En bref :
Je n'ai malheureusement pas eu le coup de coeur escompté...
De quoi ça parle ?
C'est un témoignage de
Primo Levi sur sa captivité au camps d'extermination nazi. Primo nous raconte tout ce qu'il a vécu avec ces camarades, mais aussi, il nous raconte comment petit-à-petit il a perdu son humanité.
Mon avis :
Je m'attendais à un roman, ou un documentaire romancé, mais c'est ici un témoignage.
Primo Levi est factuel et nous raconte toutes les ignominies dont il a été victime pendant la seconde guerre. Il est enfermé, comme des milliers, dans un camps de concentration et n'a d'autres choix pour survivre que de faire taire son humanité et de tout faire pour vivre un jour de plus.
Je dois avouer que je ne me suis pas empressée de lire ce livre, tellement il m'aura prise au plus profond de mes trippes. J'ai déjà lu plusieurs historiques, mais quand ça n'est ici autre que la strict et triste réalité, on ne peut que compatir et presque ressentir la douleur de
Primo Levi. Il a décortiqué chacun de ces sentiments et ressentiments. J'ai trouvé ce livre très psychologique, dans le sens où l'auteur ne laisse aucun doute sur les sentiments qui ont pu le traverser durant cette épreuve.
Primo Levi nous raconte son arrivé et les codes dans le camps. Comment avoir une cuillère par exemple, comment avoir une chemise... Et puis petit à petit, on sent bien que l'auteur perd de son humanité. Il y est tout bonnement obligé. le camps veut ça, mais surtout les nazis le veulent. Il n'a d'autre choix que de s'adapter et devenir comme les autres, un survivant.
Mais, malheureusement, je n'ai pas eu d'affection pour
Primo Levi. Ca n'est pas que je manque de coeur, loin de là. C'est que le livre fait vraiment état factuellement de son "expérience" du camps. C'est profond puisqu'il nous étale absolument tout, mais j'ai eu l'impression pendant ma lecture qu'il manquait quelque chose, qu'il se cachait un peu. Je n'ai pas eu ce petit feeling que je peux sentir avec un personnage dans un roman, ou une personne réel dans un témoignage. J'ai eu le sentiment qu'il ne nous disait pas tout, qu'il gardait quelque chose pour lui. Et quelques jours plus tard je me suis dit que peut-être en faite, il manquait à ce livre l'esprit de Primo qui était toujours dans ce camps de la mort...