Un petit roman policier français datant de 1908 où nous avons le loisir de croiser Onésime Coche, journaliste moyen, très moyen dirons-nous !
En sortant d'une soirée un peu arrosée, il aperçoit à la lueur d'un réverbère 3 personnes qui s'avèrent être des cambrioleurs. Il se dit qu'il pourrait retrouver la maison qui a été visitée et dans laquelle il trouve un homme sauvagement assassiné ! L'idée d'un scoop le met en joie et il décide de falsifier les preuves afin de mener les policiers sur sa piste puis de leur démontrer leur grossière erreur et son innocence !
Idée saugrenue et bien sotte mais dans laquelle il persiste jusqu'à ressentir les affres du coupable en cavale ! Tel est pris qui croyait prendre... le dénouement est un heureux hasard qui prête à sourire, pour nous, comme pas mal de moments d'ailleurs dans cette lecture agréable où la bêtise humaine est menée assez loin ! Les pensées d'Onésime Coche sont des grands moments d'imbécilité et d'autosatisfaction !
Challenge RIQUIQUI 2021
Challenge XIXè SIECLE 2021
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Une bien drôle d'intuition.
Onésime Coche, journaliste, croise par hasard des meurtriers dans la rue.
Les laissant s'échapper, il remonte leurs traces pour découvrir le lieu de l'assassinat.
Sentant le reportage sensationnel, et ayant dans l'idée de jouer le premier rôle tout en ridiculisant la police, il décide de semer de faux indices, la plupart le ramenant à lui.
Il sera ainsi le seul à pouvoir démêler avant tout le monde, le vrai du faux dans cette affaire…
Alors là, chapeau. Çà c'est de l'esprit tordu ! Il faut vraiment aimer être dans la panade, pour rechercher à ce point des "complications formidables".
A mon humble avis, ce qui va arriver à notre reporter est amplement mérité.
Tout au long de la lecture, j'étais en contradiction sur un point crucial. On parle quand même de meurtre là.
Falsifier des preuves, jouer un tour à la police, c'est bien… démasquer les vrais coupables, c'est mieux.
Il a fait quoi, de sa semaine de villégiature ? Rien de mieux que flâner dans Paris...
Il n'a jamais entendu parler des erreurs judiciaires ? de l'affaire du courrier de Lyon, par exemple ? (lire Bernède à ce sujet)
Ah ben si, en plein dans le mille, l'auteur nous l'indique sur le tard, "souvenez-vous de Lesurques !".
De plus, il faut avouer qu'il aime s'écouter parler, Onésime Coche. Et çà brode, et çà brode, c'est parfois usant.
Il y a néanmoins de très bons côtés, outre la sympathique plume de l'auteur, hormis les longueurs, le renversement de situation final est royal !
(plus d'avis sur PP)
[...pour le plaisir... attention je "spoile" un peu :
...Et je ne résiste pas à vous faire part de ce que j'aurai rêvé de mettre dans mon avis "bis" sur cet ouvrage :
(Onésime Coche, à la police :) Mais… je suis innocennnt !
Vous pouvez développer ? Je suis innocennnt !
Ah… Autant pour moi, çà doit être une erreur. Je me confonds en excuses, vraiment désolé…
- Nan, mais, vous allez comprendre. Alors voilà : j'ai supprimé les preuves des vrais coupables, et je les ai remplacées par d'autres, qui m'accusent.
Comme çà, quand vous m'accusez, je pourrais dire "alors là, vous êtes nuls dans la police, moi je sais. C'est les autres, les coupables".
- Et c'est qui, les coupables ?
- Euh...
- Punaise, vous êtes un champion, vous...
Le pire, c'est que dans la vraie vie, c'est comme çà. Comme le décrit l'auteur.
Des idées foireuses énormes, des mots ou gestes qui ne viennent pas quand c'est le moment de les sortir... mais on peut pas l'écrire, parce que çà ne parait pas réaliste, des bêtises pareilles.
Même le dénouement final, qui est d'une géniale surprise, çà part d'une bêtise énorme !
Finalement, j'aurai bien mis un peu plus que 3*... pour les souvenirs, parce que je ne suis pas prêt de l'oublier, Onésime !]
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Magie des souvenirs ! Éternelle enfance des hommes. Il
frissonna en évoquant le temps où tout petit, il cachait sa tête
sous les draps pour ne pas entendre les grandes plaintes inconnues
qui, la nuit, traversent les jardins, et retrouva pendant une
seconde la douceur du baiser maternel tant de fois posé sur son
front.
Il était plus de huit heures. Depuis longtemps, bien des gens avaient acheté le Monde, et personne ne semblait soupçonner le drame.
Il avait [déjà] éprouvé cette même sensation inattendue et nette d'être quelqu'un, de porter en lui de grandes choses, et de se dire: «En ce moment, si j'avais une plume, de l'encre et du papier, j'écrirais des phrases immortelles...»