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Stephanie Bailey (Préfacier, etc.)Tania Capron (Traducteur)
EAN : 9782749166278
544 pages
Le Cherche midi (11/02/2021)
3.95/5   226 notes
Résumé :
Colorado, 1873. Après la mort de son mari, Margaret Parker décide de continuer à s’occuper de son ranch. À ses côtés, celles qu’elle considère comme sa famille : deux soeurs, Joan et Stella, une cuisinière, Julie, et Hattie, une ancienne esclave au passé aventureux. Mais des femmes seules sur un ranch ont vite fait d’exciter toutes les convoitises, et bientôt elles sont dépossédées de leurs biens. Elles n’ont plus, chacune, qu’un cheval, et le choix qui reste dans l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (110) Voir plus Ajouter une critique
3,95

sur 226 notes
♫ Vous avez lu l'histoire de Jessie James
Comment il vécut, comment il est mort
Ça vous a plu, hein, vous en d'mandez encore
Eh bien, écoutez l'histoire de Garet Parker
Alors voilà,
Moi, lorsque j'ai connu Garet autrefois,
C'était une femme loyale, honnête et droite, mais une fois devenue veuve, son ranch fût honteusement "préempté" par un voisin, vexé comme un poux de s' être fait repousser. Alors, cette femme qui murmurait à l'oreille des chevaux, n'a pas eu d'autres choix : voler ou mourir de faim. ♫ Faut croire qu'c'est la société qui l'a définitivement abîmée.♫
L'autre option (la prostitution.) n'était pas envisageable.. Dur d'être une femme des années 1800 dans l'Ouest américain.
Et, parce qu'elle et son mari avaient recueilli des tas de femmes qui s'en étaient pris plein la figure, une petite bande devenue au fil des années, sa famille de coeur, la suivit.
Hattie , une ancienne esclave noire, son compagnon ( Jehu) , deux soeurs illettrées Joan et Stella, le noyau dur. Ensembles, ils eurent l'idée d'attaquer banques et diligences. Au début, la presse ne répercuta pas trop ces vols , préférant les mettre sur le compte de bandes de hors la loi masculines...Mais bientôt, la première agence de détectives crée au monde, l'agence Pinkerton déploya ses employés...

Chevaux, ranch, poussière, mais aussi le statut des femmes dans ce petit coin du monde, loin d'être un paradis pour elles...
Historienne de profession , l'autrice ultra documentée, vous plonge dans un monde d'hommes fait pour les hommes ( les virils parce que les autres... )
Et on s'y croirait... C'est fabuleux !
J'ai chevauché des heures dans le soleil couchant, j'ai tiré sur les méchants, ♫ tactactac ♫ . j'ai eu peur pour mes amies, je me suis régalée...
Si j'ai un bémol à apporter , c'est sur le mode de narration.
Tout démarre par une introduction fictive, celle d'une historienne qui nous assure avoir recoupé des documents: journaux intimes de Margaret Parker, de Grâce , interview de Hattie sous couvert d'archives des récits d'esclaves de la WPA. Et toutes ces traces, toutes ces voix s'enchevêtrent pour former et raconter l'histoire du gang Parker. Mais , il y a des redites, parfois tout cela se chevauche et au lieu d'apporter du suspens, puisqu'on recule de trois cases (sans toucher les 20 000€ , vu qu'ils ont été volés à la banque !) , cela nous freine dans notre élan de lecteur, notre fébrilité de lectrice. Impression de tourner un peu en rond, de relire les mêmes épisodes.
Le deuxième bémol, c'est que ce livre est vraiment à charge contre les hommes. Ultra féministe , ultra orienté LGBT. A part un homme ou deux , tous sont de fieffés salopards. Plus de nuances de gris aurait été souhaitable, cela aurait rendu le propos plus subtil...
Mais à part cela, ce livre fut une bouffée d'air frais, le genre western n'étant pas si courant. Un vrai roman d'aventure, avec de l'action et des héroïnes qui dépotent. de beaux personnages de femmes fortes, courageuses.
La force de ces caractères , la beauté des paysages , des costumes : la photogénie déjà palpable dans ces pages a attiré des producteurs de la MGM qui projettent de l'adapter en série. J'ai hâte de voir le casting !
♫ Bye Bye mes héroïnes de papier,
C'était la dernière séance et le rideau sur l'écran est tombé...♫



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MargaretParker, la « duchesse », tient un ranch avec son mari Thomas dans le Colorado durant les années 1870. Ils capturent des chevaux sauvages, les dressent et en font le commerce. Lorsque Thomas meure, leur voisin, le colonel Conolly, mets la main sur la propriété de Margaret en ruinant cette dernière. Elle décide de monter un gang avec Hattie Lacour, une esclave qu'elle avait recueillie, Joan et Stella, deux soeurs orphelines et Jehu un employé. Plus tard les rejoindra Grace dont les intentions journalistiques cachent une autre vérité. Pendant quelques années, ce gang va braquer banques et diligences afin de voler l'argent du colonel.
Une auteure qui écrit une histoire de femmes hors la loi dans une Amérique de la fin du XIXe siècle pourrait être le prétexte à une propagande féministe politique et partisane, il n'en est rien. Mélissa Lenhardt ne se venge pas de siècles de soumission de la femme par l'homme mais dresse plutôt le bilan d'une société patriarcale et fait la démonstration de l'égalité homme-femme. Il n'y a qu'une nature humaine où se partagent équitablement qualités et défauts entre les deux sexes. Même si la description des relations entre les héroïnes tourne parfois à une ambiance de poulailler, on est séduit par les caractères bien tranchés des protagonistes. La « duchesse » se dresse en porte étendard d'une cause qui était loin d'être gagnée à l'époque et encore de nos jours, et témoigne de l'exemplarité d'une femme face à la bêtise machiste d'une certaine tranche de la population masculine. C'est là toute l'intelligence de cette personne, d'être partout où on ne l'attend pas, d'avoir une liberté et une autonomie de pensée édifiante et, sans jamais entrer dans une confrontation violente, s'assurer la reconnaissance de ses amis comme de ses ennemis.
L'auteure, en tant qu'historienne, s'appuie sur des faits réels pour construire son histoire et, afin de donner foi à ses arguments, ponctue son récit de coupures de presses de l'époque, de témoignages de rescapés du temps héroïque de l'Heresy Ranch, de carnets de notes de Margaret ou de Grace, qui s'appelle en réalité Claire Hamilton. Cette forme de roman aurait pu donner l'occasion aux lecteurs d'avoir différents points de vue sur une même action. Malheureusement Melissa Lenhardt manie mal cet effet de style et l'on a souvent l'impression de lire plusieurs fois la même version des faits.
« Les femmes d'Heresy ranch » est un vrai-faux reportage sur les moeurs du far-West de cette fin du XIXe siècle avec l'idée d'apporter du grain à moudre aux mouvements féministes contemporains.
L'écriture est simple, dans un style directe et efficace. Certains passages qui frisent la mièvrerie et cultivent un manichéisme sexiste entendu n'entravent absolument pas le plaisir de la lecture et l'engouement pour ces personnages au caractère bien trempé et aux idées révolutionnaires pour l'époque.
Merci à babelio masse critique et aux éditions du Cherche Midi pour la découverte de cette auteure et de sa passionnante histoire de femmes dans un far-West encore sauvage où les mots liberté et indépendance avaient encore du sens.
Traduction de Tania Capron.
Edition du Cherche Midi, 537 pages.
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Colorado entre 1873 et 1877, série gagnante de hold-ups, indifféremment banques ou convois attelés, avec pour seul point commun que ces attaques visent toutes la même organisation.
Les soupçons se portent vite sur une bande de desperados connue dans la région mais aux dernières nouvelles, ladite bande traînerait sa délinquance à la frontière mexicaine. Et puis tout bien réfléchi, vu la corpulence et la façon d'agir des siphonneux, il se murmurerait que peut-être éventuellement sans vouloir s'avancer il se pourrait fort bien que ce soit des femmes mais chut, pour ceux qui se sont retrouvés les poches vides après le passage de cette banda ultra organisée, plutôt crever que d'avouer s'être fait détrousser par des bonnes femmes, ah non mais au secours, la honte !
Et pourtant...
C'est bien un gang de nanas qui écume la région et reprend son dû spolié de façon à peine plus légale par un entrepreneur assoiffé de vengeance (une vague histoire de refus après une demande en mariage et boum, l'offense qu'on doit laver dans le sang)
Mais à part quelques voisins et les dépouillés qui préfèreraient qu'on leur ouvre le bide, qu'on attache leurs intestins à une branche d'arbre et qu'on leur demande de courir pour les dérouler, personne nulle part n'entend parler de ces dames passées de l'autre côté de la loi. Ce n'est tout simplement pas imaginable.

Alors bon, si c'est plutôt une chance au départ ce silence affecté, au bout de quelques braquages, Margaret « Duchesse » Parker – à la tête de cette petite « famille » – aimerait bien qu'on conte un peu ses aventures comme on n'hésite jamais à le faire dès qu'il s'agit de Sundance Kid et autres frères James. Pas qu'elle cherche un genre de notoriété mais plutôt à montrer que le banditisme, l'immoralité et la vengeance ne sont pas l'apanage unique des hommes, les femmes peuvent elles aussi refuser tout net qu'on leur marche sur les pieds, sortir de leur cuisine les armes à la main et braquer la banque la plus proche.
Et c'est cet appétit de reconnaissance qui va entraîner son gang sinon à sa perte, tout au moins à ce livre historique de Melissa Lenhardt qui sous couvert de real events, nous entraîne dans le Colorado des Pinkerton, des tenancières de bordel accordéonistes, des détrousseurs de dots, des délinquants en col blanc et, avant tout, des femmes qui décident elles-mêmes de leur destinée.

Derrière une écriture maîtrisée et fluide mêlée à une alternance de récits, extraits de journaux intimes, témoignage d'une survivante et entrefilets de canards d'époque, c'est toute la vie des gangsters au grand coeur qu'on est amené à fréquenter.
Alors non, on n'atteint pas l'excellence des grands noms du genre et pour un western féminin, on est largement en deçà de « Johnny Guitar » mais malgré tout, pas question de bouder son plaisir, ça se lit tout seul et puis ils ne sont si pas nombreux (rares ? inexistants, oui) ces westerns littéraires qui placent les femmes en leur centre et pour peu qu'on accepte de se laisser entraîner avec le gang Parker, on passe un agréable moment de lecture, même si malheureusement pas inoubliable.
Bien entendu un grand merci à Babelio et aux éditions du Cherche-Midi pour cette sympathique chevauchée sauvagement féminine.
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Margaret Parker alias Garet est une amoureuse des chevaux et une cavalière émérite. Quand elle arrive aux Etats Unis avec son mari Thomas pour leur voyage de noces et qu'elle voit les chevaux sauvages en liberté dans le grand ouest, son coeur chavire et sa vie prend une autre tournure. Elle sera dresseuse de chevaux et tiendra un ranch, enfin ça c'est dans les faits car sur le papier le ranch est à Thomas. Evidemment à l'époque les femmes ne possèdent rien et en plus elles sont elles-mêmes la propriété de leur père, puis de leur mari voire si celui-ci décède elles passent sous la coupe de leur fils. Oui mais voilà, Garet est veuve très jeune et sans enfants donc malgré tout l'amour qu'elle avait pour son époux, quand Thomas meurt elle devient libre comme ces chevaux sauvages qu'elle admire tant. Et une fois qu'on a goûté à la liberté il est hors de question de faire machine arrière.

C'est donc armée d'un caractère bien trempé et de son talent avec les chevaux que Garet tient tête aux hommes et mène son ranch prospère d'une main de fer. Elle repousse les demandes en mariage vie sa vie comme elle entend, porte des pantalons et a des amants. Un scandale pour l'époque mais elle s'en moque. Ce qui compte c'est sa famille. Et quelle famille : Hattie, une ancienne esclave qui s'est réfugiée chez elle, Jehu un homme au caractère doux mais déterminé et qui aime les chevaux, Joan et Stella les soeurs inséparables qui ont fuient l'enfer. Avec cette famille à ses côtés rien ne lui fait peur et rien ne peut l'arrêter même pas les richissimes propriétaires de ranchs qui usent de toutes leurs ressources pour les plonger dans la misère.

On veut leur peau qu'à cela ne tienne elles prennent les armes et deviennent de véritables hors la loi. Banques, diligences, rien ne leur résiste. Seulement se faire détrousser par une femme étant peu glorieux, ces messieurs passent ce détail sous silence et nos Calamity Jane s'en donnent à coeur joie dans l'anonymat le plus complet. Jusqu'au jour où Grace entre dans leurs vies et que tout bascule.

Enfilez vos caches poussières et sellez vos chevaux Melissa LEINHARDT vous emmène dans une chevauchée libératrice et pleine de rebondissements. Si les hommes ont tenté d'effacer les femmes de l'histoire de la conquête de l'ouest Mélissa LEINHARDT a décidé de rééquilibrer la balance. En sa qualité d'historienne et en se basant sur des faits réels elle nous raconte l'histoire d'une tribu de survivantes qui ont décidé d'en découdre avec ce monde fait par les hommes et pour les hommes. Ce monde dont elles ont toutes fait les frais d'une manière ou d'une autre. Un western engagé qui aborde les thèmes des violences faites aux femmes, de l'homosexualité, de l'esclavage, des balbutiements du féminisme et j'en passe. Vous croiserez même quelques suffragistes.

Pourtant quelques bémols viennent troubler mon enthousiasme. Moi qui râle toujours quand je lis un western à cause du rôle de potiche dans lequel sont cantonnées les femmes je devrais être ravie et faire péter les étoiles. Oui mais l'autrice s'est peut-être un peu emballée et a fini par tomber dans l'excès inverse faisant des hommes de pauvres imbéciles, des brutes cruelles ou encore des assoiffés de pouvoir. Oui ça existe mais j'aurais aimé une approche un peu plus fine et moins manichéenne. Les personnages de femmes en serait ressorties grandies et plus crédibles.

Autre bémol mais cette fois ci sur la forme l'autrice a choisi de structurer son récit en alternant entre le journal intime de Garet, les notes de Grace, et le témoignage d'Hattie. C'est une bonne idée, mais mal exploitée. La plume ne change pas suffisamment pour qu'on puisse identifier facilement qui parle. de plus ce sont les mêmes scènes qui sont décrites par trois personnages différents mais abordées de façon quasi similaire. C'est dommage car on a une impression de redite au lieu d'avoir un effet de surprise ou d'avoir des angles de pensée et de vue différents selon les personnages. Cela aurait pu créer des ambiguïtés, du suspens, de la tension mais les récits se rejoignent trop et la façon de penser des personnages est trop proche.

Dernière réserve, cette fois ci sur la fin de l'histoire ; le devenir de certains personnages est expédié tandis que celui d'autres personnages est abordé avec force de détails. C'est dommages car toutes ces femmes m'ont vraiment plu et j'aurais aimé qu'elles soient toutes traitées sur le devant de la scène jusqu'au bout.

Une chevauchée à bride abattue de la première à la dernière page. Malgré mes quelques reproches ce fut une belle aventure et je me suis attachée à ces femmes au foutu caractère.
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J'y vais direct : j'ai adoré !
J'avais lu plusieurs commentaires enthousiastes, tentée, j'ai acheté le bouquin..... et il est parti sur mon "étagère des livres achetés qui tournent moins vite que l'étagère des livres empruntés à la bibliothèque". Heureusement le challenge multidéfis est passé et evergreen13 (merci ! ) m'a pioché ce livre. Je me suis régalée !
Vous savez quoi ? je suis tombée dans un western, un vrai, avec ranch, élevage de chevaux, braquages.... le tout au féminin ! Excellent !
.
On est juste après la fin de la Guerre civile américaine, dans le début des Rocheuses. Une jeune femme tente tant bien que mal de gérer son ranch d'élevage de chevaux. En toute indépendance. Mal vu, mal venu, tout quoi. Un voisin brigue la jeune femme et surtout son ranch. Pas question. Bilan ranch saisi, animaux saisis et jeune femme envoyée à la rue....
On va rencontrer plusieurs personnages féminins haut en couleur (mention particulière pour Hattie, l'ex esclave en fuite, et Claire qui cache son jeu), finement décrits, avec leurs qualités et leurs défauts. Soyons honnêtes, dans ce livre, les hommes sont un peu caricaturaux.....Mais bon d'habitude, c'est l'inverse avec la femme potiche alors je n'ai pas boudé mon plaisir !
.
A noter un point essentiel qui m'a beaucoup plu : le récit n'est pas linéaire. On y croise deux journaux intimes, un entretien, des articles de presse. Donc parfois on a des ellipses, ou parfois le même moment est raconté deux fois mais par deux protagonistes différents. Ce principe m'a beaucoup plu.
Bref j'ai dévoré ce pavé avec intensité, suivant les braquages, les femmes déguisées en hommes, les fuites en cheval.... avec un plaisir non feint ! Quelles chevauchées ! Quels braquages ! Waouh j'en suis encore toute ébouriffée !
Un succès pour moi. Conseillé déjà à.... mon mari !
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Citations et extraits (67) Voir plus Ajouter une citation
Quels mensonges ? Bon sang, ma fille, tout ce que vous voyez sur les écrans de cinéma, pour commencer ! Tout ce que vous lisez, tout ce que vous entendez. La légende de l'Ouest est un énorme mensonge, et ils appellent ça un mythe parce que ça sonne mieux. Le plus grand mensonge, c'est que les hommes ont conquis l'Ouest tout seuls. Les femmes étaient moins nombreuses, c'est sûr, mais on était là. Bon sang, ils n'auraient jamais pu s'installer dans l'Ouest sans les femmes, mais est-ce qu'on en a tiré le moindre crédit ? Est-ce qu'on a déjà été les héroïnes de quoi que ce soit ? Tu parles. Et une femme noire ? Merde.
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Quels mensonges ? Bon sang, ma fille, tout ce que vous voyez sur les écrans de cinéma, pour commencer ! Tout ce que vous lisez, tout ce que vous entendez. La légende de l'Ouest est un énorme mensonge, et ils appellent ça un mythe parce que ça sonne mieux. Le plus grand mensonge, c'est que les homme ont conquis l'Ouest tout seuls. Les femmes étaient moins nombreuses, c'est sûr, mais on était là. Bon sang, ils n'auraient jamais pus s'installer dans l'Ouest sans les femmes, mais est-ce qu'on en a tiré le moindre crédit ? Est-ce qu'on a déjà été les héroïnes de quoi que ce soit ? Tu parles. Et une femme noire ? Merde.
Du coup, vous comprenez pourquoi j'hésite. C'est pas une histoire qui tient en trois lignes, et je ne pourrai pas vous la raconter en une journée. Mais si vous avez envie de faire plaisir à une vieille femme, si vous êtes prête à patienter quand je fatigue trop pour continuer et à m'écouter réellement, je vous raconterai. Oui ? Parfait, alors.
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Mon cheval piaffait, excité par la longue cavalcade, et mon cœur battait à toute allure, mais je ne pouvais retenir un sourire béat. Je me suis toujours sentie à ma place sur un cheval, et j'ai toujours adoré plus que tout cette odeur de sueur et de cuir, la puissance de l'animal sous moi, mêlant son énergie à la mienne, me faisant me sentir plus vivante que dans n'importe quelle situation de ma vie. La sensation la plus proche que j'ai retrouvée, ç'avait été après ma première attaque d'une banque.
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C'est à nous de conserver notre mémoire orale et de la faire circuler parmi le peuple noir. On n'oubliera pas, et peut-être qu'un jour on racontera ce qui s'est véritablement passé.
Mais nan, ce sera perdu et oublié, comme tant d'autres choses. Oublié ou transformé. Parce que ce sont les hommes blancs qui écrivent l'Histoire, ma fille. Ils ne se montreront jamais autrement que comme des héros. Allons… Vous savez très bien que j'ai raison.
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Ca se passait comme ça, à l'époque. Les mineurs, les fermiers, les commerçants, ils s'achetaient une femme pour tenir la maison et ouvrir les cuisses quand l'envie leur en prenait, pondre quelques gosses qu'ils pourraient très vite mettre au travail et tabasser. La vie des pionniers était très dure pour les femmes. Dans les films, ils embellissent tout ça, les bouseux sont des gars séduisants au grand coeur. Les cow-boys sont des hommes d'honneur. Mais je peux vous dire que des gars comme ça, il n'y en avait pas beaucoup dans l'Ouest.
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Vidéo de Melissa Lenhardt
Colorado, 1873. Après la mort de son mari, Margaret Parker décide de continuer à s'occuper de son ranch. À ses côtés, celles qu'elle considère comme sa famille : deux soeurs, Joan et Stella, une cuisinière, Julie, et Hattie, une ancienne esclave au passé aventureux. Mais des femmes seules sur un ranch ont vite fait d'exciter toutes les convoitises, et bientôt elles sont dépossédées de leurs biens. Elles n'ont plus, chacune, qu'un cheval, et le choix qui reste dans l'Ouest américain à celles qui ont tout perdu : se marier ou se prostituer. Ces femmes-là vont néanmoins trouver une option inédite pour survivre : tourner le dos à la loi dont elles ont été les victimes et prendre les armes pour se faire justice. le gang Parker est né. Bien vite, les exploits de cette mystérieuse bande de femmes défraient la chronique et les Pinkerton se mettent sur leur piste. "Les Femmes d'Heresy Ranch" est un formidable récit d'aventures tiré de faits réels. Historienne et romancière au talent fou, Melissa Lenhardt y crée des personnages inoubliables, au caractère bien trempé, et nous livre des informations inestimables sur la vie méconnue des femmes dans l'Ouest américain.
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