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4,12

sur 4351 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman cloture la trilogie initiée par "Au revoir là-haut ". Les personnages sont différents, on retrouve juste la jeune Louise Belmont, qui a bien grandi.
Elle est d'ailleurs un des personnages principaux.
Il est assez complexe de résumer l'histoire, qui est en fait une imbrication de plusieurs tranches de vies, avec le début de la seconde guerre mondiale comme toile de fond : Gabriel et Raoul, soldats dans les Ardennes, puis déserteurs, puis pilleurs, puis prisonniers de guerre ; Désiré Migaud, tour à tour avocat, chargé de communication au ministère de la propagande, puis prêtre ; Fernand et Alice, lui garde mobile et elle malade du coeur ; et enfin Louise, institutrice en mal d'enfant, et M. Jules, tenancier de bistrot bourru au grand coeur.
Cette galerie de personnages traverse les aléas de la vie avec sérieux, et en même temps l'écriture de Pierre Lemaître est joyeuse. Il interpelle le lecteur, suscite l'intérêt, décrit les frasques de chacun avec tendresse.
Une bien belle trilogie qui se termine !
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Dans quels cas lire ce livre ?
Pour terminer la trilogie débutée par Au revoir là-haut, et pas seulement.
Ce dernier volume peut parfaitement se savourer indépendamment tant le lien avec les précédents est ténu. Alors, qu'on les ait lus ou pas, impossible de résister à l'élan romanesque dans lequel Miroir de nos peines nous entraîne. Avril 1940, la guerre gronde. Il faut se mettre aux abris, il faut tenir la ligne Maginot, il faut fuir Paris, il faut reculer. Il faut s'abandonner aux allemands, il faut aider les réfugiés. Pierre Lemaître fait tout ça. Et sans surprise, il excelle.

Pour faire la connaissance de personnages tous plus habités les uns que les autres.
Comme à son habitude, Pierre Lemaître dépeint des personnalités travaillées et attachantes. Honneur aux dames, le premier chapitre est consacré à Louise, trentenaire désabusée qui se laisse porter par l'existence jusqu'au jour le client le plus fidèle du restaurant de Monsieur Jules (qu'on adore instantanément !), se suicide sous ses yeux.
C'est de Gabriel dont nous faisons connaissance ensuite. Sergent-chef sur la ligne Maginot, dont la bonté n'a d'égal que le sens de la magouille et de la combine de Raoul Landrade, son caporal. Duo on ne peut plus mal assorti.
Impossible de ne pas parler de Désiré, personnage hautement énigmatique qui séduit d'emblée.
[Aparté : Il m'a un peu rappelé Frank Abagnale, Jr., le héros du film « Attrape-moi si tu peux » de Spielberg. Il n'y a rien en commun entre ce film et l'intrigue de Lemaître mais j'y ai reconnu cette capacité unique à se fondre dans une identité pour des motivations relativement vertueuses.]

🔎 Contre-indication :
Pour qui voudrait être surpris par un renouveau.
Pierre Lemaître avait déjà su nous surprendre en passant du polar à la littérature dite blanche avec tellement de brio qu'il en avait empoché, entre autres prix, le Goncourt. Et j'avais trouvé qu'il avait réussi la prouesse supplémentaire de se renouveler encore entre Au revoir là-haut et Couleurs de l'incendie. Dans ce troisième opus, la continuité du style m'a semblé plus évidente. Pierre Lemaître sera resté dans sa zone de confort certainement… mais quelle zone !
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Cette troisième partie ne m'a pas autant conquise que les deux tomes précédents.
J'ai eu l'impression, alors que ce livre a , certainement demandé un travail de recherches énormes, de ne pas trouver un sens à toute cette histoire. Elle n'a pas la même ambiance, la même qualité de récit au temps de la après 14-18.
Peut-être était-ce un récit trop porté sur la quête de Louise, de ses origines. Peut-être parce que j'ai trouvé les différentes scènes comme juxtaposées et non vraiment intriquées entre elle.
Mais je l'ai parcouru avec intérêt cependant.
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Et voilà je quitte encore à regret Pierre Lemaitre et ses personnages si attachants. Comme souvent des destins parallèles mais qui finissent pourtant par se croiser. Eh oui les lignes parallèles se rejoignent à l'infini si mes pauvres souvenirs de maths sont bons. N'hésitez pas à me corriger gentiment.
En revanche aucune correction à apporter à l'écriture de Monsieur Lemaitre. Un style toujours riche et cependant clair, du rythme, de l'émotion bref tous les ingrédients indispensables pour rentrer immédiatement dans le récit.
Toujours très bien documenté, l'écrivain nous fait vivre l'exode et ses cortèges interminables de familles, d'ouvriers, de paysans, de soldats perdus et éperdus. Dans ce récit dramatique un personnage se démarque et apporte cette touche d'humour qui me plait tant chez Pierre Lemaitre il s'agit de Désiré. Je ne vous en dis pas plus mais il m'a parfois fait pleurer de rire surtout vers la fin de l'histoire.
Confinement ou non, je m'évade toujours avec cet auteur.
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Un magicien, ce Lemaître qui, d'une guerre à l'autre fait ressortir ses personnages du chapeau, façon puzzle, et les renvoie, tour à tour, à leurs destins respectifs. Chacun d'entre eux est profondément humain, avec de multiples facettes souvent opposées mais si vraies...Outre le caractère quasiment documentaire sur cette "drôle de guerre" (drôle...pas pour tout le monde!!!) Lemaître nous installe quelques nouveaux personnages hauts en couleurs, tels ce Monsieur Jules (que l'on voit bien en Raimu jouant César) ou encore ce Désiré aussi protéiforme que convaincant dans chacun de ses rôles.
Le rire au milieu des larmes, un beau moment de lecture à s'offrir.
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Je me suis procuré son dernier roman récemment mais, avant même d'en imaginer la lecture, je voulais lire ce dernier tome de la trilogie dite des « enfants du désastre », qui avait débuté avec le superbe Au revoir là-haut, auréolé du prix Goncourt (mérité selon moi), puis suivi par le non moins génial Couleurs de l'incendie, que j'avais presque préféré au précédent. Avec Miroir de nos peines, Pierre Lemaitre conclut magistralement cette saga se déroulant entre les deux guerres mondiales, cet opus se passant en 1940, au moment de la débâcle et de l'exode vers la France libre.

Et je peux déjà dire que j'ai passé un fabuleux moment de lecture même si, sur les trois, il est selon moi un peu en-deçà des deux autres.

Je l'ai souvent écrit dans mes billets sur des livres de Pierre Lemaitre mais c'est incroyable comme ce type sait raconter des histoires. Et là, comme il l'avait d'ailleurs fait dans les deux précédents romans, il nous offre une scène d'ouverture des plus magistrales, des plus incroyables, une scène qui restera marquée au fer rouge dans ma mémoire. C'est un romancier, c'est clair.
Et que dire de ses personnages. Je l'écris aussi très souvent mais, pour moi, ce sont les personnages qui font (presque) tout dans un roman. Je veux les aimer, les détester, me trouver en empathie avec eux, les serrer dans mes bras, être auprès d'eux, les rassurer, les rejeter, bref, je veux vibrer quand je lis un roman. Et là, encore une fois, Pierre Lemaitre ne m'a pas déçue, je me rappellerai longtemps de Louise, Fernand, Gabriel, Alice, Raoul, Jules, et surtout Désiré, le fameux Désiré qui m'a donné mes meilleurs moments de lecture dans ce livre, des éclats de rire à n'en plus finir. Un personnage truculent, un vrai personnage de roman.

Et puis aussi, comme à son habitude, Pierre Lemaitre nous régale avec ses intrigues, ses destins croisés qui se font et défont, et nous offre un épilogue comme je les aime, comme en voit trop peu à mon goût en littérature.

En bref, vous l'aurez compris, un roman que j'ai savouré, que j'ai aimé de la première à la dernière page, malgré ses défauts (et oui, il en a), que j'ai apprécié particulièrement pour les personnages que l'auteur a su rendre terriblement humains.
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C'est le roman qu'on voudrait ne jamais terminer!

Les descriptions de personnages sont précises et délicieuses (le père Désiré, en particulier). le récit défile sous nos yeux ; on a l'impression de lire et de voir le film en même temps (grâce aux dialogues notamment). Quel talent! Quelle imagination! Quel humour (bien dosé)!

Très réussi!



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Un miroir, à condition de ne pas être aveugle, a le pouvoir de renvoyer notre image. Un roman, à condition de ne pas être insensible, a le pouvoir de refléter notre âme. Pierre Lemaître a choisi le miroir de nos peines. Et tout comme un miroir fait apparaître nos rides et l'usure du temps, il peut aussi révéler notre sourire et notre jeunesse passée. Certes les peines abondent dans ce roman mais les joies sont sous-jacentes et triompheront dans un heureux dénouement. Un peu plus de 500 pages pour y parvenir, qui se lisent facilement parce que le style est fluide mais surtout parce que l'effet miroir joue à plein son rôle. Par leur grande simplicité et leur humanité, les personnages, hauts en couleur, nous renvoient à nous-mêmes dans nos fragilités comme dans nos moments de tendre fraternité voire ”d'héroïsme ”. Ils rejoignent aussi nos secrets les plus enfouis. Louise, Alice, Gabriel, Raoul, Fernand, Jules, Désiré, sont autant de facettes qui révèlent une part de nous-mêmes et leurs histoires parce que vécues au coeur de l'Histoire, celle de la guerre et de l'exode de 1940, sont d'autant plus touchantes. La vie n'est-elle pas un combat ? Un combat de chaque instant pour sortir de nos enfermements et faire triompher l'amour.
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Trois petits mois !

Du 6 avril au 13 juin 1940, Pierre Lemaitre nous déroule cette fresque où on retrouve Louise Belmont , la petite fille qui dessinait des masques avec Edouard Péricourt dans Au revoir, là-haut.

Elle a bien grandi, est devenue institutrice et arrondit ses fins de mois en aidant au service dans le restaurant de Monsieur Jules. 

Gabriel, professeur de mathématiques dans le civil, vit assez mal la drôle de guerre , les combines de certains ... Il faudra un évènement exceptionnel pour que le sergent-chef droit dans ses bottes et le combinard Raoul s'associent dans une action commune contre l'avancée des armées allemandes.

Il y a aussi Désiré, le touche-à-tout, qui est capable de tout, de tous les métiers, et qui montrera qu'il peut aussi être très bien.

Outre ces quatre là, il y aura des tas d'autres personnages qui graviteront dans ce récit touffu qui se lit d'une traite. 

Des soldats qui apprendront à ne pas obéir aux autres, des malfrats qui feront le bien avec les biens détournés, Mr Jules qui reportera sur Louise tout l'amour qu'il n'avait jamais avoué à sa mère...

Il m'a juste manqué de ne pas y retrouver de Péricourt ... 

ET ... il me tarde de retrouver la plume de Pierre Lemaitre dans un autre roman fresque, qui éclairera, qui sait les années 50 ? 

Un roman que j'ai dévoré en moins de deux jours, mais que je regrette presque d'avoir lu si vite car les personnages me manquent déjà !  
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Ce roman est bien pâlichon après « couleurs de l'incendie ». Je ne retrouve pas la patte cynique de l'auteur pour décrire ses personnages, ni un scénario avec du suspens, des rebondissements comme dans le précédent livre. Un peu long au début cela devient plus agréable à la fin.
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