Si c'est un homme

Ce livre recueille une telle unanimité qu'il m'a semblé important de le lire.
Certes, je ne m'attendais pas à des révélations (depuis soixante-dix ans tout a déjà été dit ou écrit sur le sujet) mais, pour le moins, à être bouleversée. Et... je n'ai pas eu de sentiments particuliers à cette lecture.

Je suis bien consciente de la consternation que mon commentaire va susciter. Certains sujets sont sacrés et on s'expose à être suspectés de je ne sais quelle sécheresse de coeur si on ne les apprécie pas sans réserve.
Cependant, la notion de "sacré" n'intervient pas dans mon schéma de pensée et n'influence donc pas mon jugement.

De mon point de vue, le sujet n'est qu'un élément de la construction d'un livre. L'écriture, son style, en est un autre, et non des moindres. C'est par la qualité de cette écriture que, des décennies voire des siècles plus tard, un auteur conserve intacte l'émotion transmise initialement à ses lecteurs.

"Si c'est un homme", paru en 1947 est le premier livre de Primo Levy et certainement l'un des premiers témoignages sur cette période tragique. Il a indéniablement la valeur d'une parole libérée, nécessaire et salutaire.
Mais, le propre d'une parole c'est le spontané, le brut, les vibrations, portés par le narrateur et qui nous parviennent directement sans le filtre de l'écriture qui, si elle n'est pas maîtrisée avec talent, forme un écran laissant à la porte cette émotion.
C'est, pour ce qui me concerne et je le regrette, ce qui c'est produit avec ce livre.

Alors, je vais me faire lyncher, mais je n'ai pas apprécié ce livre. Je suis extrêmement émotive et bien vous savez quoi? Je n'ai absolument rien ressenti en lisant ce bouquin.
Oui, c'est un témoignage important mais j'ai subi cette lecture comme un cours d'histoire...

Il est considéré comme un des plus réaliste et intéressant sur les camps de concentration pendant la seconde guerre mondiale. Mais ici je n'ai rien trouvé de nouveau, de particulièrement triste ou réel. Les critiques étant élogieuses : « A couper le souffle »… je m'attendais à être bouleversée.

Ce que je veux dire, c'est que l'on a pu voir/lire/entendre de nombreuses choses sur cette partie de l'histoire et ici rien de nouveau. On suit ce jeune homme qui rentre en enfer. Face à l'horreur du froid, de la faim, de la peur, des SS … Tous ces juifs qui sont humiliés afin de leur ôter le peu d'humanité et de courage qu'il leur reste. Afin de leur faire oublier qu'ils ont été des hommes…
Ce roman est tout de même intéressant et en particulier la fin. A partir du moment où les SS pendent le dernier homme qui a essayé de se battre pour son humanité. A ce moment les juifs réalisent qu'ils ne sont plus rien, que les allemands les ont brisés, anéantis.

Et pourtant lorsqu'ils sont abandonnés à leur sort dans le camp de concentration, ils se battent pour survivre. Ils se révèlent être des combattants qui peuvent tout surmonter pour vivre. Leur combativité est pour moi ce dont il faut se souvenir, la cruauté de ce que l'on a pu leur faire est monstrueuse mais après les camps ils ont du se relever et continuer à vivre, et c'est ce qui est pour moi la vraie force de ce roman.

Lien : https://charlitdeslivres.wor..

Primo Levi livre ici un glaçant témoignage sur le fonctionnement et les conditions de vie dans le camp d'Auschwitz. C'était forcément très dur comme lecture, l'homme réduit à l'état d'animal pour survivre, dans un contexte de mauvais temps, de mauvais traitement, de maladie, d'un espoir qui ne décolle pas et qui reste dans l'ombre, maintenant je n'ai pas vraiment apprécié ma lecture car je n'avais pas envie de lire comment fonctionner le camp, comment était répartis les travailleurs, les hiérarchies etc...je pense que je suis passé un peu à côté de ce témoignage qui certes reste très important mais ce n'est pas celui que je retiendrais.

Ma note : 2/5

Ce livre fait partie de « ceux qu'il faut avoir lu », un des grands classiques de la littérature relatant des affres de la guerre, responsable de la pépétuation de la mémoire collective du « plus jamais ca ! » …
Poussée, de surcroît, par le fait que Mylène Farmer se soit inspirée de ce titre pour écrire une de ses chansons, je me devais de le lire !

Et bien, la sévérité de ma critique relève du fait que j'en attendais tellement de cet ouvrage que finalement j'en suis un peu déçue …

J'ai lu quelques autres oeuvres relatant de la vie dans les camps d'extermination, entre autre ceux de Christian Bernadac et je ne vois pas ce que celui-ci a à offrir de plus que les précédents opus … Ok Primo Levi nous explique le déroulement de la vie dans les camps d'extermination mais juste dans les grandes lignes, j'espérais par cette lecture apprendre de nouvelles choses sur cette période noire de l'Histoire et bien pas du tout … rien sur la politique, aucun parallele avec l'actualité de l'époque, …

Néanmoins, j'apprécie le fait que l'auteur ne laisse transparaitre aucune haine envers ses ennemis … Il témoigne d'une résignation et d'une détermination singulière pour sa survie sans pour autant nous faire ressentir la moindre colère de ce qui a été sa réalité.
Il reste très détaché, incroyablement conscient que les responsables de tout cet enfer ne sont pas face à lui mais bien plus loin, à l'abri, et que ceux qui se chargent de la discipline du Lager ne sont que des exécutants, eux aussi finalement victimes de ce système totalitaire …

Autre point positif, la fin de l'ouvrage que l'auteur a choisi de réserver aux questions qui lui sont généralement posées par ses lecteurs. J'y ai appris avec plus de précision l'origine et les raisons de l'antisémitisme et trouvé certaines réponses …
Les réponses données le sont avec détails et réel intérêt d'informer le lecteur, les reponses se font tellement completes et larges que l'on a même parfois tendance à s'y perdre.

La violence extrême et le gore ne me dérangent pas donc c'est pas un aspect que je redoutais dans ce livre. Comme beaucoup d'autres, c'est ma prof de français qui me l'a fait lire. Je suis consciente que ce livre est un chef-d'oeuvre de mémoire et que c'est pour ça qu'on a dû se le farcir. Mais non, la mayonnaise n'a pas pris… A part un déballage de souffrance qui ont été vécues et un récit linéaire, je ne trouve rien d'autre à cet ouvrage. Rendons à César ce qui est à César, je suis d'accord avec le fait qu'on nous demande de le lire à l'école. Cependant, il ne m'a pas divertie, et ça pour moi, pour un livre, c'est grave.