une manipulation savamment orchestrée, ce qui reste de la famille du banquier Péricourt (une fille et un petit-fils) va en faire les frais et se retrouver sur la paille. La période est trouble, les crises financières et politiques nombreuses et les bruits de bottes à l'Est s'accordent au pas de l'oie.

"La vengeance est un plat qui se mange froid".
Madeleine Péricourt va prendre le temps qu'il faut pour se faire justice. Elle est l'étendard féminin d'un révolution sociale où les femmes vont sortir du corset pour ne plus s'en laisser compter…

Si ce n'est le décalage temporel, on touche à un style naturaliste qui peut rappeler Zola ou Balzac (excusez du peu!), par une description sociétale des extrêmes, bourgeois enflés d'autosatisfaction et racailles désargentées et sans scrupules, opportunisme des politiques, castes de nantis entrelardées d'ouvriers, petites bonnes, petites grues, artistes et amants dans les placards. Pierre Lemaitre revendique une influence de Dumas ; je n'étais pas trop loin dans mon impression 19e.

Cynisme, trahisons et injustice sociale dessinent la toile de fond de cette farce tragi-comique jubilatoire où se glissent des clins d'oeil incongrus qui m'ont ravie (Roger Harth en décorateur de récital lyrique en 1932... à 5 ans!)

Un second opus qui ne démérite pas, bien au contraire ! Car Pierre Lemaitre est toujours un excellent conteur et offre ici un livre moins sombre que le précedent.
Reste à savoir ce que Dupontel est capable d'adapter avec tout cela! J'en salive d'avance !
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Après "Au-revoir là-haut", un livre que j'ai vraiment, vraiment, mais alors vraiment adoré et que j'ai lu en août 2016 ! Et bien, j'ai enfin lu la suite de cette trilogie d'entre-deux guerres de Pierre Lemaitre.

Deux ans après "Au-revoir là-haut", je me replongeais dans un livre de M. Lemaitre, assurée de me régaler.

La période de cette histoire se situe toujours dans l'entre deux guerres (objet de la trilogie) et plus particulièrement dans cette histoire, de 1927 à 1933.

On retrouve dans Couleurs de l'incendie, Madeleine Péricourt, la fille de Marcel Péricourt, la soeur du héros défiguré Edouard Péricourt, personnage principal de Au-revoir là-haut et aussi l'ex femme de Henri Aulnay-Pradelle autre personnage phare du premier opus de cette trilogie.

On débute le livre en assistant aux obsèques de Marcel Péricourt. le style très visuel de l'écrivain nous permet ainsi de faire connaissance avec la plupart des personnages qui vont être les principaux personnages de cette histoire.

Lors de ces obsèques un terrible drame va se produire, le fils de Madeleine, le petit Paul va se défenestrer et va rester lourdement handicapé.

A partir de là, la vie de Madeleine va très vite dégringoler aussi vite que la défenestration de son fils !

Pierre Lemaitre dresse le portrait d'une femme, qui à cette époque était loin d'avoir les pleins pouvoirs et qui était surtout très dépendante des hommes notamment en matière financière.

Madeleine se croyant à l'abri du besoin et très bien entourée, elle va être victime de tous les prédateurs et profiteurs qui gravitent autour de la richesse de se famille.

Les soucis de la gestion de son fils suite à l'accident de son fils vont la rendre imperméable à ce qu'il se passe et elle comprendra très tardivement qu'elle a été flouée et spoliée très adroitement par tout ceux en qui elle faisait une confiance aveugle... (le bras droit de son père M Joubert , son oncle Charles Péricourt, le tuteur de son fils André Delcour, sa dame de compagnie Léonce...)

Mais de moins en moins aveuglée, Madeleine va découvrir toutes les bassesses dont elle a été victime, elle et son fil par les principaux hommes et femmes de confiance qui l'entouraient.

Ainsi, Madeleine n'aura de cesse de se venger pour offrir à son fils un futur plus heureux.

Sa vie et toute son énergie vont se déployer pour punir les fautifs et lui redonner sa dignité.

Pour assouvir sa soif de vengeance Madeleine va rencontrer M Dupré, un homme dont j'ai aimé la personnalité, très bien décrite par Pierre Lemaitre. Un portrait tout en ironie dont l'auteur à le secret.

Le fils de Paul est quant à lui un des personnages marquants de ce livre. Son évolution après sa défenestration est aussi au centre de l'histoire.

J'ai bien aimé suivre son évolution avec les liens avec sa mère mais surtout quand il s'en affranchit malgré son handicap. C'est son amour pour la musique et ses relations avec la diva Solange Galinatto qui vont parsemer de moments très sympathiques le livre.

Encore un sacré personnage dressé par Lemaitre que cette Diva.

Les lecteurs de "Couleurs de l'incendie" ont la plupart du temps lu "Au revoir là-haut" et comme souvent ils sont amenés à les comparer.

Pour ma part, je dirais que ces deux livres sont comme deux enfants d'une même famille, ils sont à la fois différents et ressemblants.

Dois-je faire une différence, y-en-a-t-il un, qui a ma préférence ?

Alors oui, " Au revoir là-haut " à ma préférence. Les portraits pleins d'humour et haut en couleurs étaient si divins ! Et des scènes sont ancrées dans ma tête notamment la scène de début, inoubliable !

Mais " Couleurs de l'incendie " est pour moi un très bon livre (une étoile de moins sur le barème Babelien avec donc 4 étoiles sur 5). Il fut bon, comme je le présageais, de me plonger au coeur de l'incendie qui ravage la vie de Madeleine. On lit avec beaucoup plaisir et on tourne les pages sans s'en rendre compte.

Un portrait socio-politique rudement bien rendu, Pierre Lemaitre excelle encore une fois dans cet exercice, en pointant les travers et les changements de cette société française avec justesse !

Une lecture feuilletonesque, j'attends donc avec impatience la publication du troisième opus de cette trilogie qui sortira en janvier 2020 !

Miroir de nos peines. Paris : Albin Michel, sortie programmée : janvier 2020

Une très bonne lecture en compagnie de gens
dont la plupart sont peu recommandables.
Je vous invite à suivre Madeleine dans sa quête vengeresse et dans sa volonté de reprendre son destin et celui de son fils Paul en main.

Ce livre participe au challenge Pavé de chez Babelio ! (535 pages)

Lien : https://imagimots.blogspot.c..
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